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Théophanie à Dénat (2020)

BAPTÊME DU SEIGNEUR

À L’ORTHROS

Lecture du saint Évangile selon saint Marc

(1, 9-11)

2

En ce temps-là, Jésus vint de Nazareth de Galilée et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Au moment où il remontait de l’eau, il vit les cieux s’ouvrir et l’Esprit comme une colombe descendre sur lui; et des cieux vint une voix: Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j’ai mis toute mon affection.

À LA LITURGIE

Lecture du saint Évangile selon saint Matthieu

(3, 13-17)

6

En ce temps-là, Jésus vint de Galilée au Jourdain auprès de Jean pour se faire baptiser par lui. Jean s’y refusait en disant : C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et tu viens à moi ! Mais Jésus lui répondit : Laisse faire pour le moment ; car c’est ainsi qu’il nous convient d’accomplir toute justice ! Alors il y consentit. À l’instant même où Jésus, baptisé, sortait de l’eau, voici que les cieux lui furent ouverts et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici que du ciel se fit entendre une voix : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en lui j’ai mis toute mon affection.

Le Prêtre essuie la croix; puis, la tenant de la main gauche, il asperge le peuple avec l’eau bénite. Chacun s’approche, baise la croix, reçoit une aspersion sur la tête et boit un peu d’eau. Pendant ce temps, le Chœur répète le tropaire “Dans le Jourdain”.

Puis on rentre au sanctuaire en chantant ce stichère (ton 6):

Fidèles, chantons * les grands bienfaits de Dieu envers nous : * à cause de notre faute, en effet, * il s’est fait homme pour accomplir * notre purification dans le Jourdain, * lui le seul pur, le seul immaculé, * me sanctifiant ainsi que les eaux * et broyant la tête des dragons * qui dans les ondes se cachaient * Frères, avec allégresse puisons donc de cette eau, * car la grâce de l’Esprit * est invisiblement donnée aux fidèles y puisant * par le Sauveur de nos âmes, le Christ notre Dieu.

Congé:

Que celui qui pour notre salut a daigné être baptisé par Jean dans le Jourdain, le Christ notre vrai Dieu, par l’intercession de sa Mère très-pure et de tous les Saints, ait pitié de nous et nous sauve, lui qui est bon et qui aime les hommes.

5 JANVIER. – Vigile de la Théophanie.

Tropaire, t. 4

Prépare-toi, Zabulon, * pare-toi, Nephtali; * fleuve du Jourdain, arrête-toi, * accueille avec allégresse le Maitre qui vient se faire baptiser. * Adam et Ève, exultez, * ne vous cachez plus comme jadis au Paradis; * car, vous voyant nus, le Seigneur s’est montré * pour vous revêtir du premier vêtement. * Le Christ se manifeste pour renouveler l’entière création.

Kondakion, t. 4

Descendu en ce jour dans les flots du Jourdain, * le Seigneur dit à Jean: * Ne crains pas de me baptiser, * je suis venu en effet* sauver Adam le premier Père.

6 JANVIER. – Théophanie de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus Christ.

Tropaire, t. 1

Dans le Jourdain lorsque, Seigneur, tu fus baptisé, * à l’univers fut révélée la sainte Trinité; * en ta faveur se fit entendre la voix du Père * te désignant comme son Fils bien-aimé; * et l’Esprit sous forme de colombe * confirma la vérité du témoignage. * Christ notre Dieu qui t’es manifesté, * illuminateur du monde, gloire à toi.

Kondakion, t. 4

En ce jour de l’Épiphanie* l’univers a vu ta gloire, * car, Seigneur, tu t’es manifesté * et sur nous resplendit ta lumière; * c’est pourquoi en pleine connaissance nous te chantons: * Tu es venu et t’es manifesté, * Lumière inaccessible.

Hypakoï, t. 5

Lorsque tu illuminas par ton Épiphanie l’univers, * alors s’enfuit l’amère incrédulité * et le Jourdain remonta son cours, nous élevant jusqu’au ciel: * Christ notre Dieu, garde-nous désormais * dans la sublimité de tes divins commandements * par l’intercession de ta Mère, et prends pitié de nous.

FÊTE DE LA THÉOPHANIE AU PIRÉE

(PORT d’ATHÈNES, GRÈCE 1984)

(en présence du Père Antoine)

Procession de l’Icône
L’Armée
Les fidèles
L’Archevêque bénit la mer
Le clergé
Les jeunes plongent dans la mer pour rapporter la Croix

Naissance au Ciel de Maria, doyenne de notre Fraternité

En pèlerinage à Saint Gény de Lectoure, basilique et monastère, avec sa fille Isabelle

     Le mardi 7 janvier 2020, à une heure du matin, pendant la Divine Liturgie de la Nativité de Notre Seigneur, célébrée, par les Orthodoxes, dans le monde entier, Maria BAIGUERA rejoignait le Seigneur, soutenue par la Sainte Famille de Bethléem, alors que nous avions cité son prénom lors de l’office nocturne, en la basilique Saint Gény de Lectoure, concélébré par six prêtres en présence de nombreux fidèles de plusieurs nations.

