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Prière de Saint Éphrem (Carême)

Seigneur et Maître de ma vie,
L’esprit d’oisiveté, de domination,
De découragement et de parole facile,
Éloigne de moi !
(prosternation)

L‘esprit de pureté, d’humilité,
De patience et de charité,
Donne à ton serviteur !
(prosternation)

Oui, Seigneur mon Roi,
Accorde moi de voir mes fautes,
Et de ne pas juger mon frère,
Car Tu es béni dans les siècles des siècles,
Amen.
(prosternation)

Dieu, purifie-moi pécheur ! (12 fois, avec métanies)

Seigneur et Maître de ma vie,
L’esprit d’oisiveté, de domination,
De découragement et de parole facile,
Éloigne de moi !
L‘esprit de pureté, d’humilité,
De patience et de charité,
Donne à ton serviteur !
Oui, Seigneur mon Roi,
Accorde moi de voir mes fautes,
Et de ne pas juger mon frère,
Car Tu es béni dans les siècles des siècles,
Amen.
(prosternation)

OFFICE D’INTERCESSION EN CAS D’ÉPIDÉMIE MORTELLE

(Molebnik de Kiev el Trebnik de Rome)

Notre Dame du Perpétuel Secours

Cette icône du type Hodighitria est très connue en Occident sous le nom de Notre-Dame du Perpétuel-Secours, et en Orient comme la “Vierge de la Passion“. Par ses nombreux caractères de ressemblance avec la Vierge peinte par St Luc, et qui fut fort célèbre au VIème siècle de l’Église indivise, cette icône appartient au trésor de la chrétienté et nous vient des premiers siècles de l’Église. C’est cette image, la “Vierge Conductrice” que les premiers empereurs chrétiens faisaient porter en tête de leurs armées.

La même tradition de Saint Luc nous apprend que la Mère de Dieu a béni cette icône lorsqu’elle lui fut présentée, en disant : ” Toujours ma faveur accompagnera cette image. ” Cette icône resta en Crète jusqu’au XVème siècle mais lors de l’invasion turque, un marchand l’emporta pour la protéger et échoua à Porto Romano. ll continua son chemin et alors qu’il quittait Rome, il mourut. Par son icône sainte, MARIE, vient rappeler le juste enseignement et l’Occident n’est pas resté ignorant de cette Tradition. Cette Icône si répandue depuis lors, prouve bien que cette dévotion plongeait ses racines dans le passé orthodoxe des nations européennes.

Une lampe brûle en permanence, jour et nuit, dans la basilique Saint Gény de Lectoure jusqu’à la fin de la pandémie

Ô Mère de Dieu, notre conductrice, nous voici à tes pieds pour exposer nos misères et implorer le perpétuel secours que tu as promis à tes enfants. Écoute, Mère très
secourable, ma prière pour les pécheurs que nous sommes. Écoute aussi les demandes de tous ceux qui te prient et en particulier pour les âmes qui me sont le plus chères. Protège aussi nos malades,
nos infirmes, nos vieillards, nos agonisants, les âmes victimes de l’erreur et du péché, les âmes découragées, nos défunts et toute l’Église du Christ. Amen.

Le Prêtre ayant dit Béni soit notre Dieu, le Lecteur dit les prières initiales (Roi céleste,) Dieu saint, Trinité toute-sainte, Notre Père. Le Prêtre: Car à toi. Le Lecteur: Amen, puis 12 Kyrie eleison et Gloire … Maintenant… Puis: Venez, adorons, et le psaume 37 (ou bien le psaume 90)

Venez, adorons, prosternons-nous devant Dieu, notre Roi.

Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ, notre Roi et notre Dieu.

Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ lui-même, notre Roi et notre Dieu.

Psaume 37

Seigneur, ne me reprends pas dans ton courroux, * ne me châtie pas dans ta fureur.

En moi tes flèches ont pénétré,* sur moi ta main s’est abattue.

Il n’est plus rien de sain dans ma chair devant ta colère, * plus de paix dans mes os à cause de mes fautes.

Car mes iniquités me dépassent la tête, * comme un fardeau trop lourd elles pèsent sur moi.

Mes plaies se corrompent et suppurent, * conséquence de mes folies.

Je ploie sous le faix du malheur, * je marche dans la tristesse tout le jour.

Mes reins sont brûlants de fièvre, * plus rien de sain dans ma chair.

Malmené, humilié à l’excès,* je rugis, tant gronde mon coeur.

Seigneur, tout mon désir est devant toi,* rien ne t’échappe de mes soupirs.

Mon coeur est troublé, la force me manque, * et même la lumière abandonne mes yeux.

Amis et voisins, venant à ma rencontre, s’arrêtent,* les plus proches se tiennent à distance.

Ceux qui traquent mon âme préparent leurs coups, * ceux qui cherchent mon malheur bavardent sans raison * et tout le jour méditent perfidement.

Et moi, je suis comme un sourd, je n’entends pas, * comme un muet, je n’ouvre pas la bouche.

Je suis comme un homme qui n’a rien entendu,* qui n’a point de réplique en sa bouche.

Seigneur, c’est en toi que j’espère,* c’est toi qui m’exauceras, Seigneur mon Dieu.

Car j’ai dit: ne permets pas que mes ennemis se réjouissent à mon sujet,* qu’ils se rengorgent en me voyant trébucher!

Or, je suis prêt de chanceler sous les coups * et ma douleur est devant moi constamment.

Mon iniquité, je la confesse, * je suis dans l’angoisse à cause de mon péché.

Cependant, mes ennemis sont pleins de vie, plus forts que moi, * ils sont légion à m’en vouloir injustement.

Quand je cherche le bien, ils m’accusent,* ceux qui me rendent le mal pour le bien.

Ne m’abandonne pas, Seigneur mon Dieu, * ne t’éloigne pas de moi.

Empresse-toi de venir * à mon aide, Seigneur, mon salut

Gloire au Père… Maintenant… puis Alleluia, alleluia, alleluia, gloire à toi, ô Dieu (3 fois).

Grande litanie:

En paix prions le Seigneur.

Pour la paix qui vient d’en haut…

Pour la paix du monde entier…

Pour ce saint temple…

Pour notre archevêque (ou évêque)…

Pour notre patrie…

Pour cette cité (ce village ou ce saint monastère)…

Pour qu’il ne se souvienne pas des fautes et des iniquités des pécheurs, des indignes serviteurs que nous sommes, mais que, dans sa miséricorde, il efface nos péchés et détourne de nous sa juste colère, prions le Seigneur.

Pour qu’il ne nous reprenne pas dans son courroux et ne nous châtie pas dans sa fureur, mais se souvienne que nous sommes chair, un souffle qui passe et disparaît, et pour qu’il délivre nos âmes de la mort, prions le Seigneur.

Pour qu’il ne cite pas en jugement ses serviteurs et ne considère pas nos iniquités, mais qu’il les efface et se montre miséricordieux, et qu’il épargne son peuple qui a péché, prions le Seigneur.

Pour qu’il se souvienne de sa tendresse et de sa miséricorde, qui sont de toujours, qu’il oublie nos péchés de jeunesse et les fautes que nous avons commises par ignorance et nous prenne en pitié, prions le Seigneur.

Pour qu’il entende notre appel depuis sa sainte demeure, qu’il nous guérisse des mortelles douleurs dont nous sommes la proie et tarisse les flots d’iniquité qui nous troublent, prions le Seigneur.

Pour qu’il nous arrache promptement aux filets de la mort et nous délivre des douleurs de l’enfer, prions le Seigneur.

Afin que, dans sa miséricorde, il prolonge pour ses serviteurs le temps du repentir et ne nous dessèche pas avant l’heure comme le figuier stérile, mais que, dans sa clémence, il nous serfouisse et nous abreuve de la rosée de sa miséricorde, attendant, par amour pour les hommes, les fruits de notre repentir et de notre conversion, prions le Seigneur.

Pour qu’il nous arrache aux portes de la mort et détourne de nous, dans sa miséricorde, le glaive dégainé, l’ arc tendu, ainsi que les projectiles de mort dirigés contre nous avec des flèches enflammées, prions le Seigneur.

Pour qu’il écoute notre supplication et exauce notre prière, qu’il ne garde pas le silence devant nos larmes, mais nous pardonne, afin que nous trouvions le repos avant que nous ne nous en allions et que nous ne soyons plus, prions le Seigneur.

Pour être délivrés de tout mal…

Protège-nous, sauve-nous…

Faisant mémoire de notre Dame…

Ecphonèse:

Car à toi revient toute gloire, tout honneur et toute adoration, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

Puis on chante les versets du matin (ton 4):

Le Seigneur est Dieu, * il nous est apparu; * béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.

