Mère de Dieu du Perpétuel Secours

Ce dimanche 15/28 juin, nous vénérons tout spécialement la sainte Icône de NOTRE DAME du PERPÉTUEL-SECOURS conservée à la Basilique Saint GÉNY de Lectoure.

En ces temps difficiles pour beaucoup, et sur de nombreux plans, prions-la avec ferveur. Depuis le début de la pandémie, en mars, brûle en permanence des neuvaines, devant son Icône, aux intentions de tous ceux qui la prient et se recommande à Elle. Cette dévotion nous rappelle que Notre Dame est la toute-puissante, toujours prête à nous secourir. Elle ne se contente pas de demander à Jésus les grâces dont nous avons besoin ; elle le supplie. C’est dire l’insistance et la force de son intercession auprès de Lui. Elle procure la grâce à tous, même aux plus grand pécheurs.

Cette icône du type Hodighitria est très connue en Occident sous le nom de Notre-Dame du Perpétuel-Secours, et en Orient comme la ”Vierge de la Passion”. Par ses nombreux caractères de ressemblance avec la Vierge peinte par Saint Luc, et qui fut fort célèbre au VIème siècle de l’Église indivise, cette icône appartient au trésor de la chrétienté et nous vient des premiers siècles de l’Église. C’est cette image, la “Vierge Conductrice” que les premiers empereurs chrétiens faisaient porter en tête de leurs armées. La même tradition de Saint Luc nous apprend que la Mère de Dieu a béni cette icône lorsqu’elle lui fut présentée, en disant : “Toujours ma faveur accompagnera cette image”. Cette icône resta en Crète jusqu’au XVème siècle mais lors de l ‘invasion turque, un marchand l’emporta pour la protéger et échoua à Porto Romano. Il continua son chemin et alors qu’il quittait Rome il mourut. Par son icône sainte, MARIE, vient rappeler le juste enseignement et l’Occident n’est pas resté ignorant de cette Tradition. Cette Icône si répandue depuis lors, prouve bien que cette dévotion plongeait ses racines dans le passé orthodoxe des nations européennes.

PRIÈRE :

Ô Mère de Dieu, notre conductrice, nous voici à tes pieds pour exposer nos misères et implorer le perpétuel secours que tu as promis à tes enfants. Écoute, Mère très secourable, ma prière pour : “…………” Écoute aussi les demandes de tous ceux qui te prient et en particulier pour les âmes qui me sont le plus chères. Protège aussi nos malades, nos infirmes, nos vieillards, nos agonisants, les âmes victimes de l’erreur et du péché, les âmes découragées, nos défunts et toute l’Église du Christ.

AMEN

PRIONS :

Seigneur Jésus Christ, qui nous a donné comme une mère toujours prête à nous secourir Vierge MARIE Mère de Dieu, dont nous vénérons une merveilleuse représentation, accorde, nous T’en prions, qu’implorant avec constance son secours maternel, nous méritions d’éprouver toujours le fruit de Ta rédemption.

VOUS POUVEZ ENVOYER VOS INTENTIONS QUI SERONT DÉPOSÉES DEVANT SA SAINTE ICÔNE EN LA BASILIQUE ST GÉNY de LECTOURE ET DEMANDER QUE DES LAMPIONS OU NEUVAINES BRÛLENT POUR VOUS.

On peut également demander des images de son icône avec prière
ainsi qu’un livret de 40 pages en nombre limité.
Écrire : Monastère Saints Clair et Maurin B.P. 65 32700 LECTOURE

Saint Irénée de Lyon

FÊTE : 28 Juin

130-200 Né en Asie Mineure, disciple de saint Polycarpe, qui était à son tour disciple de saint Jean apôtre, il passa en Gaule et devint évêque de Lyon, vers 177, comme successeur du martyr saint Pothin. Il évangélisa le Lyonnais, s’opposa au gnosticisme et intervint auprès du pape Victor pour maintenir l’unité de l’Église malgré les dates pascales différentes en Orient et en Occident. Saint Irénée est le premier grand auteur ecclésiastique de l’Occident. Ses écrits contre le gnosticisme témoignent de la tradition apostolique, surtout johannique. Son œuvre théologique souligne l’importance de l’Ancien Testament, l’unité des évangiles et la récapitulation de notre nature humaine dans la nature du Christ. Ses écrits témoignent de la clarté de l’enseignement des apôtres et de la foi de la jeune Église. La Tradition veut que saint Irénée mourût martyr.

Tropaire, t 1 

Colonne inébranlable de l’Église du Christ * et flambeau inextinguible de l’univers, * Pasteur des Gaules, bienheureux Irénée ! * Tu as lui dans le monde par le martyr * et dissipé les mensonges des hérésies * en démontrant la vérité. * Gloire à celui qui t’a donné la force, * gloire à celui qui t’a couronné, * gloire à celui qui par toi nous fait grande miséricorde.

Kondakion, t 2

Prédicateur de la grâce et illustre Témoin de la vérité, * nous t’ acclamons, bienheureux Irénée ; * dirige vers les chemins de la paix ceux qui s’approchent de toi * et de nos fautes, par tes prières, obtiens-nous le pardon.

