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Convoi de Noël 2019 : cap sur la Métochie !

Convoi de Noël 2019 : cap sur la Métochie !

Lundi 30/12/2019 :: Communiqué

Voilà déjà deux jours que nous parcourons les routes du Kosovo pour, allant d’enclave en enclave, apporter notre soutien à leurs habitants. Cette année, nous avons un peu chamboulé l’ordre dans lequel nous visitons ces enclaves.

Habituellement, nous allions par exemple en Métochie, à l’Ouest du Kosovo, plutôt en fin de séjour, et passions l’avant-dernière nuit de notre séjour au monastère de Visoki Decani. Cette année, c’est par là que nous avons commencé : les enclaves de Banja, Suvo Grlo et Crkolez, que nous visitons presque chaque année en raison de leur isolement dans une région où les extrémistes albanais resserrent particulièrement leur emprise, ont été les premières que nous avons visitées. Nous y avons retrouvé ces quelques dizaines d’enfants que nous avons parfois vus grandir depuis plusieurs années. Tel jeune garçon qui se cachait il y quelques années derrière les jambes de sa mère est aujourd’hui un jeune homme au visage fier et déterminé ; telle jeune fille vue pour la première fois à la fin de l’adolescence vient aujourd’hui aux distributions chercher des vêtements pour son premier enfant qu’elle porte serré contre elle pour le protéger du froid mordant. Parfois, on peine à les reconnaitre, à cet âge où les enfants changent presque chaque semaine, et seul un détail permet de se dire “Ah si, il était bien déjà là l’an dernier” : c’est un regard particulièrement vif, ou une mimique joyeuse au moment où le cadeau est donné.

On se surprend même parfois à penser, quand on ne voit plus un visage qu’on avait retenu les dernières fois, que les vexations ont obtenu le résultat attendu et qu’une famille a fini par partir, épuisée, chercher ailleurs un avenir plus paisible. Généralement, il n’en est rien : ils ont juste mis plus de temps à se préparer pour venir, et on soupire de soulagement quand on les voit apparaitre au bout du chemin ou derrière une maison.

Cette année a aussi vu quelques nouveautés, même pour nos volontaires les plus anciens. Aucun d’entre nous n’a ainsi le souvenir d’être déjà passé par Prizren et sa région : depuis des années, Solidarité Kosovo y aide des enclaves et des familles, mais le convoi de Noël n’y passait pas. Cette année, nous y sommes allés : c’est l’occasion de découvrir de nouveaux visages, de serrer de nouvelles mains, de faire naître de nouveaux sourire.

Ainsi à Novake, non loin de Prizren : ce village martyr en 1999 puis à nouveau en 2004 a vu quelques familles réinvestir ces ruines qui avaient été leurs maisons. Ils y vivent à une vingtaine de personnes, sur ces terres que la violence de leurs voisins les avait obligés à quitter, travaillant la terre pour survivre. C’est ce que nous a raconté un des hommes du village, la voix ferme malgré la souffrance et l’angoisse qui ont dû jadis la faire trembler, et peut-être encore aujourd’hui, parfois. “Nous avons décidé de revenir ici, d’où nous n’aurions jamais dû partir : nous avons toujours été ici chez nous et nous serons ici chez nous jusqu’au bout. Et tant pis si ce bout doit être la mort : nous ne partirons plus.”

Dans les villages connus, on peut rester juste le temps de la distribution puis d’un verre partagé et d’une photo de groupe. Dans ces endroits qu’on découvre et qui nous accueillent pour la première fois, nous ne pouvons pas refuser d’entrer dans les maisons et de nous asseoir autour de la collation généreusement préparée sur la table. Nous ne pouvons pas refuser de trinquer plusieurs fois à l’amitié neuve, à la vie qui continue malgré tout, à l’avenir que nous construisons ensemble en dépit des tempêtes passées et de celles qui s’annoncent. Alors nous prenons le temps, nous mangeons ce nécessaire dont ils n’hésitent pas à se priver pour nous faire honneur, nous buvons le sang de leur terre. Nous serrons ces mains qui seules peuvent assurer la subsistance de ces corps vieillis par une vie âpre mais portés par des âmes pétries d’espérance et de volonté farouche. Nous embrassons ces hommes dont les yeux – qui ont vu tant de choses terribles, leurs maisons détruites, leurs familles jetées sur les routes, parfois pire encore –  se mouillent à l’évocation de l’amitié entre nos deux peuples.

Au moment de partir enfin, déjà, résonne à nouveau cette phrase que les premiers volontaires de Solidarité Kosovo, il y a 15 ans maintenant, entendaient déjà : “Revenez nous voir. Même les mains vides, revenez : ce dont nous avons le plus besoin, c’est de votre amitié. Revenez.” Et c’est à nos yeux de se mouiller à leur tour, promesse bien suffisante : nous reviendrons.

Nous vous raconterons tout ça et tout le reste bientôt, quand nous serons de retour en France : le convoi n’est pas fini, il nous reste encore de belles choses à vivre pendant ces deux jours de distributions qui restent.

Nous voulions juste vous dire que ce nouveau convoi se passe du mieux possible. Il y a des contretemps, des ratages, des déceptions. Mais l’amour qui nous entoure à chaque halte que nous faisons fait que tout cela n’est rien. Nous n’en sommes qu’au milieu du convoi mais nous pouvons déjà le dire : c’est un nouveau succès, parce que nous avons apporté ici votre soutien et votre amitié, et en avons reçu bien plus que nous pouvions l’imaginer.

Comme chaque année, ce convoi va recharger nos batteries à bloc pour une nouvelle année pour laquelle nous avons déjà de nombreux projets. Nous vous en parlerons le moment venu, bien entendu, mais savons d’ors-et-déjà que nous aurons cette année encore besoin de vous, de votre soutien. Vous le savez, il vous reste moins de 24 heures maintenant pour nous faire un don déductible des impôts au titre de l’année 2019. Comme d’habitude, vous pouvez le faire via Paypal en cliquant ici ou par chèque à l’ordre de Solidarité Kosovo et envoyé à ” BP 1777, 38220 Vizille”.

Merci encore pour votre soutien et votre générosité.

Naissance au Ciel de Georges CHÉRÉ de la paroisse de Tarbes

Georges CHÉRÉ est né à CHAUMONT (Haute-Marne) le 24 mars 1926 de Louis et Jeanne BIZOUARD.

Père de deux enfants, un garçon et une fille, il vivait, avec son épouse morte jeune, dans les Pyrénées Orientales, à Céret. Veuf, il prit contact avec le Père Antoine à un retour d’un voyage en Union soviétique.

   Fonctionnaire il est muté à Auch  comme Conservateur des Hypothèques à la Préfecture du Gers, haute fonction qu’il remplira avec scrupule et précision.

   En recherche spirituelle, il vient visiter et se confier au Père ANTOINE, prêtre orthodoxe, qu’il visite régulièrement au Monastère de l’Archange Michel à Lavardac, Lot-et-Garonne. Il est alors baptisé par immersion et chrismé le 13 janvier 1991 puis y est marié le 27 avril 1991 avec Marie-Élisabeth REMACLY.

   Il dirige alors les travaux des fresques de l’église St Aventin de Tarbes  réalisées par des iconographes roumains et devient Président-Épitrope de la Paroisse jusqu’en 2012.

Il remplira ses fonctions scrupuleusement et participera avec son épouse à toutes les Liturgies et accueillera Mgr Luka, notre Évêque.

    Avec Marie Élisabeth, il fit de nombreux pèlerinages que nous organisions, 2 fois en Palestine-Israël, le Sinaï, à Patmos, en Égypte copte, en Roumanie, en France, puis avec Mgr Luka au Mont-Athos. Il en revenait toujours renforcé dans sa Foi, heureux d’appartenir à l’Église Orthodoxe.