      Chaque mois le Père ANTOINE, depuis qu’elle ne pouvait participer aux liturgies en l’église Saint Saturnin de Toulouse, lui apportait la sainte Communion attendue avec impatience et dévotion tant sa Foi, non démonstrative, était grande et force de sa vie.

Sur la route de ses 100 ans… avec toute sa famille, avec les moines de Lectoure, dans sa maison de Colomiers, de droite à gauche : MARIA, Père ANTOINE, GIOVANNI son fils et petit fils STÉPHANE, sa Fille ISABELLE, sa petite fille ANNE et son gendre ÉRIC

      Née en Italie, le 6 février 1916, à Breda di Piave. Son Père Massimo KANER, nom répandu dans le Tyrol du Sud et sa mère Rosa, changèrent l’orthographe  en venant en France et les six enfants Marcello, Ernesto, Angela,  Orphéo, Maria et Giusépina s’appelèrent CANER. Toute cette grande Famille arriva à Toulouse qui recherchait des forces vives et vaillantes pour travailler car le pays natal avait de graves problèmes. Le Gers et le Tarn-et-Garonne notamment,  désertés furent comblés par un très grand nombre d’importantes familles italiennes que j’ai connues et qui avaient une très grande Foi traditionnelle.

     J’ai connu Orphéo, célibataire, qui vivait près de sa sœur, décédé en 2002 à 82 ans, puis Giusépina, décédée  le 8 janvier 2020, à 98 ans, le lendemain de la naissance au ciel de MARIA, vivants tous à Colomiers, proche de Toulouse, mais c’est Maria qui pendant 40 ans faisait partie de notre Cénacle spirituel.

     Elle avait rencontré ENRICO Baiguéra, orphelin à 15 ans en Italie, et qui vint en France pour travailler, homme à tout faire, et qui décède, usé, à 68 ans le 15 novembre 1980.

     MARIA a, elle aussi, beaucoup travaillé, pendant des décennies, ayant force et santé, toujours contente de le faire sans limite. Elle me disait souvent « le Seigneur m’a donné la santé pour le faire », elle donnait autour d’elle ce sens de la vie bien remplie, les valeurs immuables du travail bien fait, de l’esprit de famille, le respect et l’aide de son prochain, le tout avec la Foi et le soutien de la Vierge Marie.

     Très croyante, mais non bigote, elle découvrit la Fraternité Saint Benoît, s’y agrégea, heureuse de trouver une communauté religieuse qui correspondait à ses valeurs. Elle ne manquait pas de venir à l’église saint Saturnin de Toulouse-Roseraie, rattachée l’Eglise Orthodoxe de Grèce puis de Serbie, sous l’autorité de Mgr LUKA, évêque de la Cathédrale Saint Sava de Paris. Elle participait régulièrement aux offices chantés en français.

     Famille très unie, valeur essentielle qu’elle a donnée et transmise, ses enfants se sont occupés d’elle, à tout instant, jusqu’à son dernier souffle chez elle.

     MARIA a eu deux enfants, GIOVANNI 69 ans, avec un fils Stéphane 49 ans, et ISABELLE 65 ans qui avec son époux ERIC ont une fille Anne, 31 ans. Elle a protégé ce cocon familial qui habite sur le même terrain de Colomiers. Elle a travaillé toute sa vie avec courage, force et détermination, dès 15 ans elle était placée à Toulouse dans une Famille pour ramener une paie supplémentaire à la maison, car les temps étaient difficiles.

     À 23 ans elle entra comme « bonne à tout faire », expression de l’époque , appelée maintenant « employée de maison » au Château de l’Armurier, à Colomiers, où elle s’occupera des personnes âgées, puis des enfants, et enfin le service à table parce qu’elle travaillait bien et savait prendre de bonnes responsabilités. Elle servait à table de nombreuses personnalités car le propriétaire du domaine, Monsieur MONTEL, député-maire de Colomiers, président du Conseil général et secrétaire de Léon Blum recevait beaucoup. Elle servit à table les Présidents Vincent Auriol,  Gaston Doumergue et naturellement Léon Blum ainsi que les forces vives de la Nation qui gravitaient autour d’eux. Sa sœur Giusépina s’occupera particulièrement de Léon Blum jusqu’à son arrestation par la Gestapo.

     Même à la retraite elle entretiendra des rapports fréquents avec les héritiers de Monsieur Montel, père de Mme Massardy et qui occupèrent le château depuis, qui la visitait et dont la Famille était présente aux Funérailles.

En fin de vie, recevant la communion mensuelle,  ferme dans la Foi de son enfance et lucide dans ses prières !

