Arnaud Gouillon a été nommé Secrétaire d’État en charge de la Diaspora

Belgrade, le 26 novembre 2020

Le gouvernement réuni en Conseil des ministres vient de nommer Arnaud Gouillon au poste de Directeur du Département pour la coopération avec la Diaspora et les Serbes de la Région auprès du ministre serbe des affaires étrangères. Dans l’ordre protocolaire français, il est l’équivalent du Secrétaire d’État.

Ses missions se déclinent en deux volets majeurs. Le premier concerne la préservation de l’identité culturelle, spirituelle et nationale des communautés serbes de la diaspora et de la Région. Second périmètre clé qui lui ai dévolu, le développement des liens économiques entre la diaspora et la Serbie.

Convaincu de la puissance, du potentiel et de la contribution précieuse que la diaspora peut apporter aux efforts de développement de la Serbie, Arnaud Gouillon assumera avec honneur, responsabilités et gravité son portefeuille.

Fermement engagé dans l’aide en faveur des Serbes du Kosovo, il continuera d’assurer la Présidence de Solidarité Kosovo qu’il a fondée il y a seize ans. Ses fonctions seront exercées à titre bénévole.

L’équipe de Solidarité Kosovo salue avec force la nomination de son Président aux plus hautes marches de l’État. Elle exprime sa grande fierté de voir le travail herculéen accompli depuis près de deux décennies en faveur de la minorité serbe reconnu. Cette nomination ravira tous les acteurs de l’association humanitaire dont l’œuvre a également été reconnue par l’intermédiaire de son jeune Président. Solidarité Kosovo renouvelle ses félicitations et adresse à son Président tous ses meilleurs vœux de réussite.

De Grenoble à Belgrade en passant par le Kosovo : un parcours hors-norme

Né à Grenoble, Arnaud Gouillon est ingénieur en prévention des risques et humanitaire. Il est le président de Solidarité Kosovo, la plus importante ONG d’aide aux Serbes du Kosovo qu’il a fondée en 2004. Ces éléments de sa biographie sont bien connus en Serbie, au point que ses actions dans le cadre humanitaire font de lui l’un des hommes les plus cités au palmarès des personnalités préférées, juste après Novak Djokovic et le réalisateur Emir Kusturica.

En plus des actions philanthropiques qu’ils mènent depuis seize ans, ce qui façonne le profil singulier d’Arnaud Gouillon se sont ses valeurs et son esprit libre. Et pour parfaire son portrait, son élocution parfaite et sa maîtrise grammairienne de la langue serbe sont un atout charme incontestable ravissant son auditoire à chaque intervention.

Arnaud Gouillon est l’auteur d’un roman paru chez l’éditeur serbe Agape, Svi moji putevi vode ka Srbiji (“Tous mes chemins mènent en Serbie”), classé parmi les meilleures ventes en Serbie dès sa sortie. En récompense de “son parcours humanitaire exceptionnel au service des Serbes du Kosovo-Métochie, à travers l’œuvre de Solidarité Kosovo”, il est fait citoyen serbe sur critère de mérite par le ministre de l’Intérieur avant d’être consacré chevalier de l’Ordre national du Mérite, l’équivalent la Légion d’honneur en France, par le Président de la République. Le ministre des Affaires étrangères le nomme chevalier de l’Ordre de Saint-Sava du pacifisme diplomatique serbe. Il est également récipiendaire de la plus haute distinction de l’Église orthodoxe serbe, la croix de l’ordre de Saint-Sava au premier degré, qui lui a été décernée par le patriarche serbe Irénée, qui s’est éteint il y a tout juste une semaine.

Arnaud Gouillon partage ces honneurs civils et institutionnels avec les donateurs et les soutiens indéfectibles de Solidarité Kosovo.

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Mgr Amphiloque du Monténégro s’est endormi dans le Seigneur

Il est un descendant de la voïvode Mina Radović qui a participé à l’unification de la région de Morača avec la Principauté du Monténégro en 1820. Il a étudié au séminaire Saint Sava et est diplômé de la Faculté de théologie de Belgrade en 1962. Pendant son séjour en tant que séminariste à la fin des années 50, Amphiloque connaissait le grand théologien Saint Justin Popović, qui avait beaucoup appris sur sa pensée. Il a également étudié la philosophie classique à l’Université de Belgrade.

