Mère de Dieu de Korsun

FÊTE : 8 Octobre

Selon la tradition, c’est un Serbe qui, au XVIème siècle, aurait apporté de Transylvanie l’icône de Kasperov. En février 1840 elle se “rénova” miraculeusement alors que Madame Kasperov, propriétaire du village de Novo-lvanovski, priait avec ferveur devant Elle. Au fil des ans cette icône s’était obscurcie : le temps avait presque effacé les traits des deux visages. Or, tout à coup, elle devint lumineuse et parue comme neuve. De nombreux miracles furent ensuite obtenus en priant devant Elle et acquit une grande renommée. Pendant la guerre de Crimée (1853+1856) une procession fut organisée avec l’icône miraculeuse, dans la cité d’Odessa assiégée par l’ennemi : le salut de la ville fut attribué à Notre-Dame de Kasperov. En souvenir de cette protection il fut décidé qu’elle serait “honorée solennellement” les 1er octobre et 29 juin de chaque année. Elle est appelée Vierge de Korsun, du nom de la région formant aujourd’hui la Crimée. Elle est fêtée le 8 octobre.

Kondakion t, 5

Telle un astre au cours divin est apparue * ton icône sainte, Mère  toute-bénie, * montrant aux fidèles le chemin du salut. * Aux jours de malheur, elle entraîna dans la foi * princes et soldats, pontifes, moines et laïcs, * et comme David le fit de Goliath * ils triomphèrent des fils d’Agar qui les assaillaient * et par leur vraie foi transformèrent le pays de leurs ancêtres en un jardin de Dieu, * où d’âge en âge retentit le chant de l’Alleluia.

Sainte Foy d’Agen

FÊTE : 6 Octobre

Jeune vierge d’Agen, en France méridionale, elle fut brûlée vive sous Maximien Hercule. On ne parla guère d’elle jusqu’au IXème siècle, où un moine de Conques (Aveyron) vint voler ses os à Sainte-Foy d’Agen et les reporta dans son abbaye. Celle-ci, qui dépérissait faute de reliques, connut désormais une grande prospérité. Conques se trouvant sur la route de Compostelle, les pèlerins de Saint Jacques en Galice s’y arrêtaient pour prier devant la belle statue d’or qui renfermait le crâne de la martyre. Sainte Foy fut dès lors très vénérée en France, au Portugal et en Espagne. Les conquistadors de la péninsule répandirent son culte en Amérique ; c’est ce qui explique qu’il y a tant de Santa Fé aux États-Unis, au Mexique, au Brésil, en Argentine, au Chili et en Colombie, dont la capitale s’appelle en réalité Santa Fé de Bogota. Une partie de ses reliques a été transférée à Glastonbury, en Angleterre, ce qui explique sa présence sur le calendrier anglais et la dédicace de plusieurs églises dans l’île.

Tropaire t, 1

Agen célèbre son enfant, * devenue grande Gloire par sa Foi ; * ses reliques l’ont fait rayonner * dans toute l’Aquitaine et au-delà ; * Par le chemin du saint apôtre Jacques, son renom * a gagné l’Ibérie et les Indes d’Occident, * car elle sauve les faibles, protège les petits * et délivre de leurs chaînes les prisonniers. * Gloire à celui qui lui a donné ce pouvoir, * Gloire à celui qui l’a couronnée, * Gloire à celui qui accorde à tous, par ses prières, le Salut.