    Ces derniers mois,  le Père Antoine lui portait la communion chez lui puis, son état s’aggravant, il le visitait dans les structures médicalisées où il séjournait, se préparant avec piété à la mort.

     Il est né au Ciel le samedi 21 décembre au matin, fête de St Patapios de Loutraki, qu’il vénérait beaucoup et qu’il avait visité dans un Monastère de Moniales, près de Corinthe où des milliers de pèlerins viennent le prier.

     Ses Funérailles se sont déroulées le 27 décembre, en l’église St Aventin de Tarbes, célébrées par les Pères Antoine, Michel, recteur de la paroisse, et Guilhèm.

       MÉMOIRE ÉTERNELLE !

PÈLERINAGE À LA SAINTE MONTAGNE DE L’ATHOS

                            Septembre – Octobre 2000

      Avec S.E. Mgr LUKA, évêque serbe de Paris accompagné de cinq fidèles laïcs de notre Doyenné St Jean Cassien de Lectoure.

De gauche à droite :

  • Ferréol ROSSET, né en 1942, paroisse St Saturnin de Toulouse
  • Pierre LABROUSSE, né en 1938, paroisse St Gény de Lectoure
  • Georges CHÉRÉ, né en 1926, décédé en 2019,paroisse St Aventin de Tarbes
  • Lino BUTTIGNOL, né en 1934, paroisse Archange Michel – Ste Foy de Nérac
  • Guy CARPUAT, né en 1930, décédé en 2006, paroisse St Saturnin de Toulouse

Funérailles de Jeanne DUCOS de la paroisse de Tarbes

Notre fidèle JEANNE de la Paroisse de Tarbes, nous a quittés à 98 ans.

JEANNE Capbern est née le 16 novembre 1921 à Aire-sur-l’Adour (Landes) épouse DUCOS, décédée le 11 décembre 2019 à Pau (Béarn).

Les funérailles ont été célébrées par les Pères du Monastère St Gény de Lectoure, en l’église Sainte Quitterie d’Aire-sur-l’Adour, ce mardi 17 décembre, puis a rejoint son époux au cimetière de la ville où les Pères l’ont accompagnée et où elle attend la résurrection.

QUI EST SAINTE QUITTERIE :

Selon la plupart des récits, la jeune Quitterie descendante de Julien l’Apostat et fille du roi Catilius, ayant voué sa virginité au Christ, repoussait les avances d’un prince wisigoth du nom de Germain, que ses parents voulaient lui faire épouser. Pour échapper à une insistance de plus en plus pressante, elle résolut de s’enfuir, et elle alla se refugier auprès d’une fontaine, sur le mont Colombien. Une série de prodiges plus merveilleux les uns que les autres lui ayant bientôt permis de convertir Leutimanus, le roi de la contrée, elle obtint de lui de nombreux bienfaits en faveur de l’Église. Mais Germain retrouva sa trace et comme il essuyait un nouveau refus, il l’a fit condamner à mort. Au pied de la colline du Mas dans l’actuelle rue Sainte-Quitterie, elle fut décapitée. Des anges lui apparurent alors et demandèrent à la martyre de prendre sa tête dans les bras, et de la porter jusqu’au sarcophage de marbre qui lui avait été préparé, dans la crypte, sur le mont Colombien. Elle fut canonisée en 585 au Concile de Tolède.

Vers le Xe siècle, se crée le culte de SAINTE-QUITTERIE, et l’on vient de loin prier la sainte pour la guérison des malades, mais également des déments, que l’on met en sûreté dans le petit cachot situé dans la chapelle SAINT-PHILIBERT comme en témoignent les bracelets scellés au mur.

L’ÉGLISE SAINTE QUITTERIE

Les légions romaines conduites par CRASSUS occupent notre région 56 ans avant la naissance du Christ. Aire sera une place forte “l’oppidum”. Les Romains édifient, sur la colline du Mas, un temple dédié au dieu de la guerre “MARS”. En 410, saccage de Rome par les Wisigoths, les légions repartent sur Rome et les Wisigoths occupent à leur tour notre contrée. Le temple abandonné deviendra l’église SAINT-PIERRE au Ve siècle.

Cette première église souffrira beaucoup lors du passage des Sarrazins et ensuite en grande partie détruite par les Vikings en 850.

C’est en 1090 que commence la construction de l’église actuelle, ainsi que la construction d’une abbaye. Le temple deviendra la CRYPTE.

Au XIe siècle la partie avant est construite avec chœur et absidioles romanes. Au XIIe siècle la nef est édifiée et sera gothique. Au XIIIe siècle le porche également gothique, sera très endommagé par le feu aux guerres de religions.

LA CRYPTE ET LE SARCOPHAGE

À l’origine, temple romain dédié au dieu MARS. Dans l’arcosolium, le sarcophage de SAINTE-QUITTERIE en marbre blanc de SAINT-BÉAT (Haute-Garonne) daté récemment par les spécialistes du C.N.R.S. fin IIIe siècle et viendrait d’après Charles SORBETS de SAINT-BERTRAND-de-COMMINGES.

Sur la cuve de droite à gauche :

1 – Création de l’homme

2 – Adam et Ève

3 – Le bon pasteur

4 – Daniel dans la fosse aux lions

5 – Résurrection de Lazare

Aux extrémités, sur les faces latérales sculptées tardivement :

Jonas se reposant – à droite

Jonas jeté à l’eau – à gauche

– sur la dalle de fermeture :

aux angles : Têtes des Dioscures

à droite en façade :

1 – Tobie

2 – Jonas sortant du monstre marin

3 – Le paralytique guéri portant son lit

4 – Sacrifice d’Abraham

La Basilique St Gény de Lectoure possède une relique de Ste Quitterie et la Salle du Chapitre du Monastère est placée sous sa protection où est vénérée son Icône.

TROPAIRE :

Noble vierge QUITTERIE, tu es sortie victorieuse de ton martyre en Gascogne. La gloire de ton renom se répand comme un parfum de spirituelle odeur. Toi l’ardente défenseur de l’héritage de notre tradition, au mépris des païens et incultes. Dans les Sept parties de notre Langue d’Oc, nous célébrons en ce jour ta mémoire, pour transmettre la foi à notre Terre maternelle. Garde nous honorable QUITTERIE de la mort et de la maladie. Par tes prières fais de nous des fidèles de l’enseignement des Pères, et la grâce de sauver nos âmes.