1. Rendez grâce au Seigneur, car il est bon, car éternel est son amour .

Le Seigneur est Dieu…

2. Toutes les nations m’ont entouré, au nom du Seigneur je les ai repoussées.

Le Seigneur est Dieu…

3. Non, je ne mourrai pas, je vivrai et publierai les hauts faits du Seigneur .

Le Seigneur est Dieu…

4. La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle; c’est là œuvre du Seigneur, une merveille à nos yeux.

Le Seigneur est Dieu…

Tropaire, t. 2

Dans ta colère, Seigneur, souviens-toi * de tes miséricordes , * car nous sommes cendre et poussière, * un souffle qui passe et disparaît; * dans ta fureur, ne nous livre pas au châtiment, * de peur que nous ne périssions tout à fait, * mais épargne nos âmes, en l’unique tendresse de ton coeur.

Gloire au Père… Maintenant… Théotokion

Protectrice intrépide, tu pries pour nous tous, * Mère du Seigneur très-haut, ton Fils notre Dieu * et fais en sorte que trouvent le salut * tous ceux qui se réfugient sous ta puissante protection. * Notre Dame, en ta royale seigneurie, * assiste-nous qui sommes accablés * de maux, d’épreuves, de douleurs * à cause du nombre de nos péchés * et t’implorons avec tendresse, d’un coeur contrit, * versant des larmes devant ton image sacrée; * à nous qui mettons en toi notre espérance à jamais * procure la délivrance de tout mal et à chacun ce qu’il lui faut; * Vierge Mère de Dieu, sauve-nous tous, * car tu es pour tes serviteurs la divine protection.

Psaume 50

Aie pitié de moi, ô Dieu, en ta grande bonté, * en ton immense miséricorde efface mon péché. 
Lave-moi de toute iniquité * et de ma faute purifie-moi.
Car je connais mes transgressions, * et ma faute est constamment devant moi.
Contre toi seul j'ai péché, * ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait.
En sorte que tu seras juste dans ta sentence, * sans reproche dans ton jugement.
Oui, je suis né dans l'iniquité, * pécheur ma mère m'a conçu.
Et pourtant tu aimes la droiture, * tu m'as instruit des profonds mystères de ta sagesse.
Purifie-moi avec l'hysope, et je serai net; * lave-moi, et je serai blanc plus que neige.
Rends-moi la joie et 1' allégresse, * pour qu'exultent mes os humiliés. Détourne ton regard de mes péchés, * efface toutes mes iniquités.
Ô Dieu, crée en moi un coeur pur, * renouvelle en mon coeur un esprit de droiture.
Ne me rejette pas loin de ta face, * ne retire pas de moi ton Esprit saint.
Rends-moi la joie de ton salut, * et que me soutienne un esprit souverain! J'enseignerai tes voies à ceux qui les transgressent, * et vers toi reviendront les pécheurs.
Délivre-moi du sang versé, Seigneur Dieu de mon salut, * et ma langue célébrera ta justice.
Seigneur, ouvre mes lèvres, * et ma bouche annoncera ta louange.
Si tu avais voulu des sacrifices, je t'en aurais offert, * mais tu ne prends point plaisir aux holocaustes.
Le sacrifice agréable à Dieu, c'est un esprit brisé, * d'un coeur contrit et humilié Dieu n'a point de mépris.
Seigneur, dans ta bienveillance, accorde à Sion le bonheur * et rebâtis Jérusalem en ses murailles.
Alors tu te plairas aux justes sacrifices, holocauste et parfaite oblation,* alors on offrira des victimes sur ton autel.

Odes 1 et 3 du canon à la sainte Trinité.

Après l’ode 3, on chante ce tropaire, t. 6:

Délivre de tout mal tes serviteurs, * en ta grande compassion, * car avec ferveur nous accourons * vers toi le Rédempteur compatissant * et le Maître de l’univers, * Dieu qu’en trois personnes nous glorifions.

Le Diacre dit la litanie triple:

Aie pitié de nous, ô Dieu, dans ta grande miséricorde, nous t’en prions, écoute et prends pitié.

Nous te prions encore pour notre archevêque (ou évêque)…

Nous te prions encore pour notre patrie…

Nous te prions encore pour qu’obtiennent merci, longue et paisible vie, santé de l’âme et du corps, pardon et rémission de leurs péchés les serviteurs de Dieu atteints ou menacés par l’épidémie.

Nous te prions encore pour le peuple ici présent, pour tous nos frères et pour tous les chrétiens, qui attendent de toi le grand trésor de ta miséricorde.

Ecphonèse:

Car tu es un Dieu de miséricorde, plein d’amour pour les hommes, et nous te rendons gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

Et l’on chante ce cathisme, t. 2:

Seigneur, ne repousse pas jusqu’à la fin ton peuple pécheur, * n’éloigne pas de nous ta miséricorde et ta pitié, * mais toi, l’abîme de miséricorde, l’océan de pitié, * agrée nos prières, délivre-nous de l’angoisse et du mal: * toi seul, en effet, tu te laisses fléchir.

Odes 4, 5 et 6 du canon.

Après l’ode 6, on chante ce tropaire, t. 6:

Délivre de tout mal tes serviteurs, * en ta grande compassion, * car avec ferveur nous accourons * vers toi le Rédempteur compatissant * et le Maître de l’univers,* Dieu qu’en trois personnes nous glorifions.

Petite litanie, conclue par l’ ecphonèse:

Car tu es un Dieu de bonté, plein d’amour pour les hommes, et nous te rendons gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

Et l’on chante ce kondakion, t. 6:

Nous sommes environnés par les douleurs de l’enfer, * nous voici couverts par l’ombre de la mort* et comme cire en face du feu * fondent nos jours devant ta colère, Seigneur; * mais, en ta miséricorde, souviens-toi de ton amour, * épargne ton peuple afin que nous vivions * et dans la pénitence nous puissions te glorifier, * toi le seul Ami des hommes.

D. Soyons attentifs. P. Paix à tous. D. Sagesse, soyons attentifs!

Prokimenon, t. 4: Seigneur, ne me reprends pas dans ton courroux,* ne me châtie pas dans ta fureur. Verset: Car tes flèches m’ont pénétré, sur moi ta main s’est abattue.

Lecture de l’épître du saint apôtre Paul aux Hébreux

(12, 6-13)

Frères, «le Seigneur châtie celui qu’il aime, il frappe tout fils qu’il agrée». Supportez donc cela pour votre correction, car Dieu vous traite comme des fils. Quel est, en effet, le fils que son père ne corrige pas? Si vous êtes exempts de cette correction dont tous ont leur part, c’est que vous êtes des enfants illégitimes et non des fils. D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas être soumis davantage au Père des esprits, pour avoir la vie ? Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme il leur semblait bon, mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin de nous faire participer à sa sainteté. Il est vrai que toute correction semble, sur le moment, être un sujet de peine plutôt que de joie, mais elle procure, par la suite, à ceux qu’elle a exercés un fruit de justice et de paix. Redressez donc vos mains inertes et vos genoux défaillants et rendez droits pour vos pas les sentiers tortueux, afin que ce qui boite ne dévie pas, mais guérisse plutôt.

Alleluia, t. 4. Versets: 1. Les douleurs de la mort m’ont environné, les torrents de l’iniquité m’ont troublé. 2. Les douleurs de l’enfer m’ont cerné, les filets de la mort se sont tendus devant moi.

D. Et pour qu’il nous soit donné d’écouter dignement le saint Évangile, prions le Seigneur notre Dieu. Ch. Kyrie eleison (3 fois).

D. Sagesse, debout, écoutons le saint Évangile. P. Paix à tous.

Lecture de l’Évangile selon saint Luc

(4, 38-40)

En ce temps-là, Jésus entra dans la maison de Simon. La belle-mère de Simon était prise d’une forte fièvre, et l’on implora en sa faveur. S’étant penché sur elle, il menaça la fièvre, qui la quitta; et à l’instant même elle se leva et les servit. Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de maux divers les lui amenèrent: à chacun d’eux il imposa les mains et les guérit.

Gloire à toi, Seigneur, gloire à toi.

On chante les odes 7, 8 et 9 du canon.

Icône serbe ND aux trois mains vénérée en la basilique Saint Gény

Ô toute Sainte Souveraine, Mère de Dieu, mon espérance, Toi qui défends les orphelins et les errants, qui protège ceux qui sont offensés, Toi qui sauves ceux qui sont en train de se perdre et qui apportes à tous les affligés la consolation, vois ma peine, vois mon affliction et mon chagrin. Aide-moi dans mon infirmité, fortifie-moi, moi qui souffre. Toi qui connais mes peines et chagrins, disperse-les, étends sur moi Ta main, car je n’ai qu’en Toi mon espérance. Tu es ma seule défense, Toi qui intercèdes auprès du Seigneur, car j’ai péché sans mesure contre toi et contre les gens. Ma Mère, sois ma consolatrice et mon aide, et sauve-moi, éloigne de moi l’affliction, le chagrin et la sécheresse spirituelle. Aide-moi, Toi la Mère de mon Sauveur. Amen.