Saint Jean-Baptiste

FÊTE : 24 Juin

L‘envoyé de Dieu, “La voix de celui qui crie dans le désert : rendez droit le chemin du Seigneur” (Jn 1 : 23), est celui dont Jésus dit : “parmi les enfants des femmes, il n ‘a pas surgi de plus grand prophète”. (Mt 11 : 11). Sa vie comme précurseur du Christ est pleinement décrite dans les quatre évangiles. La tradition patristique prétend qu’il fut délivré du péché originel et sanctifié dès le sein de sa mère (Lc 1: 41·44). Ainsi l’Église a-t-elle célébré sa naissance depuis les premiers temps et commémoré (29 août) son martyre sous Hérode (Mc 6 : 17·29). Très populaire, ce saint du désert a inspiré beaucoup de moines et a toujours été le patron principal des ordres monastiques. Évidemment d’autres prophètes et hommes de Dieu avaient, avant lui, séjourné au désert, tel Moïse ou Élie, mais vivant au désert comme au ciel. Jean, qui leur était supérieur, manifestait par cette retraite le renouvellement de la nature, dont il avait été institué le Précurseur, et il inaugurait pour les hommes la possibilité de vivre comme des anges dans la chair, par la virginité, l’ascèse et la contemplation  Bien que toutes les prophéties de Jean Baptiste aient trouvé leur accomplissement, son message reste cependant permanent pour l’Église. Il ne cessera d’être, jusqu’à la fin des temps, le Précurseur du Sauveur : annonçant à tout homme qui désire accueillir en lui le Sauveur, que c’est par le repentir, le retranchement des plaisirs de ce monde, la retraite dans l’hésychia et la prière qu’il pourra “préparer” en lui la voie par laquelle le Christ fera son entrée, dans la puissance du Saint-Esprit.  C’est la raison pour laquelle S. jean Baptiste est souvent représenté avec des ailes sur les icônes.

Tropaire t.4

Prophète et Précurseur de la venue du Christ, * nous ne pouvons te louer dignement, * nous qui t’honorons avec amour : * par ta glorieuse et vénérable nativité * la stérilité d’une mère et le mutisme d’un père ont cessé, * tandis qu’est annoncée au monde l’incarnation du Fils de Dieu.

Dimanche de tous les Saints de Gascogne

DEUXIÈME DIMANCHE APRÈS PENTECÔTE :

Saints Orthodoxes de France

  En la Basilique Saint Gény de Lectoure  

Commémoration des Saints de Gascogne

               Rangée du haut de gauche à droite :

  • Saint GÉNY de Lectoure (3 mai)
  • Saint GIRONS des Landes (6 mai)
  • Saint ASPACE d’Eauze (2 janvier)
  • Saint AVENTIN des Pyrénées (13 juin)
  • Saint VINCENT de Dax (ler septembre)
  • Sainte DODE et Saintt MONTIN d’Astarac (28 septembre)
  • Saint SEVER et Compagnons, martyrs (ler novembre)

 

               Rangée du bas de gauche à droite :

  • Saint FRITZ de Bassoues (16 janvier)
  • Sainte QUITTERIE d’Aire/adour (22 mai)
  • Saint LÉOTHADE d’Auch (23 octobre)
  • Saint CÉRASE, ler Evêque d’Eauze (11 mars
  • Saint TAURIN d’Auch (5 septembre)
  • Saint LUPERCULE d’Eauze (5 mars)
  • Saint ORENS d’Auch (ler mai)
  • Sainte FAUSTE de Vic-Fezensac (4 janvier)

TROPAIRE DE TOUS LES SAINTS

Ah, qu’il est glorieux le Royaume dans lequel la Mère de Dieu, le Précurseur et tous les Saints, revêtus de robes éclatantes, se réjouissent avec les Anges, et suivent l’Agneau partout où il va, clamant : « SAINT, SAINT, SAINT est le SEIGNEUR DIEU »

Tes Martyrs, Saint FRITZ, Saint AVENTIN, Saint SEVER et ses compagnons, Seigneur, par leur combat, ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne incorruptible. Avec ta force, ils ont terrassé les tyrans et brisé même l’audace impuissante des démons. Par leurs supplications, ô Christ Dieu, sauve nos âmes.

Émules des Apôtres dans leur vie, leur successeurs sur leur trônes, Saint TAURIN d’Auch, Saint VINCENT de Dax, Saint LUPERCULE d’Eauze, Vous avez trouvé dans la pratique des vertus, ô inspirés de Dieu, la voie Qui mène à la contemplation. Aussi, dispensant fidèlement la parole de vérité, Vous avez lutté pour la Foi jusqu’au sang, ô Pontifes-Martyrs, priez le Christ Dieu de sauver nos âmes.

Dieu de nos Pères, qui nous traite toujours selon ta clémence, ne détourne pas de nous ta pitié, mais par les supplications des Saints Evêques ASPACE d’Eauze, ORENS d’Auch, CERASE d’Eauze, LEOTADE d’Auch, dirige en paix notre vie.

Citoyens du désert et anges de la chair, vous êtes devenus thaumaturges, ô notre Saint Père théophore GENY de Lectoure et ses 30 Compagnons martyrs, Saint Père théophore GIRONS d’Aire-sur-Adour et de l’Ariège, par le Jeûne, les Veilles et la Prière, vous avez reçu les dons célestes pour guérir les malades et les âmes de ceux qui, avec foi, ont recours à vous, Gloire à Celui qui vous a donné la force ! Gloire à Celui qui vous a couronné ! Gloire à Celui qui, par vous, accorde à tous la guérison !

En vous, Père MONTIN et Mère DODE d’Astarac, s’est conservée sans défaut la divine image. Prenant votre croix, vous avez suivi le Christ . Par vos propres œuvres, vous avez enseigné à mépriser la chair qui passe et à vous occuper de l’âme, créature immortelle. Aussi vos âmes, ô Bienheureux, se réjouissent elles avec les anges.

