Dimanche de Saint Jean Climaque à Lectoure

Saint Jean Climaque venait de Palestine quand il se rendit au monastère Sainte Catherine du Sinaï. Il avait 16 ans et il y restera 19 ans sous la direction d’un moine vénérable qui lui apprend la vie parfaite.

Un jour, ce dernier l’emmène auprès d’abba Jean le Sabaïte, ascète respecté. Celui-ci verse de l’eau dans un bassin et lave les pieds de Jean, et non pas du vénérable vieillard. Interrogé pourquoi, Jean le Sabaïte répond : ”J’ai lavé les pieds de l’higoumène du Sinaï.” La prophétie devait se réaliser quelques décennies plus tard.

En attendant, son maître étant mort, Jean se retire au désert durant 40 ans. Il ne refuse jamais de donner quelques conseils et quelques enseignements quand on vient le trouver. Des envieux le traitant de bavard, Jean comprend qu’on enseigne plus par les œuvres que par les paroles.

Il rentre alors dans le silence. On devra le supplier de reprendre ses enseignements, ce qu’il fera par miséricorde. Après avoir longuement visité les monastères de l’Égypte, il revient au Sinaï et c’est à ce moment qu’il est élu higoumène du monastère Sainte Catherine.

Vers la fin de sa vie, on lui demande de rédiger “L’Échelle Sainte” (en grec “klimax”, d’où son nom) qui résume l’expérience spirituelle des trois premiers siècles du monachisme. Ce livre est une véritable somme de la spiritualité monastique, et lui donna dans l’Église byzantine la première place parmi les docteurs mystiques.

Son échelle devint si populaire que le tsar Ivan le Grand en fit un clocher au Kremlin de Moscou pour rappeler aux hôtes du palais qu’eux aussi ont une destinée surnaturelle.

Deuxième dimanche de carême à l’église Saint Denys, Dénat

À l’origine, le deuxième dimanche du Carême était consacré à la guérison par le Seigneur Jésus dans la ville de Capharnaüm du paralysé, comme en témoigne la lecture évangélique que nous venons d’entendre. Plus tard, l’Église orthodoxe y a associé la mémoire de saint Grégoire Palamas, moine athonite qui fut archevêque de Thessalonique de 1347 jusqu’à sa mort en 1359.

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Dimanche après Noël à l’église Sainte Foy de Nérac

KOLIADKI
ou chants populaires de Noël
Œuvre du moine-prêtre Denis, 1997

  1. Dans une grotte
    par la nuit claire
    Christ vient au monde
    sauver nos âmes,
    Christ vient au monde
    pour son salut.

2. Il vient de naître,
Christ notre Maître,
dans une grotte
bien pauvre et sombre,
dans une grotte
à Bethléem.

3. La terre veille
et crie merveille :
l’Auteur du monde
gît dans les langes,
l’Auteur du monde
gît au berceau.

4. Les humbles pâtres,
quittant leurs âtres,
au Roi des Anges
chantent louanges,
au Roi des Anges
chantent un chœur

5. Point n’est profane
le bœuf ou l’âne :
dans leur sagesse,
ils reconnaissent
le Roi du monde,
le Roi des cieux.

6. Voici l’hommage
que fait un mage :
la Vie du monde
reçoit la myrrhe,
la Vie, le monde
la fait mourir.

7. Un autre mage
offre en hommage
le présent digne
d’un roi du monde :
au Roi sans monde
des pièces d’or.

8. Et le troisième
au Dieu suprême
dûment présente,
pour sa descente,
l’encens qui monte
jusques au ciel.

9. Pour la Parole
qui nous console
les cœurs du monde
forment la ronde,
les voix du monde
chantent en chœur.

10. La rage gronde
au cœur d’Hérode :
Christ vient au monde,
bonne nouvelle,
Christ vient au monde,
joyeux Noël.

11. Du Maître unique
le prince inique
veut que la face
du monde efface
la toute-sainte
régalité.

12. L‘ Amour extrême,
le Dieu suprême,
de joie inonde
ce pauvre monde,
que de l’immonde
il vient sauver.

13. De notre Liesse,
du Christ Sagesse
chantons l’éloge,
car il abroge
le nécrologe
privé d’espoir.

14. Du Roi céleste
chantons la geste :
il vient au monde
pour qu’on réponde,
par tout le monde,
à son amour.

Fête de l’Icône de la Mère de Dieu Reine de France à Tarbes

SÈME L’AMOUR ET TU RÉCOLTERAS L’AMOUR ; SÈME LA PAIX ET TU RÉCOLTERAS LA PAIX ! 