Il est digne en vérité de te bénir, ô Mère de Dieu, toujours bienheureuse et tout-immaculée et la mère de notre Dieu. Plus vénérable que les Chérubins et combien plus glorieuse que les Séraphins, Toi qui sans tâche enfanta Dieu le Verbe, Toi, véritablement la Mère de notre Dieu, nous te magnifions.

Trisagion et prière du Seigneur. Ecphonèse : Car à toi.

Ch. Amen, et les tropaires de componction : Aie pitié de nous, Seigneur, aie pitié de nous… Seigneur, aie pitié de nous… Ouvre-nous la porte de ta compassion…

Le Diacre dit la litanie ardente :

Aie pitié de nous, ô Dieu, dans ta grande miséricorde, nous t’en prions, écoute et prends pitié.

Nous te prions encore pour notre archevêque (ou évêque)…

Nous te prions encore pour notre patrie…

Nous avons péché, nous avons commis l’iniquité ; c’est pourquoi ta juste colère nous a frappés, Seigneur notre Dieu, l’ombre de la mort nous entoure et nous sommes près des portes de l’enfer; mais, dans nos souffrances, nous te crions de tout coeur : épargne ton peuple, Seigneur, épargne-le, ne nous fais pas périr jusqu’au dernier, nous t’en prions humblement, écoute et prends pitié.

Toi le maître de la vie et de la mort, Seigneur, n’enferme pas dans la mort les âmes de tes serviteurs, mais calme ta fureur et cesse de t’irriter, de peur que nos jours ne disparaissent en fumée, que notre force ne s’évanouisse et que nous ne périssions jusqu’au dernier à cause de nos péchés; montre ta miséricorde envers tes serviteurs, avec larmes et repentir nous t’en prions: écoute et prends pitié.

Souviens-toi, Seigneur, que nous sommes chair, un souffle qui passe et ne revient plus; détourne donc, par miséricorde, ta colère justement soulevée contre nous et dont tu nous frappes comme d’un glaive, prématurément; arrête la maladie, apaise le fléau qui nous fait périr inutilement. Car ce ne sont pas les morts qui te loueront, ni tous ceux qui descendent aux enfers; mais nous les vivants, nous te louons et, gémissant dans la peine de notre coeur, nous te prions : écoute et prends pitié.

Plus que tous nous avons péché contre toi et nous avons commis l’iniquité; Seigneur, si nous n’avons pas atteint la conversion, accepte notre ferme propos en guise de conversion et, passant de la colère à la miséricorde, en Maître tout-puissant, délivre des funestes douleurs et de la mortelle maladie tes serviteurs ; c’est dans la peine et les gémissements que nous t’en prions : bien vite, écoute et prends pitié.

Ne te souviens pas des fautes et des iniquités de ton peuple, ne cite pas en jugement tes serviteurs ni ne t’éloigne d’eux par ressentiment. Si tu tiens compte de nos fautes, Seigneur, qui donc subsistera ? Car nous somme poussière et cendre, et notre consistance est comme nulle devant toi ; mais, dans la tendresse de ton amour pour les hommes, laisse-toi émouvoir, ne nous fais pas périr, dans ta colère, au milieu de nos iniquités, nous t’en prions, Dieu de bonté, écoute et prends pitié.

Toi qui ne désires pas la mort des pécheurs, mais qu’ils se convertissent et qu’ils vivent, toi la source de vie, veuille nous vivifier, nous qui sommes dignes de la mort selon ton juste jugement ; car tu es le Dieu qui a pouvoir sur les vivants et sur les morts ; ne nous fais pas périr, dans ta colère menaçante, nous t’en prions en larmes et à grand cri, dans l’affliction de notre coeur : écoute et prends pitié.

Dans ta miséricorde, Seigneur, jette un regard sur les malheurs de ton peuple et laisse-toi émouvoir ; ordonne à l’ Ange qui étend la main pour nous faire tous périr, comme tu l’as fait jadis au temps de David, de s’en tenir là pour le moment et de retenir sa main pour ne pas nous faire périr jusqu’au dernier. Et nous, te confessant nos fautes avec repentir, nous nous écrions comme David: nous avons péché, nous avons commis l’ iniquité et nous ne sommes pas dignes de ta miséricorde ; mais toi, Seigneur, te laissant fléchir en vertu de l’unique tendresse de ton coeur, montre-nous ton amour d’autrefois, épargne ton peuple et les brebis de ton bercail, nous t’en prions, écoute et prends pitié.

Ecphonèse:

Exauce-nous, Dieu notre Sauveur, espoir de ceux qui demeurent aux extrémités de la terre et de ceux qui sont loin sur mer; sois indulgent, ô Maître, pour nos péchés et prends pitié de nous. Car tu es un Dieu de miséricorde, plein d’amour pour les hommes, et nous te rendons gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen. Le Diacre:

Avec dévotion, en fléchissant les genoux, prions le Seigneur.

Le Chœur : Kyrie eleison (3 fois). Le Prêtre dit cette prière:

Seigneur notre Dieu, du haut de ton sanctuaire penche ton regard sur la prière des pécheurs, des indignes serviteurs que nous sommes, car nous avons courroucé ta bonté, nous avons offensé ta miséricorde ; ne cite pas en jugement tes serviteurs, mais détourne la terrible menace justement soulevée contre nous, apaise ta mortelle fureur, arrête ce glaive menaçant qui d’invisible façon nous retranche avant l’ heure, épargne tes pauvres, tes misérables serviteurs, n’enferme pas dans la mort les âmes de ceux qui, d’un coeur contrit et dans les larmes du repentir, se prosternent devant toi, le Dieu de miséricorde, propice et indulgent.

Car il t’appartient de nous faire miséricorde et de nous sauver, ô notre Dieu, et nous te rendons gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

Le Prêtre:

Gloire à toi, Christ Dieu, notre espérance, gloire à toi.

Ch. Gloire au Père… Maintenant… Kyrie eleison (3 fois). Père, bénissez (ou veuille bénir).

Le Prêtre:

Que le Christ notre vrai Dieu, par l’intercession de sa Mère toute pure et immaculée, des saints et illustres Apôtres et de tous les Saints, ait pitié de nous et nous sauve, lui qui est bon et qui aime les hommes.

Ch. Amen.

Reliquaire du Saint Voile de Marie
conservé et vénéré au monastère Saint Gény de Lectoure

Prière à la Mère de Dieu récitée à Lectoure

Dans ma misère, dans ma détresse, 
Où donc pourrai-je trouver l'espoir.
Qui implorer dans mon infortune ?
Vers Qui se tourneront mes regards ?

Tu es la Seule Vraie Protectrice
et mon refuge le plus certain,
Je n'ai pas d'autre Consolatrice,
que Toi, la pure, l'Immaculée !

J'ai dans la Protection de Ton voile
une espérance pour mon salut !
Ne laisse pas s'égarer mon âme,
ô Toute Sainte, Vierge aide-moi !

C'est Toi qui donne l'espoir au monde
et le refuge aux désespérés,
Tu guides l'étranger et l'aveugle
et Tu consoles les affligés !

Par Tes prières sois ma défense
devant le Tribunal de Ton Fils,
De Sa colère qu'Il me préserve,
et qu'Il se montre Compatissant !

Qu'Il ne s'arrête pas à mes fautes
mais les ignore dans Sa bonté,
De mes épreuves qu'Il me délivre,
Il est mon Bienfaiteur et mon Dieu.

À moi le pauvre le misérable,
qu'Il ne m'accorde qu'un seul regard
Un rayon de divine Lumière,
au sein de mon âme enténébrée !

Que Sa miséricorde me garde,
qu'Il ait pitié de ma nudité,
Dans sa divine chambre nuptiale,
qu'Il me reçoive vêtu de blanc !

Et ne me laisse dans les ténèbres,
hors de Son Royaume rejeté,
Vierge Mère c'est ma prière,
ne permets pas que je sois privé !

Des mélodies des Armées des Anges,
de la Lumière tant espérée,
de la contemplation de la Gloire,
et de la splendeur du Verbe Dieu !

C'est bien là tout ce que je désire
mais je ne cesse de Te prier,
Accorde-moi que me soit remise,
la multitude de mes péchés !

Ô sois ma Mère ma Protectrice,
Console-moi et sois mon espoir,
Dans les ténèbres où je chemine,
Sois ma Gardienne de tout instant.