Tes brebis, Sainte FAUSTE de Vic-Fezensac et Sainte QUITTERIE d’Aire, ô Jésus, crient d’une voix forte : « Mon époux, c’est toi que j’aime, c’est pour te chercher que je combats, c’est avec toi que je suis crucifiée et enseveli par le baptême. Pour toi je souffre, afin de régner avec toi. Pour toi je meurs, afin de vivre en toi. Accueille, comme victimes sans tâche, celles qui par amour sont immolées pour toi » Par leur intercession, ô miséricordieux, sauve nos âmes.

Les SAINTS de nos PATRIES CHARNELLES

le BAPTÊME des NATIONS

Le fait canonique de l’autocéphalie des Églises locales est à bon droit considéré comme l’une des bases de l’ecclésiologie orthodoxe. C’est un fait ancien, remontant à la plus haute et à la plus authentique tradition. L’existence d’Églises aussi anciennes que celle de Chypre, de Géorgie, des Gaules, de Bretagne, d’Arménie, etc montre bien qu’il s’agit là de l’organisation normale qui ne fait que prolonger l’état de choses créés par les Apôtres : quand Saint Paul s’adresse aux Galates, aux Hébreux, aux Corinthiens, aux Romains, il s’adresse à une personnalité ecclésiale douée d’une caractéristique particulière. Cette personnalité ecclésiale est exprimée par Saint Jean lorsque l’Apocalypse dit : ” À l’Ange de l’Église d’Éphèse, écrit… ”

Cet Ange de l’Église n’est pas un ornement allégorique. Il “incarne” effectivement, au niveau spirituel, la personnalité de la communauté ecclésiale, comme celle de chaque nation.

Rien d’étonnant à cela, mais au contraire réalité dont se fait l’écho la Sainte Ecriture : ” Le Dieu vivant qui fit le ciel et la terre et la mer et toutes les choses qui s’y trouvent et qui a laissé toutes les nations suivre leurs propres voies, mais non sans leur laisser son témoin “. Et quel est ce témoin ? Écoutons Saint Clément d’Alexandrie nous rappeler que ” les Anges ont été distribués entre les nations suivant une ordonnance antique et divine “.

Ainsi donc, les nations dont le témoignage religieux s’exprime temporairement dans l’Église locale sont présentes dans le Royaume par leur témoin céleste : Ange ou Saint. Comme nous l’apprend l’Écriture : ” Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père “ et très précisément toute gloire légitime d’une nation humaine lui vient de son Témoin céleste, de sa participation à la gloire mystérieuse des hiérarchies spirituelles.

N’oublions pas non plus que le Christ envoya ses Apôtres “baptiser les nations”. Sans oublier cet essentiel afin de ne pas servir de façon contre-nature de la foi pour servir la nation, souvenons-nous que l’Apocalypse nous parle de “l’arbre de la guérison des nations” comme pour nous dire que ces dernières aussi seront glorifiées dans leur charisme propre.

C’est ainsi que tout peuple doit assumer son propre génie, sa propre langue à tous égards et d’abord vis-à-vis de Dieu et du monde spirituel. Et par là, il s’affermit lui-même car les philosophes savent qu’un peuple est modelé par sa langue autant qu’il la façonne à son esprit.

En d’autres termes, en cette œuvre, il affermit ses liens avec son Témoin céleste, avec son propre médiateur dans les Harmonies célestes “afin qu’au Nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur la terre et dans les enfers et que toute langue confesse que l’Oint Jésus est le Seigneur pour la Gloire de Dieu le Père”.

La sainteté des Saints s’enracine dans le Ciel et germe dans un sol irremplaçable et unique : le pays. Dieu crée les lieux et les temps pour les sanctifier.

Il m’a semblé utile de rappeler tout ceci en avant-propos du Martyrologe des Saints ayant glorifié Dieu en Gascogne et sur l’étendue du territoire des ethnies de langue d’oc.

Les lieux que Dieu a créés ont été sanctifiés par les œuvres, le sang et le labeur d’une pléiade de saints et de martyrs. Ces amis de Dieu ont construit, ici, l’Église de notre peuple, de notre terroir, afin qu’elle contribue à louer Dieu parmi le concert de toutes les nations. Ce lieu, ce terroir, sont véritablement eux-mêmes lorsque l’orthodoxie de la foi que confessent ses tenants l’enracine profondément dans l’universalité de l’Église catholique, tout en gardant en son caractère propre tous les critères de la catholicité.

Et ici, en Occitanie, terre représentant un tempérament profondément gaulois qui devint plus tard Romanie par l’adoption culturelle de mœurs de Rome, nous pouvons avoir la fierté légitime de posséder dans notre histoire ecclésiale celle de la ville d’Arles qui fut le siège primatial et défendit l’indépendance de l’Église des Gaules.

Les saints occitans de tous les âges forment en langue d’Òc la trame de l’histoire religieuse de ce pays, celle qui est conforme au talent de son âme et au contenu spirituel et éthique de son patrimoine historique.

En les retrouvant, en réintégrant la foi orthodoxe de l’authentique Église catholique qui fut la leur, nous rendons à la Sainte et Indivisible Trinité le vrai culte pour lequel ces lieux ont été créés.

Par les prières de tous les saints et saintes du Languedoc et d’Occitanie, Seigneur Jésus Christ, Fils du Dieu vivant, aie pitié de nous et sauve-nous.

+ Rme Père Abbé ANTOlNE.

