Mercredi Saint

Tropaire, t. 8

Voici l’Époux, il arrive au milieu de la nuit ; * bienheureux le serviteur qu’il trouvera vigilant, * malheureux au contraire celui qu’il trouvera dans l’indolence. * Veille donc, ô mon âme, à ne pas tomber dans le sommeil, * pour qu’à la mort tu ne sois livrée et que les portes du royaume ne se ferment devant toi, * mais redouble de vigilance pour chanter : * Saint, saint, saint es-tu, Seigneur notre Dieu, * par les prières de la Mère de Dieu aie pitié de nous.

À LA LITURGIE

Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu

(26, 6-16)

108

   En ce temps-là, comme Jésus se trouvait à Béthanie, chez Simon le lépreux, une femme s’approcha de lui, avec un flacon d’albâtre contenant un parfum très précieux, et elle le versa sur la tête de Jésus, alors qu’il était à table.

   À cette vue, les disciples furent indignés et ils dirent : À quoi bon ce gaspillage ? Cela pouvait être vendu bien cher et donné aux pauvres.

   Jésus s’en aperçut et leur dit: Pourquoi tracassez-vous cette femme ? C’est vraiment une bonne œuvre qu’elle a accomplie pour moi. Les pauvres, en effet, vous les aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours.

   Si elle a répandu ce parfum sur mon corps, c’est pour ma sépulture qu’elle l’a fait. En vérité je vous le dis : partout où sera proclamée la bonne nouvelle, dans le monde entier, on fera mémoire delle en redisant ce qu’elle a fait.

   Alors l’un des Douze, qui s’appelait Judas Iscariote, alla trouver les grands prêtres et leur dit : Que voulez-vous me donner pour que je vous le livre ?

   Les grands prêtres lui versèrent trente pièces d’argent, et dès ce moment il cherchait une occasion favorable pour le livrer.

Florilège liturgique

La Courtisane s’approche de toi * pour verser sur tes pieds, Dieu de bonté, * avec ses larmes le précieux parfum,* et de la pestilence du mal, * sur ton ordre, elle est délivrée, * tandis que le disciple ingrat, de ta grâce comblé, * la rejette et s’enfonce dans la boue * en te vendant par avarice. * Gloire, ô Christ, à ta miséricorde infinie.

Plus que la Courtisane, Dieu très bon, j’ai péché,* et sur toi je n’ai pas versé mes larmes à flots ; * mais, dans le silence, je me prosterne en priant, * baisant avec amour tes pieds immaculés ; * ô Maître, veuille m’accorder, je t’en supplie,* pour mes fautes le pardon, * Sauveur, délivre-moi du bourbier de mes péchés.

La femme respirant l’odeur du péché * s’approche pour verser des larmes sur tes pieds * et annoncer ta Passion, Dieu Sauveur : * Ô Maître, comment oserai-je lever les yeux vers toi * qui es venu sauver la débauchée ? * Toi qui as ressuscité Lazare du tombeau, * relève-moi du gouffre de la mort : * Seigneur, accueille ma misère et sauve-moi.