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Fête patronale de la paroisse de Bordeaux

Mes Bien Chers Frères d’Aquitaine,

     Dieu est admirable dans toutes ses œuvres, parce qu’elles sont toutes marquées au coin de sa sagesse et empreintes du sceau de sa puissance. Cependant  parmi les ouvrages divins il y a de la variété, tous ne sollicitent pas au même degré notre admiration. Où trouverons-nous ceux qui sont les plus dignes ? Quels sont les plus admirables chefs-d’œuvre de Dieu ? Il nous l’indique lui-même: ce sont les saints; c’est en eux qu’il veut être surtout admiré.

Et ce sont ces saints que je viens en ce moment proposer à votre admiration, les protecteurs de cette paroisse. D’abord le premier évêque de Limoges Saint MARTIAL, célèbre apôtre du Limousin et un des sept missionnaires envoyés de Rome pour évangéliser la Gaule, né au ciel en 250, et qui convertit Sainte VALÉRIE, elle-même décapitée. Le second, compagnon de St Denys de Paris, EUTROPE, fut premier évêque de Saintes et martyrisé, en même temps que Sainte ESTELLE, à la fin du premier siècle. Ils sont les protecteurs de votre église d’Aquitaine.

   Trois qualités ont surtout le privilège d’imposer à l’homme l’admiration : la sagesse, le courage, la bonté. Sur le front de celui qui les possède, elles font briller comme le reflet d’une grandeur divine qui commande le respect. Nul, qu’il soit barbare ou civilisé, que le flambeau de la foi éclaire son intelligence ou que la raison seule le dirige, ne saurait lui refuser le tribut de son admiration. L’humanité a toujours admiré les sages, les héros, les bienfaiteurs des peuples. Eh bien ! les saints que l’Église propose à notre admiration, en sont dignes, parce qu’ils ont été de vrais sages, des héros sublimes, d’insignes bienfaiteurs.

     Qu’est-ce que le sage ? C’est celui qui, appréciant toutes choses à leur juste valeur, donne à chacune dans son estime et ses affections, la place qu’elle doit avoir. Ce n’est pas lui qui fera passer l’accessoire avant le principal ou préfèrera le brillant au solide. Les épreuves les plus violentes le laisseront calme et fidèle. L’oreille ouverte à la voix de la conscience, il poursuivra, sans se laisser arrêter ni détourner par rien de négatif.

     N’avez-vous pas reconnu dans ce portrait du vrai sage la figure de nos saints Martial et Eutrope, de nos saintes Valérie et Estelle ? Ils ont compris la parole du Maître, la parole de la Sagesse incréée : À quoi sert-il à l’homme de gagner l’univers, s’il vient à perdre son âme ? À la lumière de ce principe, ils ont jugé et apprécié toutes choses.

    Ils étaient sages nos saints, ils sacrifiaient le temps des mondanités pour gagner l’Éternité. Qui n’admirerait cette sagesse, cette prudence, cette habileté de nos saints ?

Combien, à côté d’eux, sont petits les sages que l’antiquité païenne a pu nous léguer, Socrate qui ment à sa conscience en sacrifiant à des dieux qu’il méprise et Caton qui se donne la mort parce qu’il ne peut porter le fardeau de la vie !

     Nos saints sont des sages, ils sont aussi des héros. Nous admirons, et c’est justice, le soldat qui se dévoue pour son pays, et le brave qui, au péril de ses jours, va arracher un malheureux à une mort certaine. L’héroïsme est toujours l’indice de la grandeur; il n’y a que les grandes âmes qui sachent se sacrifier. Mais l’héroïsme se trouve-il seulement dans ces actions d’éclat ? N’en faut-il pas aussi pour des combats moins brillants, des dévouements plus obscurs ?

     Se vaincre soi-même, être roi de son propre cœur, pardonner aux hommes leurs injustices, à la fortune ses disgrâces, mépriser les honneurs que l’ambition recherche, aimer la vérité, d’une modération constante parmi les accidents divers dont cette vie est agitée, vivre et mourir sans bruit et passer sur terre en faisant le bien, même à ses ennemis, comment donc nommerez-vous cette sorte de courage, si ce n’est de l’héroïsme ? Ne faut-il pas avoir une âme fortement trempée pour résister non pas un instant aux passions et en triompher ?

     Il me reste, mes biens chers frères, à vous faire remarquer une autre qualité dans les saints. Bien que le premier sentiment qu’elle produit dans le cœur soit l’affection et la reconnaissance, cependant elle a droit d’obtenir et obtient de l’esprit une véritable et juste admiration.

Je veux parler de la bonté, de la bienfaisance portée jusqu’au dévouement. Par qui la religion chrétienne, fondée par Jésus-Christ, s’est-elle conservée, propagée, cette religion à qui la société doit et la justice dans les lois, et l’humanité dans les mœurs, et la bienfaisance dans les institutions ? Par qui ? Par les Saints… Comme l’individu, la société ne vit pas seulement du pain matériel; il lui faut la vérité, la vertu et le bien; si vous lui enlevez ce pain spirituel, si vous le lui faites rare, elle souffrira, dépérira, mourra bientôt; l’histoire est là qui l’atteste et c’est ce que nous vivons en permanence de nos jours.

     Il est bien vrai, mon Dieu, vous êtes admirable dans vos saints et saintes, vous les avez faits prodigieusement grands par l’amour, par le courage, par la bonté.

    Honneur à ces hommes et femmes, la vraie gloire de l’humanité, riches et grands en vertus, puissants en œuvres et en paroles, maîtres d’eux-mêmes et vainqueurs de leurs passions, hommes et femmes de charité dont les miséricordes subsisteront à jamais.