Accorde-toi ta miséricorde,
et de la patiente la vertu,
Dans les ténèbres ne m'abandonne,
de la détresse écarte-moi !

Vois ma souffrance mon infortune,
vois le danger que mon âme court,
si Tu ne voles pas à mon aide,
je n'ai plus d'espoir d'être sauvé.

Sans cesse mes péchés s'accumulent, et
risquent même de m'engloutir,
À tout instant l'ennemi m'accable,
de ses embûches, de ses tourments !

Tantôt me hausse, tantôt m'abaisse,
jetant le trouble dans mon esprit,
et puis dans le désespoir me plonge,
il a plus d'une arme contre moi !

Le misérable que deviendrai-je ?
À qui donc pourrai-je m'adresser ?
Qui me redonnera l'espérance ?
Qui vais-je appeler à mon secours ?

Si Tu n'exauces pas ma prière,
et ne me garde en Ton souvenir,
Si Tu ne m'ouvres pas Ta clémence,
et ne Te penches pas sur mes plaies

Qui abreuvera de paix mon âme ?
Qui m' apportera le réconfort ?
Qui chassera de moi· les ténèbres ?
et qui pourra réchauffer mon coeur ?

Du Créateur Ô Toi la Mère,
plus Vénérée que les Chérubins,
Toi bien plus Pure, plus Glorieuse,
infiniment plus que les Séraphins !

Ô Toi Qui enfanta Dieu le Verbe,
Rosée mystique du Paradis,
Printemps céleste, splendeur du monde
Salut à Toi ô Trône Royal !

Salut ô Vierge gloire des vierges
Salut beauté des Incorporels,
Salut Toi Qui es Pure et sans tâche
et bien plus haute que tous les Saints.

Ô Toi qui nous a tirés des chaînes
ô Toi qui as relevé Adam,
Vierge Très Pure salut du monde,
Salut Épouse de Dieu MARIE.

In memoriam, Nicolas Portal

Mardi 3 mars 2020, Nicolas Portal, le directeur sportif de l’équipe Ineos, cousin de Francis Portal (président de notre Association), est décédé suite à un arrêt cardiaque dans sa maison en Andorre, à l’âge de 40 ans. Natif d’Auch, il était devenu directeur sportif de l’équipe Sky (devenue Ineos le 1er mai 2019) en 2011, juste après avoir passé sa dernière année de coureur professionnel au sein de l’équipe britannique. L’année précédente, en 2009, lors de sa dernière saison chez Caisse d’Épargne, il avait déjà dû arrêter pendant un an la compétition en raison d’une arythmie cardiaque.

Nicolas a remporté sa plus belle victoire en 2004, alors qu’il portait les couleurs d’AG2R Prévoyance, lors de la 3ème étape du Critérium du Dauphiné libéré. Il a également participé à six Tours de France (57ème en 2007) et un Tour d’Espagne.

En 2004, avec sa mère Aline en compagnie de Francis, Maria et Olivia

C’est finalement en tant que directeur sportif que le grand public a eu souvent l’occasion d’entendre parler de lui depuis 2013, il remporte huit grands tours, dont six Tours de France, avec Christopher Froome (2013, 2015, 2016, 2017), Geraint Thomas (2018) et Egan Bernal (2019). Il décède chez lui d’un arrêt cardiaque à l’âge de 40 ans.

Funérailles à Auch, en la Cathédrale Sainte-Marie

Mémoire Éternelle !

MÉMOIRE ÉTERNELLE !

Icône vénérée à Lectoure

DOYENNÉ ORTHODOXE SERBE AQUITAINE-OCCITANIE

Nés au Ciel

+ HIÉROMOINE PIERRE 1906-1944 ( TOULOUSE )

+ DIACRE GERMAIN 1921-2006 ( AUCH )

+ ARCHIMANDRITE DENIS 1933-2008 ( LECTOURE )

+ MONIALE MARIE 1930-2012 ( TARBES )

Dans la foi, l’espérance et l’amour, dans la douceur et la pureté, de même qu’en la sacerdotale dignité, inoubliable Père PIERRE de Toulouse, pieusement tu as vécu; aussi le Dieu d’avant les siècles que tu servis placera lui-même ton esprit dans le lieu de lumière et de beauté où les justes jouissent du repos; tu trouveras au tribunal du Christ notre Dieu le pardon de tes péchés et la grâce du salut.
Ne m’oubliez pas, ô mes frères bien-aimés, lorsque vous chanterez la louange du Seigneur, mais souvenez- vous de mon amour et dilection, souvenez-vous aussi de nos liens fraternels, et suppliez notre Dieu, afin
que le Seigneur en compagnie des justes accorde le repos au diacre GERMAIN d’Auch.
Puisque tous, nous nous hâtons vers la même maison et qu’une même pierre nous couvrira, que nous serons nous-mêmes cendres sous peu, demandons au Christ pour l’Archimandrite DENIS, abbé émérite de St
Gény de Lectoure, le repos; telle est en effet, ô frères, notre vie tel est sur terre notre jeu : au sortir du non-être recevoir le don d’exister et possédant l’existence, se la voir enlever ; nous sommes un songe sans durée, un souffle qu’on ne peut retenir, le vol d’un oiseau qui passe dans le ciel, un esquif ne laissant pas de sillage sur les flots ; aussi chantons à notre Roi immortel : Seigneur, accorde-lui ta béatitude sans fin. Après une vie laborieuse et difficile sur tous les plans, la Mère de Dieu, lors de fervents pèlerinages en Terres orthodoxes et prières dans les Saints Monastères de Palestine, du Sinaï, de Roumanie et de Grèce, notamment à Égine où Saint NECTAIRE dirigea les pas de Mère MARIE vers la vie cénobitique, abandonnant tout son passé et ses biens pour se retirer dans l’ermitage, près de l’église byzantine Saint Aventin de Tarbes, pour y pleurer ses péchés du passé dans le silence et l’abnégation pour jouir de l’éternelle Félicité, en rendant son âme à Dieu en présence du Père Michel, recteur de la paroisse. Seigneur, accorde lui la félicité éternelle !

HEUREUX CEUX QUE TU AS ÉLUS, CEUX QUE TU AS PRIS, SEIGNEUR, AVEC TOI.

HIÉROMOINE PIERRE

Pierre Martial Émilien Léon DELORT, né le 1er juillet 1906 à LEZAT (Ariège) de Jean-Louis et Céline BORT, a été guéri miraculeusement par une relique du Père Marie-Antoine, confiée par les Capucins de Toulouse le 10 mars 1931, fait relaté le 1er juin dans «Les Voies franciscaines» et le 21 février 1932 dans la «Semaine Catholique de Toulouse».

En effet abandonné pour un très grave problème cardiaque ces jours étaient comptés et aucune solution médicale n’était possible. Les prières au Père Marie-Antoine ont été entendues puisqu’il mena alors une vie très active, notamment où il se donna sans compter lors de la guerre de 1939-45, dans sa vie quotidienne auprès des malades, des pauvres et humbles de Toulouse où les fidèles se réunissent pour les Offices en la Chapelle de la Mère de Dieu Consolatrice.

Il décède lors des bombardements sur la poudrerie de Toulouse le 17 août 1944 à 10h, fête des 7 Saints Dormants. II attend la Résurrection au Cimetière de Toulouse où les Pères de Lectoure célèbrent des offices. pour le repos de son âme.

Il est certain que sans l’intercession du Père Marie-Antoine il n’aurait pu reprendre son ministère et surtout avec un tel zèle et les fatigues que cela engendraient.

Pour résumé sa courte vie signalons : Entre 1933 et 1938 il suit l’enseignement du Père Lev GILLET pour l’implantation d’une Église Orthodoxe locale. Ce Père était né le 6 août 1893 à Saint Marcellin (près de Saint Antoine en Viennois). Moine bénédictin il rejoint l’Église orthodoxe à Paris et en Angleterre d’où il rayonne dans de nombreux pays par conférences et retraites. Ses écrits signés «Un Moine d’Orient» sont lus par tous les Chrétiens et présents dans toutes les bibliothèques religieuses. L’Archimandrite Lev GILLET décède, en Angleterre, le 29 mars 1980, Samedi de la Résurrection de Lazare.

Le Hiéromoine PIERRE est ordonné diacre à la Cathédrale Saint Alexandre de la Neva, 12 rue Daru à Paris puis prêtre le 4 décembre 1939, par le Métropolite EULOGE dans l’église de la Présentation de la Vierge 91 rue Olivier de Serres, à Paris.

Mgr EULOGE Guéorguievsky est né le 10 avril 1868 à Somovo (Russie), Hiéromoine en 1895, évêque de Lubun en 1902, archevêque de Kholy en 1912, puis de Volhynie en 1914, chargé des Paroisses russes en Europe occidentale en 1921, les paroisses sont rattachées au Patriarcat de Constantinople en 1931, le Métropolite Euloge décède à Paris le 8 août 1946.