     Le Père ANGELO, doyen de notre Clergé, natif de l’Italie du Nord, comme MARIA , aussi  venu en France avec ses parents et de  nombreux enfants a célébré la Divine Liturgie pour le repos de son âme dans l’église St Denis de Dénat les Albi.

     Et TOUS chantons   «   M É M O I R E     É T E R N E L L E  » !

Christ est né ! Noël 2019

La Lumière


Sermon sur la Nativité du Christ,
prêché dans l’église de la Résurrection,
passage de Brussov, à Moscou.

Christ est né !


Lumière et Soleil, – c’est ainsi que nous appelons Notre Seigneur Jésus-Christ Qui vient de naître. Nous L’appelons ainsi dans l’hymne solennel par lequel toute la chrétienté orthodoxe glorifie l’événement de la Nativité du Christ, et nous chantons : « Ta Nativité, Ô Notre-Seigneur Jésus-Christ, a resplendi sur le monde par la lumière de la raison… Nous
Te saluons, ô soleil de justice !… »

C‘est Lui notre Lumière, c’est Lui notre Soleil ! La Sainte Église L’appelle ainsi, parce que déjà de la bouche du saint Prophète Isaïe, il fut dit de Lui : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu briller une grande lumière ; et la lumière a resplendi sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre de la mort. » (Is. IX, 1-2). Et aussi parce que, parlant de Sa propre Personne, Notre-Seigneur Jésus-Christ a dit : « Je suis la Lumière du monde » (Jean IX, 5).

C‘est Lui notre Soleil Qui s’est levé sur l’univers pour ne plus jamais se coucher !

Toute lumière est contraire aux ténèbres. Le soleil, en se levant, chasse les ténèbres de la nuit. Et le Soleil Qui avait illuminé le genre humain par la naissance du Fils de Dieu sur la terre, éclaira de Sa lumière tous les problèmes qui se posaient devant la pensée humaine, et dont avait été préoccupée depuis toujours la raison éveillée de l’homme ; c’est aussi ce Soleil Qui apporta la réponse à toutes les aspirations du cœur vibrant de l’homme, dévoila à l’humanité tous les mystères de la vie et de la mort, – mystères qui, à travers les siècles, tourmentaient l’homme par leur énigme ; c’est encore ce Soleil Qui rendit claire et lumineuse, pour chaque homme, la carrière de sa vie terrestre. N’en est-il pas ainsi ?

Depuis que l’homme vit sur la terre, la pensée humaine s’abîme à trouver la solution au problème : y a-t-il une vie après la mort de l’homme, et s’il y en a une, qu’est-ce qui attend l’homme au-delà des bornes de la mort apparente, outre-tombe ? Cette pensée humaine s’efforce de soulever d’elle-même le rideau du mystère de la mort, et se débat dans l’impuissance. Et la conscience vivante se pose cette question: serait-il possible que toutes mes pensées, tous mes désirs, tous mes sentiments, tous mes nobles élans, tout ce dont je vis maintenant, que tout cela meure en même temps que mon corps, et pour toujours ? Pourquoi donc l’homme s’efforcerait-il, durant toute sa vie, d’embrasser le maximum de sciences ; pourquoi s’empresserait-il de les assimiler ; pourquoi s’attacherait-il aux hommes, pourquoi chercherait-il à se faire des amis; pourquoi aimerait-il d’un amour sans partage ; est-ce pour que tout cela soit fauché un jour par la faux impitoyable de la mort ? Pourquoi l’instinct de conservation est-il inhérent à tout homme, pourquoi sont-ils innés en lui : cet amour de la vie, cette soif de vivre et de ne mourir jamais, pourquoi chacun de nous s’attache-t-il à garder sa vie ? Serait-il possible que cet instinct puisse nous tromper, et que tous les autres, comme, par exemple, ceux de la faim et de la soif, soient des instincts infaillibles?

Si nous répondions à toutes ces questions d’une façon négative. – oh, comme il ferait sombre alors dans notre cœur ! Elles seraient bien fondées alors, les paroles de notre poète, paroles qu’il a proférées dans un moment de désespoir et de doute quant à la vie future :

« Et la vie, à la voir de bien près, d’un œil calme. Quelle farce stupide, insensée et sans goût ! »

Mais de dire ainsi, qui de nous l’oserait ! Et ce poète lui-même, s’étant exprimé ainsi dans un moment de désespoir, connaissait aussi ces joies apportées par la foi, puisqu’il parlait un autre jour de cette douceur que ressent une âme en prière :

« Suaves larmes des transports de foi,
Le cœur est si léger sous votre ondée limpide… »

(Lermontov)

Et voilà que ce mystère de la vie et de la mort, mystère que la pensée humaine s’était depuis toujours efforcée de dévoiler, ce mystère fut soudain éclairé par la lumière resplendissante du Soleil qui s’est levé sur le monde, dans la nuit de Noël.