Saint Jean de Shangaï

FÊTE : 19 Juin

Né le 4 juin 1896 à Adamovka (Kharkov) en Russie. À 11 ans il fut envoyé à l’Académie militaire de Poltava. En 1914, il fait des études de droit à l’Université impériale de Kharkov et obtint son diplôme en 1918. En 1921, c’est l’exil et il rejoint Belgrade où il poursuit ses études à la Faculté de théologie. En 1924, il est fait lecteur et reçoit l’habit monastique en 1926. Ordonné prêtre puis évêque le 28 mai 1934, il est envoyé en Chine où il reste jusqu’en 1949, missionnaire infatigable et confesseur de la foi. Lors des persécutions il accompagna tout son troupeau en Amérique. De 1951 à 1966, il devient Apôtre de l’Occident, notamment en Belgique et en France. En 1962, il est nommé à la tête du diocèse de San Franscisco et poursuit la construction de la nouvelle cathédrale. Le samedi, 19 juin (2 juillet) 1966, il célèbre la divine liturgie puis resta trois heures en action de grâces, visita un malade et de retour en sa cellule il s’endormit devant l’icône miraculeuse de la Mère de Dieu. La cérémonie de canonisation se déroula le 19 juin 1994 et l’Abbé Antoine de Lectoure y participa  et put toucher une dernière fois le corps non décomposé du nouveau Saint et embrasser sa main.

Tropaire t, 5

Comme un soleil spirituel dans le ciel du firmament, tu as éclairé le monde entier et tu as illuminé les âmes des hommes. C’est pourquoi ton nom est glorifié à l’Orient et à l’Occident, car tu brilles de la grâce du Soleil de justice, ô Jean, notre pasteur bien-aimé. Aussi ne cesse pas de supplier le Christ, afin qu’il ait pitié de nos âmes.

La Laure de Saint Savva en Palestine

(MAR SABA)

de 483 à nos jours

L’Archimandrite SERAPHIN est né sur l’île de KYTHIRA (Grèce) en 1902.

Lors du saint baptême il reçoit le nom de STAMATIOS. C’est adolescent qu’il quitte sa terre natale pour l’Australie .

A 28 ans il arrive à la Laure de Saint SAVVA comme moine novice. Peu de temps après, il quitta le Monastère pour suivre son Père Spirituel, le moine du Grand Habit PANTELEIMON (Tsambiras), et vivre au Monastère de KASTELLION pendant cinq ans.

Il prend le Petit Habit de Moine sous le nom de SOPHRONE.

Le 13 mars 1939, le 5ème dimanche du Grand Carême, il reçoit le’ Grand Habit de moine avec le nom de SERAPHIN.

Il fut ordonné Diacre le 19 septembre 1949.

En 1957, il est officiellement nommé ARCHIMANDRITE et PERE SPÏRITUEL ainsi que ABBE de la Saint Laure de Saint SAVVA, succédant au Père spirituel SAVVA de ELASLONA, lui-même promu au titre de Père Spirituel et Directeur de conscience.

A partir de cette date, en tant que supérieur de la Laure, il construisit la Chapelle des Saints Archanges, dans le Monastère.

Il édifia également à BETHANIE, au dessus de la tombe de Saint LAZARE, une double chapelle dédiée à Saint Lazare et à la vénérable Icône de la Mère de Dieu Myrtidiotissa, (Sainte Icône de la Mère de Dieu découverte et grandement vénérée dans l’île natale du Père, Cythère.

En extension du Monastère Saint SAVVA, il fonde la Nouvelle Dépendance de la Sainte Laure, dans l’ancien site de pèlerinage, adossé à la Basilique Sainte HELENE, lieu où les bergers reçurent l’annonce de la Naissance du Christ. Il y construisit une église, consacrée le 26 décembre, jour de la Synaxe de la Mère de Dieu et de la Venue des Bergers, ainsi qu’un monastère et un lieu de retraite.

A 100 ans passés, le 26 décembre 2002, jour de la Fête du Monastère, il naît au Ciel : MEMOIRE ETERNELLE !

Ô Dieu, Tu vois notre affliction, Tu entends les gémissements de nos coeurs, Tu vois les flots de larmes qui coulent de nos yeux. Nous osons T’interroger : “Où trouverons- nous désormais un guide et un conseiller pour notre salut? Où trouverons-nous consolation dans nos malheurs et nos afflictions? Car si, selon Ta Parole, Tu veux que “tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité”, si nous avons besoin de conseils pour obtenir le salut, pourquoi nous as-Tu enlevé notre sage maître, notre guide et conseiller spirituel? Nous n’oserons rien dire de plus. “Ta justice est une justice éternelle et Ta Parole vérité”, “Tu es poussière, frère, et tu retournes à la poussière”, comme nous tous!

Nous nous prosternons devant Toi et Te supplions, Seigneur de Bonté. Sois miséricordieux envers Ton serviteur défunt, n’entre pas en jugement avec lui, “car si Tu regardes les iniquités, Seigneur, qui subsistera”? Et nous, devenus orphelins pour méditer ta Parole et ta Vérité, reçois-nous entre les mains de Ta puissante protection; sois Toi-même notre guide et conduis-nous vers Toi, la source de notre salut, la source de la vie et de la lumière!

Ô, notre Père SERAPHIM, nous t’adressons une dernière supplique. Si le Seigneur t’accorde d’avoir de l’assurance devant le Trône de Sa gloire, souviens-toi de nous comme tu l’as promis, visite nos âmes et nos coeurs et implore pour nous la Grâce de notre Seigneur Jésus-Christ.

Que de nos lèvres et de nos coeurs s’élève sans cesse cette prière : Mémoire éternelle! Pardonne-nous, Père! Paix à toi, va en paix dans la demeure céleste préparée pour toi depuis la fondation du monde. Amen.