Le Père Pierre DELORT est l’auteur de livrets spirituels qu’il diffusait gracieusement pour le bien des âmes : Le Vrai Bonheur par la Prière, Notre Dame de Consolation.

Tout le bien qu’il a fait en ces périodes difficiles l’ont été grâce au Père MARIE-ANTOINE qui l’a guéri et lui a permis de se donner sans compter, au-delà de toute force humaine.

Séminariste
Desservant de la Chapelle Mère de Dieu Consolatrice, Toulouse
Archevêque EULOGE
Hiéromoine
Souvenirs du Père Pierre conservés à Lectoure
Tombe restaurée par Mr René MICHEL de Castres sur la demande du Monastère Saint Gény de Lectoure au cimetière TERRE-CABADE à TOULOUSE Concession Delrieux Section 8 Division 11 n°5222

DIACRE GERMAIN

Le Protodiacre GERMAIN, le doyen de notre Clergé, nous a quitté le vendredi 20 janvier 2006, fête de la Synaxe de St Jean-Baptiste et de Sainte Agnès de Rome.

Notons quelques dates marquantes : Yves Bouissou est né le 11 septembre 1921, il fit des études de droit et remplit des activités à responsabilités.

Dès sa jeunesse la Foi, tient une grande place puisque le 14 novembre 1943, il reçoit l’Habit du Tiers-Ordre de Saint François d’Assise et le nom de Frère Antoine-Loup, en l’église de Gimont et fait profession le 15 avril 1945.

Il fonde un foyer avec EVA : ils eurent trois fils, Christophe, Bertrand et Denis.

Après le Concile Vatican II, ne se reconnaissant plus dans l’Église de Rome, il rejoint l’Église orthodoxe, comme un retour aux sources, et est chrismé par le T. Rme Père Archimandrite Abbé BENOIT du Monastère St Nicolas de la Dalmerie (Hérault) rattaché au Patriarcat Œcuménique de Constantinople.

Il rencontra notre Fraternité et nos Paroisses il y a plus de 25 ans et partagea notre pèlerinage en Terre sainte des 17 au 30 décembre 1988. Il s’engagea alors dans les activités de notre Mission du Sud-Ouest de la France.

Beaucoup d’éléments nous unissaient: notre Foi orthodoxe, le zèle apostolique, la poésie (il a écrit plusieurs livres) ; l ‘histoire comme membre de la Société Archéologique de France et l’Académie de Gascogne, où il édita diverses études, l’art car il peignait, la langue occitane puisqu’il traduisit pour la première fois la Divine Liturgie de Saint Jean Chrysostome utilisée dans notre basilique le dimanche et ce jour pendant ses funérailles.

Le Métropolite NICOLAS de Sarajevo l’ordonnait, dans notre église de Lectoure, le dimanche 3 juin 2001, fête de la Pentecôte et veille de la Consécration de la Basilique et lui donnait le nom de GERMAIN d’Auxerre. Notre évêque LUC de Paris lui décernait ensuite le titre de Protodiacre et la Fraternité le titre de Recteur émérite de la nouvelle paroisse Saint Denys en Albigeois. Il accomplissait régulièrement et pieusement son service, encore le dimanche 15 janvier 2006 où il chantait les diverses litanies en occitan, proclama le Saint Évangile et communiait au Corps et au Sang du Christ. Les agapes qui suivirent la Divine Liturgie le trouvèrent comme d’habitude, enjoué et disert. Personne ne pouvait se douter que nous le retrouvions pour la dernière fois sur cette terre. Il repartit dans la solitude du Val d’Aran, où il se plaisait à écrire et à méditer, mais son cœur était usé et un malaise l’emporta. Il rejoint CHRISTOPHE, né au ciel moins d’un an avant lui, une très dure épreuve pour des parents et une famille, et tous deux, réunis dans la terre du Comminges, attendent la résurrection et le Jugement dernier.

Le Père Germain, son épouse, ses deux fils vivants entourent le Métropolite NICOLAS de Sarajevo, l’Évêque LUKA de Paris et le Père Abbé ANTOINE

Ô MA VILLE

Ô ma Ville de Lumière

Ô ma Ville plus ancienne que ROME

Ô ma Ville vaisseau largué entre mes deux patries

Ô TOULOUSE

Garde sur la hanche du Fleuve

Comme une corbeille de fleurs et de fruits

Les paroles des poètes que ton sein enfanta !

À la mémoire

du Chevalier Bernard BUSCIONE

faidit.

IN MEMORIAM

182 pages (derniers exemplaires)
On peut commander au Monastère de Lectoure

ARCHIMANDRITE DENIS

I-Biographie, 96 p, illustré
II- Bibliographie, 96 p
(Derniers exemplaires)
Sacrement des malades
Liturgie

MONIALE MARIE

Marthe COLIN est née le 24 avril 1930 à Monblanc, près de Samatan, dans le Gers. Orthodoxe depuis le 15 novembre 1984 elle ressentit l’Appel de Dieu près de la chasse de St Nectaire à Égine lors des nombreux pèlerinages en Grèce.

Elle prit le Saint Habit, le 15 août 1991, au Monastère St Nectaire d’Astugue dont elle devint la Prieure le 25 mars 1993.

Elle se retira le 8 septembre 1997 à l’Ermitage près de l’église St Aventin de Tarbes.

Elle a rejoint le Seigneur le 29 décembre 2012, fête de la Sainte Impératrice Théophanie et de Sainte Sophie de Moscou, à la fin du Sacrement des malades donné par le Père Michel, Recteur de la Paroisse.

Les Funérailles se déroulèrent dans l’église St Aventin le 2 janvier 2013, avant-fête de la Nativité de Notre-Seigneur où nous fêtons la Vierge Martyre Protasie de Senlis. Le Prêtre Recteur Michel célébra l’Office, devant le cercueil ouvert, au centre de l’église. L’Archimandrite Antoine présidait la cérémonie entouré de tout le Clergé du Doyenné St Cassien au-milieu d’un grand nombre de fidèles et une délégation de chaque paroisse.

Elle attend la résurrection au cimetière d’Antist, près de Bagnères de Bigorre, où un cortège l’a accompagnée.

À la servante de Dieu, Mère MARIE, mémoire éternelle !

Avec Mgr Luka à Lectoure
Auprès de St Nectaire à Égine (Grèce) qu’elle vénérait comme un père.
En Palestine, au puits de Jacob
Au Saint-Sépulcre à Jérusalem
À Patmos (Grèce)
Dans les Hautes-Pyrénées
En Lozère avec le Père Thierry devant le four à pain
À Lavardac
Fenaison
À la chapelle d’Astugue

Mère MARIE et le KOSOVO

     Dès la fondation de « Solidarité-Kosovo » qu’elle connut grâce au Père ANTOINE, qui de suite suivit l’action d’Arnaud GOUILLON, dauphinois comme lui,  Mère MARIE devenait une bienfaitrice régulière et généreuse.

     Elle reçut, en reconnaissance, de l’Association une très belle icône de la Mère de Dieu, vénérée dans sa cellule de Lectoure, depuis sa naissance au Ciel.

      Que la Vierge Marie protège toute cette province très orthodoxe de Serbie qui est menacée par de fanatiques destructeurs, et prions pour les évêques et fidèles qui y vivent dont le saint Métropolite AMPHILOQUE qui nous a accueilli au Monténégro et qui a visité notre Fraternité.

Concession à Antist
(Nouveau cimetière, Allée gauche)

Plus de 50 000 fidèles en procession au Monténégro (Podgorica)

15 février 2020  par Sonja Đokić Petrel

Plus de 50 000 fidèles en procession au Monténégro (Podgorica)

Le 9 février, après un office d’intercession en la cathédrale de la Résurrection du Christ, le métropolite Amphiloque du Monténégro et du Littoral, avec les évêques Jean de Caracas et d’Amérique (Église orthodoxe russe hors frontières), Marc de Bregalnica et locum tenens de Bitola (Archevêché d’Ohrid), Mère Anastasia, higoumène du monastère de Devič, se sont rendus en procession dans les rues de Podgorica, avec le clergé, les enfants et plus de 50 000 fidèles.

L’omophore et la Croix du saint Basile d’Ostrog étaient portés dans la procession. Après le retour de la procession devant la cathédrale, Mgr Amphiloque s’est adressé au peuple fidèle, déclarant que la bonne nouvelle du Christ ressuscité se poursuivait sans interruption pendant deux mille ans, ce dont témoignent cette cathédrale ainsi que les processions au Monténégro : « Un grand don de Dieu sont les processions qui durent ici depuis 1700 ans déjà, depuis l’époque du grand empereur Constantin, quand, après le maudit empereur Dioclétien, il accorda la liberté à l’Église de Dieu et rendit les temples et les domaines à l’Église, aux communautés religieuses, aux prêtres, aux évêques de cette époque. Depuis, sa loi est devenue un modèle pour toute la législation européenne jusqu’à nos jours », a déclaré le métropolite du Monténégro et du Littoral.