C‘est pour ainsi dire, de Ses propres paroles divines que notre Seigneur Jésus-Christ avait dit à l’homme :

Non, tu ne mourras point ! Tes pensées, tes désirs, les élans de ton cœur, tout cela constitue ton âme immortelle. Une telle âme, Je l’ai insufflée dans le premier homme à sa création, Je la donne à chaque homme à sa naissance : elle est appelée par Moi à la vie éternelle ; et ton âme ne mourra jamais !

Et tout ce par quoi se manifeste dans l’homme l’amour de la vie, cl l’instinct de conservation lui-même, – tout cela ce ont bien des signes révélateurs de cette vie éternelle de l’esprit humain ; cet attachement à la vie est un instinct infaillible et qui ne saurait tromper, l’instinct qui est inhérent à la nature même de l’homme !

Oh, de quelle musique divine, de quelle harmonie céleste retentissent ces paroles, qui nous sont si précieuses, émanant de notre Lumière Divine : « Celui qui croit au Fils à la vie éternelle » (Jean III, 36).

Et à présent, quand le rideau nous séparant de la vie l’au-delà est levé devant l’homme, quand l’homme sait que c’est une éternité infinie qui s’étend devant lui, de quel sens sublime s’éclaire donc sa vie terrestre avec sa cause finale et toute sa signification, avec toute cette plénitude de bonheur qu’elle apporte maintenant à l’homme ! La vie terrestre, c’est
un pas vers la vie éternelle, c’est une voie qui nous prépare à la vie qui n’a point de fin. La lumière de la Parole de Dieu, cette lumière qui nous a révélé le mystère de la mort, elle nous a rendu claires aussi les joies qui nous attendent dans la Cité future incréée de la Jérusalem Céleste, dont le tableau nous est donné par l’Apocalypse, cité qui resplendit de ces beautés éternelles, incorruptibles, offrant à tous ses habitants futurs les délices spirituelles, incomparables et éternelles ! Vivre pour être digne de ces joies, voilà la tâche sacrée et joyeuse de la vie terrestre. Et chacun de nous, en son âme, sait que ce bonheur de la vie éternelle, le bonheur de la communion perpétuelle avec son Seigneur Très-Doux, ne sera
pas seulement le fruit et l’achèvement mérités de la vie terrestre, mais que ce bonheur, pour chacun de nous, commence déjà ici-bas, et qu’il est propre à chaque cœur vivant en Dieu et avec Dieu, Qui est la Source de ce bonheur !

La lumière de l’Enseignement Divin nous indique la voie vers cette lumière éternelle, la voie des commandements de l’Évangile sur la pureté et la douceur, sur l’amour et la foi, sur l’espérance et l’abandon à la volonté de Dieu. Celui Qui est la Source de la lumière nous a révélé Lui-même, par Sa propre personne, cette beauté spirituelle parfaite que doit s’efforcer d’imiter chacun de nous.

Regardez ces myriades d’étoiles qui scintillent dans le ciel nocturne : le Ciel de l’Église est semblable à ce ciel étoilé : une quantité innombrable de saints nous éclairent la voie vers la gloire éternelle, et luisent de leur beauté spirituelle dans les rayons de la Source Divine de la lumière…

Oui, il fait clair maintenant dans l’âme de l’homme, sur son chemin vers la vie éternelle ! Le soleil qui ne se couche jamais rayonne sur nous !

Le Fils de Dieu, né sur la terre, a rendu clair pour nous le mystère de la Providence, Qui, jour et nuit, veille sur chaque vie humaine. Et combien de courage, combien de force spirituelle nous donne la conscience de ce que, sans la permission de Dieu, pas un seul cheveu ne tombera de la tête de l’homme (Mat. X, 30), que rien ne s’accomplit, aussi bien dans la vie de l’homme que dans les destinées des royaumes et des nations, sans la volonté du Père Céleste de l’humanité.

La Lumière Divine nous a révélé aussi le sens des souffrances, ces inévitables compagnes de la vie de chaque être humain. Pourquoi l’homme ne peut-il éviter, dans sa vie, toutes sortes de souffrances, maux, maladies, pertes et privations? Pourquoi tant de malheurs s’acharnent sur l’un, tandis qu’un autre, qui en connaît beaucoup moins, s’adonne aux plaisirs et aux joies de la vie ? Pourquoi souffrent-ils, les petits enfants innocents? La raison humaine a toujours cherché à deviner cette énigme, et nous connaissons, nous le connaissons bien maintenant, le sens de ces souffrances.

Pour certains d’entre nous, le Seigneur, Qui frappe toujours à la porte de notre cœur, veut que ces souffrances, qu’Il n’a point écartées, nous rappellent Dieu, que ces souffrances nous appellent à Lui, nous rapprochent de Lui ; Il veut lier à Lui nos âmes… Chacun de nous ne connaît-il pas autour de soi tant d’exemples, quand des êtres en proie aux malheurs et aux maladies reviennent vers Dieu, après de longues années de vie sans Lui, loin de Lui ?