     Mais ne nous bornons pas, mes bien chers frères, à admirer ces modèles si beaux et si parfaits; imitons les saints à notre mesure, simplement. Comme eux, soyons sages; courageux: ne nous laissons arrêter par rien dans l’accomplissement du devoir; bienfaisants : dévouons-nous et nous arriverons où nos louanges vont les trouver aujourd’hui, non sur cette terre desséchée d’iniquités et d’égoïsmes, en faisant le bien simplement autour de nous, nous trouverons le vrai bonheur qui nous accompagnera dans l’éternité.  Amen

Tropaires

Vous qui des apôtres avez partagé le genre de vie et des pays d’Aquitaine, MARTIAL et EUTROPE sages-en-Dieu. Priez le Maître universel, d’affermir tous les peuples des Gaules dans la concorde et la vraie foi, de faire au monde le don de la Paix et d’accorder à nos âmes le salut.

Nobles vierges ESTELLE et VALÉRIE, victorieuses dans les combats. Vous avez comblé de joie les orthodoxes et confondu les païens. C’est pourquoi vous répandez les guérisons et vous intercédez pour nos âmes.

Consécration de l’église le 28 mars 1999 par son Excellence Mgr Luka
(Liturgie télévisée)

Interview exclusive du patriarche Irénée au quotidien belgradois « Politika » à l’occasion du 800e anniversaire de l’autocéphalie de l’Église orthodoxe serbe

10 octobre 2019 par Jivko Panev

Interview exclusive du patriarche Irénée au quotidien belgradois « Politka » à l’occasion du 800e anniversaire de l’autocéphalie de l’Église orthodoxe serbe

À l’occasion du grand jubilé de l’Église orthodoxe serbe, qui fête le huitième centenaire de son autocéphalie, le patriarche de Serbie Irénée a accordé une interview exclusive au quotidien belgradois « Politika ». Le primat de l’Église serbe a évoqué la signification de ce grand événement qui, au cours des semaines suivantes sera marqué par des fêtes au niveau de toute l’Église orthodoxe serbe, mais il a également abordé les questions actuelles auxquelles celle-ci fait face dans sa mission contemporaine, ainsi que le problème ukrainien. « L’obtention de l’autocéphalie pour notre Église constitue réellement un tournant dans notre histoire. Il y a eu dans le passé des événements importants, mais celui que nous célébrons, à côté de la bataille de Kosovo, est assurément le plus grand pour notre identité, pour notre continuité historique et pour la voie du peuple serbe. Ces deux événements, le testament de S. Sava et celui S. Lazare, par lesquels notre peuple a vécu durant des siècles, vit aujourd’hui et vivra encore » a déclaré le patriarche Irénée.

– À l’aune du grand jubilé, huit siècles d’autocéphalie de l’Église orthodoxe serbe, que nous enseigne le passé et quelles leçons devons-nous appliquer à l’avenir ?

– Pendant ces huit siècles, lorsque nous les regardons maintenant, il y eut des hauts et des bas, des victoires et des défaites, de grandes afflictions et de grandes joies, et voici que Dieu nous a donné de dire que, à la gloire de notre intercesseur céleste saint Sava, nous avons gardé sa foi et notre foi chrétienne, orthodoxe, la langue, l’esprit national, la culture et l’état et que, avec cette foi, nous faisons face aujourd’hui également à toutes les difficultés et les épreuves qui inévitablement se produisent dans la vie. Aussi, nous tous, orthodoxes serbes, depuis tous les endroits où il y a des âmes serbes, en République de Serbie et en Bosnie-Herzégovine, dans le fier Monténégro, notre chère Boka [région littorale du Monténégro], en Dalmatie, où nous avons récemment fêté le 4ème centenaire de notre plus ancien séminaire, et ensuite dans tous les Balkans et tous les continents où notre peuple à érigé ses églises, dans lesquelles saint Sava a appelé aussi les autres peuples, voire même les autres races – les Noirs en Afrique, les Indiens d’Amérique du Sud, et les autres connus de Dieu – tous nous devons être fiers et nous réjouir de cet anniversaire grand et grandiose. Depuis ces huit siècles, le peuple serbe et son Église contribuent au patrimoine mondial chrétien, spirituel et culturel. C’est un grand et magnifique anniversaire que nous ne pouvons pleinement concevoir en raison de nos péchés. Gloire à Dieu pour tout ! Aussi, je souhaite aux lecteurs de « POLITIKA » et à tout le peuple serbe un joyeux jubilé et j’appelle à cette occasion tous nos fidèles et les gens de bonne volonté, du 6 au 9 octobre, avec leur Église de Saint Sava, au monastère de Žiča, au Patriarcat de Peć et à Belgrade, à fêter dans la joie le jubilé du huitième centenaire de l’autocéphalie de l’Église orthodoxe serbe.

– Comment voyez-vous les différentes perceptions de l’Église dans notre société actuelle ? Il y a ceux qui contestent la fidélité de l’Église serbe envers ses anciennes racines huit fois séculaires, et ceux qui la considèrent comme « dépassée » et pensent que tout ce qui concerne l’Église est une chose qui doit demeurer « entre ses quatre murs », tandis que la voix de ces 90% qui se déclarent fidèles de l’Église orthodoxe serbe, ne s’entend presque pas.