Malheureusement, dit-il, ce n’est qu’au Monténégro, où l’Église du Christ est présente depuis le IVe siècle, que ceux qui ne croient pas au Christ et à sa résurrection pensent pouvoir Le tuer de la même manière que Ponce Pilate L’avait jugé par intérêt, et par là ils réitèrent la loi de l’empereur maudit Dioclétien. Le métropolite a aussi souligné que ce n’était pas bon pour le Monténégro de saint Jean-Vladimir, qui avait donné sa vie pour empêcher la guerre fratricide. Le métropolite Amphiloque a exprimé l’espoir que les autorités au pouvoir reviendraient à la raison et abrogeraient la loi sur la liberté de religion, qui est une honte pour eux-mêmes et pour l’État.

« C’est surtout une honte pour le Monténégro, ce dont témoigne toute l’Europe. Nous recevons le soutien de Berlin, de Paris, de New York, de Londres, non seulement des représentants de l’Église orthodoxe avec, à sa tête, le Patriarche serbe et celui de Constantinople, mais aussi du Pape et de nos frères musulmans », a déclaré le métropolite du Monténégro. Il a ajouté que le gouvernement et les autorités du Monténégro, adoptant les lois iniques, n’hésitaient pas à appeler Hashim Thaçi, « que même l’honorable peuple albanais considère comme un criminel honteux. »

« Hashim Thaçi n’est pas un représentant de cet honorable peuple, mais des criminels du Kosovo qui ont détruit le Kosovo et la Métochie avec l’aide des criminels internationaux, qui ont démoli 150 églises avec les bombardiers occidentaux. Lui aussi, il menace de s’emparer du Patriarcat de Peć et du monastère de Dečani, de saisir les églises de Dieu, de la même manière que ceux qui sont au pouvoir au Monténégro menacent de s’emparer des sanctuaires de Dieu. Pour les donner à qui ? », a demandé Mgr Amphiloque, alors que retentissaient les voix des dizaines de milliers de manifestants : « Nous ne céderons pas nos sanctuaires ! »

Le métropolite a ajouté que personne ne s’emparera des sanctuaires, parce qu’ils y ont été construits, « mais il y a Celui qui les a gardés à travers les siècles et qui les gardera jusqu’à la fin du monde et des temps. »

L’évêque Marc de Bregalnica de l’archevêché orthodoxe d’Ohrid, à son tour, a déclaré que de telles lois avaient été imposées aux fidèles de Macédoine du Nord, il y a vingt ans. « Et nous sommes toujours confrontés au fait que des non-croyants veulent déterminer le destin de l’Église. Cela me fait vraiment plaisir de voir combien de personnes se sont réunies à cette procession. C’est une résurrection spirituelle », a déclaré Mgr Marc. Dieu ne laissera pas périr ce qui a été construit dans l’Église de Dieu pendant des siècles. « Dieu bénit un tel exploit et ne permettra pas aux incroyants de s’occuper des questions ecclésiastiques », a déclaré l’évêque de Bregalnica.

L’archimandrite Danilo Ljubotina de Peroj (métropole de Zagreb et de Ljubljana) a déclaré qu’eux aussi n’avaient pas cédé leurs sanctuaires, qu’ils n’avaient pas trahi leur identité, leur langue, leurs ancêtres, ni l’histoire que ceux-ci leur avaient transmis. « Il n’y a pas d’argent terrestre qui puisse acheter notre conscience, nos sanctuaires, notre nom, notre prénom, notre langue, notre culture et tout ce qui est notre passé, car c’est notre signe distinctif. Le monde nous reconnaît par la vaillance, la bonne parole, l’amour envers tous » a-t-il dit. Il a ajouté que ce qui se passait au Monténégro était un miracle. « Nous avons vu d’autres manifestations dans de grandes villes, mais personne n’était aussi calme que vous. Vous avez fait preuve de paix, de patience et de sagesse », a déclaré l’archimandrite Danilo Ljubotina.

Source 

Traduction : Orthodoxie.com

SOLENNITÉ DE LA FÊTE DE LA SAINTE RENCONTRE DE NOTRE SEIGNEUR EN L’ÉGLISE PROPHÈTE ÉLIE – SAINT DENYS de PARIS à DÉNAT D’ALBI (Tarn)

 Tropaire 

Réjouis-toi, Pleine de grâce, Vierge Mère de Dieu, car de toi s’est levé le Soleil de Justice, le Christ notre Dieu, illuminant ceux qui étaient dans les ténèbres. Réjouis-toi aussi, juste vieillard Siméon car dans tes bras tu as porté le libérateur de nos âmes qui nous permet de prendre part à sa divine Résurrection.

Kondakion 

Seigneur qui par ta naissance as sanctifié le sein de la Vierge, par ta Présentation tu as béni les mains de Siméon. En venant à notre rencontre tu nous a sauvés, ô Christ notre Dieu, donne en notre temps la paix à ton Église, affermis nos pasteurs dans ton amour, Toi le seul ami des hommes.

HOMÉLIE 

      Ce que Jésus a fait très explicitement sur la croix, Il l’a déjà laissé entrevoir lorsque, petit enfant, quarante jours après sa naissance, il fut consacré au temple de Jérusalem.

     Ce qui s’est passé lors de cette consécration n’est pas pour lui quelque chose de nouveau. C’est seulement une confirmation de ce qu’il a toujours fait dans le sein de la Trinité. De toute éternité Il reçoit sa vie, se reçoit Lui-même, du Père. De toute éternité, dans l’action de grâce, Il le rend au Père. « Tout ce qui est à Moi est à Toi », dit-il en Jean 17,10. « Père, je suis à Toi. »

     L’offrande, le don de Soi-même à l’autre, est gravé dans l’être même de Dieu. Offrir est quelque chose de divin. Dans la sainte Trinité, les trois personnes ne font que se donner l’une à l’autre. C’est pourquoi Dieu est si infiniment heureux. Mais l’homme a tant de mal à s’offrir. C’est pourquoi il est si malheureux.

     Il faut sans cesse à nouveau nous poser la question : « Qu’est-ce que je n’ai pas encore offert à Dieu ? Qu’est-ce que j’ai voulu garder pour moi ? »

     Nous éprouvons alors sans doute à quel point nous répugnons à tout consacrer à Dieu. Dans ce cas, laissons-nous, comme Jésus, consacrer et offrir par Marie. C’est le rôle de la mère que de consacrer ses enfants à Dieu. De nous-même, nous ne pouvons nous hisser au niveau de Dieu. Mais de même que Marie a consacré Jésus au Père, ainsi veut-elle nous porter nous aussi et nous confier au Père.

   Saint Luc nous parle de deux personnes dans le temple de Jérusalem qui méritent assurément notre attention. ANNE et SIMÉON étaient l’un et l’autre avancés en âge. Mais deux choses, que l’on ne s’attend ordinairement pas à trouver chez des personnes âgées, les caractérisent. La première, c’est qu’ils servent. D’Anne, il est dit qu’elle « ne quittait pas le temple et servait Dieu jour et nuit «  (Luc 2,37) Siméon loue Dieu tout à s’appelant lui-même serviteur : « Maintenant, Maître, laisse ton serviteur s’en aller dans la paix. » (Luc 2,29)

Malgré leur grand âge, ces deux-là savent qu’ils peuvent encore servir dans la Royaume de Dieu. Dieu ne nous met jamais à la retraite. Il ne dit  jamais qu’il n’a plus besoin de nous. Dans le temps comme dans l’éternité, nous avons une mission à remplir, un service à accomplir pour Lui.

     La deuxième caractéristique d’Anne et de Siméon, c’est qu’ils sont plein d’espérance. Que des jeunes soient plein d’espérance, c’est naturel. Mais pour des personnes âgées, c’est moins évident. Les désillusions de la vie tempèrent généralement la fougue de la jeunesse.

     Avec l’âge, on devient plus réaliste, dit-on généralement. Mais ce soi-disant réalisme fait le malheur de l’homme. Nous ne nourrirons jamais d’espérances assez grandes. En effet, c’est Dieu que nous espérons, et Il dépasse et surpasse toujours tout.

     La réalité dépasse infiniment tous nos rêves. Nous sommes donc tout sauf réaliste quand nous cessons de rêver et d’espérer. Alors nous perdons contact avec la réalité.