LA LAURE DE SAINT SAVVAS (Mar Saba)

À l’est du monastère Saint Théodose, à huit kilomètres, sur la rive droite de la rivière de Feu, se trouve le monastère fondé par saint Savvas qui s’installa comme ermite en 479 dans une grotte encore visible. Il y resta 12 ans puis la Mère de Dieu lui demanda de traverser la rivière et de fonder une laure à l’endroit où se poserait une colonne de feu afin de regrouper tous les moines qui gravitaient autour de lui. En effet il découvrit sur l’autre rive une grotte qui avait la forme d’une église qu’il dédia à saint Nicolas. Le patriarche Saloustios de Jérusalem la bénit le 12 décembre 491. Cette église prit le nom de “Celle que Dieu fonda” et se divise en trois chapelles, la première dédiée à saint Nicolas, la seconde à la mémoire des Pères massacrés par les Perses en 614 et la troisième regroupe les divers reliquaires des martyrs.

Le monastère, tel qu’il est visible, fut construit par Justinien au VIème siècle et comprend en dehors de l’église “fondée par Dieu” l’église principale qui est dédiée à l’Annonciation. Sa construction dura 20 ans et elle fut consacrée le 1er juillet 502. Il s’agit d’une basilique, coiffée d’une coupole et décorée de fresques remarquables. A droite une chasse contient le corps de saint Savvas. Il fut emporté par les Croisés vénitiens en 1099 en même temps que d’autres reliques et trésors. Il y resta neuf siècles puis en 1964 saint Savvas serait apparu au pape Jean XXIII, lui demandant qu’il désirait rentrer en Palestine car ses moines avaient besoin de lui. L’Eglise romaine examina l’affaire et décida de ne pas rendre les reliques, le pape mourut peu de temps après. En 1965 saint Savvas apparaissait à Paul VI et redemanda, avec insistance, son retour en Terre Sainte. Sa requête fut acceptée et le 5 octobre 1965 les représentants du Patriarcat de Jérusalem et l’archimandrite Séraphim, higoumène du monastère, se rendirent en Italie pour recevoir les saintes reliques. Ils revinrent à Jérusalem le 13 octobre 1965 et déposèrent le corps du saint dans l’église de la Résurrection afin de recevoir l’hommage des fidèles, puis le 30 octobre, sous le règne du patriarche Benedictos de Jérusalem, saint Savvas revenait chez lui.

Dans cette église sont également vénérés une icône très ancienne du saint et les crânes des saints Xenophon et de ses enfants Jean et Arcadios. À l’ouest dans la cour, se trouve le tombeau de saint Savvas. Il s’agit d’un petit bâtiment coiffé d’une coupole. À l’intérieur il est couvert de fresques qui racontent la vie du saint et d’autres ascètes.

Au sud du monastère, à flanc de colline, inaccessible, se trouve l’ermitage du Saint où il vécut 50 ans avec un lion à ses ordres. D’après la Tradition, quand le saint découvrit la grotte, le lion s’y trouvait déjà et mugit. Le saint le bénit et lui dit: “Je suis décidé de vivre ici, si tu le désires, restes-y” et le lion resta et devint le serviteur toute sa vie de l’ascète.

Devant la chasse de Saint Savva en 1990

Du côté nord-ouest, plus haut que l’église, se trouvait une chapelle dédiée à saint Jean le Prodrome. Elle est maintenant consacrée à saint Jean Damascène car s’y trouvent sa tombe et la cellule où il composa l’oeuvre majeure de sa vie.

Au moins 23 autres saints Orthodoxes trouvèrent dans ce monastère un environnement fertile pour leur progrès spirituel, citons Cosmas le Mélode, André le Crétois, Stéphane le Mélode, Théophane et Théodore les écrivains, Xenophon et ses fils, etc.

Au dessous de la façade et du monastère, au plus profond de la rivière, en descendant 358 marches, se trouve une grotte d’où jaillit une eau pure et bénite que saint Savvas demanda et obtint de Dieu pour servir aux ascètes du désert. “L’eau se trouvait loin de la grotte ce qui provoquait une grande fatigue pour les moines. Le bienheureux pria le soir en disant “Seigneur, tout-puissant, prend pitié de ces serviteurs qui chantent ta gloire et ordonne à la terre de faire jaillir de l’eau afin que l’on s’abreuve dans la joie”. A peine ces paroles prononcées il entendit du bruit en direction du torrent. Il se pencha et vit, à la lumière de la pleine lune, un âne sauvage creuser la terre avec son sabot. Il creusa un petit trou d’où l’eau jaillit et l’animal s’y abreuva. Le bienheureux, à la vue de ceci, tout heureux, s’y rendit, avec une pelle, et creusa au même endroit. L’eau jaillit en abondance et douce. Il la monta, signe de la manifestation divine, au-milieu du monastère et tout le monde, jusqu’à aujourd’hui,  s’en sert. Le débit reste constant, été comme hiver, et suffit largement aux besoins des moines.

Le monastère a connu des temps d’expansion et des périodes de catastrophes. En 614, 5000 moines vivaient à la Laure et 10000 autres ascètes dans les six monastères fondés par saint Savvas. Les Perses “massacrèrent tous les moines, spécialement ceux de saint Savvas”, dit l’historien très connu Chrysostome Papadopoulos.

Au nord du monastère se trouve un bâtiment fortifié. C’est l’empereur de Byzance Justinien qui fit construire cette tour pour assurer la sécurité.

La Laure est interdite aux femmes selon le typicon du Monastère. Les divers occupants de Palestine respectèrent toujours ce règlement. Actuellement, si les circonstances le permettent, les reliques sont portées à l’extérieur pour la vénération des femmes qui peuvent également voir le monastère de la colline voisine où se trouve la tour restaurée en 1604 par des moines serbes. Elles peuvent aussi descendre jusqu’à la source d’eau bénite.

