Dimanche de la Samaritaine

CINQUIÈME DIMANCHE DE PÂQUES

 Dimanche de la Samaritaine 

À LA LITURGIE

Lecture de l’Évangile selon saint Jean

(4, 5-42)

12

En ce temps-là, Jésus arriva dans une ville de Samarie nommée Sichar, près de la terre que Jacob avait donnée à son fils Joseph. Et là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué de la route, s’était assis sur le rebord du puits. C’était environ la sixième heure du jour. Une femme de Samarie vint puiser de l’eau. Jésus lui dit : Donne-moi à boire ! Car ses disciples étaient allés à la ville pour acheter de quoi manger. La Samaritaine lui dit : Comment toi qui es Juif, tu me demandes à boire, à moi une Samaritaine ? Car les Juifs n’ont pas de relations avec les Samaritains. Jésus lui répondit : Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, c’est toi qui le lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive ! Elle dit : Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond. D’où la tires-tu donc, cette eau vive ? Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits et y a bu, ainsi que ses fils et ses troupeaux ? Jésus lui répondit : Quiconque boit de cette eau aura encore soif, mais qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif. L’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source qui jaillira jusque dans la vie éternelle !

La femme lui dit : Donne-moi de cette eau, afin que je n’aie plus soif et que je n’aie plus à venir puiser ici. Jésus lui dit : Va, appelle ton mari et reviens ici ! La femme lui répondit : Je n’ai pas de mari ! Jésus lui dit : Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari, car tu en as eu cinq, et celui que tu as actuellement n’est pas ton mari ; en cela tu as dit vrai ! La femme lui dit: Seigneur, je vois que tu es un prophète…  Nos pères ont adoré sur cette montagne, et vous, vous dites que c’est à Jérusalem qu’il faut adorer. Jésus lui dit : Femme, crois-moi, bientôt ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient, et nous y sommes, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité, car c’est ainsi que le Père veut être adoré. Dieu est esprit, et il faut que les adorateurs l’adorent en esprit et en vérité !

La femme lui dit : Je sais que le Messie, celui qu’on appelle Christ, doit venir. Quand il viendra, il nous fera connaître tout ! Jésus lui dit: Je le suis, moi qui te parle !

Là-dessus arrivèrent ses disciples. Ils étaient surpris de le voir parler à une femme. Pourtant nul ne lui dit : Que lui demandes-tu ? La femme alors, laissant là sa cruche, courut à la ville et dit aux gens : Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; ne serait-ce pas le Christ ? Ils sortirent de la ville et vinrent à lui.

Pendant ce temps, les disciples le pressaient en disant : Rabbi, viens manger ! Mais il leur dit : J’ai pour me nourrir un aliment que vous ne connaissez pas. Les disciples se demandaient entre eux : Quelqu’un lui aurait-il porté à manger ? Jésus leur dit : Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre. Ne dites-vous pas, vous : Encore quatre mois, et ce sera la moisson ? Eh bien moi, je vous dis : Levez les yeux et voyez, les champs sont blancs pour la moisson. Déjà le moissonneur reçoit son salaire : il amasse du grain pour la vie éternelle, et le semeur partage ainsi la joie du moissonneur. Car c’est bien le cas de dire : L’un sème, l’autre moissonne. Moi, je vous ai envoyés moissonner là où vous n’aviez pas travaillé ; d’autres ont peiné et vous, vous héritez le fruit de leur labeur. Plusieurs Samaritains de cette ville crurent en lui à cause de la parole de la femme qui affirmait : Il m’a dit tout ce que j’ai fait. Quand donc ils furent arrivés près de lui, les Samaritains lui demandèrent de rester chez eux. Et il y resta deux jours. Et un plus grand nombre crut en lui, à cause de sa parole ; et ils disaient à la femme : Ce n’est plus sur ta parole que nous croyons maintenant, car nous l’avons entendu par nous-mêmes, et nous savons qu’il est en vérité le Sauveur du monde, le Christ.

Au milieu de la fête désaltère mon âme assoiffée, * car à tous les hommes, Sauveur, tu déclaras : * Qu’il vienne à moi et qu’il boive, celui qui a soif ! * Source de vie, ô Christ notre Dieu, gloire à toi.

Dimanche du Paralytique

Liturgie en la Chapelle Saint Antoine

Un seul mot rendit au Paralytique le mouvement * lorsque parla le Verbe universel * qui pour nous s’est montré sur terre, dans son amour ; * le malade porta son grabat et marcha, * en dépit des scribes malveillants * ne supportant pas de voir le miracle opéré par le Christ * et, dans leur malice, jalousant celui qui rompt les chaînes de nos âmes.

QUATRIÈME DIMANCHE DE PÂQUES

ou Dimanche du Paralytique 

À LA LITURGIE

Lecture de l’Évangile selon saint Jean (5, 1-15)

14

En ce temps-là, Jésus monta à Jérusalem. Or il existe à Jérusalem, près de la porte des Brebis, une piscine qu’on appelle en hébreu Béthesda. Elle a cinq portiques, sous lesquels gisait une foule d’infirmes – aveugles, boiteux, paralytiques – qui attendaient le bouillonnement de l’eau. Car l’ange du Seigneur descendait par intervalles dans la piscine, et l’eau s’agitait ; et le premier qui y entrait, après que l’eau eut bouillonné, se trouvait guéri, quelle que fût sa maladie. Il y avait là un homme qui était infirme depuis trente-huit ans. Jésus, le voyant étendu et sachant qu’il était dans cet état depuis longtemps déjà, lui dit : Veux-tu guérir ? L’infirme lui répondit : Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine quand l’eau se met à bouillonner ; et, le temps que j’y aille, un autre descend avant moi ! Jésus lui dit : Lève-toi et marche ! À l’instant même l’homme fut guéri ; il prit son grabat et marcha. Or c’était un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à celui qui venait d’être guéri : C’est le sabbat, il ne t’est pas permis de porte ton grabat ! Il leur répondit : Celui qui m’a guéri m’a dit : Prends ton grabat et marche ! Ils lui demandèrent : Quel est l’homme qui t’a dit : Prends ton grabat et marche ? Mais le paralytique l’ignorait, car Jésus avait disparu dans la foule qui se pressait en ce lieu. Plus tard Jésus le rencontra dans le Temple et lui dit : Te voilà guéri, ne pèche plus désormais, de peur qu’il ne t’arrive plus grande infirmité ! L’homme s’en alla pour annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri.

Hypakoï, t. 3

Terrible en son aspect, l’Ange resplendissant * par ses paroles répandait la rosée, * disant aux Myrophores : Pourquoi chercher * dans le sépulcre celui qui vit ? * Vidant les tombes, il est ressuscité ; * et, par le changement intervenu dans les tombeaux, * sachez reconnaître celui qui ne peut changer * et dites-lui : Que tes œuvres sont redoutables, Seigneur, * puisque de la mort tu as sauvé le genre humain !

Tu ramenas de Babylone * les déportés de Sion : * arrache-moi aussi à mes passions, * ô Verbe, pour me conduire vers la vie. Ceux qui sèment dans les larmes * pour Dieu sous le vent du midi * moissonnent en chantant * des gerbes de joie pour une vie d’éternité

Gloire… Maintenant…

Du saint Esprit rayonnent * tous les dons excellents, * comme du Père et du Fils : * en Dieu tout l’univers possède vie et mouvement.

Celui qui craint le Seigneur * et marche dans ses voies, * bienheureux sera-t- il : * pour nourriture il aura le fruit de vie.

À l’entour de la table, * suprême Pasteur, * contemple avec joie tes enfants * portant les rameaux de leurs bonnes actions.