– À cette occasion, vous et moi représentons la voix de ces 90, plus exactement 85% de la population de la Serbie qui, lors du dernier recensement ainsi que des précédents, se sont déclarés comme chrétiens orthodoxes. Je serais heureux si, non seulement la majorité, mais aussi les quelques pourcents restant soient satisfaits de notre conversation, de nos positions quant au passé, présent et futur de notre peuple. Car je ne les ressens pas comme des « pourcentages », mais comme des frères et sœurs. Ici vivent nos frères musulmans, protestants et catholiques en Voïvodine, ainsi que nos frères juifs. Ce n’est pas a eux qu’appartiennent les voix fréquentes d’intolérance radicale, voire même la haine envers l’Église de saint Sava. Ils ne considèrent pas que tout ce qui a trait à l’Église, la foi en Dieu, doive se produire entre quatre murs privés. Les voix radicales d’intolérance envers l’Église, voire la haine, sont infimes. Il s’agit de quelques groupes de gens, bien connus de l’Église, rassemblés pour la plupart à Belgrade autour de certains medias et d’organisations financées depuis l’étranger et, je l’espère, non par notre gouvernement. Une partie d’entre eux vit exclusivement de l’argent qu’ils reçoivent d’étrangers mal intentionnés qui savent que l’Église est la détentrice essentielle de l’identité du peuple serbe. Vous avez raison lorsque vous dites que la voix de ceux qui se déclarent comme fidèles ne s’entend pas assez. Il est important que ceux qui se considèrent fidèles, d’autant plus des personnalités remarquables du monde de la science, de la culture, de la politique, témoignent clairement, publiquement de leur foi. Il n’est pas là question d’être fanatique, mais il est nécessaire que par la claire affirmation de leur foi orthodoxe, ils donnent des exemples aux autres, jeunes comme âgés. Rappelons seulement nos amis et frères récemment décédés comme le Dr Jerotić, le compositeur Aleksandar Vujić, l’acteur Nebojša Glogovac, l’architecte Pedja Ristić et de nombreux autres. Ils étaient les porteurs d’un véritable apostolat laïc. Grâce à leur travail professionnel supérieur à la moyenne, mais aussi leur témoignage public, ils ont fait beaucoup pour l’Église et notre peuple. Je crois que le Seigneur leur a donné une place proche de saint Sava, parmi tous nos pieux ancêtres. Mes collaborateurs et les jeunes évêques me disent que, parmi les personnalités publiques, acteurs, musiciens, sportifs, il y en a beaucoup qui soulignent avec fierté leur appartenance à l’Église de saint Sava. Ils sont tous des exemples dignes d’éloges.

– Quelle est la situation de l’Église orthodoxe serbe parmi les autres Églises locales ? Nous avons vu, dans la « crise ukrainienne » qu’il y a eu des rencontres au plus haut niveau tant avec Moscou qu’avec Constantinople.

– La préoccupation et la responsabilité de notre Église envers l’unité de l’Église orthodoxe, sa conciliarité et sa fidélité à la Sainte Tradition et aux canons, nous oblige à faire comprendre clairement aux protagonistes que leurs activités non seulement font du tort à l’Église en Ukraine, mais menacent sérieusement l’unité de l’Église orthodoxe. Et c’est ce que j’ai fait personnellement, tant par écrit, nombre de fois, qu’oralement dans une conversation directe avec le Patriarche de Constantinople. Ce faisant, je dois à nouveau souligner que notre Église n’a pas défini sa position en raison de ses affinités slaves avec l’Église russe, ni en fonction de certains intérêts politiques ou autres similaires, mais en abordant le problème qui a surgi exclusivement du point de vue de l’Église, de la Tradition et des Canons. Si une autre Église locale, russe ou autre, avait agi semblablement, nous aurions agi de même. De nombreux frères hiérarques ont grandi spirituellement en Grèce, sur le fondement de la théologique et de la culture helléniques. Moi-même, je me sens redevable et j’insiste sur la plus profonde reconnaissance envers l’Église Mère et le très saint Trône des patriarches de Constantinople, et avec nos évêques les plus instruits, je partage l’amour envers le peuple, l’Église et la culture grecques. Mais ni à moi, ni à eux, cet amour ne donne le droit – ce qu’au demeurant font aussi certains théologiens et hiérarques grecs – de ne pas pointer des agissements qui sont anti-canoniques et inacceptables. Nous ne renoncerons pas à cela. Les medias ukrainiens ont rapporté que les autorités gouvernementales de ce pays m’avait déclaré « persona non grata ». J’ignore si cela est exact. Je n’ai rien reçu officiellement, mais cela ne diminuera pas mon soutien au métropolite Onuphre et aux pieux Ukrainiens, ni mon souhait et ma prière pour que le schisme en Ukraine soit réellement guéri. Ce que fait le Phanar et les autorités civiles de Kiev, sous l’incitation des forces non orthodoxes ne fera qu’approfondir le schisme.

– Le public serbe s’est intéressé aux relations entre les évêques, bien plus qu’au jubilé. Il y a eu des attaques ouvertes dans les tabloïdes contre certains évêques, des articles sur les désaccords autour de la position concernant la « question ukrainienne », sur  l’engagement d’un évêque à la Faculté de théologie orthodoxe, sur la question de savoir qui doit participer à l’Assemblée des évêques, et qui souhaite devenir le nouveau patriarche… Y a-t-il des raisons d’être préoccupé par la situation dans l’Église serbe ?

– Si l’image que présentent les tabloïdes au sujet de quel segment que ce soit de la société serbe, était fidèle, il y aurait de quoi s’inquiéter ou il serait même tard pour s’inquiéter. Dieu soit loué, il n’en est pas ainsi. Le problème qui, au demeurant, doit inquiéter, n’est pas que les propriétaires ou les rédacteurs des tabloïdes veuillent imposer leur goût et leur sombre mode de vie par l’intermédiaire de leurs journaux au peuple orthodoxe serbe. La question est que certaines personnes qui ont une haute responsabilité spirituelle participent à cela. Sous de telles influences, la presse à scandale crée des affaires dans l’Église, donne son appréciation aux décisions d’Assemblées épiscopales et Synodes et prétendent arbitrer des questions concernant l’éducation ecclésiastique, les questions inter-orthodoxes, canoniques et ecclésiologiques. Nous ne pouvons influer sur les tabloïdes. Nous ne pouvons que lancer des appels et autres choses similaires. Mais il faut que chacun identifie les problèmes dans sa propre maison et les résolve. L’Église doit examiner si elle doit à nouveau prendre des décisions semblables à celles qu’elle a prises les années passées.