A l’intérieur du Monastère, en plus de l’église de l’Annonciation et de celle consacrée à saint Nicolas, existent des églises dédiées à Saint Joachim et Sainte Anne, aux Saints Archanges, à Saint Georges, à Saint Jean le Prodrome où saint Jean Damascène vécut. Le cimetière du Monastère se trouve sous la cour pavée. Au niveau du sol se trouvent deux ouvertures d’où l’on descend les corps des moines morts, une pour les moines “grand habit” et l’autre pour les moines “petit habit”.

Dans la cour se trouve également un palmier planté par saint Savvas. D’après la croyance populaire les feuilles de cet arbre sont des remèdes souverains contre la stérilité.

En face du monastère, sur l’autre rive du torrent, existent les skites de saint Savvas, où il vécut 12 ans, de saint Jean de Cologne et d’autres.

Notre saint Père théophore Savvas, l’ange dans la chair et le civilisateur du désert de Palestine, vit le jour dans le petit bourg de Mutalasque en Cappadoce, en 439. Dès l’âge de huit ans, ayant compris la vanité de toutes choses de ce monde et le cœur brûlant d’amour pour Dieu, il entra au monastère de Flaviana situé non loin de là. Malgré les tentatives de sa famille pour le faire retourner en arrière, il persévéra et s’initia rapidement à toutes les observances monastiques, en particulier à la tempérance et à la récitation par cœur du psautier. Un jour, comme il travaillait au jardin, il lui vint l’envie de manger une pomme. Mais, il venait à peine de la détacher de l’arbre, qu’il domina avec énergie la tentation de la gourmandise en se disant : “Beau à voir et bon à manger était le fruit qui me donna la mort par l’entremise d’Adam. Adam préféra ce qui apparaissait délectable à ses yeux charnels, et il fit plus de cas de la satisfaction de son ventre que des jouissances spirituelles. N’allons donc pas, dans la torpeur du sommeil spirituel nous éloigner des splendeurs de la tempérance”. Jetant la pomme à terre et la foulant aux pieds, il remporta la victoire contre la convoitise et, jusqu’à sa mort, ne mangea plus jamais de pomme. Le jeune enfant était ainsi si résolu et avait atteint une telle maturité qu’il s’adonnait aux labeurs du jeûne et de la veille comme les ascètes les plus expérimentés, et dépassait tous ses compagnons par l’humilité, l’obéissance et la maîtrise de soi.

Après avoir passé dix ans dans ce monastère, il obtint de son supérieur la bénédiction de se rendre à Jérusalem (456). Attiré par la renommée du vénérable Euthyme (mémoire le 20 janvier), Savvas le supplia avec larmes d’être compté parmi ses disciples ; mais le saint vieillard J’envoya d’abord au monastère de saint Théoctiste (mémoire le 13 septembre), car il n’avait pas coutume de recevoir des jeunes gens encore imberbes parmi les rudes anachorètes du désert.

Modèle de renoncement à sa volonté et d’humilité, Savvas consacrait, sous la direction de Théoctiste, tout le jour au service des frères et passait ses nuits à glorifier Dieu. Il était si parfait dans toutes les vertus que saint Euthyme le nommait: “L’enfant-vieillard”.

À la mort de saint Théoctiste (469), il obtint la permission de se retirer solitaire dans une grotte située à quelque distance du cénobion. Il y passait les cinq jours de la semaine sans prendre aucune nourriture, à prier sans cesse en tressant des feuilles de palmiers pour occuper son corps, et revenait au monastère pour participer à la liturgie et au repas des frères, le samedi et le dimanche. Pendant le grand Carême (du 14 janvier au dimanche des Palmes), saint Euthyme avait coutume de l’emmener avec lui au désert de Rouba pour s’y exercer aux plus hautes vertus, rencontrant Dieu dans le silence et l’absence de toute consolation humaine. ll parvint ainsi à la mesure des grands athlètes de la foi et, après le décès de saint Euthyme, il partit se retirer définitivement dans ces solitudes implacables pour affronter en combat singulier Satan et ses serviteurs, en ayant pour toutes armes que le signe de la Croix et l’invocation du saint Nom de Jésus.

Après quatre années passées dans le désert, il fut guidé par un ange vers une grotte perchée au-dessus d’un ravin sur la rive gauche du Cédron. Il y passa cinq ans

La chapelle des Moines massacrés

dans la contemplation ; puis, assuré par Dieu que le temps était venu, il commença à accepter des disciples. Il procurait à chacun une cellule dans une des nombreuses cavernes des alentours et leur enseignait par l’expérience l’art de la vie solitaire. Comme ses disciples avaient atteint le nombre de soixante-dix, à la prière du Saint, Dieu fit jaillir pour leur consolation une source d’eau vive dans le ravin. Pour leurs offices liturgiques communs, les frères se réunissaient dans une vaste grotte en forme d’église, qui avait été découverte par saint Savvas guidé par une colonne de feu. La laure grandissait sans cesse, cent cinquante solitaires s’y étaient rassemblés, et un grand nombre de pèlerins y accourait sans cesse pour y trouver le salut et offrir des dons, grâce auxquels on pouvait satisfaire à tous les besoins en évitant que les moines soient obligés de se mêler aux soucis et aux tumultes du monde. Malgré son désir d’échapper au sacerdoce, l’humble Savvas fut cependant contraint d’accepter d’être ordonné prêtre, à l’âge de 53 ans, pour assurer le bon ordre de son troupeau spirituel.