Gloire… Maintenant…

En l’Esprit saint réside * toute gloire abondamment * et pour toute créature * de lui proviennent la grâce et la vie : * il reçoit avec le Père et le Verbe l’hommage de nos chants.

Tropaire 

Père vénérable Antoine * par toute la terre a retenti * la renommée de tes justes actions : par elles tu as trouvé dans les cieux * la récompense de tes efforts ; * tu as détruit les phalanges des démons * et des Anges tu as rejoint les chœurs, * pour en avoir imité la pure vie. * Par le crédit que tu possèdes auprès du Christ notre Dieu * demande-lui pour nos âmes la paix.

Dimanche des Myrophores

Liturgie en la chapelle saint Nicolas

Stichères de Pâques, t. 5

1. Que Dieu se lève * et que ses ennemis se dispersent !

Pâque, ta sainteté se révèle en ce jour à nos yeux : * Pâque nouvelle et sacrée, * Pâque mystique du Seigneur, * Pâque vénérable, * Pâque du Christ libérateur, * Pâque tout-immaculée, * Pâque à nulle autre pareille, * Pâque des fidèles, * Pâque nous ouvrant les portes du Paradis, * Pâque dont tout fidèle reçoit la sainteté.

2. Comme se dissipe la fumée ils se dispersent, * comme fond la cire en face du feu !

Venez, femmes annonciatrices de ce que vous avez perçu, * et dites à Sion : * Reçois de nous la joyeuse nouvelle * de la Résurrection du Christ ; * exulte de joie, * Jérusalem, danse d’allégresse, * voyant le Christ ton Roi * sortir du tombeau, comme de la chambre un époux.

3. Périssent les impies en face de Dieu, * mais les justes jubilent devant lui !

Les porteuses de parfum, * venues de bon matin * au sépulcre de la Source de vie, * trouvèrent un Ange assis * sur la pierre du tombeau, * et cet Ange leur parla ainsi : * Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui vit, * pourquoi pleurez-vous sur la tombe du Seigneur immortel ? * Allez informer ses Disciples de la Résurrection.

4. Voici le jour que fit le Seigneur, * exultons d’allégresse et de joie.

Pâque de toute beauté, * Pâque, divine Pâque, * Pâque vénérable se levant sur nous, * Pâque, joyeusement l’un l’autre embrassons-nous. * Ô Pâque, rédemption de nos peines, * car, en ce jour, du tombeau * comme au sortir de la chambre nuptiale * resplendissant s’est levé * le Christ, comblant de joie les myrophores en leur disant : * Informez les apôtres de ma résurrection !

TROISIÈME DIMANCHE DE PÂQUES

ou Dimanche des Myrophores 

Lecture de l’Évangile selon saint Marc

(15, 43- 16, 8)

69

En ce temps-là, Joseph d’Arimathie, membre notable du Conseil, qui attendait lui aussi le royaume de Dieu, s’en vint hardiment trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. Pilate s’étonna qu’il fût déjà mort : il fit appeler le centurion et lui demanda si Jésus était bien mort. Informé par le centurion, il octroya le corps à Joseph. Celui-ci acheta un linceul, descendit Jésus de la croix, l’enveloppa du linceul et le déposa dans un sépulcre taillé dans le roc ; puis il roula une pierre à l’entrée du tombeau. Or Marie Madeleine et Marie, mère de Joseph, regardaient où il était déposé. Lorsque fut passé le sabbat, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer Jésus. De grand matin, le premier jour de la semaine, elles allèrent au sépulcre, au lever du soleil. Elles se disaient entre elles : Qui nous roulera la pierre de l’entrée du tombeau ? Levant les yeux, elles virent qu’on avait roulé la pierre : or elle était fort grande. Elles entrèrent dans le sépulcre et virent un jeune homme, assis à droite, vêtu d’une robe blanche, et elles furent effrayées. Mais il leur dit : Ne craignez point ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié: il est ressuscité, il n’est plus ici ; voici le lieu où on l’avait déposé. Allez dire à ses disciples et à Pierre qu’il vous précède en Galilée ; c’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit. Sortant du sépulcre, elles s’enfuirent, toutes tremblantes de frayeur, et ne dirent rien à personne, car elles étaient saisies d’effroi.

Les Myrophores, de bon matin, * prenant des aromates, vinrent au sépulcre du Seigneur * et, trouvant ce qu’elles n’attendaient point, * s’inquiétèrent du changement survenu * et, devant la pierre roulée, l’une à l’autre se disaient : * Où sont les scellés du tombeau, * où est la garde que Pilate a envoyée * avec tant de précaution ? * Mais leur incertitude fut dissipée * quand elles virent l’Ange resplendissant * qui leur demanda : Pourquoi cherchez-vous * avec des larmes celui qui vit * et vivifie le genre humain ? * Il est ressuscité d’entre les morts, * le Christ, notre Dieu tout-puissant, * qui nous accorde à tous l’immortelle vie, * l’illumination et la grâce du salut.

Pourquoi mêler vos pleurs * à la myrrhe que vous portez ? * La pierre est roulée, la tombe vidée. * Voyez comment la vie a triomphé de la mort, * le témoignage éclatant que rendent les scellés, * voyez quel sommeil appesantit la garde des impies ; * ce qui jadis était soumis à la mort * est sauvé par la chair de notre Dieu, * l’Enfer exhale sa douleur. * Courez donc avec joie vers les Apôtres et dites-leur : * Le Christ vainqueur de la mort et premier- né d’entre les morts * vous précède en Galilée.

Liturgie du dimanche de Thomas

En la chapelle des Saintes Marthe, Marie Madeleine et Saint Lazare

Préparez les plats, les longues nappes aux fleurs multicolores
Allez prévenir les habitants des rochers des montagnes
Allez prévenir tous les bergers, les troupeaux de montagne
Allez prévenir les écureuils qui dorment dans les cimes
Chassez les nuages, laissez place aux couleurs de la lune
Mais dépêchez-vous,dépêchez-vous
Je l'entends qui arrive
Allez cueillir les fraises les fruits des bois et le genièvre
Allez cueillir les cerises les fruits des bois et le genièvre
La nouvelle résonne tout là-haut
Les framboises et les prunelles, les myrtilles et les groseilles
Mélangez les fruits et les feuillages mélangez ces merveilles
Elle résonne, elle sonne de village en village
Remplissez les plats sans hésiter remplissez les corbeilles
Mélangez les fruits et les feuillages, réchauffés par le soleil
Mélangez les fruits et les feuillages, mélangez ces merveilles
Mais dépêchez-vous, dépêchez-vous
Je l'entends qui arrive.

Marie-Madeleine figure dans les quatre évangiles comme une des compagnes les plus dévouées de Notre Seigneur. Les liturgies occidentales, principalement sous l’influence des écrits de saint Grégoire le Grand, l’ont souvent identifiée avec la pécheresse anonyme (Lc.7 : 37 et 8:2), ainsi qu’avec Marie, la sœur de Marthe et de Lazare (Jn 1). Selon la Tradition, elle arriva en Provence avec des proches du Christ et évangélisa, vivant la pénitence dans le massif de la Sainte Baume où son âme s’éleva vers le ciel. L’art la représente les cheveux défaits et portant un vase d’onguent. La Basilique St Gény de Lectoure conserve une mèche de cheveux authentifiée par le cardinal Jean Baptiste Pira en 1889.

Tropaire t.1


Le Christ qui de la Vierge est né pour nous, * Marie-Madeleine, tu l’as suivi, * gardant ses préceptes et ses lois ; * et nous qui célébrons ta mémoire sacrée, * avec foi nous t’acclamons * et te glorifions avec amour.