– En huit siècles d’une longue histoire les relations entre l’Église et l’État ont considérablement changé. Comment sont-elles aujourd’hui ?

– Il est évident que nous n’avons pas l’illusion de pouvoir revenir aux temps de la « symphonie » comme c’était le cas à Byzance ou dans la Serbie des Némanides. Mais de même, je pense que nous mêmes en tant que personnes qui menons des activités responsables au sein de l’Église et de l’État, devrions prendre des décisions qui soient d’une utilité indubitable pour les citoyens et non pas seulement pour les fidèles, il faut que nous ayons toujours comme exemple le mode de pensée qu’ont eu saint Sava et son frère Étienne le premier couronné. S’inspirer de leur exemple n’est aucunement anachronique, car les circonstances dans lesquelles ils ont vécu et mené le peuple serbe, l’Église serbe et l’État, sont fort semblables aux circonstances actuelles. Par exemple, le conflit et la rivalité entre l’Orient et l’Occident, la division du peuple serbe en plusieurs petits États, etc. Dans ces circonstances, saint Sava et le saint roi Étienne le Premier Couronné ont réglé les problèmes, avant tout, par la confiance et la foi profonde en Dieu, qui leur a donné la force et la sagesse, le talent diplomatique, le pragmatisme, le respect des différents intérêts et la construction de ponts vers l’Orient et l’Occident, mais avec une détermination durable pour l’Orient, c’est-à-dire pour l’Orthodoxie. Cette détermination et l’habileté inspirée par Dieu pour diriger les affaires de l’État et de l’Église qui furent les leurs, ont fait progresser la Serbie du point de vue religieux, culturel et économique. C’est ainsi que nous nous souvenons de l’époque des saints Némanides comme de l’âge d’or de l’histoire serbe. Naturellement, la Serbie est aujourd’hui un État séculier. La constitution définit la République de Serbie comme un État séculier dans lequel les Églises et communautés religieuses sont séparées de l’État. Le principe d’une séparation coopérante et d’une collaboration est approprié pour notre époque. Chacun fait son travail, et lorsque cela est nécessaire, les parties s’entraident. L’héritage des décennies passées, alors que l’athéisme était la doctrine de l’État et que l’Église se trouvait en marge de la société, et, dans nombres de domaines, bannie de la vie publique, n’est toujours pas encore surmonté. Je ne peux accepter la position selon laquelle l’Église n’a pas le droit de se prononcer sur les questions les plus importantes, ce qui est avancé par certains aujourd’hui. L’Église ne peut l’accepter. S’il n’y avait pas eu l’Église de saint Sava, il n’y aurait pas non plus notre peuple aujourd’hui. D’autres gens et peuples, et non les Serbes orthodoxes, peupleraient aujourd’hui ces lieux magnifiques. Aussi, l’Église continue, lorsqu’elle le considère nécessaire, particulièrement lorsqu’il s’agit de questions vitales et de l’identité du peuple, de la conscience qu’il a de lui-même, de faire entendre sa voix de façon décisive. Que cela plaise ou non. Par ailleurs, je souligne que les relations de l’Église et de l’État, des organes et des autorités de l’État se trouvent sur une voie ascendante. C’est ce qui est témoigné par le fait que l’État a accepté, entre autres, de commémorer avec l’Église le grand jubilé du huitième centenaire, d’aider notre Église dans les régions menacées, particulièrement au Kosovo et en Métochie. Il en est de même dans notre République serbe de Bosnie. Là aussi, nous avons une bonne collaboration de l’Église et de l’État. C’est ce que témoignent nos évêques et nos prêtres, c’est ce qu’affirme aussi notre peuple. Cela est bon et profitable pour notre peuple, notre État et notre Église. Bien que nous soyons dans l’atmosphère de fête, je devrai mentionner aussi la situation tragique au Monténégro qui, n’est pas moins serbe que le Kosovo et la Métochie, c’est un pays serbe classique. Cette situation est tragique jusqu’à l’absurde. Non seulement parce que le pouvoir [monténégrin] a reconnu le Kosovo et la Métochie en tant qu’État indépendant, mais parce qu’il entretient aussi des relations étroites avec les autorités de Priština, lesquelles étaient à l’origine des détachements d’une armée terroriste. Cetinje affirme encore que la Métochie n’appartient pas à la Serbie, mais au Monténégro. Ainsi, avec des pressions perfides et systématiques, les autorités oppriment le peuple serbe de la République du Monténégro et, dans le même temps, certains milieux mettent en avant des revendications territoriales sur la Serbie.

– L’Église serbe, est-elle, dans une mesure suffisante, présente dans les questions sociales et les tentatives de donner des solutions concrètes et des réponses aux problèmes contemporains : tels que l’exode des jeunes, le faible taux de natalité, la hausse de la violence domestique et autre, comme les défis globaux, tels que le problème de l’utilisation abusive des technologies contemporaines et les atteintes à la vie privée, les expérimentations avec les biotechnologies et la dévastation de l’environnement ?