Et en de tels moments de malheur, l’un se souviendra peut-être de l’icône, éclairée par la petite veilleuse, au-dessus de son lit, au temps de son enfance heureuse, l’autre se souviendra de sa mère agenouillée, en prière, le soir, de sa mère qui est morte déjà depuis longtemps, ou encore se souviendra-t-il de sa première confession, ou bien encore sentira-t-il simplement sur lui la main de Dieu… Et de nouveau, ces pécheurs tendront de tout leur cœur vers leur Soleil Éternel, comme tout ce qui vit dans la nature tend vers l’Astre du jour… N’observons-nous pas, à l’heure actuelle, comment cette guerre sanglante a réveillé à la foi tant d’âmes plongées avant dans le sommeil ? Le Seigneur sauve pour l’éternité les âmes vivantes, les appelant à Lui à travers les épreuves et les pleurs.

Par leurs souffrances, d’autres expient leurs péchés volontaires et involontaires, s’ils supportent ces souffrances avec foi et patience, en faisant leur pénitence, et s’ils savent y discerner la main de Dieu, non pas punissante, mais bienfaisante. Le Seigneur veut que ce soit ici-bas que nous expiions nos péchés, et que nous en étant ainsi purifiés par nos souffrances, comme l’or est purifié par le feu, nous puissions goûter, dans la vie éternelle, la plénitude des joies qui n’auront pas de fin. Et par les souffrances des enfants et des adolescents, le Seigneur veut aussi nous réveiller de notre sommeil de pécheurs, nous appeler à la prière, à la compassion, nous ramener à Ses pieds pour que nous y trouvions la consolation et le Secours Divin…

Et voilà que devant cette Lumière Divine, qui a éclairé toute la carrière de la vie humaine, se sont inclinées des millions d’âmes vivantes, tandis que toute la Chrétienté orthodoxe chante, par les millions de ses voix, les louanges à l’Enfant Divin comme à la Lumière de la raison, comme au Soleil de la justice !

Et le fait qu’aux pieds de l’Enfant Divin se soient rendus, et les mages, pleins de sagesse, et les simples bergers, et qu’ils aient été les premiers à adorer, au nom de toute l’huma­nité, leur Seigneur et Maître, n’est-ce point un symbole de la grandeur irrésistible, de la puissance, de la sagesse et de la beauté de Jésus de Nazareth. Devant Sa Personne Divine et devant Son Enseignement s’inclinent les savants et les igno­rants, les enfants et les vieillards, les pécheurs et les justes : pour eux tous, Son Enseignement est proche, il est pour eux d’une valeur inestimable, d’une simplicité sans égale, et en même temps, d’une inépuisable sagesse ! C’est de la lumière de cette Sagesse Divine que vit et vivra pour l’éternité toute âme dévouée à Dieu !

Et nous aussi, en glorifiant en ces jours l’Enfant Divin, né à Bethléem, empressons-nous de L’adorer au côté des mages et des bergers ! Gardons en nous, comme un trésor, la lumière de notre foi dans le Seigneur, pour vivre avec cette foi et nous en aller là-bas avec elle, en ce lieu où luit la Lumière éternelle Qui ne s’éteint jamais, en ce lieu où les joies intarissa­bles attendent les enfants de Lumière (Jean XII, 36) !

Journal du Patriarcat de Moscou
N° 12 – 1944

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Communiqué du Saint-Synode de l’Église orthodoxe serbe relatif au Monténégro

Communiqué du Saint-Synode de l’Église orthodoxe serbe et des hiérarques ayant juridiction sur le Monténégro
Saint Synode des évêques de l’Église orthodoxe serbe

Alors qu’il s’apprêtait à célébrer la radieuse fête de la Nativité du Christ, le Saint Synode des évêques de l’Église orthodoxe serbe, sous la présidence de Sa Sainteté la patriarche serbe Irénée, a tenu une session à la Résidence patriarcale de Belgrade, le 4 janvier 2020, avec la participation des hiérarques qui ont leur juridiction au Monténégro: Son Excellence le métropolite Amphiloque du Monténégro et leurs Grâces les évêques: Joannice de Budimlje-Nikšić, Mgr Athanase de Mileseva et Mgr Dimitri de Zahum-Herzégovine. Ont également assisté à la session leurs vicaires, les évêques Stephane de Remesiana et Methode de Dioclaea.

La raison immédiate de cette prolongation de la session du Synode était l’adoption d’une loi anticonstitutionnelle et contraire à la civilisation sur la liberté de religion ou de conviction et le statut juridique des communautés religieuses, qui serait plus correctement appelée la loi contre l’Église orthodoxe au Monténégro.

Il est évident que la loi susmentionnée aggrave sans précédent les divisions et les conflits existants dans la société monténégrine. Le Saint Synode des Évêques, à l’issue de cette session prolongée, appelle une fois de plus les autorités de l’État du Monténégro à être conscientes de leur responsabilité envers le passé et l’avenir, et à reconsidérer leur position sur les droits et libertés religieuses de leurs citoyens et de l’Église majoritaire du Monténégro.