Sainte, vierge + v. 80 – Sœur de Lazare et de Marie de Béthanie, elle est, en Occident, souvent identifiée avec sainte Marie-Madeleine. Accueillant le Seigneur dans la maison de Béthanie (Lc 10: 38-41) elle “se soucia et s’agita pour beaucoup de choses”. Selon une Tradition occidentale elle évangélisa la vallée du Rhône et mourut à Tarascon où ses reliques sont vénérées. Elle est représentée domptant la Tarasque, dragon du Rhône.

TROPAIRE, T.1 :

Chantons sainte Marthe, l’hôtesse du Christ, * qui a l’accueil du Seigneur accordait tant de soin, * bénissons la passagère du frêle esquif * qui d’une rive à l’autre franchit notre Mer, * et célébrons la protectrice de Tarascon * ayant triomphé du terrible dragon : * gloire à celui qui fut son hôte à Béthanie, * gloire à celui dont elle fut l’apôtre zélée, * gloire à celui qui accomplit en tous par ses prières le salut.

Saint Nicolas de Žiča

FÊTE : 20 AVRIL

Mgr Nicolas VELIMIROVITCH (1880-1956) est l’une des plus grandes figures, avec le Père Justin Popovitch de l’orthodoxie en Serbie au XXème siècle. Poète et écrivain, il fut surnommé le «Chrysostome Serbe». Il est né dans l’ouest de la Serbie. Après l’école dans son pays il fut envoyé, pour ses études supérieures, en Suisse, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Russie. En 1909, il est tonsuré moine et ordonné prêtre. En 1919, il est sacré évêque de Žiča. Il enseigne, écrit de nombreux ouvrages, fonde des orphelinats, restaure des monastères. Il visite régulièrement Saint Silouane au Mont-Athos. Durant la seconde guerre mondiale, il fut déporté à Dachau avec le Patriarche Gabriel. À la fin du conflit, la Yougoslavie étant devenue communiste, il choisit l’exil aux États-Unis et rend son âme à Dieu le 18 mars 1956.

Tropaire t, 8

Resplendissant de clarté, la grâce de ta bouche a brillé sur l’univers, révélant au monde des trésors où l’avarice n’a point de part et nous montrant la grandeur de l’humilité. Père saint dont la parole nous instruit, Nicolas, le Jean Chrysostome Serbe, intercède auprès du Verbe, le Christ notre Dieu, pour le salut de nos âmes.

CHRIST EST RESSUSCITÉ (2020)

Message de Pâques 2020 du Patriarche Irénée et de l’Assemblée des évêques orthodoxes serbes

CHRIST EST RESSUSCITÉ !

C’est le jour de la Résurrection ! Rayonnons de joie en cette solennité ; embrassons-nous les uns les autres et disons : frères, même à ceux qui nous haïssent ! Pardonnons tout à cause de la Résurrection et proclamons à haute voix : Christ est ressuscité des morts, par la mort Il a vaincu la mort, à ceux qui sont dans les tombeaux, Il a donné la vie ! (Matines de Pâques)

Nous voici, frères et sœurs et chers enfants spirituels, dans la célébration et la joie de la grande fête de Pâques. Ce jour est la fête de la Résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ – réjouissons-nous et soyons dans l’allégresse ! Pâques est notre plus grande fête – c’est la fête de la victoire de la Vie sur la mort, de Dieu sur satan, de l’homme en Jésus-Christ sur le péché. Christ est ressuscité des morts ! Disons-le à tous et donnons de la joie à tous et à chacun, même à ceux qui Le haïssent, Dieu-homme ressuscité, ainsi qu’à nous-mêmes, Son héritage ici sur terre, comme à ceux qui ne croient pas et doutent encore qu’Il est le Rédempteur et le Sauveur.

Frères et sœurs et chers enfants spirituels, l’essence du mystère de la Résurrection du Christ est dans le fait que « Celui Qui est »en même temps Fils de Dieu et Fils de l’homme, a, dès le Vendredi Saint et finalement le jour de la Résurrection, vaincu satan et détruit son pouvoir et sa puissance. La mort et l’enfer sont défaits. Le saint apôtre Paul demande dans son exaltation victorieuse : Mort où est ton aiguillon ? Enfer où est ta victoire ? (1 Co 15, 55). Saint Basile le Grand, archevêque de Cappadoce, penché sur le mystère de Pâques, précise les paroles du saint apôtre Paul en disant que le Seigneur Jésus-Christ S’est offert en remplacement de la mort « qui nous tenait en esclavage, nous vendus au péché, et Il est descendu avec la Croix en enfer pour briser les chaînes de la mort ; et Il est ressuscité au troisième jour, ouvrant à chacun le chemin de la résurrection d’entre les morts. Le Seigneur Christ, dit saint Basile, est devenu le Premier-né d’entre les morts, afin d’être Lui-même tout en tout, prévalant partout. »

En s’émerveillant devant la Résurrection prodigieuse du tombeau, le poète de l’Église s’écrie : « Seigneur, comment Tu es né de la Très Sainte Vierge et comment Tu es ressuscité du tombeau, nous ne le savons pas, mais nous Te glorifions comme Sauveur et Rédempteur. » En célébrant la Résurrection du Christ, nous aussi nous nous émerveillons devant ce grand mystère et chantons : Christ est ressuscité des morts, par la mort Il a vaincu la mort, à ceux qui sont dans les tombeaux, Il a donné la vie ! Comme les fils d’Israël qui après avoir traversé la Mer Rouge ont exprimé leur reconnaissance et leurs louanges à Dieu, nous aussi, frères et sœurs et chers enfants spirituels, qui avons traversé la tristesse et le chagrin du Vendredi Saint et du Samedi Saint, pour nous retrouver dans la joie de la Résurrection, offrons nos louanges à Dieu et écrions-nous : gloire à Toi, Seigneur, notre Sauveur et Rédempteur, pour nous avoir délivré du pouvoir du péché, de la mort et du diable !

C’est sur la vérité du Christ Ressuscité Qui est apparu aux femmes myrophores, aux apôtres et à d’autres, que nous nous tenons debout et que nous existons. Le Seigneur Ressuscité Jésus-Christ est le Fondement inébranlable non seulement de notre foi et de notre Église mais aussi de toute notre existence et de tout ce qui est. Si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est notre foi, vaine est notre espérance, car nous sommes encore dans nos péchés ! dit le saint apôtre Paul. C’est dans la Résurrection que se trouve le sens de tout ce qui existe ; sans la Résurrection, tout, et la vie elle-même, est absurde.

La Résurrection du Seigneur Jésus-Christ révèle le mystère de l’Incarnation du Dieu-Logos, c’est-à-dire Sa naissance à Bethléem et Sa souffrance comme Agneau de Dieu à Jérusalem ainsi que de tout ce qui s’est passé non seulement à Jérusalem et en Judée mais dans l’ensemble de l’histoire du monde.