FÊTE : 22 MAI

Recension, le Monastère de Hilandar au Mont Athos par Ljubomir Mihailović

Brouillon auto

Ljubomir Mihailović, « Le monastère de Chilandar (Hilandar) sur la Sainte Montagne », Éditions Metokhia, Paris, 2019, 151 p.
Continuant sa série d’ouvrages consacrés à la présentation des monastères et églises orthodoxes de Serbie, Ljubomir Mihailović nous propose ici un volume sur le plus prestigieux des monastères serbes, celui de Chilandar au Mont-Athos. Fondé et richement doté, au XIIIe siècle, par saint Sava et son père saint Syméon le Myroblite (roi de Serbie devenu moine à l’Athos), il est aussi l’un des plus beaux de la Sainte Montagne.
L’ouvrage porte principalement sur l’évolution historique du monastère au cours des siècles, fortement soutenu par les successeurs des fondateurs: le roi Milutin, le puissant roi Dušan, grand bienfaiteur des Balkans, de la Grèce et du Mont-Athos, le prince Lazare, la famille Brancović, avant que, la Serbie étant sous occupation ottomane, la Russie ne prenne le relai. Comme tous les monastères de l’Athos, Chilandar a connu au XXe siècle une baisse du nombre de ses moines, puis une renaissance dans les années 70 où il a connu un rétablissement de la vie cénobitique. L’incendie du monastère en mars 2004 fut une terrible épreuve dont s’émut le monde entier; les bâtiments ont cependant retrouvé aujourd’hui leur aspect d’origine grâce à un remarquable travail de reconstruction et de restauration.
L’auteur ne se contente pas de suivre l’évolution historique du monastère et de ses dépendances (dont certaines sont très importantes). Il présente aussi le Typikon du monastère, ses icônes prestigieuses (outre plusieurs icônes miraculeuses connues – dont la Mère de Dieu « aux trois mains », ayant appartenu à saint Jean Damascène – le monastère possède l’une des plus belles collections d’icônes anciennes de l’Athos), et plusieurs figures spirituelles anciennes et contemporaines qui ont contribué à son rayonnement spirituel (le moine Mitrophane, le prohigoumène Nikanor, le moine Jovan, le hiéromoine Kirilo, et le charismatique higoumène actuel, l’archimandrite Métodije).
Le livre peut être acquis à l’église Saint-Sava, rue du Simplon, Paris  XVIIIe.

Jean-Claude Larchet.

Communiqué de presse du Conseil épiscopal de l’Église orthodoxe serbe au Monténégro

Communiqué de presse du Conseil épiscopal de l’Église orthodoxe serbe au Monténégro

Suite à la promulgation de la loi spoliant les églises et biens ecclésiastiques de l’Église orthodoxe au Monténégro, les membres du Conseil épiscopal de celle-ci ont publié le communiqué de presse suivant 

« Podgorica, le 29 décembre 2019

Le Conseil épiscopal de l’Église orthodoxe serbe au Monténégro qui, par décision de la sainte Assemblée des hiérarques de l’Église orthodoxe serbe du mois de mai 2006, est constitué des évêques du diocèse métropolitain du Monténégro et du Littoral, du diocèse de Budimlje-Nikšić, du diocèse de Mileševo et de l’évêché de Zahumlje-Herzégovine et du Littoral, s’est réuni à Podgorica les 28 et 29 décembre de l’année du Seigneur 2019. L’évêque de Dioclée Méthode, vicaire du métropolite du Monténégro et du Littoral n’y a pas participé, en raison des violences physiques exercées à son égard par la police sur le pont de Djurdjevića Tara le 26 décembre et à cause desquelles il est retenu à l’hôpital de l’académie militaire de médecine à Belgrade. Les hiérarques réunis lui souhaitent un prompt rétablissement et un retour prochain. À l’issue de l’office d’intercession à la Très sainte Mère de Dieu – célébré lors des malheurs et des épreuves – et qui a eu lieu le samedi 28 décembre en la cathédrale de la Résurrection du Christ à Podgorica, s’est tenue la session du Conseil épiscopal au cours de laquelle les hiérarques ont évoqué la situation nouvellement créée, dans laquelle s’est trouvée la sainte Église orthodoxe de Dieu après l’adoption par le Parlement du Monténégro de la loi anticonstitutionnelle, ouvertement anti-ecclésiale et discriminatoire sur « la liberté religieuse ou confessionnelle et la situation juridique des confessions religieuses ». Les évêques sont convenus que la promulgation d’une telle loi et ce sans dialogue préalable, avec de nombreuses violations procédurales et des incompatibilités avec les normes internationales, est indubitablement dirigée contre l’Église orthodoxe, concrètement contre le Patriarcat de Serbie, étant donnée que les autres Églises et confessions religieuses traditionnelles ont déjà réglé au moyen d’accords les questions litigieuses avec l’État monténégrin, ce qui n’a pas été accordé à l’Église orthodoxe serbe. Cela est confirmé tant par les déclarations des plus hauts fonctionnaires de l’État et des membres du parti au pouvoir, que par les discussions des députés de ce parti au Parlement monténégrin, et particulièrement par le refus des autorités du Monténégro d’accepter toute solution proposée par l’Église. Depuis des jours déjà, nous sommes témoins de la jubilation de tous ceux qui haïssent l’Église orthodoxe et des nationalistes néo-monténégrins acharnés, pour la plupart des athées militants, qui fêtent la victoire sur l’Église du Christ. Ceux-ci oublient l’ancienne vérité de la Sainte Écriture selon laquelle « les portes de l’enfer ne prévaudront pas » contre l’Église de Dieu. Beaucoup de puissants sont venus et sont partis, mais l’Église de Dieu est restée et a survécu. Les hiérarques du Monténégro rejettent toutes les accusations selon lesquelles l’Église de Dieu au Monténégro est un représentant ou un vestige de quelque idéologie impérialiste ou politique. C’est exactement le contraire, car l’adoption de cette loi et la spoliation des biens ecclésiastiques doit servir en quelque sorte à discipliner l’Église afin qu’elle ne soit pas la servante de la matrice idéologico-politique de l’actuel régime monténégrin. La seule « idéologie » de l’Église et son seul ministère à travers les siècles a été et restera l’Évangile de Dieu et le service du Christ notre Dieu, crucifié et ressuscité. Les évêques ont confirmé les conclusions de leur conférence téléphonique du 26 décembre 2019 et ont exprimé leur détermination à s’opposer à cette injustice à laquelle l’Église fait face, par tous les mécanismes juridiques nationaux, mais aussi en s’adressant aux institutions internationales compétentes pour la défense des droits et des libertés de l’homme. Le Conseil épiscopal informe le public qu’il sait que des dispositions très similaires à celles visant la spoliation des biens ecclésiastiques au Monténégro, se trouvent également en instance de procédure devant les organes des autorités de Priština, dont l’intention est d’ôter au diocèse de Ras et Prizren du Patriarcat de Serbie ses droits de propriété sur nos anciens lieux saints et églises au Kosovo et en Métochie. Le Conseil épiscopal et tous les évêques expriment individuellement l’attachement à notre tradition huit fois séculaire et restent jusqu’au bout fidèles à la structure canonique du Patriarcat de Peć / Serbie, rappelant que chacun des diocèses de celui-ci est l’héritier des anciens évêchés qui ont été fondés au XIIIème siècle par S. Sava, le premier archevêques des terres serbes et du littoral. Les évêques appellent le peuple orthodoxe fidèles du Monténégro à ne pas désespérer et à mettre sa confiance en Dieu et Sa puissance. En ces jours précédant Noël, nous devons nous rassembler dans les églises pour prier avec notre dignité et notre détermination chrétiennes, sans céder aux provocations de ceux dont le but est la séparation entre frères, et nous montrons ainsi que le régime monténégrin ne nous a nullement ébranlés ou effrayés dans notre effort déterminé de défendre nos lieux saints et nos droits et libertés religieuses. « Dure est la noix, fruit singulier, tu as cherché à la casser mais tu t’es cassé les dents » [Niegoch]. Toutes les communautés ecclésiales de nos diocèses sont libres d’exprimer dans un esprit de prière, dans un esprit de paix chrétien et de concorde fraternelle, de façon appropriée, leur position contre la menace pesant sur les droits et libertés fondamentales des croyants. Nous exhortons toutes les forces de la police et leurs chefs, tous jusqu’au Président au Premier ministre, à ne pas recourir à la force, utilisée même contre les évêques, qui se rassemblent pacifiquement pour défendre et réaliser leurs droits religieux. Nous leur rappelons qu’à maintes reprises nous leur avons dit publiquement que le mépris envers l’Église orthodoxe, qui se manifeste depuis presque les deux dernières décennies, et qui a été démontré dans le processus de la préparation et de la promulgation de cet acte législatif honteux, peut entraîner de graves conséquences pour la société monténégrine, et aussi qu’elle détruit la paix et l’harmonie fraternelle qui sont le trésor inestimable de toute société contemporaine. La promulgation d’une telle loi ne sert pas l’honneur et n’attire pas la bénédiction, ni sur ceux qui l’ont proposés, ni sur ceux qui l’ont voté et promulgué. Ce faisant, tous ceux qui sont orthodoxes, nous le constatons avec tristesse, se sont eux-mêmes exclus de l’Église orthodoxe, et par voie de conséquence sont excommuniés. Aussi, nous ordonnons à notre pieux clergé, de ne leur administrer « aucun rite ecclésial » selon l’expression de S. Pierre de Cetinje, jusqu’à leur repentir, pour lequel nous prions. Nous appelons les détenteurs du pouvoir de rassembler leurs forces et, dans les plus brefs délais, d’ouvrir un véritable dialogue afin de rectifier ce qui peut l’être, avant que l’application éventuelle de cette loi ne devienne la source de graves divisions de la société avec des conséquences imprévisibles. Seul un accord pourrait être une véritable victoire du Monténégro et de tous les citoyens monténégrins.