– Il existe une question plus large que l’engagement social de l’Église serbe, à savoir l’établissement et le maintien de l’équilibre entre l’activité de prière et l’activité sociale. L’Église travaille fort activement dans la résolution de certains des problèmes de la société actuelle. Dans mon diocèse, à Belgrade en tant que mégalopole, l’Église, par l’association caritative religieuse, nourrit chaque jour des milliers de nécessiteux. L’Église dispose de ses propres centres de conseils médicaux, de médecins qui aident gratuitement, il y a ensuite des conseillers en matière psychologique ou conjugale, etc. L’Église soigne beaucoup de jeunes, des centaines d’entre eux, des maladies de dépendance, toxicomanie, alcoolisme… Il existe aussi de nombreux services sociaux de l’Église dans les autres diocèses. Nous n’en faisons pas de la publicité. Des personnes individuelles s’occupent aussi du problème des technologies actuelles, nous avons aussi des prêtres qui sont de véritables experts pour ces questions. Mais ce n’est pas le rôle principal de l’Église. Bien sûr, nous ne négligeons pas, nous nous efforçons d’améliorer l’action sociale. Certains problèmes que vous avez mentionnés se posent, tant au plan local que global, non pas seulement à l’Église serbe, mais à tous les autres facteurs sociaux et ce, de plus en plus vite et de façon de plus en intensive. Les gens attendent à juste titre des réponses. À certaines d’entre elles, comme la dignité de la personne, l’éthique de la naissance, l’opposition à la violence, l’Église répond rapidement et relativement facilement, sur la base des réponses existantes tirées du trésor de sa théologie. Pour ce qui est des autres questions, il convient de réfléchir plus longtemps et avec plus d’attention, car elles se posent aujourd’hui non seulement sous une forme, mais aussi dans leur problématique essentielle qui s’exprime dans la sphère de la théologie, qui n’existaient pas. Je pense que la solution aux problèmes mondiaux menaçants, que beaucoup perçoivent comme apocalyptiques : guerre nucléaire, écologique, climatique, etc, ne peut être trouvée que dans le retour clair et non ambigu aux valeurs fondamentales chrétiennes que la civilisation, au cours des siècles, a oubliés et dont elle a dévié. En aucun cas autrement. Nous, comme ancien peuple chrétien, avons une riche tradition, des exemples lumineux du passé proche et lointain, des saints, des monastères et des lieux de culte vivants, par exemple Chilandar, une véritable et incommensurable richesse qui nous a été donnée : pour la garder et l’utiliser ! Et tout le reste – c’est ce croyaient nos pères et cela n’a jamais été trahi – nous sera donné par le Seigneur Lui-même. Avec cette foi, avec l’aide du Seigneur et de saint Sava, tous les scandales de ce monde deviennent différents, plus solubles, plus insignifiants. Il est absolument inacceptable que nous considérions que nous sommes seuls, effrayés, que nos problèmes sont les plus grands et insolubles. L’Église révèle quotidiennement cette foi à son peuple, comme elle l’a toujours fait, par l’Évangile qu’elle prêche.

– Quel est aujourd’hui la question la plus importante pour l’Église orthodoxe serbe ? Est-ce le destin du Kosovo et de la Métochie ?

– Toute l’expérience de l’Église du Christ nous enseigne qu’aucune question, aucun problème, voire même un problème aussi important que celui du Kosovo et de la Métochie ne se pose ou peut être résolu durablement de manière particulière. Les problèmes d’un peuple ou d’un État se manifestent territorialement, économiquement, démographiquement etc, mais toujours, je dirai, qu’ils ont au fond un élément spirituel. Et le problème dont nous parlons est difficile, car il contient en lui tous les éléments mentionnés. Tenant compte de tout cela, l’Assemblée des évêques de l’Église orthodoxe serbe, lors de sa session de cette année, a procédé à une déclaration spéciale sur le Kosovo et la Métochie, dans laquelle elle a lancé un appel à tous les acteurs politiques pour continuer le dialogue, sans pression ni chantage, dans le contexte de la résolution des questions de défense des droits du peuple, de la liberté de la vie et de l’œuvre de l’Église orthodoxe serbe, de la défense institutionnelle et sécuritaire de nos lieux saints, de la possibilité du retour sans entrave des personnes déplacées et le libre accès à leurs biens de ceux qui en ont été dépossédés illégalement ou dont la propriété a été usurpée. À cette occasion, l’Assemblée épiscopale a soutenu sans réserve tout dialogue responsable qui doit apporter l’état de droit et la réconciliation entre tous les peuples qui vivent sur les espaces du Kosovo et de la Métochie en tant que province méridionale de la Serbie.

Source

Traduction: Orthodoxie.com

Baptêmes d’Élisa et Léonie à Dénat (Albi)

Le samedi 28 septembre 2019 en l’église St Denys – Prophète Élie à DENAT d’ALBI, les Pères ANGELO, ANTOINE et GUILHÈM ont baptisé :

ÉLISA-MARIE Lecointre née à Albi le 11.03.2010

LÉONIE-LAURA Lecointre née à Albi le 25.06.2017

en présence des Parents Alexandre et Aurélie, née Mazens, des parrain Christophe et marraine Carole (Élisa), des parrain Frédéric et marraine Hélène (Léonie) et de 80 membres des Familles.

Que Dieu les bénisse tous et la Mère de Dieu les protège !

Une halte sur le chemin de Saint-Jacques

Monastère fondé par le Duc Guilhèm Sanche Comte de Gascogne, en 988.
Le Roi Martyr Louis XVI y fit une donation le 14 Juillet 1779.
Siège épiscopal au X ème siècle et Halte historique sur le chemin de Saint-Jacques.
L’Évêque Gothescalc du Puy-en-Velay s’arrête à Saint-Gény en 950-951, où il est accueilli par l’Évêque de Lectoure, avant de repartir en Galice: c’est le premier pèlerinage entre le Puy et Compostelle.
Martine Robério (Aquitaine) & Chantal Gomez (Ardèche)

Fidèles sur le chemin de Saint-Jacques du Puy à Compostelle s’arrêtent à Saint-Gény de Lectoure et sont accueillis à Béthanie.

LE CHEMIN DE COMPOSTELLE.