Saint François d’Assise

FÊTE : 4 Octobre

Né à Assise en 1181 , il connut une jeunesse pleine de plaisirs. Une série d’évènements providentiels le menèrent à la fondation de l’Ordre des Frères Mineurs en 1209. Sa spiritualité se distingue par une adoration aimante et joyeuse du Christ et par une pauvreté aussi bien individuelle que collective. En 1219, il s’embarque pour la Palestine, où il essaya en vain de convertir les musulmans. De retour en Italie, il envoya ses frères dans tous les pays d’Europe occidentale, avec l’instruction de se fixer de préférence dans les sites universitaires. Il rendit son esprit à Dieu le 4 octobre 1226. L’Icône ancienne, peinte sur cuivre, et conservée au Monastère des Sts Clair et Maurin, à Lectoure, le représente dans l’habit brun de son Ordre. L’archimandrite Denis, abbé émérite de St Gény à Lectoure, a composé tout l’office selon le mode byzantin. St François n’est-il pas synonyme d’amour et de pauvreté. Sa fraîche et candide spiritualité n’est pas sans rapports avec celle des mystiques d’Orient. Son goût pour la folie en Christ, son dénuement d’ascète font de lui un trait d’union avec l’éthique orthodoxe. Ne voit~on pas en Crête des fresques du Poverello !

 

Tropaire t, 2

Le Christ a fait de toi l’instrument de sa Paix ; en tout lieu où régnait la haine, l’inimitié, tu semas et fis croître l’amour, la charité : là où sévissait le doute, le désespoir, tu apportas l’espérance et la foi ; aux malheureux que les ténèbres et l’angoisse étreignaient, tu fis connaître, vénérable François, la Divine consolation, la lumière et la joie.

Saint Denys l’Aréopagite

FÊTE : 3 Octobre

Saint Denys vivait à Athènes, au premier siècle, à l’époque des Apôtres. Il avait acquis une telle sagesse et une telle vertu par les moyens que lui procurait la science païenne, qu’il avait été choisi comme l’un des neuf conseillers de l’Aréopage, c’est là qu’il rencontra le grand Apôtre PauL Il parvint à un si haut degré dans la contemplation, qu’il fut jugé digne d’être compté parmi les apôtres et fut mystérieusement transporté à Jérusalem pour la célébration des funérailles de la Mère de Dieu. D’Athènes il se rendit à Rome où le Pape Saint Clément l’envoya évangéliser la Gaule. En 96, il fut décapité à Paris sur l’ordre de l’empereur Domitien. Son crâne est vénéré au Mont-Athos.

Tropaire t, 2

Maître en douceur, sobre en tout * et de noble conscience, comme prêtre revêtu, * au vase d’élection tu as puisé * les ineffables vérités : * tu as gardé la foi et, comme lui, * mené ta course à bonne fin ; * pontife et martyr Saint Denys, * prie le Christ notre Dieu, de sauver nos âmes.

Protection de la Mère de Dieu

SYNAXAIRE : Le 1er (ou le 28 Octobre), nous célébrons comme une fête la sainte Protection de Notre Dame, la Mère de Dieu et toujours vierge Marie ; c’est-à-dire de son apparition en l’église des Blachernes à Constantinople, lorsque, selon le témoignage de saint André le fou pour le Christ, elle déploya son omophore depuis le Ciel pour protéger tous les croyants.

MYSTÈRE À NOTRE VUE JUSQU’À CE JOUR SOUSTRAIT,

CELLE DONT LES PLUS RICHES LE VISAGE IMPLORENT

MONTRE SA PROTECTION SOUS FORME D’OMOPHORE.

AUX CALENDES D’OCTOBRE LA VIERGE APPARAÎT.

La fête de la PROTECTION de la Mère de Dieu est célébrée le 1er Octobre dans les Églises orthodoxes. En Russie, c’est la grande fête du Pokrov. Seule l’Église de Grèce célèbre cette fête le 28 octobre, en reconnaissance pour la victoire au terme de la dernière guerre. Cette fête ayant un effet civil, l’Église a voulu harmoniser sa célébration avec celle de la nation. Par l’intercession de ta Mère toute pure et immaculée, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Tropaire t, 1

Ô Vierge, nous chantons les bienfaits de ta protection qu’ineffablement tu déploies, comme lumineuse nuée ; mystiquement tu mets ton peuple à l’abri de toute machination des ennemis ; en toi nous trouvons refuge, secours et protection, nous qui fidèlement te chantons : Gloire à ta sainte protection, gloire à la providence que tu exerces envers nous.