Frères et sœurs, c’est à la lumière de la Résurrection du Christ que nous, peuple christophore serbe, nous percevons nous-mêmes et notre histoire. Nous sommes un peuple ressuscité dans la lumière de la Croix. Nous souffrons avec le Christ et nous ressuscitons avec Lui. Toute notre histoire est placée sous le signe de la Croix et de la Résurrection avec le Christ, située entre le Golgotha et la Résurrection. L’année dernière, nous avons célébré le Huit centième anniversaire de l’autocéphalie de notre Église. Lors de ce jubilé nous avons examiné toute la largeur, la profondeur et la hauteur de notre existence au cours des huit cents années écoulées. Cette année même, nous fêtons le centième anniversaire du rétablissement du statut de Patriarcat de notre Église. Après les souffrances dignes du Golgotha de notre peuple et de notre Église au XIXème siècle et dans les premières décennies du XXème siècle, les métropoles et les diocèses de notre Église déchirés entre les territoires des empires et des États antérieurs, se sont réunis au sein d’une Église orthodoxe serbe unique, restaurant ainsi notre ancien Patriarcat de Peć. Cela a été une bénédiction divine pour notre peuple et notre Église après les souffrances subies, inconnues jusque-là, et l’endurance manifestée. C’est peut-être le saint diacre martyr Avakum qui a le mieux exprimé le sentiment de son peuple quand, refusant de renier sa foi orthodoxe malgré les menaces de tortures et d’une mort horrible, il s’est écrié (en décembre 1814) : « Le Serbe appartient au Christ, il se réjouit de la mort ! » Dieu a béni notre unité dans la lutte pour la victoire de la vérité et de la justice. C’est grâce à l’Esprit Saint et à la force d’une foi, d’une espérance et d’un amour inébranlables que nous avons restauré le Patriarcat de Peć sur tout l’espace où vivent les Serbes orthodoxes, pour la joie de nos ancêtres et la fierté de nous tous. Au préalable nous avons dû, chers enfants spirituels, à l’instar de l’ancien Israël, affronter des périls et des souffrances terribles, surmonter des traversées maritimes et en eaux profondes, avant de connaître la liberté et l’unité. Notre histoire placée sous le signe du Golgotha et de Pâques nous enseigne que jamais, même le jour du Vendredi Saint, nous ne devons perdre la foi et l’espérance en Dieu. L’année 1915 n’a-t-elle pas été un Vendredi Saint dans notre histoire récente ? L’année 1916 n’a -t-elle pas été l’année de notre Golgotha albanais ? L’année 1917 n’a-t-elle pas ressemblé à nos funérailles et à notre inhumation dans « les tombes bleues » ? Mais voici le miracle ! L’année suivante, 1918, fut celle de notre victoire, de notre liberté et de notre résurrection ; puis l’année 1920 fut celle de notre renaissance ecclésiastique et spirituelle. En regardant ces actions prodigieuses de Dieu dans notre histoire, nous pouvons nous écrier comme le Psalmiste : Que Tu es grand Seigneur et que tes œuvres sont belles, et il n’y a pas de mot pour décrire toutes Tes merveilles ! Prodigieux sont en vérité les événements de la libération et de l’unité de notre peuple, qui ont précédé le rétablissement de notre unité ecclésiastique et de notre Patriarcat. Tout cela évoque inévitablement le sauvetage miraculeux des enfants d’Israël en Égypte, la pérégrination dans le Sinaï et l’arrivée en Terre Promise. À l’issue de tout cela hélas, nous nous sommes, de notre fait et du fait d’autrui, retrouvés dans une situation de crucifixion historique, avant de pouvoir grâce à la miséricorde de Dieu, ressusciter une nouvelle fois… Et il en fut ainsi jusqu’à nos jours ! En célébrant la Résurrection du Christ nous devons, chers enfants spirituels, garder en mémoire nos frères et sœurs de notre terre martyre du Kosovo et Métochie ! Prions pour eux et que le Seigneur leur donne la force afin que par leur endurance face aux iniquités et aux malheurs, ils contribuent à œuvrer pour leur salut et le nôtre, qu’ils ne perdent jamais la foi dans la victoire finale du Bien et qu’ils continuent à croire que le Seigneur, Dieu de miséricorde et de bonté, est toujours à leurs côtés ainsi que de tous ceux qui suivent les chemins de Dieu ! De même, chers frères et sœurs, nous devons garder en mémoire nos frères et sœurs du Monténégro qui endurent une grande iniquité et injustice. Des « lois » iniques ont supprimé la vérité et la justice au Monténégro. Jadis fier et admirable, le Monténégro, connu pour son sens de l’honneur et son héroïsme, essaie aujourd’hui d’enlever à notre Église ce qui a été à elle depuis des siècles, ce que le peuple serbe avec ses évêques, ses prêtres et ses moines, a construit et créé. Les saints lieux du Monténégro, dont un grand nombre est plus ancien que le Monténégro lui-même, sont des sanctuaires populaires où on a chanté et où on chantera dans les siècles la Sainte Liturgie avec les prières de saint Basile d’Ostrog, de saint Pierre de Cetinje, des saints néo-martyrs tués par des mains non- fraternelles d’adversaires de Dieu locaux et les prières de tous les saints agréables à Dieu. Souvenons-nous aujourd’hui de nos frères martyrs de Syrie, d’Irak et à travers le monde, de tous ceux qui souffrent du fait de l’injustice et de la rapacité des hommes ! L’un des plus beaux et des plus remarquables pays du monde – la Syrie – a été quasiment détruit par le mal et la violence. Prions aujourd’hui pour eux tous et pour tous ceux qui souffrent, afin que le Seigneur les délivre des mains d’hommes injustes ! Nous songeons tout particulièrement aujourd’hui et adressons notre salutation cordiale Christ est ressuscité ! à nos frères et sœurs d’Ukraine, avec à leur tête le métropolite Onuphre, les métropolites, archevêques et évêques, les moines et les prêtres, qui sont victimes d’actes non-ecclésiaux, non-conciliaires et autocratiques ! Prions pour eux qui souffrent et confions-les à notre Seigneur Lui-même, Christ Ressuscité, afin qu’Il les sauve et les libère des mains injustes ! Chers frères et sœurs, chers enfants spirituels, Cette année, nous accueillons et célébrons Pâques dans des conditions difficiles, au milieu d’épreuves telles que nous en avons connues rarement dans le passé. Nous vivons les journées d’une pandémie qui a frappé tout à coup l’humanité. Le monde entier est affecté et menacé par un virus. L’homme orgueilleux et égoïste d’aujourd’hui va-t-il tirer une conclusion de ce constat ? Ou va-t-il persister, sans repentir et sans amour, dans le projet suicidaire de création de son paradis terrestre mensonger où il n’y a de place ni pour Dieu ni pour l’homme en tant qu’être spirituel créé à l’image de Dieu ? Confrontés à de tels malheurs, nous devons tout faire pour venir en aide à nous-mêmes et aux autres, pour comprendre et soutenir les efforts et les programmes des institutions responsables médicales, sanitaires et étatiques qui s’efforcent de nous protéger de la contamination. Cela peut nous paraître difficile sur le moment, mais nous devons accepter et appuyer tout ce qui est dans l’intérêt général et adapter notre comportement en conséquence. Par-dessus tout, prions le Seigneur Dieu de nous délivrer de cette épidémie et des dangers similaires ! Adressons nos prières à Dieu, repentons-nous de nos péchés et prenons soin de notre santé et de la santé des autres ! C’est l’occasion de bien réfléchir sur nous-mêmes et le monde en général. Voilà qu’un virus a bouleversé et mis à genoux le monde entier et mis en danger la santé et les vies de millions de gens ! « Calme-toi, homme orgueilleux ! » a enseigné Dostoïevski en son temps. Son enseignement nous paraît plus actuel aujourd’hui qu’à l’époque où il a été prononcé. Dans la joie de la Résurrection du Christ, nous vous gardons tous, chers enfants spirituels, vous dans notre patrie comme vous qui êtes disséminés à travers le monde, dans nos prières et c’est paternellement que nous vous adressons à tous notre salutation toute joyeuse :

Christ est ressuscité !

Au patriarcat serbe, à Belgrade – Pâques 2020

Le patriarche serbe Irénée et tous les évêques de l’Eglise orthodoxe serbe

Christ est ressuscité ! En vérité Il est ressuscité !