Anne et Siméon étaient d’authentiques réalistes. La vie n’avait pu éteindre leurs rêves. Ils peuvent nous en apprendre long.  Amen

CLERGÉ 

     Proto-Prêtre ANGELO, recteur de la Paroisse Prophète Elie – Saint Denis DENAT d’ALBI (81), Prêtre THIERRY, recteur de la Paroisse Saint Saturnin de TOULOUSE (31), Archimandrite ANTOINE, prédicateur, Hiéromoine GUILHÈM, Sous-Diacre ALEXANDRE, Servants d’Autel : KAKHABER, ALAIN, CASSIEN, BAKHAR.

À la fin de la Liturgie PANNYCHIDE pour le repos de l’âme de NINO, mère de CATHERINE.

HYPAPANTE OU RENCONTRE

de notre Seigneur Jésus Christ

À L’ORTHROS

Lecture du saint Évangile selon saint Luc

(2, 25-32)

En ce temps-là, il y avait à Jérusalem u homme du nom de Siméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d’Israël et l’Esprit saint reposait sur lui. ll lui avait été révélé par l’Esprit saint qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ du Seigneur. ll vint donc dans le Temple, poussé par l’Esprit, et lorsque les parents apportèrent l’enfant Jésus pour accomplir à son égard les prescriptions de la Loi, il le reçut dans ses bras et bénit Dieu en disant: Maintenant, ô Maître, laisse ton serviteur s’en aller en paix selon ta parole, car mes yeux ont vu ton salut, celui que tu as préparé à la face de tous les peuples, lumière qui se révèle aux nations et gloire de ton peuple Israël.

Mémoire Éternelle au Capitaine Nicolas MEGARD

     Ce lundi 10 février 2020, le Père MICHEL, recteur de l’église orthodoxe Saint Aventin de Tarbes (Hautes-Pyrénées), a célébré l’office de sépulture du Capitaine Nicolas MEGARD né le 3 février 1984 à Villeneuve-Saint-Georges (77) et décédé le 25 novembre 2019 dans l’accident des hélicoptères français pendant la poursuite de groupes terroristes au Mali.

     Il avait connu son épouse Jelena LAKEVIC au Kosovo et s’étaient mariés à Belgrade.

     Trois Filles sont nées de leur Union : Sara (11 ans), Ana (9 ans) et Léa (5 ans)

    Une quarantaine de personnes participaient à l’Office, de nombreux Frères d’Armes, des familles et amis.

     Dieu des esprits et de toute chair, qui a triomphé de la mort et terrassé le diable pour donner la vie au monde, accorde, Seigneur, à l’âme de ton serviteur défunt NICOLAS, le repos dans le séjour de la lumière, de la fraîcheur et de la paix, en un lieu d’où sont absents la peine, la tristesse et les gémissements. Dans ta divine bonté et ton amour pour les hommes accorde lui le repos éternel.

   Que celui qui est ressuscité des morts, le Christ notre vrai Dieu, par les prières de sa Mère tout-pure, des saints, glorieux et illustres Apôtres, de nos Pères saints, de Saints Nicolas, Dimitri, et Maurice, et de tous les Saints, place dans les demeures des justes l’âme de ton serviteur défunt NICOLAS ; qu’il la fasse reposer dans le sein d’Abraham, l’ajoute au nombre des Justes et nous prenne en pitié, lui qui est bon et qui aime les hommes.  Amen !

Des rires, des chants, des larmes, des danses… Un convoi de Solidarité Kosovo sous le signe de la rencontre.

Des rires, des chants, des larmes, des danses... Un convoi sous le signe de la rencontre

Lundi 03/02/2020 :: Communiqué

“Les jours se suivent et ne se ressemblent pas”, dit le proverbe. C’est vrai aussi pour les convois de Noël de Solidarité Kosovo ! Chaque année, en partant, nos volontaires, même les plus expérimentés, ne peuvent pas savoir comment se déroulera leur semaine. Cette année encore en a été une belle illustration, avec un convoi particulièrement riche en rencontres.

C’est au pied de l’église de Leposavic, au Nord de Mitrovica, dans la partie encore majoritairement serbe, que nous retrouvons le Père Serdjan, responsable du bureau humanitaire de Solidarité Kosovo à Gracanica, accompagné de Milovan et Slavko, que la plupart d’entre nous connaissent déjà. Les sourires sont resplendissants, la joie de se retrouver évidente, les embrassades chaleureuses. On redécouvre le grand rire généreux de Serdjan, les blagues incessantes de Milovan et le sourire plus discret de Slavko. On se demande et on se donne des nouvelles, puis on remonte dans les fourgonnettes, direction Gracanica où nous passons la nuit.

Dès le lendemain matin, nous entrons de plain-pied dans l’esprit de ce convoi. En effet, nous partons directement en Métochie, la moitié Ouest du Kosovo, dont le nom signifie “terre des églises”. Habituellement, nous y allons en fin de séjour, avec en point d’orgue une nuit passée dans le magnifique monastère de Visoki Decani, joyau de l’orthodoxie serbe et de la chrétienté.

Le sourire d’un jeune garçon de l’enclave de Banja.

Cette année, c’est par là que nous commençons : les enclaves de Banja, Suvo Grlo et Crkolez, que nous visitons presque chaque année en raison de leur isolement dans une région où les attaques et menaces sont fréquentes, sont les premières que nous visitons. Nous y retrouvons avec bonheur ces quelques dizaines d’enfants que nous voyons grandir depuis plusieurs années. Tel jeune garçon qui se cachait il y a quelques années dans les jupes de sa mère est aujourd’hui un jeune homme au visage fier et déterminé, qui nous offre un verre de la rakija qu’il a distillée avec son père pour la première fois cette année ; telle jeune fille vue pour la première fois à la fin de l’adolescence vient aujourd’hui aux distributions chercher des vêtements pour son premier enfant qu’elle porte serré contre elle pour le protéger du froid mordant.

À Decani, nous retrouvons le Père Petar, père hôtelier, qui nous accueille comme toujours comme des hôtes de marque.

Nos volontaires dans l’église du monastère de Decani, avec le Père Petar.

Le lendemain, nous retrouvons les deux enclaves de Orahovac et Velika Hoca, que nous connaissons bien également. Dans cette dernière, nous sommes invités à déjeuner chez le Pope Milenko, qui nous accueille avec son fils, pope lui aussi. Pendant le repas, nous parlons notamment de son ami Peter Handke, grand écrivain élu Prix Nobel de littérature en 2019, grand ami du Kosovo-Métochie et de Velika Hoca en particulier… et qui a depuis son élection été lui aussi interdit de séjour par les autorités du Kosovo.

Ici aussi, nous retrouvons ces enfants tellement attachants, que repartent les bras chargés de cadeaux et les yeux écarquillés.

Un enfant de l’enclave d’Orahovac qui rentre chez lui les bras chargés de cadeaux apportés par nos volontaires passe devant l’une des nombreuses maisons en ruine qu’on peut voir dans ce petit quartier serbe.

Dans l’après-midi, nous nous rendons — autre nouveauté — dans la région de Prizren, à l’extrême Sud de la Métochie. Depuis des années, Solidarité Kosovo y aide des enclaves et des familles, mais le convoi de Noël n’y passait pas. Cette année, nous y sommes allés : c’est l’occasion de découvrir de nouveaux visages, de serrer de nouvelles mains, de faire naître de nouveaux sourires.

À Prizren même, nous touchons un peu mieux du doigt ce que fut la violence des pogroms antiserbes de mars 2004. En deux jours, les extrémistes albanais ont rasé l’intégralité du quartier serbe de la ville, détruit par le feu toutes les églises de la ville, dont la cathédrale Saint-Georges, siège de l’évêché du Kosovo-Métochie, et chassé tous les Serbes. Aujourd’hui, ils sont une vingtaine à être revenus vivre à Prizren, dans quelques maisons reconstruites dans le quartier serbe et dans une ruelle du centre-ville. L’évêché a été déplacé à Gracanica, bien que la cathédrale soit en cours de reconstruction, sous la protection de la Kfor. Reconstruit également après avoir été intégralement détruit, le séminaire, qui accueille environ 40 élèves, là aussi sous protection permanente.

Nous visitons la cathédrale, magnifique bien que les travaux ne soient pas finis, ainsi que l’église de la Vierge de Levisa, entourée de barbelés et dont l’intérieur est encore presque intégralement noirci par la fumée des pneus enflammés par les extrémistes albanais. Quand la fumée laisse apparaître les fresques pluricentenaires, on constate qu’elles ont été attaquées à coups de pics ou de marteaux…

Le soir, nous dormons au Monastère des Saints-Archanges, à 10 km environ de Prizren, après une soirée mémorable durant laquelle Serdjan, Milovan et Pajo — ami de longue date de l’association, récupéré la veille à Banja — nous ont régalés de chants populaires serbes magnifiques, auxquels nous avons répondu par des chants tirés de nos souvenirs de scoutisme.