C’est l’évêque GOTESCALC du Puy-en-Velay qui fut le premier pèlerin “officiel” de Compostelle. C’est encore la période de l’Église indivise, en 950 ou 951 que le digne Évêque du Velay s’élance sur les routes, avec une véritable troupe: membres du Clergé, Pèlerins, Troubadours, Jongleurs, Pages, Barons et Sénéchaux… Gens d’armes: archers et lanciers.
Tout le groupe s’arrête à LECTOURE et l’Évêque, qui réside au Monastère de St Gény, les accueillent et tous prient devant la chasse de Saint Ermite de Gascogne.
Du Puy ils passent l’Aubrac, Espalion et Conques (en Aveyron) , Figeac et Cahors (dans le Lot) , Moissac (Tarn-etGaronne), Lectoure, Condom et Eauze (dans le Gers), Aire (Landes), Orthez, Sauveterre de Béarn, Ostabat, St Jean Pied-de-Port, Roncesvalles (en Béarn et Pays basque) puis Pampelune …
Le moine Gomesano de St Martin d’ Albeda écrivait:
” L’Évêque Gotescalc, animé d’une manifeste dévotion, a quitté son pays d’Aquitaine, accompagné d’un grand cortège, se dirigeant vers l’extrémité de la Galice pour toucher la miséricorde divine en implorant humblement la protection de l’apôtre saint Jacques.”
Depuis la réouverture de St Gény des pèlerins s’arrêtent à la basilique pour prier et se rafraîchir. Ils vénèrent les reliques et admirent la vitrine qui montrent des objets des pèlerins anciens: relique et Icône St Jacques, Icônes de Notre-Dame du Puy et de St Gény, livres de pèlerins, coquilles, encensoir, crosse du JXème siècle.
À chacun le Père qui les accueille remet un diplôme qui rappellera ce passage à St Gény de Lectoure, arrêt historique en Gascogne.

Chrismation de Hugues et Valentin

Le mardi 27 juin, le père Guilhèm a procédé à la chrismation de Hugues CHAUVIN et Valentin COZZOLINO (âgés de 17ans) en la chapelle baptismale de l’abbatiale du monastère à Lectoure.

Extrait de l’office

Le Prêtre dit cette prière :

Seigneur Tout-Puissant, Toi qui concèdes aux pécheurs des moyens d’expiation et enseignes la vraie voie à ceux qui sont dans l’erreur, pour que personne ne soit perdu et que tous puissent être sauvés. Seigneur, nous Te rendons grâce parce que la lumière de la connaissance de ta vérité a lui sur ton serviteur (ta servante) N … que voici et que Tu as daigné laisser se réfugier dans ta Sainte Église Catholique Orthodoxe. Concède-lui de s’unir à présent à cette Église sans hypocrisie et irrévocablement. Accepte-le (la) dans ton troupeau choisi et fais qu’il (elle) devienne le vase précieux et la demeure de ton Saint Esprit, de façon qu’éclairé(e) et enseigné(e) toujours par Lui, il (elle) conserve inviolés tes éternels commandements si salutaires et soit ainsi digne de recevoir tes grâces célestes.
Car tu es le Dieu de la grâce, de la magnificence et de l’amour
des hommes, et nous Te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit,
maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

Le prêtre fait lever le candidat et lui dit : Tiens-toi bien, tiens-toi avec crainte et confirme ta promesse devant le saint Évangile et la sainte Croix du Seigneur.


Le Candidat : Je m’engage, avec l’aide de Dieu, de garder fermement et jusqu’à mon dernier soupir, intacte et inviolée la foi catholique orthodoxe que je confesse à présent librement, et d’accomplir avec zèle et joie ses commandements, en conservant jusqu’au bout mon coeur dans la pureté. Pour confirmer ce serment fait par moi je baise les paroles et la croix de mon Sauveur. Amen.

Le prêtre dit cette prière :

Seigneur miséricordieux, bon et ami des hommes, qui par compassion as envoyé dans le monde ton Fils unique pour déchirer l’acte d’accusation écrit contre nous en raison de nos péchés, pour délier les liens de ceux qui sont enchaînés par leurs péchés et pour proclamer la libération de ceux qui en sont prisonniers. Toi-même, ô Maître, dans ta bonté délivre ton serviteur (ta servante) ici agenouillé(e), de son passé, réconcilie-le (la) et agrège-le (la) à Ta Sainte Eglise Orthodoxe, accorde-lui de marcher sans péché en tout temps et en tout lieu, avec confiance et avec une conscience pure et de te demander une abondante pitié. Car Tu es un Dieu miséricordieux et ami des hommes, et nous Te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

Ad multos annos !

Fête paroissiale à Tarbes (2019)

15 août : Marie, Reine de France !

     Mes biens chers frères,

On raconte dans la vie d’un grand poète italien, dont vous connaissez au moins le nom, DANTE, qu’il se présenta un jour, fatigué, désabusé, peut-être découragé, à la porte d’un couvent. Au Frère qui étant venu ouvrir, lui demandait : « Mais que cherchez-vous donc ici ? » Il répondit simplement : « La Paix ! »

     Que de fois nous nous sentons écrasés sous le poids de tous les fardeaux qui pèsent sur nos faibles épaules : les souffrances de toutes sortes, physiques et morales ; du corps, de l’esprit et du cœur ; les deuils, les déceptions, les trahisons d’êtres chers pour qui nous avons beaucoup fait ; les hypocrisies, les mensonges et les calomnies d’un monde détraqué, au milieu duquel nous sommes obligés de vivre !

     Que de fois, plus souvent peut-être, ne sommes-nous pas lassés de nous-mêmes, de nos faiblesses et de nos impuissances en face de la tentation et des mille dangers qui menacent notre âme.

     Comme nous avons besoin que Marie, la Mère de Dieu, vienne à notre secours et nous obtienne la Paix ! Elle le veut, car elle sait, pour l’avoir subie sous toutes ses formes, ce qu’est la souffrance. Et si elle ignora le péché, nous savons qu’elle est le « Refuge des pécheurs ». Toujours, elle a su garder en elle-même la « Paix de Dieu ». Qu’Elle daigne nous la communiquer !