Grec : Christos anesti ! Alithos anesti !

Latin : Christus resurrexit ! Resurrexit vere !

Russe : Khristos Voskrese ! Voistinu Voskrese !

Roumain :  Hristos a înviat ! Adevărat a înviat !

Serbe : Christos Voskrese ! Vaistinu Voskrese !

Géorgien : Kriste aghsdga ! Cheshmaritad aghsdga !

Allemand : Christus ist auferstanden ! Er ist wahrhaftig auferstanden !

Arménien : Christos harjav i merelotz ! Orhniale harutjun Christosi !

Italien : Cristo è risorto ! È veramente risorto !

Hébreu : Ha meshiah kham ! Ha meshiah kham kham !

Arabe : Massiah kham ! Hakhan kham !

Anglais :  Christ is risen ! Truly, He is Risen !

Breton : Dasorc’het eo Krist ! E wirionez eo dasorc’het !

Espagnol : Cristo ha resucitado ! Verdaderamente, ha resucitado !

DIMANCHE DE PÂQUES

Lecture de l’Évangile selon saint Jean

(1, 1-17)

1

   Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Par lui furent crées toutes choses, et rien de ce qui existe n’a été fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes. Et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas saisie.

   Il y eut un homme envoyé de Dieu, son nom était Jean ; il vint comme témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Il n’était pas la lumière, mais le témoin de la lumière. La vraie lumière était celle qui, venant dans le monde, éclaire tout homme. II était dans le monde, et le monde fut fait par lui, et le monde ne l’a pas connu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom, et que ni le sang, ni le vouloir de la chair, ni le vouloir de l’homme, mais que Dieu a engendrés.

   Et le Verbe s’est fait chair, il a demeuré parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient du Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. Jean lui rend témoignage et proclame : Voici celui dont j’ai dit : celui qui vient après moi est passé devant moi, parce qu’avant moi il était ! De sa plénitude nous avons tous reçu, et grâce pour grâce. Car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité nous sont venues par Jésus Christ.

Ces cierges représentent nos Fidèles unis par le cœur et la prière en cette fête de Pâques 2020, insolite, mais fervente.
Christ est ressuscité !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

 1. Que Dieu se lève et que ses ennemis se dispersent, * que ses adversaires fuient devant sa face !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

2. Comme se dissipe la fumée ils se dispersent, * comme fond la cire en face du feu !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

3. Périssent les impies en face de Dieu, * mais les justes jubilent devant lui !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

4. Voici le jour que fit le Seigneur,* exultons d’allégresse et de joie.

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

Gloire au Père et au Fils * et au saint Esprit. Maintenant et toujours. * et dans les siècles des siècles. Amen.

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

 

Vous tous qui avez été baptisés en Christ, * vous avez revêtu le Christ. Alleluia.

Le Clergé du Doyenné Saint Jean Cassien (Gascogne et Languedoc) sous l’Autorité de S.E. Monseigneur LUKA, Évêque serbe de Paris et d’Europe occidentale clame :

CHRIST EST RESSUSCITÉ ! EN VERITÉ IL EST RESSUSCITÉ !

Oui, Notre Seigneur Jésus Christ a triomphé de la mort, Il a donné sa vie pour nous racheter et nous sauver tous sans exception. Mais… Veillons et prions sans cesse car, hélas ; beaucoup ne le reconnaissent pas comme Fils de Dieu. Nos sociétés l’ont rejeté de leurs lois et de leurs mœurs… On en mesure aujourd’hui les conséquences.

Prions pour la conversion de notre propre cœur, pour celle des pécheurs, pour ceux qui dirigent les peuples et implorons son infinie miséricorde pour tous ceux qui le rejettent, ne l’aiment pas et ne le reconnaissent pas.

Que la Très Sainte Mère de Dieu implore la clémence de son Divin Fils pour le monde comme elle l’a toujours fait avec sa patience maternelle.

Bien en communion avec vous tous, que le Christ Ressuscité comble chacun de son infinie tendresse et miséricorde en ces temps difficiles.

+ Père ANTOINE, abbé   + Père GUILHÈM, hiéromoine   + Père BERNARD, hiérodiacre du Monastère Saint Clair et Maurin 32 LECTOURE desservants la Basilique Saint Gény et la Paroisse Ste Foy et St Michel 47 NÉRAC

+ Proto-Prêtre ANGELO, recteur Paroisse St Denis Prophète Elie 81 DÉNAT d’ALBI

+ Prêtre ALAIN, recteur Paroisse Sts Martial et Eutrope 33 BORDEAUX

+ Prêtre MICHEL, recteur Paroisse St Aventin 65 TARBES

+ Prêtre THIERRY, recteur Paroisse St Saturnin 31 TOULOUSE

Magnifie ô mon âme, Celui qui est ressuscité du tombeau le troisième jour, le Christ qui donne la Vie.

L‘Ange du Seigneur dit à la Vierge pleine de grâce : * Vierge sainte, réjouis-toi ; * ne pleure plus, réjouis-toi, * car ton Fils est ressuscité * du tombeau, le troisième jour. * Peuples, réjouissez-vous ! *

Resplendis de lumière, * nouvelle Jérusalem, * car la gloire du Seigneur * a brillé sur toi. *  Danse de joie, fille de Sion ; * réjouis-toi, très sainte Mère de Dieu, * en ce jour où ressuscite ton Enfant, le Christ qui donne la Vie.

MÉMOIRE ÉTERNELLE !

Icône vénérée à Lectoure

DOYENNÉ ORTHODOXE SERBE AQUITAINE-OCCITANIE

Nés au Ciel

+ HIÉROMOINE PIERRE 1906-1944 ( TOULOUSE )

+ DIACRE GERMAIN 1921-2006 ( AUCH )

+ ARCHIMANDRITE DENIS 1933-2008 ( LECTOURE )

+ MONIALE MARIE 1930-2012 ( TARBES )

Dans la foi, l’espérance et l’amour, dans la douceur et la pureté, de même qu’en la sacerdotale dignité, inoubliable Père PIERRE de Toulouse, pieusement tu as vécu; aussi le Dieu d’avant les siècles que tu servis placera lui-même ton esprit dans le lieu de lumière et de beauté où les justes jouissent du repos; tu trouveras au tribunal du Christ notre Dieu le pardon de tes péchés et la grâce du salut.
Ne m’oubliez pas, ô mes frères bien-aimés, lorsque vous chanterez la louange du Seigneur, mais souvenez- vous de mon amour et dilection, souvenez-vous aussi de nos liens fraternels, et suppliez notre Dieu, afin
que le Seigneur en compagnie des justes accorde le repos au diacre GERMAIN d’Auch.
Puisque tous, nous nous hâtons vers la même maison et qu’une même pierre nous couvrira, que nous serons nous-mêmes cendres sous peu, demandons au Christ pour l’Archimandrite DENIS, abbé émérite de St
Gény de Lectoure, le repos; telle est en effet, ô frères, notre vie tel est sur terre notre jeu : au sortir du non-être recevoir le don d’exister et possédant l’existence, se la voir enlever ; nous sommes un songe sans durée, un souffle qu’on ne peut retenir, le vol d’un oiseau qui passe dans le ciel, un esquif ne laissant pas de sillage sur les flots ; aussi chantons à notre Roi immortel : Seigneur, accorde-lui ta béatitude sans fin. Après une vie laborieuse et difficile sur tous les plans, la Mère de Dieu, lors de fervents pèlerinages en Terres orthodoxes et prières dans les Saints Monastères de Palestine, du Sinaï, de Roumanie et de Grèce, notamment à Égine où Saint NECTAIRE dirigea les pas de Mère MARIE vers la vie cénobitique, abandonnant tout son passé et ses biens pour se retirer dans l’ermitage, près de l’église byzantine Saint Aventin de Tarbes, pour y pleurer ses péchés du passé dans le silence et l’abnégation pour jouir de l’éternelle Félicité, en rendant son âme à Dieu en présence du Père Michel, recteur de la paroisse. Seigneur, accorde lui la félicité éternelle !