AMPHILOQUE, archevêque de Cetinje, métropolite du Monténégro et du Littoral, ATHANASE, évêque de Mileševo, JOANNICE, évêque de Budimlja-Nikšić, DIMITRI, évêque de Zahumlje-Herzégovine et du Littoral, ATHANASE, évêque émérite de Zahumlje-Herzégovine ».

Source

Traduction: Orthodoxie.com

Baptême d’Éléné à Lectoure

Le samedi 7 décembre 2019 en l’abbatiale St Gény à Lectoure, le Rév. Père ANTOINE a baptisé Éléné ANIASHVILI, née à Albi le 28.08.2019, en présence des Parents Taorniké et Natia, née KAZARASHVILI, du parrain Lekso KAVLASHVILI et de quelques membres de la Famille.

Évangile baptismal

En ce temps-là, les onze Disciples s’en allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée. Quand ils le virent, ils se prosternèrent devant lui; quelques-uns cependant hésitaient encore. Et Jésus, s’approchant, leur parla ainsi : Toute puissance m’a été donnée au ciel et sur la terre. Allez donc, enseignez les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et du saint Esprit, leur appre­nant à observer tout ce que je vous ai prescrit ; et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Amen.

Credo

JE CROIS EN UN SEUL DIEU, LE PÈRE TOUT PUISSANT, CRÉATEUR DU CIEL ET DE LA TERRE ET DE TOUTES LES CHOSES VISIBLES ET INVISIBLES.
ET EN UN SEUL SEIGNEUR, JÉSUS CHRIST, FILS SEUL EN­GENDRÉ DE DIEU, NÉ DU PÈRE AVANT TOUS LE SIÈCLES, LUMIÈRE DE LUMIÈRE, VRAI DIEU DE VRAI DIEU, ENGEN­DRÉ NON-CRÉÉ, CONSUBSTANTIEL AU PÈRE, PAR QUI TOUT A ÉTÉ FAIT.
QUI, POUR NOUS, HOMMES, ET POUR NOTRE SALUT, EST DESCENDU DES CIEUX, S’EST INCARNÉ DU SAINT ESPRIT ET DE MARIE LA VIERGE ET S’EST FAIT HOMME.
IL A ÉTÉ CRUCIFIÉ POUR NOUS SOUS PONCE PILATE, A SOUFFERT ET A ÉTÉ ENSEVELI ET IL EST RESSUSCITÉ LE TROISIÈME JOUR SELON LES ÉCRITURES.
ET IL EST MONTÉ AU CIEL ET SIÈGE À LA DROITE DU PÈRE D’OÙ IL REVIENDRA AVEC GLOIRE JUGER LES VI­VANTS ET LES MORTS ET SON RÈGNE N ‘AURA POINT DE FIN.
ET EN L’ESPRIT SAINT, SEIGNEUR QUI DONNE LA VIE, QUI PROCÈDE DU PÈRE, QUI EST ADORÉ ET GLORIFIÉ AVEC LE PÈRE ET LE FILS, QUI A PARLÉ PAR LES PROPHÈTES.
EN L’ÉGLISE UNE, SAINTE, CATHOLIQUE ET APOSTOLI­QUE. JE CONFESSE UN SEUL BAPTÊME POUR LA RÉMIS­SION DES PÉCHÉS. J’ATTENDS LA RÉSURRECTION DES MORTS ET LA VIE DU SIÈCLE À VENIR. AMEN.

Un Noël solidaire en préparation avec Solidarité Kosovo

Jeudi 12/12/2019 :: Communiqué

Le départ au Kosovo approche pour les huit bénévoles de Solidarité Kosovo qui feront partie de la nouvelle édition du convoi d’hiver. Pour la 15e année consécutive, Solidarité Kosovo distribuera des colis cadeaux aux familles des enclaves du Kosovo-Métochie, du 26 décembre au 2 janvier, pour que la joie de Noël se partage cette année encore.

Les petites mains de Noël, à l’œuvre depuis septembre

Chez Solidarité Kosovo, les Pères et les Mères Noël se lèvent à 5 heures du matin, portent des chaussures de sécurité et savent manier un transpalette.
Tous les week-ends depuis le mois de septembre, une dizaine de bénévoles de l’association s’est donnée rendez-vous dans l’entrepôt logistique en Isère pour préparer les colis cadeaux de Noël.

Ils ont trié, inventorié et reconditionné des centaines de jouets, vêtements, matériels scolaires donnés gracieusement par des entreprises françaises.
Une grande partie a été achevée. Reste encore quelques palettes avant le départ du convoi de Noël. Pour les terminer, la valeureuse équipe est aujourd’hui encore sur le pont !

Et si vos vœux de fin d’année devenaient solidaires eux aussi ?

Solidarité Kosovo a besoin de vous pour l’aider à financer les frais de transport inhérents au convoi des 30m3 de cadeaux minutieusement préparés. L’association française vous invite à contribuer par votre générosité au Noël des enfants serbes du Kosovo en envoyant un don dès aujourd’hui à l’adresse suivante : Solidarité Kosovo, BP 1777, 38220 VIZILLE (chèque à l’ordre de «Solidarité Kosovo») ou directement via Paypal en cliquant ici.

Nous rappelons aux bienfaiteurs de Solidarité Kosovo que les dons versés avant le 31 décembre 2019 ouvrent droit à une réduction d’impôt égale à 66 % de leur montant. À titre d’exemple, un don de 100 euros ne vous coûte en réalité que 34 euros après déduction fiscale.

Pour tous ces foyers chrétiens que vous aiderez, Solidarité Kosovo vous remercie du fond du cœur et vous souhaite de joyeuses fêtes de Noël !

fête paroissiale de l’église de Toulouse

Bien Chers Frères,

     Le 15 septembre 1985, l’Archevêque Andréas d’Attique, en Grèce, consacrait cette première église orthodoxe en la Ville rose de Toulouse.

     Quel est le nom qui occupe aujourd’hui le cœur de chacun de nous, qui sommes réunis ici ? C’est sans aucun doute celui du saint hiérarque de la terre d’Occitanie, de notre cher et grand SATURNIN.

Fils d’Égée, roi d’Achaïe, notre saint naquit sur le sol de la Grèce qui nous transmet la grâce et le salut. Selon une tradition, il fut disciple de Saint Jean Baptiste, puis de Jésus-Christ, auquel il vint s’offrir, avec saint André, lorsqu’il eut ouï de lui par ce bienheureux Précurseur : « Voilà l’Agneau de Dieu, voilà Celui qui efface les péchés du monde ». Saint Grégoire de Tours pense qu’il arriva avec Saint Denys  et toute cette illustre troupe de missionnaires qui ont été les fondateurs de nos Églises pour aller conquérir à Jésus Christ ce grand royaume, alors morcelé, qui devait être le bouclier de la Foi et l’école de la piété en Occident.