À Paris, Mgr Amphiloque a étudié à l’Institut théologique orthodoxe russe Saint-Serge, à Rome à l’Institut pontifical oriental et à Berne à la Faculté ancienne catholique. Il a terminé ses études de troisième cycle à Berne et à Rome, puis a déménagé en Grèce où il a vécu pendant sept ans, a prononcé des vœux monastiques et a travaillé comme hiéromoine de l’Église orthodoxe grecque.

Mgr Amphiloque a été ordonné hiéromoine au monastère de Saint Gérasime de Céphalonie à Argostoli, dans la province grecque de Céphalonie. La veille, il avait été ordonné hiérodiacre par le même métropolite de Céphalonie, devant qui il avait prononcé les vœux monastiques en 1967. Plusieurs fois, Son Éminence Amphiloque a souligné que le métropolite Procope jouait un rôle important dans sa vie.

À Athènes, il a terminé sa thèse de doctorat sur Saint Grégoire Palamas et obtenu un doctorat en théologie. Après avoir passé un an au Mont Athos, il s’installe à Paris et travaille comme professeur à l’Institut théologique orthodoxe Saint-Serge.

En 2001, lors de notre pèlerinage au Monténégro

En 1976, il est enseignant et plus tard professeur de catéchèse orthodoxe à la Faculté orthodoxe de théologie de Belgrade. Il est docteur honoris causa de l’Académie théologique de Moscou depuis 2006 et de l’Institut de théologie de l’Université d’État biélorusse depuis 2008.

La Sainte Assemblée des évêques de l’Église orthodoxe serbe, l’a élu évêque du Banat en mai 1985. Il a été consacré dans l’église cathédrale de Belgrade le 16 juin 1985 par  feu le patriarche serbe Germain avec la concélébration du métropolite Danilo du Monténégro et du Littoral et les évêques Nikanor de Backa, Hrisostom de Branicevo, Stefan de Zicaa, Sava de Sumadija, Nikolai de Dalmatie, Milutin de Timok, Vasilije de Zvornik et Tuzla, Vasilije d’Australie et la Nouvelle-Zélande, Jefrem de Banja Luka et Danilo de Marcha. Le métropolite Procope de Céphalonie était également parmi eux. L’intronisation d’Amfilohije a eu lieu à Vrsac le 21 juillet 1985.

Au Monastère de l’Archange Michel à Lavardac (Lot-et-Garonne)

Par décision de la Sainte Assemblée des évêques de l’Église orthodoxe serbe, Mgr Amphiloque de Banat a été promu métropolite du Monténégro et du Littoral avec un siège à Cetinje en décembre 1990. Le 30 décembre 1990, l’intronisation solennelle a été célébrée par le patriarche Paul de bienheureuse mémoire avec concélébration des évêques au monastère de Cetinje.

Le métropolite Amphiloque parlait grec, russe, italien, allemand et français. Il est membre de l’Association des écrivains de Serbie et du Monténégro.

Lors de la consécration de l’église de Budua (Monténégro) le 15/28 août 2000

Gérard Depardieu reçoit le baptême orthodoxe

Comme un pèlerin russe

« Je Le cherchais partout, mais Il était en moi », a-t-il répondu à la presse sur ses motivations, citant ainsi l’évêque d’Hippone que le pape Jean Paul II lui-même l’avait incité à lire, lors de leur rencontre au Jubilé de l’an 2000. Il a également témoigné de son « goût pour la liturgie orthodoxe » et de son « lien avec le clergé orthodoxe », auxquels il a certainement dû goûter depuis son obtention de la nationalité russe. Mais il faut remonter plus loin pour retrouver les traces de ses premières amours avec le Christ. En 2003, il confiait au journal La Croix les prémisses de sa foi au temps de sa jeunesse : « J’étais catholique, pas pratiquant, avec toujours en moi la présence du mystère. Sans rien connaître, sans rien savoir, j’avais la foi ». Juste avant d’arriver à Paris pour entamer sa formation de comédien, le jeune Depardieu, encore adolescent, avait déjà le goût du texte. « Quand j’ai quitté Châteauroux », ajoutait-il, « sur les routes j’avais dans ma poche, à portée de main, Les Récits d’un pèlerin russe. J’avais toujours au fond de moi cette supplique : “Seigneur Jésus, ayez pitié de moi!”, que je respirais, et qui enlevait toutes mes craintes. J’étais lourd de spiritualité sans le savoir ».