Saints Archanges

FÊTE : 29 Septembre

Archanges du Seigneur
Astres resplendissants
Liturges immatériels,
Défenseurs des hommes,
Chefs des Incorporels
Ô Anges de Feu.
À l’aspect terrifiant,
Intercédez sans cesse,
Pour tous les Chrétiens,
Auprès du Rédempteur !
Devant le Trône incandescent
De Dieu vous vous tenez,
Et vous chantez des hymnes
Au Seigneur et Maitre,
Du ciel et de la terre !
Ô divins Archanges,
Illuminés de Gloire,
Devenez nos guides,
Nous qui vous célébrons
En divine mémoire !
Protecteurs des chrétiens,
Pieux et Orthodoxes,
Écoutez nos prières,
Et sauvez-nous des dangers
Et de la tentation !
Vous qui chantez à Dieu,
L’hymne trois fois saint,
Dissipez les ténèbres,
Nos passions obscures,
Et la haine des démons.

Tropaire

Chefs des Armées célestes, nous vous prions, indignes que nous sommes, entourez-nous de vos prières, couvrez-nous des ailes de votre gloire immatérielle, veillez sur nous, qui à genoux vous crions : Chefs des Armées célestes délivrez-nous des périls.

Louis XVI

Grand drapeau du Royaume de France

Né le 23 août 1754 à Versailles, Roi de France du 10 mai 1774 au 06 novembre 1789. Décédé le 21 janvier 1789 à Paris, il repose en Paix en la Basilique Saint Denis.

Icône vénérée en la basilique Saint Gény :
En haut : Mère de Dieu, Christ et Archange Michel
En dessous : Saint Rémy, Louis XVI roi de France, Sainte Clotilde

La « Prière de Louis XVI »

Voici le Testament, véritable Prière « Au nom de la très Sainte Trinité, du Père, du fils et du Saint Esprit » de Louis XVI (1754-1793), Roi de France, rédigé le jour de Noël, le 25 décembre 1792, en prison dans la Tour du Temple à Paris avant d’être guillotiné le 21 janvier 1793 au nom de la Révolution Française. Le Testament d’un grand Martyr, d’une âme de grande Foi, de grande Charité et de grand Pardon…

Le « Testament de Louis XVI » :

Au nom de la très Sainte Trinité, du Père, du fils et du Saint Esprit. Aujourd’hui vingt-cinquième de décembre mil sept cent quatre vingt douze. Moi, Louis, XVIème du nom, Roi de France, étant depuis plus de quatre mois enfermé avec ma famille dans la Tour du Temple à Paris, par ceux qui étaient mes sujets, et privé de toute communication quelconque, même depuis le onze du courant avec ma famille. De plus impliqué dans un Procès dont il est impossible de prévoir l’issue à cause des passions des hommes, et dont on ne trouve aucun prétexte ni moyen dans aucune loi existante, n’ayant que Dieu pour témoin de mes pensées, et auquel je puisse m’adresser. Je déclare ici en sa présence, mes dernières volontés et mes sentiments.

Je laisse mon âme à Dieu mon créateur, et je le prie de la recevoir dans sa miséricorde, de ne pas la juger d’après ses mérites, mais par ceux de Notre Seigneur Jésus Christ qui s’est offert en sacrifice à Dieu son Père, pour nous autres hommes, quelque indignes que nous en fussions, et moi le premier.