Le grand nombre de ses disciples ne l’empêchait pas néanmoins de persévérer dans l’amour de la retraite et, chaque année, fidèle à la coutume de son père en Dieu Euthyme, il se retirait dans le désert profond pour le grand Carême. C’est lors d’une de ces retraites qu’il s’installa sur une colline infestée de démons, nommée Castellion, et, après l’avoir purifiée par sa prière, il y fonda un nouveau monastère cénobitique réservé à des moines déjà éprouvés. Pour ceux qui venaient de renoncer au monde, il fonda un troisième établissement, au nord de la laure, afin qu’ils y soient formés à la vie ascétique et à la récitation du psautier. Il ne laissait en effet demeurer en solitaires que les moines expérimentés, ayant acquis le discernement et la vigilance sur leurs pensées, ainsi qu’un cœur humble et un renoncement parfait à leur volonté propre. Quant aux jeunes encore imberbes, il les envoyait se former au cénobion de saint Théodose (mémoire le 11 janvier).

À cette époque, comme la nombreuse population monastique de Palestine était troublée par les machinations des hérétiques monophysites opposés au Concile de Chalcédoine, le patriarche de Jérusalem, Saluste, nomma saint Théodose et saint Savvas archimandrites et exarques de tous les monastères dépendants de la ville sainte: Théodose pour les cénobites et Savvas pour les anachorètes et les moines demeurant en cellule dans les laures. Ce redoutable ennemi des démons était plein de douceur et d’effacement à l’égard des hommes. C’est ainsi que, lorsque par deux fois certains de ses moines se révoltèrent, le saint vieillard se retira de lui-même, sans chercher à se justifier ou à imposer son autorité, et il n’accepta de reprendre sa charge que sur les instances du patriarche.

Ayant acquis la bienheureuse impassibilité et inébranlablement fixé en Dieu, saint Savvas pacifiait les animaux sauvages, guérissait les malades et, par sa prière, attirait des pluies bienfaisantes sur la région tourmentée par la sécheresse et la famine. Il fonda d’autres monastères, de sorte que, outre sa fonction d’exarque des solitaires, il était l’higoumène de sept communautés. Ce civilisateur du désert guidait avec sagesse ces légions de combattants spirituels et s’efforçait de les maintenir dans l’unité de la foi. En 512, il fut envoyé, avec d’autres moines à Constantinople, auprès de l’empereur Anastase (491-518) favorable au parti monophysite, pour soutenir la foi orthodoxe et obtenir des allègements fiscaux en faveur de l’Eglise de Jérusalem. Ce pauvre et humble ermite aux vêtements en haillons, d’abord repoussé par les gardes du palais comme un mendiant, fit sur l’empereur une forte impression et, pendant le long séjour qu’il fit dans la capitale, le souverain aimait à le faire venir auprès de lui pour profiter de ses enseignements. De retour en Palestine, il dut lutter avec acharnement contre les entreprises du patriarche hérétique d’Antioche, Sévère. En 516, ce dernier, après avoir à nouveau attiré l’empereur dans les filets de l’erreur, parvint à faire expulser Elie du Siège de Jérusalem ; mais à l’instigation de Savvas et de Théodose les moines se rassemblèrent au nombre de plus de six mille pour convaincre son successeur, Jean, de lutter pour la défense du Concile de Chalcédoine. Comme à la suite de cette manifestation, l’empereur se préparait à user de la force, Savvas lui envoya, au nom de tous les moines de la Terre Sainte, une audacieuse pétition. La même année (518), Anastase mourut et, grâce à Dieu, la foi fut confirmée par le nouveau souverain, Justin Ier (518-527), qui ordonna de placer le Concile de Chalcédoine dans les saints diptyques. Saint Savvas fut alors envoyé à Scythopolis et Césarée pour annoncer en personne la victoire, au milieu de l’allégresse générale.

En 531, à la suite de la sanglante révolte des Samaritains, le vieillard fut à nouveau envoyé à Constantinople, auprès du pieux Justinien (527-565), afin d’obtenir son aide et sa protection. En retour, il prophétisa à l’empereur la reconquête de Rome et de l’Afrique, ainsi que la victoire définitive sur le monophysisme, le nestorianisme et l’origénisme, qui devait faire la gloire de son règne. Accueilli avec joie à Jérusalem, cet infatigable serviteur de Dieu, trouva encore le temps de fonder le monastère dit de Jérémie, avant de se retirer enfin à la Grande Laure. Agé de 94 ans, il tomba bientôt malade et s’endormit paisiblement dans le Seigneur, le dimanche 5 décembre 532.

Jeune moine…

La Sainte Tunique du Christ d’Argenteuil Fête : 15 Juin

Tropaire t, 4

En ce jour, fidèles, accourons * vers cette tunique divine et porteuse de guérisons, * celle de notre Dieu et Sauveur, * qu’a bien voulu porter sur sa chair * celui qui a répandu son sang sur la Croix, * pour nous racheter de l’esclavage de l’ennmi ; *en action de grâce chantons-lui : * par elle protège ce pays * et, dans ton amour pour les hommes, accorde à nos âmes le salut.

Remise par le Cardinal Maurice FELTIN archevêque de Paris

RECHERCHE SUR LA SAINTE TUNIQUE AU XXe SIÈCLE (1)