L’Église de Dieu prend Depardieu

Après le « pèlerin russe », il croise donc Augustin grâce au pape et le lit à maintes reprises sur la scène. Vingt ans plus tard, et après avoir été musulman durant deux ans, la grande figure du cinéma se joint à la communauté chrétienne, universelle. Le média de l’Église orthodoxe a précisé qu’il s’agissait de son premier baptême. Car même s’il a grandi dans la foi catholique, il n’y a jamais été baptisé.

C’est donc des mains de Mgr Jean de Doubna que Gérard Depardieu a reçu le sacrement. Pieds nus, en chemise blanche, il a suivi à la lettre la liturgie de la cérémonie solennelle. Prière d’exorcisme pour commencer, durant laquelle il a dit fermement « renoncer à Satan, à toutes ses œuvres, son culte et son orgueil », jusqu’à cracher contre lui, pour joindre le geste à la parole. Ensuite, l’acteur a reçu le baptême par aspersion d’eau bénite, à défaut de pouvoir être entièrement immergé dans un baptistère pour adulte. Dernière étape, la chrismation. Gérard Depardieu a été oint d’huile. Il est même devenu le parrain d’une petite fille venue se faire baptiser le même jour.

Source : https://fr.aleteia.org/2020/09/08/gerard-depardieu-a-recu-le-bapteme-orthodoxe-a-paris/

Appel de l’Évêque serbe André du diocèse d’Autriche-Suisse sur le sort de Sainte-Sophie et du Monastère Saint Sauveur in Chora à Constantinople

En tant qu’évêque du diocèse orthodoxe serbe d’Autriche-Suisse, d’Italie et de Malte, nous, avec les prêtres de paroisse, le clergé et les plus de 500 000 croyants de ces quatre pays, élevons notre voix commune pour soutenir les lieux de culte sacrés sans défense de Sainte-Sophie et du monastère Chora à Istanbul / Constantinople.  Nous exprimons par la présente dans un amour fraternel notre solidarité avec Sa Toute-Sainteté, le Patriarche de Constantinople et de la Nouvelle Rome, Mgr Bartholomée Ier, avec son Saint Synode, son Assemblée épiscopale, le sacerdoce et les fidèles, qui ont tous été culturels au cours des décennies.  Assujettissement depuis les accords de Lausanne en 1923, lorsque l’Église vivante a été exposée à une coercition, des pressions et des persécutions inouïes.  Sur les deux millions de citoyens orthodoxes de la région de Constantinople, il ne reste aujourd’hui qu’un petit groupe de résidents grecs.

Après l’ordre du président turc Recep Tayyip Erdogan de convertir Sainte Sophie en mosquée le 24 juillet 2020, le monastère orthodoxe Chora d’Istanbul (district de Fatih) a connu le même sort !  Ce monastère possède de belles mosaïques de la plus haute qualité artistique et a été converti en mosquée par le grand vizir Atık Ali Paşcha au 16ème siècle, mais ensuite transformé en musée à partir de 1958.  Des processus similaires ont eu lieu dans de nombreuses régions d’Asie Mineure, par exemple dans le Pont, où la célèbre basilique Sainte-Sophie de Trabzon / Trébizonde, après avoir été généralement accessible en tant que musée pendant de nombreuses années, a été récemment transformée à nouveau en mosquée.  Les nombreuses églises orthodoxes de Pont ou de la côte égéenne sont pour la plupart laissées à l’abandon.  En plus de ces actions imprudentes en Turquie, le public mondial doit également déclarer que de nombreuses églises et monastères de la région du Pont, à l’est de Constantinople, ont déjà été convertis en mosquées !  Tous les ancêtres grecs ont été expulsés de toute la région !  Dans le quartier de Pontos, il n’y a plus de fresques qui ornaient autrefois les églises orthodoxes !  Les belles peintures murales orthodoxes étaient soit enduites de mortier, soit recouvertes de décorations turques !