Ce que nous donnons, nous le recevons en retour. Nous ne connaissons pas la paix intérieure si nous sommes mentalement en conflit avec nos parents. Les esprits mauvais s’efforcent de nous voir offenser nos parents. Ils acquièrent alors un pouvoir sur nous alors que nous pensons que quelqu’un d’autre est fautif pour la situation ainsi créée. Nombreux sont ceux qui finissent par s’en rendre compte et corrigent en conséquence leur façon de penser. Certains acceptent alors de changer leur comportement tandis que d’autres sont trop orgueilleux pour le faire. Ce que nous donnons, nous le recevons en retour. Sème l’amour et tu récolteras l’amour ; sème la paix et tu récolteras la paix. 

Les Saints Pères disent :« Sème l’amour et tu récolteras l’amour ; sème la paix et tu récolteras la paix.» Il est impossible d’acquérir la paix intérieure si on est plein de jalousie et de méchanceté. Si nous ne nous libérons pas de ces caractéristiques démoniaques comment pourrions-nous prétendre à l’éternité ? Le Seigneur est le seul qui soit en mesure de nous transformer. C’est avec les traits de caractère que nous possédons ici-bas que nous passerons dans l’éternité.

Il n’y a pas de péché qui ne puisse être pardonné.

Le Seigneur déplore que Ses créatures souffrent autant, mais c’est en vain tant qu’elles ne voudront pas se repentir. Un vieil homme vint voir saint Antoine le Grand en lui disant qu’il était un grand pécheur : 

-Je voudrais que tu me dises s’il est possible pour moi de me repentir.

– Je vais prier le Seigneur pour qu’Il me le révèle ; reviens dans huit jours. Et le Seigneur le lui révéla.

– Sais-tu qui est le vieillard qui est venu te voir ?

-Je l’ignore.

– C’est Satan.

– Il veut que je lui dise s’il peut se repentir.

– Le repentir est possible. Lui, qui est un esprit toujours en mouvement, devrait se fixer en un point pendant trois ans, en se tournant vers l’Orient et en priant :« Pardonne-moi Seigneur ma méchanceté !» 

Le vieillard revint au bout d’une semaine.

-T’es-tu renseigné pour moi ?

– Je l’ai fait. Il faudrait que tu te tiennes, trois ans durant, tourné vers l’Orient et que tu pries : « Pardonne-moi Seigneur ma méchanceté ! »

À ces mots le vieillard s’enfuit en sautillant sur un pied car il connaissait cette réponse, mais refusait de se repentir. Il n’y a pas de péché qui ne puisse être pardonné. Il n’y a pas de péché en mesure de détruire la miséricorde du Seigneur.

Si nous surmontons les offenses, le Seigneur nous accordera la force et la paix.

Nous devons garder notre calme. Il est préférable de supporter les offenses plutôt que d’en infliger. Si nous surmontons les offenses, le Seigneur nous accordera la force et la paix. Si nous ne surmontons pas les offenses, notre conscience ne nous donnera pas la paix. Notre conscience est un tribunal divin existant en nous-mêmes.

Si nous sommes paisibles et calmes, nous nous rangerons dans la cohorte des saints et des anges.

Nous avons le loisir de faire ce qui nous plaît mais nous ne connaîtrons alors ni la paix ni le repos. Les qualités de l’âme conditionnent le passage à l’éternité. Si nous sommes paisibles et calmes, nous nous rangerons dans la cohorte des saints et des anges. Le Seigneur leur a accordé le don de la grâce, et dans ces âmes on ne trouve aucune caractéristique de ce monde ; on peut les insulter sans qu’ils se sentent insultés. On peut les frapper : sans qu’ils se mettent en colère car leur âme est guidée par le Saint-Esprit.

Le but de notre vie : revenir dans les bras du Père céleste.

On demanda un jour à saint Séraphim de Sarov : « Quel est le but de notre vie ?» , et il répondit : « Revenir dans les bras du Père céleste. »

Quand la grâce du Saint-Esprit illumine l’âme, elle ne ressent plus les souffrances.

C’est nous qui portons atteinte à notre paix intérieure. Le Seigneur nous abandonne alors à nos pensées, et nos souffrances commencent. Mais aucune force n’est en mesure de détruire la miséricorde du Seigneur. C’est pourquoi les martyrs ne ressentaient pas leurs souffrances, et quand ils les ressentaient, le doux Seigneur les réconfortait. Quand la grâce du Saint-Esprit illumine l’âme, elle ne ressent plus les souffrances.

Après le Seigneur, nous n’avons pas de bonheur plus grand que nos parents.

Le Seigneur a dit : « Je suis Celui qui conçoit le fruit dans les entrailles maternelles. » Les parents sont un instrument entre les mains du Seigneur. C’est pourquoi le Seigneur accorde Sa bénédiction au mariage.