L’Église orthodoxe serbe et ses diocèses au Monténégro protégeront, par tous les moyens légaux et juridiques disponibles, les droits, les libertés religieuses et, en même temps, inviteront tous les acteurs concernés à reprendre un dialogue approfondi sur cette question très importante et sensible.

Source: http://www.spc.rs/eng/communique_13

« Monténégro : la loi sur les religions, une nouvelle onde de choc pour l’orthodoxie ? » – entretien avec le professeur Boško Bojović

5 janvier 2020  par Jivko Panev

« Monténégro : la loi sur les religions, une nouvelle onde de choc pour l’orthodoxie ? » – entretien avec le professeur Boško Bojović

Le 27 décembre dernier, le Parlement monténégrin a adopté une nouvelle loi qui prévoit que l’État devienne propriétaire de tous les édifices religieux construits avant 1918. La métropole orthodoxe du Monténégro et du Littorale (Église orthodoxe serbe), la seule juridiction canonique, risque de perdre la propriété de ses 600 églises, 60 monastères et dénonce une « loi de spoliation ». Nous avons demandé à Boško Bojović, professeur associé à l’EHESS, directeur de recherches à l’Institut des études balkaniques de l’Académie serbe des sciences, en retraite et professeur à l’ECPD (Europian Center of Peace and Developement). Boško Bojović de nous donner son analyse de la situation.

Source: Orthodoxie.com

Cheminement des santons vers l’Emmanuel

CHRIST EST NÉ !

25 DÉCEMBRE. – Naissance selon la chair de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus Christ.

Tropaire, t. 4

Par ta Nativité, ô Christ notre Dieu, * sur le monde s’est levée la lu­mière de la véritable science: * à sa clarté les savants adorateurs des astres * d’un astre ont appris à t’adorer, * Soleil de justice, * te dé­couvrant comme l’Orient venu d’en haut; * Seigneur, gloire à toi.

Kondakion, t. 3

La Vierge en ce jour enfante le suprême Dieu * et la terre offre asile en une grotte à l’Inaccessible. * Les Anges et les Bergers ensemble chantent sa gloire. * Vers Bethléem une étoile montre aux Mages leur chemin. * Car en ce monde vient pour nous * un enfant nouveau-né, le Dieu d’avant les siècles.

Hypakoï, t. 8

Ce sont les prémices des nations que t’amena le ciel, * Enfant couché dans une crèche, en appelant * par une étoile les Mages d’Orient; * ce qui les frappa, ce ne fut ni sceptre ni trône, mais ton extrême pauvreté; * quoi de plus ordinaire que la grotte, en effet, * et quoi de plus humble que les langes, dans lesquels * resplendirent les trésors de ta divinité. Seigneur, gloire à toi.

À l’ombre de la Basilique Saint Gény de Lectoure est installé le musée

                  CHEMINEMENT DES SANTONS VERS L’EMMANUEL

qui peut être visité sur réservation, au maximum groupe de 25 personnes, en téléphonant pour prendre rendez-vous au 05 62 68 52 94. Entrée gratuite.

Vous pourrez y admirer des centaines de santons habillés offerts par des santonniers reconnus, dont Simone JOUGLAS de Marseille, amie de plus de 25 ans du Père ANTOINE et qui, à chaque visite, lui remettait ses dernières créations, mais aussi ceux de SYLVIA et PATRICK, santonniers en Vaucluse, de MARIE NOËL qui présenta le Père Antoine, pour ses 75 ans, le jeune religieux enseignant puis le recteur de Saint Gény, ceux également de Sylviane AMY, de E. FIGON, de S. CAMPANA, D. LANDRO…

     Vous pourrez également entrer dans la basilique de l’Église orthodoxe serbe, reconsacrée en 2000 par plusieurs évêques en présence de 600 personnes. Vous pourrez enfin vous recueillir devant les icônes peintes par nos moniales de Sainte Élisabeth, dans la tradition séculaire.

     EN VÉRITÉ, IL EST NÉ !

Chrismation de Jean-Baptiste à Lectoure

Ce dimanche 29 décembre, XXVIIIème après la Pentecôte, dit des Ancêtres, JEAN-BAPTISTE né le 15 août 1989 à Marmande (Lot-et-Garonne) a été chrismé en la Basilique St Gény de Lectoure, avant la Divine Liturgie, par le Père Abbé ANTOINE,  assisté de son parrain père Guilhèm.