À la suite des constatations et des études de 1892 accompagnées d’une consolidation de la Sainte Tunique cousue soigneusement sur un tissu choisi, capable de protéger sa fragilité, eut lieu en 1894, du 14 mai au 8 juin son ostension solennelle. Elle fut organisée par le Curé d’Argenteuil, l’abbé Tessier qui fit réaliser pour l’occasion un immense reliquaire que l’on peut voir de nos jours encore dans une chapelle latérale de la Basilique. Ce monument fut construit par la Maison Poussielgue en bronze ciselé et doré. Il mesure 3,40 m sur 1,80 m et à l’intérieur se trouve un mannequin sur lequel peut être déployée entièrement la Tunique lors des ostensions. Il semble que cette ostension connut un réel succès. Une nouvelle ostension en 1900 inaugure le XXe siècle. Trente quatre ans plus tard, en 1934, Mgr Roland Gasselin, évêque de Versailles, devait venir présider à nouveau une ostension. État actuel de la Relique – Ses dimensions – L’inconsutilité du tissu. La Sainte Tunique présente de nombreuses déchirures. Ce qui reste du tissu est dans un bon état de conservation et est solidement cousu sur une étoffe de soie blanche. Quelques petites taches de moisissures anciennes ayant été constatées, elles furent enlevées au moyen d’un pinceau. La Sainte Tunique n’est pas en entier, il en manque de notables parties, surtout dans la région antérieure. Une partie de l’encolure est bordée en arrière par un petit ourlet de 4 millimètres de diamètre, enroulé autour d’un cordon peu apparent qui semble être de soie blanche et ne pas faire partie du vêtement primitif. La relique est constituée par plusieurs morceaux déjà mentionnés dans les procès-verbaux antérieurs. Le plus important des morceaux forme toute la partie du dos ainsi que l’encolure, les épaules, les manches et le haut de la poitrine. Trois autres morceaux forment le devant de la poitrine et deux portions qui, par-devant, descendent à droite et à gauche. La partie la plus longue est celle du dos. Elle mesure de l’encolure jusqu’au bas 0,95 m et 1 m de l’extrémité d’une manche à l’autre. Sa largeur, à la base est de 0,90 m. Les manches à peu près entières, comme largeur, ne mesurent plus chacune que 10 centimètres environ de longueur. Elles doivent être environ au tiers de leur longueur primitive. La partie du devant est très réduite. Elle mesure 0,3 m de l’échancrure du cou à la base de la poitrine. Deux morceaux de 0,35m environ de longueur sur les côtés. La partie supérieure de la poitrine présente une échancrure rectangulaire de 0,37 m de largeur sur 0,25 m de hauteur. Le tissu qui recouvre les épaules mesure 0,30 m sur l’épaule gauche et 0,33 m sur l’épaule droite. La longueur totale de la Relique, en la mesurant à partir des extrémités d’avant en arrière, est de l, 51 m. Le pourtour entier du vêtement est d’environ 1,80m ; soit pour chaque partie du dos et de devant 0,90m de largeur. 1) il est recommandé de lire “La Sainte Tunique d’Argenteuil ” de François LE QUERE : – 1997- 162 pages aux Editions F-X de Guibert et “La Tunique d’Argenteuil et ses prétendues rivales” par Pierre DOR.- 2002- 268 pages aux Ed HERAULT

Fête de l’Ostension en la Basilique St Gény

Tropaire de la Croix

Seigneur, sauve ton peuple et bénis ton héritage, accorde à ton Église la victoire sur ses adversaires et par ta Croix, protège nos cités.

Saint Aventin

FÊTE : 7 Juin

Né à Bagnères dans les Pyrénées, il devint reclus dans la vallée de Larboust où il fut découvert et mis à mort par les Sarrasins.

Tropaire t, 4

Par les Flots de tes larmes, Tu as fait fleurir la foi orthodoxe en Bigorre ; Par tes profonds gémissements, Tu es devenu par tes miracles en Pyrénées un brillant flambeau pour l’Univers. Prie le Christ-Dieu, ô bienheureux Père Aventin, de sauver nos âmes.

Saint Justin le Philosophe

FÊTE : 1er Juin

v. 100-165. Né à Naplouse en Palestine, de parents païens, il se convertit vers l’âge de trente ans au christianisme, sous l’effet de la lecture des Écritures et du témoignage héroïque des martyrs. Ses ouvrages, Apologie de la religion chrétienne et Dialogues avec le juif Tryphon, figurent parmi les documents les plus instructifs qui nous restent du deuxième siècle. Justin fut décapité à Rome, avec d’autres chrétiens. La description de son supplice subsiste toujours.

Kondakion 

Le héraut véritable de la piété, * l’orateur illustre des mystères divins, * Justin le philosophe, acclamons-le * avec des éloges, car il a, * par la force de la sagesse et de la grâce, rendu plus clair * l’exposé de notre Foi ; * et pour tous il implore la divine rémission.

Sainte Jehanne d’Arc

FÊTE : 29 Mai

Sainte vierge martyre  (1412-1431),dite La pucelle d’Orléans, elle naquit à Domrémy en Lorraine, comme fille de paysans. À l’âge de dix-sept ans, pendant qu’elle gardait les brebis de son père, elle entendit des voix surnaturelles qui l’engagèrent à prendre les armes et à conduire les Français au combat contre les envahisseurs Anglais. Ayant obtenu de Charles VII le commandement d’une armée, Jeanne, par ses succès militaires expéditifs, conduisit le roi à Reims, où il fut couronné. Comme elle l’avait prédit, elle-même fut cependant capturée par les Bourguignons et livrée aux Anglais. Elle fut jugée par un tribunal ecclésiastique, sous la présidence de l’évêque de Beauvais, et condamnée à la mort au bûcher comme hérétique. Elle fut exécutée à Rouen, le 30 mai 1431.

Kondakion t, 8

Chantons la bonne lorraine par qui Dieu fut premier servi, * Jeanne la Pucelle, qui lui fit don de sa jeune vie ; * humble et courageuse, elle s’empressa d’obéir * aux voix que le Roi céleste lui fit entendre par ses anges et par ses saints ; * miraculeusement elle fit lever le siège d’Orléans * et conduisit à Reims pour le sacre son gentil dauphin; * c’est pourquoi nous lui disons ; Stratège digne de toute admiration, * réjouis-toi, dont l’étendard fut aux armes du Roi du ciel.