     Certains esprits chagrins ou rationalistes verront dans ces souvenirs du passé une tradition que la légende a pu embellir, mais la légende ne crée par un fait, elle le suppose. « C’est, comme dirait Victor Hugo, c’est de l’Histoire écoutée aux portes de la légende. » Et puis, comme s’exprimait aussi Edmond Rostand : « Ce n’est pas toujours la légende qui ment. Un rêve est moins trompeur, parfois, qu’un document. »

Ce qui est vrai c’est qu’il prêche la vérité de l’Évangile et il tâche d’en bannir la superstition de l’idolâtrie; on le chargea d’injures, on le fouetta ignominieusement; on le jeta dans une espèce de fosse sale et obscure, chargé de chaînes et destitué de tout secours humain à Carcassonne. Sa patience triomphe de tant de maux et Dieu l’en délivra enfin pour continuer ses fonctions apostoliques.

« Oh ! Le beau jour où Toulouse  reçu dans ses murs l’émule et le cohéritier des apôtres, le pontife élu d’en haut, dont les vénérables pieds apportaient la paix réelle et durable, pour le faire succéder aux troubles et à la discorde » devait s’exclamer un historien ancien. À son arrivée dans notre ville, Saturnin y rencontra son ami Saint Martial, premier évêque de Limoges. Comme lui, il était envoyé dans les Gaules pour porter la bonne nouvelle à nos ancêtres, Martial évangélisait alors l’Aquitaine. La rencontre des deux saints fut pour eux une grande consolation, et Dieu voulut manifester  l’union de ces deux frères dans l’apostolat par un éclatant prodige qu’ils opérèrent ensemble.

Austris, fille du gouverneur de Toulouse, atteinte d’une maladie cancéreuse, qu’aucun remède humain ne pouvait guérir, fit appeler deux étrangers dont en vantait la puissance surnaturelle : « Puisque le Dieu crucifié que vous prêchez est si puissant, priez-le pour qu’il daigne me guérir » Ils lui répondirent : « Vous serez exaucée si vous l’adorez, si vous embrassez son culte et sa morale. » Elle acquiesça à cette exhortation, on lui conféra le Saint Baptême et au sortir des fonts sacrés elle se trouva délivrée de tout mal.

     Saint Saturnin était dispensateur et source intarissable. C’est au nom de ce Saint Amour qu’il avait parcouru à pied, un bâton à la main, un grand nombre de villes afin de faire connaître le grand Message, qu’il construisit des églises, qu’il ordonna des prêtres et des diacres. Apprenant le martyr de saint Papoul, il se rendit en hâte dans notre ville et ne tarda pas à y être arrêté, enchaîné, trainé au Capitole. On le somma de sacrifier aux idoles, et au nom de ce même amour, il refusa, fut dépouillé de ses vêtements, flagellé, conspué, couvert de crachats comme son Divin Maître. Alors, les idoles s’écroulèrent et vinrent rouler à ses pieds. Pleins de confusion et de rage, les prêtres païens l’attachèrent par les pieds, avec une corde, au taureau destiné au sacrifice, qu’ils lâchent en l’aiguillonnant : le taureau furieux se précipite sur la pente du Capitole, entrainant dans sa course furieuse la sainte victime, dont la tête se brise et le corps est mis en pièce.

     Par sa mort, il scella sa vie, par sa mort, il nous transmet un héritage ; par sa mort, il nous donne un exemple, car Saint Saturnin incarna dans sa personne les meilleures qualités de l’âme occitane, cette intrépidité que rien n’arrêtait ; il fut un modèle parfait des vertus chrétiennes au milieu d’un monde païen. En tant que Saint, Il appartient à l’Église Orthodoxe Universelle, mais c’est un saint de notre pays, notre ascète national, et nous sommes fiers de lui, nous le regardons avec admiration. C’est lui notre gloire, c’est lui notre fierté ! Par sa vie, par sa beauté lumineuse qui ravit les cœurs, il nous exhorte tous à le prier. Il nous porte à accomplir de grands actes au nom du Seigneur et au nom du salut de notre âme.

     Et pour terminer je voudrais rappeler une autre page de notre histoire. Le grand archevêque de Vienne, saint Avit, a gagné le jeune roi Sigismond de Bourgogne, à la foi orthodoxe, et par son zèle apostolique, il négocie sous les influences de la grâce, et à l’aide de la douce sainte Burgonde, Clotilde, ici présente par une fresque, la conversion du roi des Francs. Et il écrira à Clovis ce mot sublime, qui sera mon bouquet spirituel : « Votre Foi, c’est notre victoire ».

     Oui, que notre Foi intègre, orthodoxe, vivante… soit la victoire de Saint Saturnin et notre victoire, à nous humbles missionnaires du Christ. La Sainte Église le priant constamment dans ses tropaires :

          « Fidèles, honorons le protecteur de l’Occitanie, * le saint martyr et grand hiérarque SATURNIN * lui qui délivra nos ancêtres du paganisme. Qu’il protège en ce jour ceux qui l’acclament ainsi : * Gloire au Christ qui t’a glorifié, * gloire à Celui qui t’accorda la couronne du martyre, * gloire à Celui qui fit de toi une colonne de l’Orthodoxie. »

Amen !


29 NOVEMBRE

Mémoire du saint hiéromartyr
SATURNIN ou SERNIN
premier évêque de Toulouse
Œuvre de l’archidiacre Denis, 1997, complétée en avril 2000

VÊPRES

Lucernaire, t. 4

Toulouse fête en ce jour * le martyre de Saturnin, * cet apôtre envoyé par le pontife des Romains * pour évangéliser, dans la Narbonnaise, l’Aquitaine, le nord de l’Ibérie, * le futur peuple des Navarrais et des Castillans, * les habitants de la Gascogne, du Languedoc ; * et l’entière Occitanie * pour la prédication de sa parole rend grâces au Christ notre Dieu.

Orateur sacré, * illuminateur des païens, * baptiste de ceux qui renaissent par l’eau et l’Esprit, * les confirmant par l’onction, * successeur des Apôtres en l’épiscopat, * ordonnant les anciens dans le sacerdoce du Christ, * apôtre lui-même et saint martyr, * tel est Saturnin, dont nous vénérons la mémoire en ce jour.

Un apôtre déjà, * ayant reçu son appel * non des Disciples, mais du Christ directement, * Paul de Tarse, envoyé pour prêcher * la résurrection du Seigneur Jésus * non pas aux brebis d’Israël, mais à toutes les nations, * était passé par la Narbonnaise et l’Ibérie, * mais l’évangélisation de Toulouse fut l’œuvre de Saturnin.

t. 8

Louange au luminaire brillant * qui s’est levé dans la Grèce romanisée * où des parents, dévots de Saturne, lui donnèrent un nom * qui le vouait à un dieu mort, * mais dont la grâce du Christ * a fait le serviteur fidèle du Dieu vivant * et que la puissance de l’Esprit * du Levant fit passer en Occident * pour rendre témoignage au Soleil sans couchant.

Oubliant l’hellénique patrie * et la Rome de son baptême, Saturnin * se fit tout à tous au milieu des Toulousains ; * afin qu’ils puissent s’affranchir * du culte des dieux ténébreux, * il fit descendre sur eux la lumière du Christ ; * là où l’on sacrifiait des taureaux sur l’autel des démons, * il offrit le sacrifice non sanglant * en mémoire de celui qui ôte le péché du monde, Jésus, l’Agneau de Dieu.