Extrait de l’office

Le Prêtre dit cette prière :

Seigneur Tout-Puissant, Toi qui concèdes aux pécheurs des moyens d’expiation et enseignes la vraie voie à ceux qui sont dans l’erreur, pour que personne ne soit perdu et que tous puissent être sauvés. Seigneur, nous Te rendons grâce parce que la lumière de la connaissance de ta vérité a lui sur ton serviteur (ta servante) N … que voici et que Tu as daigné laisser se réfugier dans ta Sainte Église Catholique Orthodoxe. Concède-lui de s’unir à présent à cette Église sans hypocrisie et irrévocablement. Accepte-le (la) dans ton troupeau choisi et fais qu’il (elle) devienne le vase précieux et la demeure de ton Saint Esprit, de façon qu’éclairé(e) et enseigné(e) toujours par Lui, il (elle) conserve inviolés tes éternels commandements si salutaires et soit ainsi digne de recevoir tes grâces célestes.
Car tu es le Dieu de la grâce, de la magnificence et de l’amour
des hommes, et nous Te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit,
maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

Le prêtre fait lever le candidat et lui dit : Tiens-toi bien, tiens-toi avec crainte et confirme ta promesse devant le saint Évangile et la sainte Croix du Seigneur.

Le Candidat : Je m’engage, avec l’aide de Dieu, de garder fermement et jusqu’à mon dernier soupir, intacte et inviolée la foi catholique orthodoxe que je confesse à présent librement, et d’accomplir avec zèle et joie ses commandements, en conservant jusqu’au bout mon coeur dans la pureté. Pour confirmer ce serment fait par moi je baise les paroles et la croix de mon Sauveur. Amen.

Le prêtre : Béni soit notre Dieu qui veut que tous les hommes soient sauvés et qu’ils arrivent à la connaissance de la vérité. Qu’il soit béni dans les siècles. Amen.

Puis il dit au candidat : Fléchis les genoux devant le Dieu que tu as reconnu et tu recevras la rémission des péchés.

Le candidat se met à genoux, incline la tête, le prêtre le couvre de son étole et l’absout en disant :

Seigneur miséricordieux, bon et ami des hommes, qui par compassion as envoyé dans le monde ton Fils unique pour déchirer l’acte d’accusation écrit contre nous en raison de nos péchés, pour délier les liens de ceux qui sont enchaînés par leurs péchés et pour proclamer la libération de ceux qui en sont prisonniers. Toi-même, ô Maître, dans ta bonté délivre ton serviteur (ta servante) ici agenouillé(e), de son passé, réconcilie-le (la) et agrège-le (la) à Ta Sainte Eglise Orthodoxe, accorde-lui de marcher sans péché en tout temps et en tout lieu, avec confiance et avec une conscience pure et de te demander une abondante pitié. Car Tu es un Dieu miséricordieux et ami des hommes, et nous Te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

      AD MULTOS ANNOS !

Des dizaines de milliers de Monténégrins ont remplacé les réjouissances du Nouvel An par des processions pour la défense de leur Église

2 janvier 2020  par Jivko Panev

Des dizaines de milliers de Monténégrins ont remplacé les réjouissances du Nouvel An par des processions pour la défense de leur Église

Des dizaines de milliers de Monténégrins, dont de nombreux jeunes, ont remplacé les réjouissances du Jour de l’an par des processions pour la défense de l’Église orthodoxe au Monténégro, menacée par la nouvelle loi votée par le Parlement et signée par le président Milo Djukanović. Après un office d’intercession dans leurs églises, les fidèles ont défilé en procession dans les principales villes du pays. On peut visionner ici les processions à Podgorica :

La procession à Podgorica
La procession à Podgorica

la procession à Budva :

la procession à Pljevlja :

La procession à Budva
La procession à Pljevlja
La procesion à Berane
La procession à Bar
Zablak

Source: Orthodoxie.com

Le patriarche de Serbie a reçu le président serbe Vučić et a évoqué avec lui la situation au Monténégro

2 janvier 2020  par Jivko Panev

Le patriarche de Serbie a reçu le président serbe Vučić et a évoqué avec lui la situation au Monténégro