HEUREUX CEUX QUE TU AS ÉLUS, CEUX QUE TU AS PRIS, SEIGNEUR, AVEC TOI.

HIÉROMOINE PIERRE

Pierre Martial Émilien Léon DELORT, né le 1er juillet 1906 à LEZAT (Ariège) de Jean-Louis et Céline BORT, a été guéri miraculeusement par une relique du Père Marie-Antoine, confiée par les Capucins de Toulouse le 10 mars 1931, fait relaté le 1er juin dans «Les Voies franciscaines» et le 21 février 1932 dans la «Semaine Catholique de Toulouse».

En effet abandonné pour un très grave problème cardiaque ces jours étaient comptés et aucune solution médicale n’était possible. Les prières au Père Marie-Antoine ont été entendues puisqu’il mena alors une vie très active, notamment où il se donna sans compter lors de la guerre de 1939-45, dans sa vie quotidienne auprès des malades, des pauvres et humbles de Toulouse où les fidèles se réunissent pour les Offices en la Chapelle de la Mère de Dieu Consolatrice.

Il décède lors des bombardements sur la poudrerie de Toulouse le 17 août 1944 à 10h, fête des 7 Saints Dormants. II attend la Résurrection au Cimetière de Toulouse où les Pères de Lectoure célèbrent des offices. pour le repos de son âme.

Il est certain que sans l’intercession du Père Marie-Antoine il n’aurait pu reprendre son ministère et surtout avec un tel zèle et les fatigues que cela engendraient.

Pour résumé sa courte vie signalons : Entre 1933 et 1938 il suit l’enseignement du Père Lev GILLET pour l’implantation d’une Église Orthodoxe locale. Ce Père était né le 6 août 1893 à Saint Marcellin (près de Saint Antoine en Viennois). Moine bénédictin il rejoint l’Église orthodoxe à Paris et en Angleterre d’où il rayonne dans de nombreux pays par conférences et retraites. Ses écrits signés «Un Moine d’Orient» sont lus par tous les Chrétiens et présents dans toutes les bibliothèques religieuses. L’Archimandrite Lev GILLET décède, en Angleterre, le 29 mars 1980, Samedi de la Résurrection de Lazare.

Le Hiéromoine PIERRE est ordonné diacre à la Cathédrale Saint Alexandre de la Neva, 12 rue Daru à Paris puis prêtre le 4 décembre 1939, par le Métropolite EULOGE dans l’église de la Présentation de la Vierge 91 rue Olivier de Serres, à Paris.

Mgr EULOGE Guéorguievsky est né le 10 avril 1868 à Somovo (Russie), Hiéromoine en 1895, évêque de Lubun en 1902, archevêque de Kholy en 1912, puis de Volhynie en 1914, chargé des Paroisses russes en Europe occidentale en 1921, les paroisses sont rattachées au Patriarcat de Constantinople en 1931, le Métropolite Euloge décède à Paris le 8 août 1946.

Le Père Pierre DELORT est l’auteur de livrets spirituels qu’il diffusait gracieusement pour le bien des âmes : Le Vrai Bonheur par la Prière, Notre Dame de Consolation.

Tout le bien qu’il a fait en ces périodes difficiles l’ont été grâce au Père MARIE-ANTOINE qui l’a guéri et lui a permis de se donner sans compter, au-delà de toute force humaine.

Séminariste
Desservant de la Chapelle Mère de Dieu Consolatrice, Toulouse
Archevêque EULOGE
Hiéromoine
Souvenirs du Père Pierre conservés à Lectoure
Tombe restaurée par Mr René MICHEL de Castres sur la demande du Monastère Saint Gény de Lectoure au cimetière TERRE-CABADE à TOULOUSE Concession Delrieux Section 8 Division 11 n°5222

DIACRE GERMAIN

Le Protodiacre GERMAIN, le doyen de notre Clergé, nous a quitté le vendredi 20 janvier 2006, fête de la Synaxe de St Jean-Baptiste et de Sainte Agnès de Rome.

Notons quelques dates marquantes : Yves Bouissou est né le 11 septembre 1921, il fit des études de droit et remplit des activités à responsabilités.

Dès sa jeunesse la Foi, tient une grande place puisque le 14 novembre 1943, il reçoit l’Habit du Tiers-Ordre de Saint François d’Assise et le nom de Frère Antoine-Loup, en l’église de Gimont et fait profession le 15 avril 1945.

Il fonde un foyer avec EVA : ils eurent trois fils, Christophe, Bertrand et Denis.

Après le Concile Vatican II, ne se reconnaissant plus dans l’Église de Rome, il rejoint l’Église orthodoxe, comme un retour aux sources, et est chrismé par le T. Rme Père Archimandrite Abbé BENOIT du Monastère St Nicolas de la Dalmerie (Hérault) rattaché au Patriarcat Œcuménique de Constantinople.

Il rencontra notre Fraternité et nos Paroisses il y a plus de 25 ans et partagea notre pèlerinage en Terre sainte des 17 au 30 décembre 1988. Il s’engagea alors dans les activités de notre Mission du Sud-Ouest de la France.

Beaucoup d’éléments nous unissaient: notre Foi orthodoxe, le zèle apostolique, la poésie (il a écrit plusieurs livres) ; l ‘histoire comme membre de la Société Archéologique de France et l’Académie de Gascogne, où il édita diverses études, l’art car il peignait, la langue occitane puisqu’il traduisit pour la première fois la Divine Liturgie de Saint Jean Chrysostome utilisée dans notre basilique le dimanche et ce jour pendant ses funérailles.

Le Métropolite NICOLAS de Sarajevo l’ordonnait, dans notre église de Lectoure, le dimanche 3 juin 2001, fête de la Pentecôte et veille de la Consécration de la Basilique et lui donnait le nom de GERMAIN d’Auxerre. Notre évêque LUC de Paris lui décernait ensuite le titre de Protodiacre et la Fraternité le titre de Recteur émérite de la nouvelle paroisse Saint Denys en Albigeois. Il accomplissait régulièrement et pieusement son service, encore le dimanche 15 janvier 2006 où il chantait les diverses litanies en occitan, proclama le Saint Évangile et communiait au Corps et au Sang du Christ. Les agapes qui suivirent la Divine Liturgie le trouvèrent comme d’habitude, enjoué et disert. Personne ne pouvait se douter que nous le retrouvions pour la dernière fois sur cette terre. Il repartit dans la solitude du Val d’Aran, où il se plaisait à écrire et à méditer, mais son cœur était usé et un malaise l’emporta. Il rejoint CHRISTOPHE, né au ciel moins d’un an avant lui, une très dure épreuve pour des parents et une famille, et tous deux, réunis dans la terre du Comminges, attendent la résurrection et le Jugement dernier.

Le Père Germain, son épouse, ses deux fils vivants entourent le Métropolite NICOLAS de Sarajevo, l’Évêque LUKA de Paris et le Père Abbé ANTOINE

Ô MA VILLE

Ô ma Ville de Lumière

Ô ma Ville plus ancienne que ROME

Ô ma Ville vaisseau largué entre mes deux patries

Ô TOULOUSE

Garde sur la hanche du Fleuve

Comme une corbeille de fleurs et de fruits

Les paroles des poètes que ton sein enfanta !