Je meurs dans l’union de notre sainte Mère l’Église Catholique, Apostolique et Romaine, qui tient ses pouvoirs par une succession non interrompue de Saint Pierre auquel Jésus-Christ les avait confiés. Je crois fermement et je confesse tout ce qui est contenu dans le Symbole et les commandements de Dieu et de l’Église, les Sacrements et les Mystères tels que l’Église Catholique les enseigne et les a toujours enseignés. Je n’ai jamais prétendu me rendre juge dans les différentes manières d’expliquer les dogmes qui déchirent l’Église de Jésus-Christ, mais je m’en suis rapporté et rapporterai toujours, si Dieu m’accorde vie, aux décisions que les supérieurs Ecclésiastiques unis à la Sainte Église Catholique, donnent et donneront conformément à la discipline de l’Église suivie depuis Jésus-Christ. Je plains de tout mon cœur nos frères qui peuvent être dans l’erreur, mais je ne prétends pas les juger, et je ne les aime pas moins tous en Jésus-Christ suivant ce que la charité Chrétienne nous l’enseigne.

Je prie Dieu de me pardonner tous mes péchés, j’ai cherché à les connaître scrupuleusement, à les détester et à m’humilier en sa présence, ne pouvant me servir du Ministère d’un Prêtre Catholique. Je prie Dieu de recevoir la confession que je lui en ai faite, et surtout le repentir profond que j’ai d’avoir mis mon nom, (quoique cela fut contre ma volonté) à des actes qui peuvent être contraires à la discipline et à la croyance de l’Église Catholique à laquelle je suis toujours resté sincèrement uni de cœur. Je prie Dieu de recevoir la ferme résolution où je suis, s’il m’accorde vie, de me servir aussitôt que je le pourrai du Ministère d’un Prêtre Catholique, pour m’accuser de tous mes péchés, et recevoir le Sacrement de Pénitence.

Je prie tous ceux que je pourrais avoir offensés par inadvertance (car je ne me rappelle pas d’avoir fait sciemment aucune offense à personne), ou à ceux à qui j’aurais pu avoir donné de mauvais exemples ou des scandales, de me pardonner le mal qu’ils croient que je peux leur avoir fait.

Plaque : 1754-1793
14/07/1779 : Donation Basilique Saint Gény de Lectoure
Fondation ducale

Je prie tous ceux qui ont de la Charité d’unir leurs prières aux miennes, pour obtenir de Dieu le pardon de mes péchés.

Je pardonne de tout mon cœur à ceux qui se sont fait mes ennemis sans que je leur en aie donné aucun sujet, et je prie Dieu de leur pardonner, de même que ceux qui par un faux zèle, ou par un zèle mal entendu, m’ont fait beaucoup de mal.

Je recommande à Dieu, ma femme, mes enfants, ma Sœur, mes Tantes, mes Frères, et tous ceux qui me sont attachés par les liens du sang, ou par quelque autre manière que ce puisse être. Je prie Dieu particulièrement de jeter des yeux de miséricorde sur ma femme, mes enfants et ma sœur qui souffrent depuis longtemps avec moi, de les soutenir par sa grâce s’ils viennent à me perdre, et tant qu’ils resteront dans ce monde périssable.

Je recommande mes enfants à ma femme, je n’ai jamais douté de sa tendresse maternelle pour eux ; je lui recommande surtout d’en faire de bons Chrétiens et d’honnêtes hommes, de leur faire regarder les grandeurs de ce monde ci (s’ils sont condamnés à les éprouver) que comme des biens dangereux et périssables, et de tourner leurs regards vers la seule gloire solide et durable de l’Éternité. Je prie ma sœur de vouloir bien continuer sa tendresse à mes enfants, et de leur tenir lieu de mère, s’ils avaient le malheur de perdre la leur.

Je prie ma femme de me pardonner tous les maux qu’elle souffre pour moi, et les chagrins que je pourrais lui avoir donnés dans le cours de notre union, comme elle peut être sûre que je ne garde rien contre elle si elle croyait avoir quelque chose à se reprocher.

Cadre contenant un Fanion Original porté par les Chouans en faveur du Roi

Je recommande bien vivement à mes enfants, après ce qu’ils doivent à Dieu qui doit marcher avant tout, de rester toujours unis entre eux, soumis et obéissants à leur mère, et reconnaissants de tous les soins et les peines qu’elle se donne pour eux, et en mémoire de moi. Je les prie de regarder ma sœur comme une seconde mère.