Unissons à la louange du Trois-fois-Saint * l’éloge du saint évêque
martyr Saturnin, * rendant grâces à Dieu pour l’efficace apostolat * qui a permis à Toulouse d’exorciser les démons, * de hâter la perte des faux dieux * et de planter sur son capitole l’étendard de la foi, * la croix du Christ, qui depuis mille ans se laisse voir * évidée, cléchée, pommetée * sur la rouge bannière flottant dans le ciel azuré.

Gloire au Père

Sanctifiée par le sang du Martyr, * la capitale du royaume d’Aquitaine, puis du Languedoc et du Comté, * a drainé vers saint Jacques des flots de pèlerins ; * comme le prophète l’avait prédit * et comme le répète la populaire chanson, * les montagnes se sont abaissées pour aplanir le chemin * entre les reliques de l’apôtre Saturnin * et celles du Disciple du Christ, * qui rendent ensemble témoignage à l’amour du Seigneur.

Maintenant… Théotokion

Espérance de tous les chrétiens * et trésor de la Vie nouvelle, réjouis-toi, * purification de nos fautes et renouveau du monde entier ; * réjouis-toi, montagne ombragée par la forêt, * réjouis-toi, colonne de feu * et nuée de la suprême Clarté ; * par ton enfantement tu as éteint * la fournaise des faux dieux, * ô Vierge toute-pure et Mère du vrai Dieu.

Entrée. Prokimenon du jour. Lectures du commun des saints Hiéromartyrs : voir Parémies, pages 137-138.

Apostiches, t. 3

Seigneur, ton évêque martyr * a donné sa vie pour ton troupeau ; * par sa mort il a répandu son propre sang, * au lieu de celui des taureaux, * et il a éteint les holocaustes des faux dieux * pour faire briller ta lumière au triple feu.

Tes prêtres se revêtent de justice
et tes fidèles jubilent de joie.

Les idoles des païens * ont une bouche, mais ne peuvent s’en servir ; * à quoi bon leur offrir la chair et le sang des taureaux, * puisqu’ils ne peuvent boire ni manger ; * et, s’ils n’ont pas d’oreille pour écouter, * il est vain de les invoquer et les prier.

Exultent les saints dans la gloire,
qu’ils jubilent au lieu de leur repos !

Mais le Dieu des dieux, le Seigneur, a parlé, * il ne garde pas le silence, notre Dieu ; * il dit que tout gibier lui appartient, * comme le bétail qui pâture dans les champs ; * à la terre, du levant à l’occident, * c’est un sacrifice de louange qu’il demande uniquement.

Gloire au Père…

Par des cantiques louons le Seigneur, * par des hymnes de louange exaltons-le ; * cela plaît à Dieu plus qu’un jeune taureau ayant cornes et sabots ; * le sacrifice de louange lui rend gloire, et lui seul : * telle est la voie par laquelle il nous accorde son salut.

Maintenant… Théotokion

Réjouis-toi, Vierge pure qui fis poindre le Soleil * sur ceux qui dans les ténèbres gisaient, * réjouis-toi, rempart et protection * de ceux qui accourent vers toi de tout cœur ; * divine splendeur des vierges, réjouis-toi, * et protectrice de tous les chrétiens.

Tropaire, t. 4

Par les premiers Apôtres tu fus envoyé * comme premier évêque de Toulouse, Saturnin ; * dans les ténèbres des païens * tu as porté la lumière du Christ : * intercède auprès de lui pour que nos âmes soient sauvées.

MATINES

Cathisme I, t. 4

Bienheureux l’évêque Saturnin * que le Seigneur a trouvé * les reins ceints et la lampe allumée, * comme un serviteur attendant son retour ; * il l’a fait mettre à table, en vérité, * et s’est avancé pour lui servir * les délices éternelles au royaume des cieux.

Gloire… Maintenant… Théotokion

À celle qui dans le Temple fut nourrie, * dans le Saint des saints, parée de sagesse et de foi * et d’irréprochable virginité, l’archange Gabriel apporta le message des cieux : * Réjouis-toi, Vierge bénie * et de gloire comblée, * le Seigneur est avec toi.

Cathisme II, t. 7

Nous aussi, tenons-nous prêts, * car le Fils de l’homme viendra *
à l’heure où nous n’y pensons pas : * bienheureux serons-nous,
s’il trouve nos esprits éveillés, * prêts à lui ouvrir, en serviteurs
vigilants, * la porte de notre âme, quand il viendra et frappera.

Gloire… Maintenant… Théotokion

Seigneur, nous sommes ton peuple, les brebis de ton bercail : * vers toi ramène tes enfants dispersés ; * sous ta houlette rassemble
les brebis égarées, * de ton troupeau aie pitié, bon Pasteur, * par les prières de la Mère de Dieu, * seul Ami des hommes et Seigneur compatissant.

Après le Polyéléos :

Cathisme, t. 8

Impavide, l’évêque Saturnin * ne s’est pas enfui à l’approche du danger, * il n’a pas abandonné son troupeau à la vue de la Bête cornue, * mais à l’image du bon Pasteur il s’est sacrifié pour ses brebis, * afin qu’en abondance elles trouvent la vie.

Gloire… Maintenant… Théotokion

Mystique porte de notre vie, * Mère de Dieu et Vierge immaculée * délivre de tout danger les fidèles qui accourent vers toi, * afin que nous puissions glorifier ton enfantement * pour le salut de nos âmes.

Prokimenon, t. 7 : Exultent les saints dans la gloire, * qu’ils jubilent au lieu de leur repos ! Verset : Chantez au Seigneur un chant nouveau, chantez sa louange en l’assemblée des saints.

Évangile selon saint Luc : dans l’ Évangéliaire, page 88, n. 67.

Stichère, t. 6

Soyez sans crainte, dit le Seigneur * aux brebis de son troupeau, * imitez en cela votre évêque Saturnin, * que les faux dieux n’ont pas effrayé, * ces dieux imaginaires, qu’il savait inexistants * et qui, selon leurs prêtres, avaient crainte de lui, * comme les démons redoutent le pouvoir du bon Pasteur.

Le canon a pour acrostiche : Sernin, je te décerne un poème. Denis. Autres acrostiches, au Lucernaire : Toulouse, aux laudes : Sernin.

Ode 1, t. 2

Sur lui-même se repliant, * l’élément liquide s’est figé, * laissant en la mer Rouge comme un chemin * pour qu’à pied sec puisse y passer * Israël, chantant la louange du Sauveur * en des cantiques divins.

Gloire : Écoute nos supplications * et demande au Verbe et Sagesse de Dieu * de nous inspirer du haut du ciel * pour que malgré notre indignité * nous puissions en ton honneur, Saturnin, chanter des cantiques divins.

Théotokion : Réjouis-toi, urne du Parfum venu du ciel, * réjouis-toi, ô Vierge ayant reçu * comme toison la divine Rosée ; * fortifie tes serviteurs pour qu’ils puissent te chanter : * Réjouis-toi divine Génitrice qui, pour ceux des ténèbres, as fait briller, * par ton enfantement, l’inaccessible Clarté.

Ode 3

Nous tous qui sommes libres des antiques rets, * puisque sont brisées les dents des fauves dévorants,* ouvrons la bouche pour des chants de joie, * tressant une guirlande de nos hymnes pour louer * le Verbe qui se plaît à nous combler de ses dons.

Gloire : Ils se sont tus, les oracles des faux dieux * et le sang des taureaux cessa de dire l’avenir * à la venue de Saturnin, * qui adorait Dieu le Père, et non le père de Zeus, * et qui fêtait non le samedi, mais le jour du Seigneur.