À la mémoire

du Chevalier Bernard BUSCIONE

faidit.

IN MEMORIAM

182 pages (derniers exemplaires)
On peut commander au Monastère de Lectoure

ARCHIMANDRITE DENIS

I-Biographie, 96 p, illustré
II- Bibliographie, 96 p
(Derniers exemplaires)
Sacrement des malades
Liturgie

MONIALE MARIE

Marthe COLIN est née le 24 avril 1930 à Monblanc, près de Samatan, dans le Gers. Orthodoxe depuis le 15 novembre 1984 elle ressentit l’Appel de Dieu près de la chasse de St Nectaire à Égine lors des nombreux pèlerinages en Grèce.

Elle prit le Saint Habit, le 15 août 1991, au Monastère St Nectaire d’Astugue dont elle devint la Prieure le 25 mars 1993.

Elle se retira le 8 septembre 1997 à l’Ermitage près de l’église St Aventin de Tarbes.

Elle a rejoint le Seigneur le 29 décembre 2012, fête de la Sainte Impératrice Théophanie et de Sainte Sophie de Moscou, à la fin du Sacrement des malades donné par le Père Michel, Recteur de la Paroisse.

Les Funérailles se déroulèrent dans l’église St Aventin le 2 janvier 2013, avant-fête de la Nativité de Notre-Seigneur où nous fêtons la Vierge Martyre Protasie de Senlis. Le Prêtre Recteur Michel célébra l’Office, devant le cercueil ouvert, au centre de l’église. L’Archimandrite Antoine présidait la cérémonie entouré de tout le Clergé du Doyenné St Cassien au-milieu d’un grand nombre de fidèles et une délégation de chaque paroisse.

Elle attend la résurrection au cimetière d’Antist, près de Bagnères de Bigorre, où un cortège l’a accompagnée.

À la servante de Dieu, Mère MARIE, mémoire éternelle !

Avec Mgr Luka à Lectoure
Auprès de St Nectaire à Égine (Grèce) qu’elle vénérait comme un père.
En Palestine, au puits de Jacob
Au Saint-Sépulcre à Jérusalem
À Patmos (Grèce)
Dans les Hautes-Pyrénées
En Lozère avec le Père Thierry devant le four à pain
À Lavardac
Fenaison
À la chapelle d’Astugue

Mère MARIE et le KOSOVO

     Dès la fondation de « Solidarité-Kosovo » qu’elle connut grâce au Père ANTOINE, qui de suite suivit l’action d’Arnaud GOUILLON, dauphinois comme lui,  Mère MARIE devenait une bienfaitrice régulière et généreuse.

     Elle reçut, en reconnaissance, de l’Association une très belle icône de la Mère de Dieu, vénérée dans sa cellule de Lectoure, depuis sa naissance au Ciel.

      Que la Vierge Marie protège toute cette province très orthodoxe de Serbie qui est menacée par de fanatiques destructeurs, et prions pour les évêques et fidèles qui y vivent dont le saint Métropolite AMPHILOQUE qui nous a accueilli au Monténégro et qui a visité notre Fraternité.

Concession à Antist
(Nouveau cimetière, Allée gauche)

SOLENNITÉ DE LA FÊTE DE LA SAINTE RENCONTRE DE NOTRE SEIGNEUR EN L’ÉGLISE PROPHÈTE ÉLIE – SAINT DENYS de PARIS à DÉNAT D’ALBI (Tarn)

 Tropaire 

Réjouis-toi, Pleine de grâce, Vierge Mère de Dieu, car de toi s’est levé le Soleil de Justice, le Christ notre Dieu, illuminant ceux qui étaient dans les ténèbres. Réjouis-toi aussi, juste vieillard Siméon car dans tes bras tu as porté le libérateur de nos âmes qui nous permet de prendre part à sa divine Résurrection.

Kondakion 

Seigneur qui par ta naissance as sanctifié le sein de la Vierge, par ta Présentation tu as béni les mains de Siméon. En venant à notre rencontre tu nous a sauvés, ô Christ notre Dieu, donne en notre temps la paix à ton Église, affermis nos pasteurs dans ton amour, Toi le seul ami des hommes.

HOMÉLIE 

      Ce que Jésus a fait très explicitement sur la croix, Il l’a déjà laissé entrevoir lorsque, petit enfant, quarante jours après sa naissance, il fut consacré au temple de Jérusalem.

     Ce qui s’est passé lors de cette consécration n’est pas pour lui quelque chose de nouveau. C’est seulement une confirmation de ce qu’il a toujours fait dans le sein de la Trinité. De toute éternité Il reçoit sa vie, se reçoit Lui-même, du Père. De toute éternité, dans l’action de grâce, Il le rend au Père. « Tout ce qui est à Moi est à Toi », dit-il en Jean 17,10. « Père, je suis à Toi. »

     L’offrande, le don de Soi-même à l’autre, est gravé dans l’être même de Dieu. Offrir est quelque chose de divin. Dans la sainte Trinité, les trois personnes ne font que se donner l’une à l’autre. C’est pourquoi Dieu est si infiniment heureux. Mais l’homme a tant de mal à s’offrir. C’est pourquoi il est si malheureux.

     Il faut sans cesse à nouveau nous poser la question : « Qu’est-ce que je n’ai pas encore offert à Dieu ? Qu’est-ce que j’ai voulu garder pour moi ? »

     Nous éprouvons alors sans doute à quel point nous répugnons à tout consacrer à Dieu. Dans ce cas, laissons-nous, comme Jésus, consacrer et offrir par Marie. C’est le rôle de la mère que de consacrer ses enfants à Dieu. De nous-même, nous ne pouvons nous hisser au niveau de Dieu. Mais de même que Marie a consacré Jésus au Père, ainsi veut-elle nous porter nous aussi et nous confier au Père.

   Saint Luc nous parle de deux personnes dans le temple de Jérusalem qui méritent assurément notre attention. ANNE et SIMÉON étaient l’un et l’autre avancés en âge. Mais deux choses, que l’on ne s’attend ordinairement pas à trouver chez des personnes âgées, les caractérisent. La première, c’est qu’ils servent. D’Anne, il est dit qu’elle « ne quittait pas le temple et servait Dieu jour et nuit «  (Luc 2,37) Siméon loue Dieu tout à s’appelant lui-même serviteur : « Maintenant, Maître, laisse ton serviteur s’en aller dans la paix. » (Luc 2,29)

Malgré leur grand âge, ces deux-là savent qu’ils peuvent encore servir dans la Royaume de Dieu. Dieu ne nous met jamais à la retraite. Il ne dit  jamais qu’il n’a plus besoin de nous. Dans le temps comme dans l’éternité, nous avons une mission à remplir, un service à accomplir pour Lui.

     La deuxième caractéristique d’Anne et de Siméon, c’est qu’ils sont plein d’espérance. Que des jeunes soient plein d’espérance, c’est naturel. Mais pour des personnes âgées, c’est moins évident. Les désillusions de la vie tempèrent généralement la fougue de la jeunesse.

     Avec l’âge, on devient plus réaliste, dit-on généralement. Mais ce soi-disant réalisme fait le malheur de l’homme. Nous ne nourrirons jamais d’espérances assez grandes. En effet, c’est Dieu que nous espérons, et Il dépasse et surpasse toujours tout.

     La réalité dépasse infiniment tous nos rêves. Nous sommes donc tout sauf réaliste quand nous cessons de rêver et d’espérer. Alors nous perdons contact avec la réalité.