Les ruines de l’églises du Monastère des Saints-Archanges, près de Prizren, vues depuis l’hôtellerie. Le monastère a été détruit et reconstruit plusieurs fois, la dernière fois pendant les pogroms antiserbes de 2004.

Le lendemain, nous allons à Novake, non loin de Prizren : ce village martyr en 1999, puis à nouveau en 2004, a vu quelques familles réinvestir ces ruines qui avaient été leurs maisons. Ils y vivent à une vingtaine de personnes, sur ces terres que la violence de leurs voisins les avait obligés à quitter, travaillant la terre pour survivre (cf. magazine Automne 2019). C’est ce que nous a raconté un des hommes du village, la voix ferme malgré la souffrance et l’angoisse qui ont dû jadis la faire trembler, et peut-être encore aujourd’hui, parfois : “Nous avons décidé de revenir ici, d’où nous n’aurions jamais dû partir : nous avons toujours été ici chez nous et nous serons ici chez nous jusqu’au bout. Et tant pis si ce bout doit être la mort : nous ne partirons plus.”

À Novake, quelques familles vivent au milieu des ruines de leur village, attaqué sauvagement en 1999 et en 2004.

Pour cette première visite à cet héroïque village, nous ne pouvons pas refuser d’entrer dans une maison et de nous asseoir autour de la collation généreusement préparée sur la table. Nous ne pouvons pas refuser de trinquer plusieurs fois à l’amitié neuve, à la vie qui continue malgré tout, à l’avenir que nous construisons ensemble en dépit des tempêtes passées et de celles qui s’annoncent. Alors nous prenons le temps, nous mangeons ce nécessaire dont ils n’hésitent pas à se priver pour nous faire honneur, nous buvons le sang de leur terre. Nous serrons ces mains qui seules peuvent assurer la subsistance de ces corps vieillis par une vie âpre mais portés par des âmes pétries d’espérance et de volonté farouche. Nous embrassons ces hommes dont les yeux — qui ont vu tant de choses terribles, leurs maisons détruites, leurs familles jetées sur les routes, parfois pire encore — se mouillent à l’évocation de l’amitié entre nos deux peuples.

Et alors que nous partons, se déroule cette jolie scène qui fera de cette visite un moment inoubliable : une de nos volontaires s’agenouille, pour lui dire au revoir, devant la petite fille d’un de nos hôtes, petite brune au sourire pétillant. Immédiatement, celle-ci ouvre grand les bras et se jette dans ceux de notre volontaire. Elle restera blottie un long moment dans les bras de cette inconnue venue d’un pays lointain et ne parlant pas sa langue, abandonnée comme savent l’être les enfants ; autour d’elles, on se regarde en souriant, plus émus qu’on ne veut bien le montrer…

Le calin de Novake, sans doute l’image que nous retiendrons le plus longtemps de ce convoi.

Au moment de monter dans les fourgons, résonne à nouveau cette phrase que les premiers volontaires de Solidarité Kosovo, il y a 15 ans maintenant, entendaient déjà : “Revenez nous voir. Même les mains vides, revenez : ce dont nous avons le plus besoin, c’est de votre amitié. Revenez.” Alors l’émotion prend le dessus, et nous nous embrassons tous à nouveau, avec aux lèvres et au cœur une seule promesse : nous reviendrons, amis de Novake !

Autre nouveauté encore : à Strpce — prononcez “Cht(eu)rrrpcé”, il n’est pas forcément inutile de le préciser… —, nous sommes accueillis dans une petite pièce qui jouxte une jolie église, et qui est déjà presque pleine d’une vingtaine d’enfants qui nous regardent avec curiosité. Nous les écoutons chanter pour nous plusieurs chansons populaires de la région. Les voix s’affirment peu à peu, les regards s’emplissent de fierté. Les nôtres s’humidifient encore une fois d’entendre ces enfants chanter tour à tour la gloire de leurs ancêtres morts au Champ des Merles, la beauté de leurs monastères ou l’espérance qu’un jour ils pourront vivre ici en paix. Nous apprenons que ces enfants chantent ensemble un peu partout au Kosovo-Métochie, et qu’ils ont, pour pouvoir nous recevoir, chamboulé le programme d’un récital qu’ils iront donner le soir même. Nous leur laissons plusieurs cartons de vêtements et de cadeaux qui seront distribués le lendemain, ainsi que plusieurs guitares, flûtes et percussions qui leur permettront d’accompagner leurs chants. Un volontaire accorde les guitares et leur montre trois accords. Puis nous les voyons s’envoler, nuée de rossignols joyeux, vers le bus qui les mène à leur récital du soir, pendant que nous partageons un verre avec le pope de la paroisse, qui nous fait part de sa fierté devant les progrès accomplis en quelques mois par cette jeune chorale.

Puis nous rentrons à Gracanica. Dans la nuit qui est tombée depuis longtemps — ici, le soleil se couche avant 17 heures —, nous retrouvons l’entrepôt de l’association, où nous travaillons encore un moment pour réorganiser les chargements des fourgonnettes pour les distributions du lendemain.

Au réveil, une autre surprise nous attend : pendant la nuit, les températures sont tombées largement en dessous de zéro. Avec la neige qui tombe par intermittence depuis le premier jour de distributions, ça annonce une journée compliquée. En effet, nous allons aujourd’hui parcourir la région de Novo Brdo : une succession de plusieurs enclaves réparties dans les montagnes à l’Est de Gracanica. Chaque année, cette partie du convoi est celle qui est le plus amenée à changer : les routes dans la région sont en mauvais état, de nombreuses enclaves ne sont joignables que par des chemins de terre défoncés. Avec la neige qui a gelé pendant la nuit, il ne fait aucun doute que certains de ces chemins seront impraticables, en tout cas avec nos fourgonnettes.

Alors que nous partons, Serdjan décroche son téléphone et passe de nombreux coups de fil dans le but d’avoir une idée un peu plus précise de là où on peut aller ou non, et de prévenir les uns et les autres de venir nous attendre à des endroits où nous pouvons nous rendre sans danger. Cette organisation de dernière minute nous permettra de bien remplir la journée malgré l’imprévu. Quand nous ne pouvons nous rendre jusqu’aux maisons, nous déposons des cartons en bas des chemins y menant. Parfois, une vieille voiture dévale le chemin et nous pouvons alors charger le coffre. Ici ou là, deux volontaires montent dans ces vieilles voitures pour aller au moins saluer les familles qui se retrouvent pratiquement isolées jusqu’à ce que la neige fonde : notre présence est aussi importante que ce que nous apportons, ce convoi 2019 nous l’a particulièrement bien montré.

Dans un des nombreux hameaux isolés de l’enclave de Novo Brdo, deux volontaires passent un long moment à montrer à un petit garçon le fonctionnement d’une boite à musique qu’il vient de recevoir. 

Finalement, c’est au terme d’une journée harassante que nous retrouvons notre auberge pour fêter ensemble le passage à la nouvelle année. Une nouvelle soirée à nouveau ponctuée de chants serbes et français (et même bretons !), mais aussi de danse, nos hôtes tenant à nous apprendre les rudiments du Kolo, une tentative qui se finira en éclats de rire, en embrassades et en verres levés à la santé de tous les nouveaux amis rencontrés pendant ces quelques jours.

Le lendemain, nous repartons vers Belgrade, laissant derrière nous ce Kosovo-Métochie que nous aimons tant et des amis très chers. Quelques jours plus tard, nous échangeons nos impressions. Elles sont unanimes, résumées dans ces deux extraits des messages échangés à ce moment-là : “Les sourires, les visages, les voix, les paysages et les regards des petits et grands que nous avons croisés resteront longtemps dans ma mémoire”, affirmait une des nouvelles de cette année, pendant qu’un autre, plus expérimenté, déclarait de son côté : “Je reviens de ce convoi encore plus retourné que les années précédentes. J’ai vraiment réalisé l’importance de ce que nous faisons pour ces gens”.

C’est effectivement ce qui a fait la beauté de ce convoi en particulier : cette chance que nous avons eue de pouvoir prendre plus de temps à chaque rencontre nous a permis de vraiment réaliser à quel point notre présence est importante pour ces gens qui ont souvent l’impression que le monde entier les oublie.

Grâce à vous, nous avons pu cette année leur montrer que de nombreux Français les gardent dans leurs pensées et leurs prières. Merci encore pour votre générosité et votre soutien, merci de faire de nous vos ambassadeurs, année après année, auprès des Serbes du Kosovo-Métochie !

Source: Solidarité Kosovo