Nous appelons toutes les institutions diplomatiques, juridiques, culturelles et humanitaires compétentes en Autriche, en Italie, en Suisse et à Malte à prendre une position résolue contre les progrès du génocide spirituel dans la région de l’Empire romain d’Orient, dans la Turquie d’aujourd’hui.  Des célèbres centres administratifs de l’Europe à Genève et Vienne à Rome berceau du droit et à la Malte paléochrétienne, ces centres civilisationnels, datant de l’époque apostolique, sont appelés à mettre un terme au génocide spirituel.  Le génocide intellectuel a commencé il y a longtemps dans notre histoire récente, surtout depuis la guerre civile dans les Balkans dans les années 1990.  Elle s’est poursuivie récemment après la fin du conflit militaire sur le champ des merles noirs au Kosovo et aboutit maintenant à la destruction et à l’anéantissement presque complet de tous les biens culturels dans l’un des plus importants lieux d’activité des premiers chrétiens, en Syrie.

C’est une dette d’honneur chrétienne et un devoir civique que nous, peuples européens, protégeons l’héritage chrétien, d’autant plus que notre Europe actuelle est basée sur cet héritage.  En remplissant cette obligation, nous protégeons également la dignité de toutes les personnes, quelle que soit leur appartenance religieuse, car l’être humain, en tant qu’image de Dieu, est l’être le plus précieux.  Au moins d’un point de vue biblique, notre monde a été créé dans ce sens.  En ce moment, il faut rappeler que les chrétiens d’Orient, guidés par leur foi, par leur vision du monde et leur compréhension des gens, ont produit de grandes œuvres culturelles d’une valeur inestimable, surtout encore une fois dans l’art et l’architecture.  Le point culminant immédiat est l’église cathédrale Sainte-Sophie de Constantinople.  Le style architectural orthodoxe, auquel appartient également Sainte-Sophie, est souligné par la construction du dôme, où les dômes indiquent la nature de notre planète Terre et permettent ainsi à la planète de s’élever vers les hauteurs dans sa perfection spirituelle et matérielle. La basilique Sainte-Sophie, transformée en musée dans les années 1930, symbolise un prototype et un modèle pour tous les chrétiens et toutes les églises.  Ce n’est pas simplement une structure impressionnante et discrète.  Hagia Sophia reflète le sens le plus profond de la foi chrétienne et de ses valeurs.  Quand environ 10 000 constructeurs ont achevé cette église après seulement cinq ans lorsque la construction a commencé au 6ème siècle, elle est en fait devenue un cosmos (grec : bijou), un ornement de notre monde.  Il en va de même pour le monastère de Chora, certes à plus petite échelle.

Les chroniqueurs russes au nom du grand-duc de Russie Vladimir ont pu fournir des informations sur la beauté spirituelle de Sainte-Sophie pour toujours et à jamais après avoir pris part à une liturgie à Sainte-Sophie à la recherche de la vraie foi : “Nous ne pouvions pas dire si  nous étions au paradis ou sur terre !  Parce qu’il n’y a pas une telle splendeur sur terre et que nous n’avons même pas été en mesure de décrire la beauté de cette église.  La seule chose que nous savions avec certitude était que Dieu habite là-bas parmi Son peuple.”

Les événements entourant Sainte-Sophie et le monastère de Chora, qui se déroulent sous nos yeux ces jours-ci, pourraient bien dépasser le sort d’autres églises et sanctuaires du monde entier.  La transformation de Sainte-Sophie et du monastère de Chora en mosquées, de toutes choses au 21e siècle, signifie un message complètement faux, en particulier à l’adresse des mouvements radicaux mondiaux qui à leur tour menacent et accablent la coexistence pacifique de personnes de différentes religions sur notre planète.  La transformation des églises en mosquées renverse également symboliquement les efforts de Kemal Ataturk pour transformer la Turquie en un État moderne.
Mais Dieu merci, il y a des théologiens islamiques qui dénoncent publiquement la conversion des églises byzantines en mosquées et soulignent en outre que la conversion des sanctuaires orthodoxes en mosquées est contraire aux valeurs islamiques de tolérance et de paix.  Ils se réfèrent au décret du calife islamique Omar Al-Faruk (592-644), selon lequel, pendant son séjour à Jérusalem, les musulmans n’étaient pas autorisés à prier dans l’église chrétienne du Saint-Sépulcre parce qu’ils ne devaient pas considérer l’église du Saint-Sépulcre comme leur propriété.

Pour ces raisons, le diocèse orthodoxe serbe d’Autriche-Suisse, d’Italie et de Malte appelle tous les chrétiens en cette heure difficile à faire preuve de solidarité, dans l’espoir que notre Europe actuelle puisse saisir le magnifique héritage orthodoxe d’Istanbul (Constantinople)  : Comme une invitation au monde entier, à la communauté universelle, à protéger le droit de la raison, au nom de l’humanité, l’amour de Dieu et la justice.