Anne et Siméon étaient d’authentiques réalistes. La vie n’avait pu éteindre leurs rêves. Ils peuvent nous en apprendre long.  Amen

CLERGÉ 

     Proto-Prêtre ANGELO, recteur de la Paroisse Prophète Elie – Saint Denis DENAT d’ALBI (81), Prêtre THIERRY, recteur de la Paroisse Saint Saturnin de TOULOUSE (31), Archimandrite ANTOINE, prédicateur, Hiéromoine GUILHÈM, Sous-Diacre ALEXANDRE, Servants d’Autel : KAKHABER, ALAIN, CASSIEN, BAKHAR.

À la fin de la Liturgie PANNYCHIDE pour le repos de l’âme de NINO, mère de CATHERINE.

HYPAPANTE OU RENCONTRE

de notre Seigneur Jésus Christ

À L’ORTHROS

Lecture du saint Évangile selon saint Luc

(2, 25-32)

En ce temps-là, il y avait à Jérusalem u homme du nom de Siméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d’Israël et l’Esprit saint reposait sur lui. ll lui avait été révélé par l’Esprit saint qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ du Seigneur. ll vint donc dans le Temple, poussé par l’Esprit, et lorsque les parents apportèrent l’enfant Jésus pour accomplir à son égard les prescriptions de la Loi, il le reçut dans ses bras et bénit Dieu en disant: Maintenant, ô Maître, laisse ton serviteur s’en aller en paix selon ta parole, car mes yeux ont vu ton salut, celui que tu as préparé à la face de tous les peuples, lumière qui se révèle aux nations et gloire de ton peuple Israël.

Mémoire Éternelle au Capitaine Nicolas MEGARD

     Ce lundi 10 février 2020, le Père MICHEL, recteur de l’église orthodoxe Saint Aventin de Tarbes (Hautes-Pyrénées), a célébré l’office de sépulture du Capitaine Nicolas MEGARD né le 3 février 1984 à Villeneuve-Saint-Georges (77) et décédé le 25 novembre 2019 dans l’accident des hélicoptères français pendant la poursuite de groupes terroristes au Mali.

     Il avait connu son épouse Jelena LAKEVIC au Kosovo et s’étaient mariés à Belgrade.

     Trois Filles sont nées de leur Union : Sara (11 ans), Ana (9 ans) et Léa (5 ans)

    Une quarantaine de personnes participaient à l’Office, de nombreux Frères d’Armes, des familles et amis.

     Dieu des esprits et de toute chair, qui a triomphé de la mort et terrassé le diable pour donner la vie au monde, accorde, Seigneur, à l’âme de ton serviteur défunt NICOLAS, le repos dans le séjour de la lumière, de la fraîcheur et de la paix, en un lieu d’où sont absents la peine, la tristesse et les gémissements. Dans ta divine bonté et ton amour pour les hommes accorde lui le repos éternel.

   Que celui qui est ressuscité des morts, le Christ notre vrai Dieu, par les prières de sa Mère tout-pure, des saints, glorieux et illustres Apôtres, de nos Pères saints, de Saints Nicolas, Dimitri, et Maurice, et de tous les Saints, place dans les demeures des justes l’âme de ton serviteur défunt NICOLAS ; qu’il la fasse reposer dans le sein d’Abraham, l’ajoute au nombre des Justes et nous prenne en pitié, lui qui est bon et qui aime les hommes.  Amen !

Théophanie à Dénat (2020)

BAPTÊME DU SEIGNEUR

À L’ORTHROS

Lecture du saint Évangile selon saint Marc

(1, 9-11)

2

En ce temps-là, Jésus vint de Nazareth de Galilée et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Au moment où il remontait de l’eau, il vit les cieux s’ouvrir et l’Esprit comme une colombe descendre sur lui; et des cieux vint une voix: Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j’ai mis toute mon affection.

À LA LITURGIE

Lecture du saint Évangile selon saint Matthieu

(3, 13-17)

6

En ce temps-là, Jésus vint de Galilée au Jourdain auprès de Jean pour se faire baptiser par lui. Jean s’y refusait en disant : C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et tu viens à moi ! Mais Jésus lui répondit : Laisse faire pour le moment ; car c’est ainsi qu’il nous convient d’accomplir toute justice ! Alors il y consentit. À l’instant même où Jésus, baptisé, sortait de l’eau, voici que les cieux lui furent ouverts et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici que du ciel se fit entendre une voix : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en lui j’ai mis toute mon affection.

Le Prêtre essuie la croix; puis, la tenant de la main gauche, il asperge le peuple avec l’eau bénite. Chacun s’approche, baise la croix, reçoit une aspersion sur la tête et boit un peu d’eau. Pendant ce temps, le Chœur répète le tropaire “Dans le Jourdain”.

Puis on rentre au sanctuaire en chantant ce stichère (ton 6):

Fidèles, chantons * les grands bienfaits de Dieu envers nous : * à cause de notre faute, en effet, * il s’est fait homme pour accomplir * notre purification dans le Jourdain, * lui le seul pur, le seul immaculé, * me sanctifiant ainsi que les eaux * et broyant la tête des dragons * qui dans les ondes se cachaient * Frères, avec allégresse puisons donc de cette eau, * car la grâce de l’Esprit * est invisiblement donnée aux fidèles y puisant * par le Sauveur de nos âmes, le Christ notre Dieu.

Congé:

Que celui qui pour notre salut a daigné être baptisé par Jean dans le Jourdain, le Christ notre vrai Dieu, par l’intercession de sa Mère très-pure et de tous les Saints, ait pitié de nous et nous sauve, lui qui est bon et qui aime les hommes.

5 JANVIER. – Vigile de la Théophanie.

Tropaire, t. 4

Prépare-toi, Zabulon, * pare-toi, Nephtali; * fleuve du Jourdain, arrête-toi, * accueille avec allégresse le Maitre qui vient se faire baptiser. * Adam et Ève, exultez, * ne vous cachez plus comme jadis au Paradis; * car, vous voyant nus, le Seigneur s’est montré * pour vous revêtir du premier vêtement. * Le Christ se manifeste pour renouveler l’entière création.

Kondakion, t. 4

Descendu en ce jour dans les flots du Jourdain, * le Seigneur dit à Jean: * Ne crains pas de me baptiser, * je suis venu en effet* sauver Adam le premier Père.

6 JANVIER. – Théophanie de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus Christ.

Tropaire, t. 1

Dans le Jourdain lorsque, Seigneur, tu fus baptisé, * à l’univers fut révélée la sainte Trinité; * en ta faveur se fit entendre la voix du Père * te désignant comme son Fils bien-aimé; * et l’Esprit sous forme de colombe * confirma la vérité du témoignage. * Christ notre Dieu qui t’es manifesté, * illuminateur du monde, gloire à toi.

Kondakion, t. 4

En ce jour de l’Épiphanie* l’univers a vu ta gloire, * car, Seigneur, tu t’es manifesté * et sur nous resplendit ta lumière; * c’est pourquoi en pleine connaissance nous te chantons: * Tu es venu et t’es manifesté, * Lumière inaccessible.

Hypakoï, t. 5

Lorsque tu illuminas par ton Épiphanie l’univers, * alors s’enfuit l’amère incrédulité * et le Jourdain remonta son cours, nous élevant jusqu’au ciel: * Christ notre Dieu, garde-nous désormais * dans la sublimité de tes divins commandements * par l’intercession de ta Mère, et prends pitié de nous.

FÊTE DE LA THÉOPHANIE AU PIRÉE

(PORT d’ATHÈNES, GRÈCE 1984)

(en présence du Père Antoine)

Procession de l’Icône
L’Armée
Les fidèles
L’Archevêque bénit la mer
Le clergé
Les jeunes plongent dans la mer pour rapporter la Croix