     Qu’elle  la donne aussi à nos familles ! Nous n’imaginons pas que ce souhait, cette prière, soit inutile, quand chaque jour, en ouvrant les médias nous apprenons, avec un luxe de détails, de nouveaux drames familiaux. Des choses horribles ! des époux qui s’entretuent ! des pères, des mères sans entrailles qui osent martyriser leurs pauvres gosses ! Des filles, des fils qui n’hésitent pas à donner la mort à ceux qui leur ont donné la vie ! Comme quoi, pour le dire de manière de parenthèse, quand disparaît la religion, tout disparaît, à commencer par la conscience et l’affection.

     Mais, sans aller jusqu’à ces extrémités, ne voyons-nous pas souvent, dans une foule de foyers, régner le plus déplorable désaccord, parce que l’on n’a pas su ou pas voulu les fonder sur la même foi, parce qu’on n’y partage pas les mêmes idées, parce qu’on ne sait pas faire en sorte que les caractères s’y harmonisent ? Alors, puisqu’on ne réussit pas à s’entendre, c’est la lutte, et, de guerre lasse, on s’en va, père, mère, enfants, chacun de son côté !

     Ah ! que ne regarde-t-on vers le Foyer de Nazareth ! On y apprendrait l’oubli de soi qui engendre la Paix. On y verrait une femme, épouse et mère, se donnant sans rien attendre, accomplissant son devoir de chaque jour. Elle méritait sa suprême récompense ici-bas : le sourire de gratitude qui, chaque soir, éclairait pour elle le visage de son époux, de son fils, de sa fille. Voilà la paix du Foyer. Que Marie l’obtienne aux nôtres, à tous les nôtres.

     Sans oublier, non plus, cet autre, plus large encore et très cher aussi : la Patrie !

Elle le doit. La France, c’est son Royaume depuis les origines avec le titre de Première Patronne, donc de première protectrice ?

     Elle ne faisait, d’ailleurs, en sommes, que constater un fait historique. Il suffit de prononcer les noms chargés de sens, toutes ces cathédrales et églises, chapelles et oratoires dédiés à Notre Dame, où ses icônes sont vénérées, donnant à notre Patrie et Royaume, la preuve de son amour et de sa puissance.

      Par cette divine Liturgie nous renouvelons notre consécration nationale chaque 15 août. Qu’Elle obtienne donc à la France la Paix tant désirée, à l’intérieur et à l’extérieur.

     A l’intérieur : je puis dire que tous les Français qui réfléchissent, quand ils s’endorment, le soir, se demandent s’ils ne se réveilleront pas avec des informations catastrophiques. Nous en connaissons les causes l’égoïsme, le paganisme, l’infidélité et souvent l’origine les médias. Fasse la Reine de la Paix que nous soient épargnées ces turpitudes qui flottent sur nos têtes.

     À l’extérieur. Malgré la tranquillité apparente, tout le monde convient qu’une étincelle suffirait à mettre le feu aux poudres.

    De grands rassemblements de fidèles viennent prier à Lourdes pour demander à la Mère commune d’avoir pitié de la famille humaine, et d’intervenir avec son amour, avec sa puissance, pour que la Paix règne sur terre.

     Imitons ces chevaliers modernes ; adressons-nous à Marie, baisons ses icônes avec dévotion filiale, ne passons pas un jour sans lui dire, de toutes nos forces, de tout notre cœur : Ô Reine de la Paix, priez Dieu pour nous.

    Et en baisant tout à l’heure son icône de Reine de France entourée de St Michel et des Grands Saint Protecteurs de France, en baisant le saint Voile de Marie dont nous avons le privilège de posséder une parcelle, disons lui notre Amour indestructible malgré les soucis et les tracas.  Amen

Solidarité Kosovo Classe de mer 2019

Classe de mer, adieux en musique et en danse


Jeudi 8 août, avant-dernier jour de cette huitième classe de mer. Après une matinée de baignade, nous recevons la visite de Monseigneur Métodijé, qui arrive alors que les enfants sont en train de finir les dessins commencés la veille. Chacun reçoit de la main de l’évêque une croix fabriquée à la main par les moines de différents monastères du Monténégro et échange quelques mots avec lui.

Nous faisons une photo de groupe autour de Monseigneur, qui dit quelques mots aux enfants avant de repartir.


Puis nous prenons la direction de la petite église de Donja Latsva, qu’on aperçoit depuis l’extrémité de la plage de l’hôtel. Nous embarquons, sur le quai juste en face de l’église, dans un de ces bateaux-restaurants qui le soir emmènent les touristes dîner au beau milieu de la baie de Kotor. Sur le pont supérieur nous attend un goûter que les enfants entament alors que le bateau commence ses manœuvres. Nous partons pour une virée de trois heures dans la baie de Kotor. 

Entre mer et montagne, l’église de Donja Lastva

Nous tournons autour de Notre-Dame du Rocher, construite au beau milieu de la baie par les pêcheurs pour demander la protection de la Vierge. Apercevons la route prise deux jours auparavant pour se rendre au mausolée de Petar Njegos. Admirons les montagnes immenses qui entourent la baie de partout. Retraversons l’embouchure de la baie de Kotor, au pied de la jolie église Sveta Nedelja, pour retourner dans la baie de Tivat. Faisons une visite aux yachts immenses de Porto Montenegro. Allons jusque devant Tivat et son aéroport, d’où les avions en décollant semblent frôler la toile tendue au-dessus du pont pour l’ombrager. Contournons une autre église posée sur un rocher, Notre-Dame de la Miséricorde, noyée de lumière par le soleil qui se glisse vers la mer tout au bout de la baie de Tivat, au-delà d’Herceg Novi. Apercevons un bateau-pirate d’un côté, une épave fraîchement échouée de l’autre. Puis retournons vers notre point de départ.