Blasphémer le Saint-Esprit, c’est s’obstiner à ne pas se repentir et s’opposer à la vérité.

Les Saints Pères se sont demandés ce que blasphémer le Saint-Esprit signifiait en réalité et ils ont fini par y répondre. Blasphémer le Saint-Esprit c’est s’obstiner à ne pas se repentir et s’opposer à la vérité.

Quand l’homme se refuse à entendre, il est vain de parler.

C’est en vain qu’on explique à quelqu’un que Dieu est présent partout et qu’Il est Celui qui donne la vie, si cette personne ne veut même pas en entendre parler.

Dimanche de Pentecôte (2021)

Tropaire t, 8

Béni sois-tu, ô Christ notre Dieu, toi qui fis descendre sur tes Apôtres le Saint-Esprit, transformant par ta sagesse de simples pêcheurs en pêcheurs d’hommes, dont les filets prendront le monde entier. Seigneur, ami des hommes, gloire à toi.

Kondakion t, 8

Ayant confondu les langues de l’univers, le Seigneur du haut des cieux dispersa les nations ; mais en partageant les langues de feu, il invite tous les hommes à l’unité et tous ensemble nous glorifions le très-saint Esprit.

Évangile 

Saint Jean
(7, 37-52 ; 8, 12)

Le dernier jour de la fête, le grand jour, Jésus, debout, s’écria : ” Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive, celui qui croit en moi ! ” selon le mot de l’Écriture : De son sein couleront des fleuves d’eau vive. Il parlait de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui avaient cru en lui ; car il n’y avait pas encore d’Esprit, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié. Dans la foule, plusieurs, qui avaient entendu ces paroles, disaient : ” C’est vraiment lui le prophète ! ” D’autres disaient : ” C’est le Christ ! ” Mais d’autres disaient : ” Est-ce de la Galilée que le Christ doit venir ? L’Écriture n’a-t-elle pas dit que c’est de la descendance de David et de Bethléem, le village où était David, que doit venir le Christ ? ” Une scission se produisit donc dans la foule, à cause de lui. Certains d’entre eux voulaient le saisir, mais personne ne porta la main sur lui. Les gardes revinrent donc trouver les grands prêtres et les Pharisiens. Ceux-ci leur dirent : ” Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? ” Les gardes répondirent : ” Jamais homme n’a parlé comme cela ! ” Les Pharisiens répliquèrent : ” Vous aussi, vous êtes-vous laissé égarer ? Est-il un des notables qui ait cru en lui ? ou un des Pharisiens ? Mais cette foule qui ne connaît pas la Loi, ce sont des maudits ! ” Nicodème, l’un d’entre eux,  celui qui était venu trouver Jésus précédemment, leur dit : ” Notre Loi juge-t-elle un homme sans d’abord l’entendre et savoir ce qu’il fait ! ” Ils lui répondirent : ” Es-tu de la Galilée, toi aussi ? Étudie ! Tu verras que ce n’est pas de la Galilée que surgit le prophète. ” Jésus leur adressa encore la parole. Il dit : « Je suis la lumière du monde ; qui me suit ne marchera pas les ténèbres, mais aura la lumière de la vie. »

Mégalynaire

Lorsqu’ils assistèrent à la descente du Paraclet, les Apôtres virent avec étonnement comme sous la forme de langues de feu est apparu le Saint Esprit.

Réjouis-toi, ô Reine, glorieuse Vierge Mère. Quel rhéteur assez riche d’éloquence trouverait élégamment un éloge digne de toi ? Car tout esprit chancelle devant le mystère de ton enfantement divin ; aussi nous unissons nos voix pour te glorifier.

La Pentecôte était d’abord, comme Pâques, une fête juive. À l’origine, c’était la fête de la moisson des prémices (Exodes 23, 16). Plus tard, sous l’influence des Pharisiens, le caractère de cette fête se spiritualisa : elle devint la commémoration du don de la loi fait par Dieu à Moïse. La Pentecôte chrétienne prolonge ces deux lignes d’origine : les conversions et les miracles de la première Pentecôte chrétienne étaient les prémices de la religion de Jésus ; la venue de l’Esprit dans le cœur des disciples y   inscrivait une Loi nouvelle. Nous savons par Tertullien que, le IIIe siècle, les chrétiens célébraient leur propre fête de Pentecôte. D’après les soi-disant Constitutions apostoliques, la célébration de la Pentecôte, au IVe siècle, durait une semaine. On conférait le baptême aux catéchumènes la veille du dimanche de Pentecôte, comme on le faisait le samedi-saint. Pâques et la Pentecôte – la Pâque de l’Esprit – étaient mises sur pied d’égalité.