Évêque André, Vienne
Diocèse d’Autriche-Suisse de l’Église orthodoxe serbe

Festival de la Jeunesse orthodoxe en France 2020

« Orthodoxe avant tout ? »

En cette dix-septième édition du Festival de la Jeunesse Orthodoxe (FJO), une réflexion sur l’unité de l’Orthodoxie et son ancrage en terre d’Occident nous a paru importante. La Communion Orthodoxe est avant tout fondée sur la confession de la Foi Orthodoxe et la vie Liturgique, indépendamment de nos différences culturelles.

Comment vivait l’Église en Occident avant le schisme de 1054 ? Quelles ont été les conséquences religieuses en Occident de la Révolution Russe de 1917 ? Quel avenir pour l’Orthodoxie en Occident ? Est-il possible de vivre la Prière du cœur en dehors d’un monastère ?

Telles sont les questions que nous aborderons durant ce FJO 2020.

Nous sommes un mouvement de jeunesse orthodoxe en France et de France issues de toutes les juridictions de l’Église Orthodoxe : Albanais, Arabes, Bulgares, Grecs, Russes, Roumains, Serbes…

Notre vocation est de :

  • Réunir des jeunes orthodoxes pour vivre l’unité de l’Orthodoxie en découvrant les richesses de nos diversités
  • Prier et communier ensemble dans l’Église Orthodoxe
  • Organiser un festival annuel et d’autres événements pour s’interroger sur notre vie chrétienne
  • Partager durant ces rencontres des moments festifs : concerts, chants, agapes, jeux…
  • Échanger et réfléchir à l’émergence d’une Église locale

N’hésitez pas à nous contacter, même si vous ne connaissez personne !

Communiqué du Saint-Synode de Serbie au sujet du Covid-19 et du confinement

En ce qui concerne les dernières recommandations du gouvernement de la Serbie, afin de supprimer la propagation du virus COVID-19, “les services religieux dans les églises et en plein air doivent être effectués sans la présence des fidèles”, avec la précision que le but de ces recommandations est un culte sûr et la protection de la santé publique, tout en permettant au service liturgique de continuer, nous informons tous nos clercs, moines et fidèles que l’Église orthodoxe serbe mettra en œuvre ces recommandations, comme elle l’a déjà fait dans les pays de la diaspora serbe et dans d’autres régions où de telles mesures de protection ont été prises il y a quelques jours. L’Église n’interrompra pas le service de la Divine Liturgie et ne cessera pas de communiquer avec les fidèles, car c’est une question qui ne peut être débattue: c’est la base de notre foi dans le Dieu vivant. Plus précisément, cela signifie que pendant les services dans l’église, il doit y avoir un prêtre (ou des prêtres) avec un diacre, un chantre et un acolyte (selon les besoins et les circonstances).
Nous exhortons les fidèles de 65 ans et plus, ainsi que ceux les plus jeunes à la santé fragile et à faible immunité, à s’abstenir de venir à l’église pour le culte dans les jours et les semaines à venir afin de ne pas se mettre eux-mêmes et les autres en danger. Nous le répétons : le risque n’est pas dans la sainte communion (au contraire, nous la recevons, entre autres, “pour la guérison de l’âme et du corps“, mais le vrai danger du virus, sans rapport avec la sainte communion, est dû à sa récente propagation partout, et la période à venir a été considérée par les Chinois et nos propres experts comme la plus critique et considère une augmentation de l’isolement comme le seul moyen de l’empêcher de se répandre et d’éviter la tragique expérience en Italie et dans certains autres pays.
À nos fidèles, nous transmettons notre bénédiction paternelle, responsable et aimante qu’ils suivent les services divins par des émissions de télévision et / ou en ligne, via les sites Web de l’ Église, et qu’ils planifient avec leurs prêtres paroissiaux la communion à la maison en temps voulu. Tous les autres services, en particulier le Saint-Baptême, devraient être reportés à une date ultérieure lorsque la situation sera revenue à la normale, mais lorsque cela est nécessaire de toute urgence, ils devraient être effectués conformément aux mesures de l’état d’urgence. Les funérailles doivent être faites avec le moins de monde possible. Nous notons en particulier que nous ne devons pas utiliser la fréquentation de l’église comme excuse devant notre conscience et nos voisins pour ne pas respecter les mesures de confinement. Nous exhortons le clergé, moines et fidèles à respecter les prescriptions de l’État et les règles de vie ecclésiale prescrites par le Saint-Synode des évêques.
Source : http://www.spc.rs/eng/communique_holy_synod_bishops_1