Le 31 décembre 2019, le patriarche de Serbie Irénée a reçu le président serbe Aleksandar Vučić dans les locaux du Patriarcat à Belgrade. À la rencontre étaient également présents l’évêque de Remesiana Stéphane, Ivica Dacić, ministre des Affaires étrangères, Nikola Selaković secrétaire du président de la République de Serbie, ainsi que le secrétaire particulier du patriarche de Serbie, Dejan Nakić. Après la rencontre, le patriarche et le président se sont adressés aux nombreux représentants des médias. « Malheureusement, là-bas, les Serbes sont confrontés à un assez grand problème. Nous avons discuté [avec le président] et avons examiné la manière de résoudre ces problèmes. Mon opinion personnelle, dont j’ai fait part, est que les choses doivent se calmer », a déclaré le patriarche Irénée. « Nous considérions le Monténégro comme une partie de notre peuple. Nous n’avons rien contre le Monténégro en tant qu’État. Le Monténégro a été indépendant dans le passé et il peut l’être aujourd’hui. Nos relations mutuelles ne doivent pas changer, car nous sommes un seul peuple, mais il y a des gens qui le nient, qui considèrent qu’ils sont un peuple particulier. L’histoire a son jugement sur tout cela et il doit être entendu » a poursuivi le patriarche. Au sujet des relations de l’Église et de l’État en Serbie, celui-ci a déclaré que « l’Église s’occupe de ses affaires, tandis que l’État s’occupe des siennes. Dans notre histoire, l’époque la meilleure a été lorsque prédominait la symphonie entre l’État et l’Église, et c’était lorsque l’État s’occupait de ses affaires, tandis que l’Église s’occupait des siennes. Nous nous efforçons de vivre cela aujourd’hui également », a souligné le primat. « Je suis fort reconnaissant à l’État, à ceux qui le représentent, pour ce qu’ils font pour le bien de l’Église, car ce qui est fait pour le bien de l’Église est fait pour le bien du peuple. Ce qui nous surprend [dans ce qui se passe au Monténégro] c’est que ce n’est pas seulement l’Église profitait des sanctuaires, mais le Monténégro tout entier ». Le patriarche a remercié les représentants de l’État pour leur compréhension des nécessités de l’Église et a souligné qu’il remerciait particulièrement le président Vučić pour l’aide à la construction de la cathédrale Saint-Sava : « Tant l’Église que l’État en bénéficieront. Nous sommes une seule et unique entité ». Le primat a ajouté qu’il avait pleine compréhension pour le bien de l’État et qu’il ne ressentait pas de difficultés particulières, « car nombres d’entre elles sont résolues par l’État ». À la question de savoir ce que feront l’État et l’Église si les autorités de Podgorica se mettent à s’emparer des sanctuaires, le patriarche a répondu qu’il espérait que la raison l’emportera et qu’on n’en arrivera pas à saisir les sanctuaires de l’Église orthodoxe serbe au Monténégro. Au même sujet, le patriarche a ajouté que les autorités monténégrines doivent réfléchir, car elles voient la réaction du peuple : « Le peuple est prêt à défendre ses sanctuaires historiques et je crois que l’on n’en arrivera pas là. Si c’est le cas, j’ignore quelles mauvaises conséquences en découleront. Je prie Dieu pour que malgré tout la raison l’emporte sur les problèmes ». À son tour, le président Vucic a déclaré qu’il n’avait rien à ajouter aux paroles du patriarche. Questionné au sujet du monastère d’Ostrog [le plus grand lieu de pèlerinage au Monténégro, dont les revenus sont importants, ndt] le président a déclaré qu’il espérait que personne n’aurait l’idée de s’en emparer. « Il est important pour nous que la paix soit préservée au Monténégro et que l’on arrive à l’apaisement des tensions, et je suis certain que personne ne pense là-bas qu’il serait bien de s’emparer du monastère d’Ostrog » a souligné le président.

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Traduction: Orthodoxie.com

L’évêque serbe Méthode se remet à l’hôpital de Belgrade des coups que lui ont assenés les policiers monténégrins

1 janvier 2020  par Jivko Panev

L’évêque Méthode (Église orthodoxe serbe) se remet à l’hôpital de Belgrade des coups que lui ont assenés les policiers monténégrins

L’évêque de Dioclée Méthode a été admis, il y a trois jours, à l’hôpital de l’académie militaire de médecine à Belgrade suite aux coups que lui ont assenés les policiers monténégrins dans la nuit du 26 au 27 décembre, alors qu’il se trouvait sur le pont qui surplombe la rivière Tara à Pljevlja, au Monténégro, avec le peuple des fidèles qui protestaient contre la loi discriminatoire sur « la liberté religieuse ». Le lendemain de l’incident, Mgr Méthode a parlé avec un journaliste de Radio Svetigora (station du diocèse du Monténégro de l’Église orthodoxe serbe) et à dit à celui-ci qu’il se sentait bien, et qu’il était seulement contusionné. Or, après un examen médical approfondi, de nombreuses ecchymoses ont été détectées sur tout le corps et des saignements internes étaient à craindre. Étant donné que, selon le personnel médical de l’hôpital, Mgr Méthode a des problèmes chroniques avec les veines, les saignements internes sont très risqués et nécessitent un traitement et une thérapie intensives. Décrivant l’événement, Mgr Méthode a communiqué à Radio Svetigora qu’à un certain moment les policiers ont commencé à pourchasser les gens de telle façon que s’est formée une masse de gens qui étaient pressés de toutes parts. C’est un véritable miracle, a-t-il poursuivi, que personne dans cette foule n’ait été gravement blessé. L’évêque a constaté que lui-même, à un certain moment, a pensé qu’il allait perdre connaissance. Malgré cela, il a déclaré qu’il pardonnait aux policiers et qu’il espérait que la police ne ferait pas dorénavant usage de la force à l’égard de personnes privées de leurs droits et humiliées.

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Traduction: Orthodoxie.com