Les enfants sont émerveillés par la beauté de la baie de Kotor


Pendant ces trois heures, on rit, on discute, on admire le paysage, on joue aux cartes, on goûte, on fait des photos. Les plus jeunes se retrouvent même au poste de pilotage et ont l’autorisation de manœuvrer le volant du bateau pendant quelques instants !
Bref, on vit la vie d’enfants libres et joyeux lâchés dans un quotidien extraordinaire et qui en profitent à fond.

Conduire un bateau-mouche ? Encore quelques leçons pour ces jeunes garçons


Puis arrive le dernier jour, parce qu’il en faut bien un. Dernière baignade, derniers jeux, derniers repas tous ensemble. Et dernière soirée. Dans la cour de l’hôtel, une grande table est installée et couverte de boissons et de gâteaux. Les enfants, en rang par équipe, écoutent Boban distribuer les prix. Arnaud conclut la semaine en remerciant tous les enfants pour leur bon esprit et tous les encadrants pour leur travail et lance les festivités. Un joueur de gusle, instrument traditionnel des Balkans, chante un long chant épique monténégrin, dernier aperçu pour les enfants de l’Histoire et de la culture de ce pays, qui est tellement intimement liée à l’Histoire de la Serbie qu’elle est aussi la leur.

Le son épique de la gusla

Puis les enfants entonnent à leur tour un chant traditionnel du Kosovo, surprise préparée longuement en cachette pendant la semaine. Enfin, tout le monde se retrouve autour de la table pour clore en chansons et en danses ce très beau huitième séjour en bord de mer.

Le lendemain matin, samedi 10 août, nous nous disons adieu au pied du bus qui renverra les enfants à leur quotidien, à leurs difficultés, à leurs craintes. Mais ils y retournent, nous en sommes certains, avec des forces renouvelées et renforcées par une dose supplémentaire d’espérance : un jour, leur vie pourra ressembler à celle qu’ils ont vécue ici pendant une semaine. Une vie libre, libérée de la peur, libérée des frontières de leurs enclaves.

Nous remercions encore tous nos donateurs, qui ont rendu ce huitième séjour possible. Nous remercions aussi tous ceux qui nous ont suivi sur les réseaux sociaux pendant cette semaine, réagissant avec enthousiasme à nos publications. Merci enfin les enfants pour votre joie de vivre et pour vos sourires !

L’équipe de “Solidarité Kosovo

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« Ce n’est ni Rome, ni Constantinople, mais Jérusalem qui a enfanté toutes les Églises » a déclaré le métropolite Amphiloque

1 août 2019 par Yannick Provost

« Ce n’est ni Rome, ni Constantinople, mais Jérusalem qui a enfanté toutes les Églises » a déclaré le métropolite Amphiloque

Dans une interview à l’agence Tass, le métropolite du Monténégro et du Littoral Amphiloque (Église de Serbie) s’est exprimé sur la situation des Églises dans les Balkans, et à propos de l’autorité du patriarcat de Constantinople : « Je ne crois pas que le modèle du schisme orthodoxe en Ukraine puisse être répété dans les Balkans ou au Monténégro. Dedeić (le leader de « l’Église orthodoxe monténégrine » schismatique, ndt), a été réduit à l’état laïc par le patriarcat de Constantinople, donc il ne peut en être question. Pour ce qui est de la Macédoine, je ne voudrais pas croire qu’après tous les événements [en Ukraine], le patriarcat de Constantinople déclare la guerre aussi à l’Église orthodoxe serbe. Après l’Ukraine, on peut s’attendre à tout, mais j’espère néanmoins, qu’on n’en arrivera pas là », a-t-il déclaré. Le métropolite a exprimé ses regrets que « ce ne sont pas les plus dignes qui influencent le patriarche de Constantinople, mais un certain groupe de jeunes métropolites, des gens ambitieux, qui par leurs ambitions incitent le patriarche à certains agissements ». « J’ai discuté avec des gens sérieux en Grèce et d’autres encore, je ne veux pas les nommer maintenant, qui sont mécontents d’une telle influence sur le patriarche de Constantinople. C’est un homme âgé et qui s’emploie à renforcer sa primauté. Or, en réalité il la met en danger, il n’y a aucun doute à ce sujet. Il y eut de grands hiérarques sur le trône patriarcal de Constantinople, reconnus universellement, comme saint Jean Chrysostome et saint Grégoire le Théologien, mais il y eut aussi des patriarches qui ont été condamnés pour hérésie, il n’y a pas de hiérarques infaillibles dans l’Église », a souligné le métropolite. Celui-ci a rappelé que le rôle historique particulier du patriarche de Constantinople était dû au rôle de la ville de Constantinople comme capitale impériale : « Depuis 1453, Constantinople a cessé d’être capitale impériale, c’est aujourd’hui la capitale d’un sultan. Cette qualité de capitale impériale a été héritée par l’Empire russe, qui a joué un grand rôle pour toute l’Orthodoxie jusqu’à la mort du Tsar en 1918. Après la chute de Constantinople et le meurtre du Tsar en Russie, ces deux centres ne jouent plus leur rôle d’antan, aussi l’Église doit revenir à cette structure qui existait avant l’empereur Constantin. L’époque constantinienne de l’histoire ecclésiale est terminée. La seule autorité qui peut résoudre toutes les questions orthodoxes, c’est le Concile œcuménique ». Selon le métropolite, le Concile doit être convoqué par le patriarche de Constantinople. « Cependant, s’il continue à se conduire de la sorte, il perdra ce droit aussi. La seule Église qui est véritablement la mère de toutes les Églises orthodoxes est celle de Jérusalem, parce que ce ne sont ni Rome, ni Constantinople, mais Jérusalem qui a enfanté toutes les Églises » a conclu le métropolite Amphiloque. Il a également déclaré que l’Église devrait revenir au système qui existait avant l’empereur Constantin et que toutes les difficultés devraient être résolues par un Concile oecuménique.

Sources : 1 et 2

Traduction: Orthodoxie.com