Je recommande à mon fils, s’il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, qu’il doit oublier toute haine et tout ressentiment, et nommément tout ce qui a rapport aux malheurs et aux chagrins que j’éprouve. Qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples qu’en régnant suivant les Lois, mais en même temps qu’un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement, étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile.

Je recommande à mon fils d’avoir soin de toutes les personnes qui m’étaient attachées, autant que les circonstances où il se trouvera lui en donneront les facultés, de songer que c’est une dette sacrée que j’ai contractée envers les enfants ou les parents de ceux qui ont péri pour moi, et ensuite de ceux qui sont malheureux pour moi. Je sais qu’il y a plusieurs personnes de celles qui m’étaient attachées, qui ne se sont pas conduites envers moi comme elles le devaient, et qui ont même montré de l’ingratitude, mais je leur pardonne, (souvent, dans les moments de troubles et d’effervescence, on n’est pas le maître de soi) et je prie mon fils, s’il en trouve l’occasion, de ne songer qu’à leur malheur.

Je voudrais pouvoir témoigner ici ma reconnaissance à ceux qui m’ont montré un véritable attachement et désintéressé. D’un côté si j’étais sensiblement touché de l’ingratitude et de la déloyauté de gens à qui je n’avais jamais témoigné que des bontés, à eux et à leurs parents ou amis, de l’autre, j’ai eu de la consolation à voir l’attachement et l’intérêt gratuit que beaucoup de personnes m’ont montrés. Je les prie d’en recevoir tous mes remerciements ; dans la situation où sont encore les choses, je craindrais de les compromettre si je parlais plus explicitement, mais je recommande spécialement à mon fils de chercher les occasions de pouvoir les reconnaître.

Je croirais calomnier cependant les sentiments de la Nation, si je ne recommandais ouvertement à mon fils MM de Chamilly et Hue, que leur véritable attachement pour moi avait portés à s’enfermer avec moi dans ce triste séjour, et qui ont pensé en être les malheureuses victimes. Je lui recommande aussi Cléry des soins duquel j’ai eu tout lieu de me louer depuis qu’il est avec moi. Comme c’est lui qui est resté avec moi jusqu’à la fin, je prie MM de la Commune de lui remettre mes hardes, mes livres, ma montre, ma bourse, et les autres petits effets qui ont été déposés au Conseil de la Commune.

Je pardonne encore très volontiers à ceux qui me gardaient, les mauvais traitements et les gênes dont ils ont cru devoir user envers moi. J’ai trouvé quelques âmes sensibles et compatissantes, que celles-là jouissent dans leur cœur de la tranquillité que doit leur donner leur façon de penser.

Je prie MM de Malesherbes, Tronchet et de Sèze, de recevoir ici tous mes remerciements et l’expression de ma sensibilité pour tous les soins et les peines qu’ils se sont donnés pour moi.

Je finis en déclarant devant Dieu et prêt à paraître devant Lui, que je ne me reproche aucun des crimes qui sont avancés contre moi. Ainsi soit-il.


Le Testament de Louis XVI (1754-1793) – le 25 décembre 1792 dans la Prison de la Tour du Temple à Paris