Théotokion : Notre Dame, tu es l’encensoir d’or * dans lequel la cédule condamnant * notre premier père fut brûlée * au contact du feu divin * de la Braise ardente contenue dans ton sein.

Cathisme, t. 8

Jupiter, de même que Saturne ou Cronos, * dès sa mythique naissance était un faux Vivant : * dans le néant il est retourné grâce à la révélation de la sainte Trinité.

Gloire… Maintenant… Théotokion

Réjouis-toi, qui par la voix de l’Ange as reçu le Joie de l’univers, * réjouis-toi, qui as enfanté ton Créateur et Seigneur, * réjouis-toi, qui fus digne de devenir la Mère du Christ notre Dieu.

Ode 4

Je te chante, Seigneur, car j’ai ouï ta voix * et suis rempli d’effroi, * car jusqu’à moi tu es venu, * vers la brebis perdue «que tu cherchais, * et c’est pourquoi je glorifie * ta condescendance envers moi.

Envoyé par le pontife des Romains * avec six autres porteurs de la lumière du Christ, * en Arles Saturnin reçut la mission * d’évangéliser la Narbonnaise, l’Aquitaine et les nord de l’Ibérie * pour les conduire des ténèbres à la clarté * du Soleil sans couchant.

Gloire : Toulouse eut l’honneur de devenir * le siège épiscopal de
l’apôtre Saturnin * et le saint évêque amena, parmi les païens, *
les meilleurs à confesser le vrai Dieu, * à se détourner des fausses
divinités * et, par le baptême, à renaître dans le Christ.

Théotokion : En ton sein, divine Mère, tu as abrité * le Fils qu’avant les siècles le Père engendre éternellement : * il est devenu un homme parfait * et comme source de grâce t’a montrée * à nous les fidèles qui nous prosternons * devant ton ineffable enfantement.

Ode 5

Dans ma détresse, je me souviens de toi : * Seigneur mon Dieu, * rachète-moi, protège-moi, * car je m’en vais, tout affligé, * tandis que me harcèle l’ennemi ; envoie ta lumière et par miséricorde sauve-moi, * faisant descendre sur moi ton amour.

Gloire : Exhortant, proclamant la parole et insistant, * le saint Évêque augmenta * son troupeau parmi les Toulousains, * tandis que les prêtres des faux dieux * virent diminuer le nombre des païens, * qui abandonnèrent les idoles et les sacrifices de taureaux * pour célébrer les noces de l’Église et de l’Agneau.

Théotokion : Comme on le chante dans le psaume de David, * c’est en reine que tu te tiens * à la droite du grand Roi * qui de ton sein a resplendi : * Vierge immaculée, implore-le * pour qu’à sa droite au jour du jugement * il me place, moi aussi.

Ode 6

Encerclé par l’abîme de mes péchés, * j’invoque l’abîme insondable de ta compassion ! * de la fosse, mon Dieu, relève-moi.

Rejetant toute crainte, Saturnin * faisait fi des menaces des païens, * les démons ne pouvant lui ravir son âme avec sa vie.

Gloire : Ne pouvant supporter la défaite de leurs dieux, * les prêtres se saisirent de Sernin * qui, devant les menaces de mort, confessa le Christ, notre Vie.

Théotokion : En toi, Vierge pure, nous reconnaissons * la source
dont s’est écoulée la Vie * pour que nous y puisions le flot de l’immortalité.

Kondakion, t. 6

Tu n’as pas craint les faux dieux des païens, * effrayés plutôt par ta lumière, Sernin ; * ceux qui sacrifiaient à ces démons, * pour la mort de leur âme, des taureaux * te firent traîner par l’un de ces animaux * jusqu’aux marches du Capitole, où ton chef, se brisant, * fit éclater la puissance de Satan * et, comme tête des fidèles édifia pour toujours, * à la gloire du Père, sous la mouvance de l’Esprit, * l’Église toulousaine du Christ notre Dieu.

Ikos

Moi qui adore le seul Dieu véritable, dit Saturnin * aux prêtres des fausses divinités, * comment voulez-vous que je sacrifie * à des idoles faites de pierre, de métal et de bois ? * Car ils ont des yeux et ne voient pas, * ils ont des oreilles et n’entendent pas ; * leur bouche ne leur permet pas de parler * ni leurs pieds de se déplacer. * Comment pourrais-je les craindre, alors que ces démons * sont effrayés par la lumière de la sainte Trinité ? * Détruisez le temple de mon corps * et vous verrez éclater la puissance de Satan, * brisez ma tête et sur le roc de la foi * à la gloire du Père s’affermira pour toujours, * et sous la mouvance de l’Esprit, * l’Église toulousaine du Christ notre Dieu.

Synaxaire

Le 29 novembre, mémoire du saint hiéromartyr Saturnin ou Sernin, illuminateur de la Narbonnaise et premier évêque de Toulouse.

Comme apôtre martyr et pontife, Sernin auprès des grands n’est pas ce qu’on appelle un nain.
Le vingt-neuvième jour de novembre, Toulouse vénère en Saturnin le treizième des Douze.

Saint Saturnin est mort à Toulouse en 250, lors de la persécution de Dèce. Il fut lié par les prêtres païens à la queue d’un taureau destiné au sacrifice et traîné par lui hors du temple. Sa tête se brisa sur les marches du Capitole.

Par ses prières, ô Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve- nous.
Amen.

Ode 7

Une brise porteuse de rosée * humecta la fournaise ardente et incita * les Jeunes Gens à louer Dieu en chantant: * Dieu de nos Pères, sois béni.

Nous les chrétiens, disait à ses disciples Saturnin, * nous ne pouvons aimer le prince de ce monde et le Seigneur : * puisque du Tout-autre est ennemi le premier, * choisissons le meilleur.

Gloire : Pénétrés des mêmes sentiments * qui furent ceux du Christ Jésus, * poursuivait Sernin, prions pour ceux * qui nous calomnient, nous dépouillent et nous tuent.

Théotokion : Ô Vierge, le buisson du Sinaï * préfigure la merveille de ton enfantement, * car tu n’as pas brûlé, toi qui reçus avec foi * dans ton sein le feu de la Divinité.

Ode 8

Elle te chante, Verbe Créateur ; * comme servante, l’entière création, * et t’exalte par-dessus tout * dans les siècles des siècles.

Mieux vaut ne pas s’attacher aux choses d’ici-bas, * qui sont corruptibles et de peu de durée, * et rechercher les biens à venir * qui sont vrais, solides et non sujets à corruption.

Bénissons le Seigneur, Père, Fils et saint Esprit.

Enviable nous paraît la condition * des martyrs livrés à la rage des tyrans * et aux affres de la corporelle mort, * si nous l’examinons avec les yeux de la foi.

Théotokion : Demeurant vierge, Toute-pure, tu as enfanté * en une seule personne et deux natures le Christ * que nous célébrons en psalmodiant : * Bénissez Dieu, exaltez-le dans tous les siècles.

Louons, bénissons le Seigneur, prosternons-nous devant lui, le chantant et l’exaltant dans tous les siècles.

Ode 9

En esprit, grâce au buisson du Sinaï * Moïse a préfiguré, * Toute-pure, ta divine maternité ; * devant elle nous prosternant, * c’est toi-même que nous magnifions.

Noblement deux femmes ont recueilli,* au mépris du danger, * les restes du Martyr * qui réduisit au silence les faux dieux * en proclamant la parole du Verbe divin.

Gloire : Immortelle demeure à tout jamais * la mémoire du saint apôtre Saturnin : * les dieux sont morts, et lui, faisant des miracles depuis le ciel, * il nous montre qu’il vit dans le Christ.