Saint Cyprien de Carthage

FÊTE : 16 Septembre

Saint évêque martyr. 200-258. Thascius Cécilien Cyprien naquit en Afrique proconsulaire et devint avocat. ll fut converti au christianisme et sacré évêque de Carthage, en 248. En tant que tel, il joua un rôle de première importance dans l’histoire de l’Église occidentale. Il a écrit nombre de lettres et de traités théologiques, dont un des plus importants est celui sur l’Unité de l’Église orthodoxe, de 251. Comme Tertullien, il était un des pionniers de la littérature chrétienne latine. À l’image de sa vie, ses écrits excellent par sa compassion, son discernement et son zèle pastoral. ll soutenait la doctrine du pape saint Corneille sur la réconciliation des chrétiens apostats. Il était néanmoins dans l’erreur par son enseignement sur la validité du baptême conféré par les hérétiques. Toujours est-il, que l’Église célèbre sa mémoire avec reconnaissance et qu’elle cite son nom dans la première prière eucharistique. Cyprien dut se réfugier pendant la persécution de Dèce, mais il fut arrêté et décapité lors du premier édit de Valérien. Les “acta” de son martyre sont très intéressants et importants.

Kondakion t, 4

Abandonnant la fausse philosophie des païens, * en véritable ami de la sagesse, Cyprien, * à l’âge mûr tu as adhéré * à la divine connaissance avec joie * et jusqu’à la folie des martyrs * tu es allé confessant la vérité de notre foi. 

Saints Joachim et Anne

Le 9 septembre, synaxe des saints Joachim et Anne

Avec Anne, en ce jour exulte, Joachim,

car du salut du monde le jour est prochain.

Les aïeux de celui qui du mal nous relace,

le neuf, ont mérité leur festive synaxe.

Kondakion t, 2

Sainte Anne se réjouit, maintenant * que les chaînes de sa stérilité sont brisées ; * elle
nourrit la Vierge tout-Immaculée, * invitant l’univers à célébrer le Seigneur qui donne aux mortels comme fruit de son sein la seule Vierge Mère, l’Épouse inépousée.

Ikos

Sainte Anne, délivrée par l’oraison * des chaînes de sa précédente stérilité, * nous invite à célébrer cette merveille dans la joie, * à présenter à sa fille des cadeaux, * invoquant celle au-devant de laquelle jadis * le chœur des vierges accourut en  disant: ” Voici celle qui tous nous ramène vers Dieu * et qui délivre Adam de ses liens, * puisque sainte Anne a produit comme fruit * la seule Vierge Mère, l’Épouse inépousée.

Saint Silouane l’athonite

FÊTE : 11 Septembre

Né en 1866 à Tambov (RUSSIE). Dès son enfance les récits des ascètes et des saints enflammaient son cœur d’amour pour Dieu et, s’attachant au souvenir de Dieu, il aspirait à la vie monastique. Après une vie dissolue, suite à une rixe où il faillit tuer un rival, il eut un songe de la Mère de Dieu. Touché par la grâce, en 1892, après son service militaire, il s’embarqua pour la Sainte Montagne, comme novice au Monastère russe de Saint Pantéleimon. Pendant 45 ans il s’appliqua à la prière continuelle, pendant les divers ministères qu’il accomplissait, en renonçant à sa propre volonté. Cet humble moine du Mont-Athos, qui vécut sa vie dans l’effacement, le martyre de la prière pour le monde, légua à l’Église, tel un nouveau prophète, le condensé de tout le message chrétien et la voie assurée pour parvenir à la perfection. Il s ‘endormit en paix le 11/24 septembre 1938 et fut canonisé par le Patriarcat œcuménique de Constantinople en 1988. (St Silouane peut être traduit en français par Sylvain)

Tropaire t, 2

Imitateur enflammé de l’amour * que les Séraphins éprouvent pour le Seigneur, * ardent disciple du prophète Jérémie, * toi qui as pleuré pour le peuple des pécheurs, Silouane, Père bienheureux * qui, prenant force à l’appel de la Mère du Seigneur, * avec courage rejeta le serpent du péché * et t’éloignas d’un monde vain sur la montagne de l’Athos, * où dans les peines, les larmes et l’oraison * tu acquis en abondance la grâce de l’Esprit, * enflamme nos cœurs de son amour * et permets-nous de crier avec toi humblement * Seigneur, ma sainte joie et ma vie, * sauve le monde et nous-mêmes de toute adversité.