Théotokion : Seule en toute la lignée d’Adam, tu as mérité de concevoir * celui que ne peut contenir l’entière création ; * aussi, te vénérant avec foi, * c’est ta maternité divine que nous magnifions.

Exapostilaire, t. 3

La victoire de Saturnin sur les faux dieux * a fait luire sur les habitants de Toulouse la clarté * que le Christ, par sa résurrection,
a fait lever * sur ceux qui gisaient dans les ténèbres de la mort ; * désormais ils ont pu chanter l’unique et triple splendeur * du Dieu véritable, qui est Un dans la divine Trinité.

Gloire… Maintenant… Théotokion

À juste titre nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu, * nous qui sommes sauvés grâce à toi ; * car ineffablement tu as conçu * le Dieu qui par sa croix nous délivre de la mort, * entraînant à sa suite le cortège des Saints, * avec lesquels nous célébrons ta gloire, ô Vierge immaculée.

Laudes, t. 5

Saint évêque de Toulouse et martyr Saturnin, * tu nous combles de joie, nous qui glorifions ta mémoire sacrée.

En ce jour où nous célébrons ton lumineux souvenir, * nous rendons grâces à Dieu pour ta venue parmi nous.

Relisant, Sernin, le récit de tes combats, * nous sommes remplis
d’admiration, victorieux martyr, pour tes exploits.

Gloire au Père…

N‘éprouvant nulle crainte envers les imaginaires divinités, * dans le Dieu véritable tu as gardé ta confiance, Saturnin.

Imitateur de la passion de ton Dieu, * courageux pontife, donne-nous d’avoir part à sa sainte résurrection.

Maintenant… Théotokion

Nous t’implorons, Vierge bénie, comme la Mère de Dieu : * intercède auprès de lui pour que nos âmes soient sauvées.

À la Liturgie, commun d’un saint Hiéromartyr : voir dans l’Apôtre, à la page 20. Évangile selon saint Jean : dans l’Évangéliaire, page 151, n. 36.

Saturnin, fils d’Égée, roi d’Achaïe, naquit à Patras. Il fut le disciple de saint Jean-Baptiste et de Jésus-Christ. Le prince des apôtres l’associa d’abord à ses travaux, puis le sacra évêque, et l’envoya dans les Gaules avec saint Papoul. Partout où il passa, notamment à Arles, à Nîmes, à Carcassonne, à Toulouse, Saturnin convertit un grand nombre de païens, construisit des églises, ordonna des prêtres et des diacres. La moitié de la population de Toulouse embrassa le christianisme. Confiant cette Église naissante à ses disciples Papoul et Honneste, l’apôtre se rendit à Villa-Clara (Auch), où il fit bâtir, sur les bords du Gers, une petite église en l’honneur de saint Pierre.

Il évangélisa ensuite Eauze, en nomma évêque saint Paterne, et revint à Toulouse. Il passa en Espagne, convertit Pampelune, baptisa quarante
mille infidèles, et alla jusqu’à Tolède. Ayant
laissé Honneste pour gouverner cette chrétienté, il repassa les Pyrénées, annonça la foi aux Vascons et aux Convènes (Comminges), érigea un autel à la Vierge Marie à Lugdunum (Saint-Bertrand) et bâtit une église en l’honneur de saint Pierre, dans un lieu appelé le Mas (le Mas-Saint-
Pierre, Saint-Gaudens). Ayant appris que saint Papoul venait d’être martyrisé à Toulouse, il se rendit dans cette ville où il ne tarda pas d’être arrêté, enchaîné, trainé au Capitole. On le somma de sacrifier aux idoles. Sur son refus, il fut dépouillé de ses vêtements, flagellé, conspué, couvert de crachats comme son divin Maître. Alors les idoles s’écroulèrent et vinrent rouler à ses pieds.

Pleins de confusion et de rage, les prêtres païens l’attachent par les pieds, avec une corde, au taureau destiné au sacrifice, qu’ils lâchent
en l’aiguillonnant : le taureau se précipite sur la pente du Capitole, entraînant dans sa course furieuse la sainte victime, dont la tête se brise
et le corps est mis en pièces.

Visite des élèves du Collège Sainte Marthe

Église Saints Martial & Eutrope 35, rue Peyronnet 33800 BORDEAUX

Le 14 novembre, en début d’après-midi, les élèves du collège très renommé Sainte Marthe de Périgueux, sous la direction de Sophie LEFEBRE, ont visité notre église Sts Martial & Eutrope de Bordeaux, accueillis par le Recteur de la paroisse, Père Alain qui a répondu aux questions que posaient ces jeunes chrétiens.

Je pense que tout ce qui est vivant, tout ce qui est vrai dans ce monde dépend de la Lumière Divine, de la Lumière de l’Amour Divin. Les Saints Pères disaient que si la Grâce Divine abandonnait le Monde, celui-ci disparaîtrait aussitôt. Puisque le monde continue à vivre cela veut dire que la Lumière existe et il y a donc l’espoir du salut pour les âmes qui vont vers Dieu. Lorsque l’homme se consacre entièrement à son Créateur, au moment où Dieu le touche en particulier, cette lumière se manifeste dans toute sa vigueur et donne aux autres la force de vivre.

Archiprêtre André Léméchonok

Coup de cœur pour la B.D. « Bienvenue au Kosovo »

 Coup de cœur pour la B.D. « Bienvenue au Kosovo »

Vendredi 22/11/2019  Après « Le martyre du Kosovo », paru en 2013, Nikola Mirkovic revient sur la scène littéraire et signe son second livre. Intitulé « Bienvenue au Kosovo », ce nouvel ouvrage est un récit contemporain en bande dessinée dans lequel l’auteur croise l’histoire familiale d’un jeune serbe immigré en Italie avec l’histoire de sa région d’origine, celle du Kosovo-Métochie. Une B.D. qui s’inscrit dans une veine autobiographique, mais dont les récits sont bornés par de grandes dates de l’histoire contemporaine. Un type de récit qui n’est pas sans rappeler le célèbre Persepolis de Marjane Satrapi. 

« Bienvenue au Kosovo » présente un éclairage original et très pointu sur l’histoire du Kosovo contemporain, des années 1970 à 2004. On y retrouve le personnage principal, Dimitri, qui a quitté la Yougoslavie et s’est installé à Milan. Il doit retourner au Kosovo pour l’enterrement de son père, mais se trouve plongé dans les émeutes et les pogroms de 2004. Au fil de son voyage, en train et en voiture, lui reviennent en mémoire les souvenirs de son enfance, de la guerre et de ses amis d’alors, qu’il retrouve de façon fortuite dans une ville déchirée entre Albanais et Serbes. 

Disponible depuis le 23 octobre, la B.D. remporte un beau succès la classant directement parmi les premières ventes du genre en ligne. Les critiques littéraires qui lui sont dédiées ne tarissent pas d’éloges comme celle de l’Opinion Indépendante pour qui, « Bienvenue au Kosovo » est une BD « à rebours des idées reçues » qui « fait entendre la voix des oubliés de l’histoire. »
Cette B.D. est un nouveau coup de maitre littéraire pour Nikola Mirkovic, membre de longue date du bureau de Solidarité Kosovo, dont la volonté demeure, comme pour le premier opuscule, de faire connaitre le sort d’un peuple martyr, celui des Serbes du Kosovo.
Bienvenue au Kosovo, de Nikola Mirkovic (Auteur), Simona Mogavino (Auteur), Giuseppe Quattrocchi (Illustrations). Aux éditions du Rocher, 2019, 14.90€
Les Editions du Rocher – 28, rue Comte Félix Gastaldi – BP 521 MC 98015 Monaco
www.editionsdurocher.fr –  Tél. : 00 377 99 99 67 17 

Source : Solidarité Kosovo