Plus de 50 000 fidèles en procession au Monténégro (Podgorica)

15 février 2020  par Sonja Đokić Petrel

Plus de 50 000 fidèles en procession au Monténégro (Podgorica)

Le 9 février, après un office d’intercession en la cathédrale de la Résurrection du Christ, le métropolite Amphiloque du Monténégro et du Littoral, avec les évêques Jean de Caracas et d’Amérique (Église orthodoxe russe hors frontières), Marc de Bregalnica et locum tenens de Bitola (Archevêché d’Ohrid), Mère Anastasia, higoumène du monastère de Devič, se sont rendus en procession dans les rues de Podgorica, avec le clergé, les enfants et plus de 50 000 fidèles.

L’omophore et la Croix du saint Basile d’Ostrog étaient portés dans la procession. Après le retour de la procession devant la cathédrale, Mgr Amphiloque s’est adressé au peuple fidèle, déclarant que la bonne nouvelle du Christ ressuscité se poursuivait sans interruption pendant deux mille ans, ce dont témoignent cette cathédrale ainsi que les processions au Monténégro : « Un grand don de Dieu sont les processions qui durent ici depuis 1700 ans déjà, depuis l’époque du grand empereur Constantin, quand, après le maudit empereur Dioclétien, il accorda la liberté à l’Église de Dieu et rendit les temples et les domaines à l’Église, aux communautés religieuses, aux prêtres, aux évêques de cette époque. Depuis, sa loi est devenue un modèle pour toute la législation européenne jusqu’à nos jours », a déclaré le métropolite du Monténégro et du Littoral.

Malheureusement, dit-il, ce n’est qu’au Monténégro, où l’Église du Christ est présente depuis le IVe siècle, que ceux qui ne croient pas au Christ et à sa résurrection pensent pouvoir Le tuer de la même manière que Ponce Pilate L’avait jugé par intérêt, et par là ils réitèrent la loi de l’empereur maudit Dioclétien. Le métropolite a aussi souligné que ce n’était pas bon pour le Monténégro de saint Jean-Vladimir, qui avait donné sa vie pour empêcher la guerre fratricide. Le métropolite Amphiloque a exprimé l’espoir que les autorités au pouvoir reviendraient à la raison et abrogeraient la loi sur la liberté de religion, qui est une honte pour eux-mêmes et pour l’État.

« C’est surtout une honte pour le Monténégro, ce dont témoigne toute l’Europe. Nous recevons le soutien de Berlin, de Paris, de New York, de Londres, non seulement des représentants de l’Église orthodoxe avec, à sa tête, le Patriarche serbe et celui de Constantinople, mais aussi du Pape et de nos frères musulmans », a déclaré le métropolite du Monténégro. Il a ajouté que le gouvernement et les autorités du Monténégro, adoptant les lois iniques, n’hésitaient pas à appeler Hashim Thaçi, « que même l’honorable peuple albanais considère comme un criminel honteux. »

« Hashim Thaçi n’est pas un représentant de cet honorable peuple, mais des criminels du Kosovo qui ont détruit le Kosovo et la Métochie avec l’aide des criminels internationaux, qui ont démoli 150 églises avec les bombardiers occidentaux. Lui aussi, il menace de s’emparer du Patriarcat de Peć et du monastère de Dečani, de saisir les églises de Dieu, de la même manière que ceux qui sont au pouvoir au Monténégro menacent de s’emparer des sanctuaires de Dieu. Pour les donner à qui ? », a demandé Mgr Amphiloque, alors que retentissaient les voix des dizaines de milliers de manifestants : « Nous ne céderons pas nos sanctuaires ! »

Le métropolite a ajouté que personne ne s’emparera des sanctuaires, parce qu’ils y ont été construits, « mais il y a Celui qui les a gardés à travers les siècles et qui les gardera jusqu’à la fin du monde et des temps. »

L’évêque Marc de Bregalnica de l’archevêché orthodoxe d’Ohrid, à son tour, a déclaré que de telles lois avaient été imposées aux fidèles de Macédoine du Nord, il y a vingt ans. « Et nous sommes toujours confrontés au fait que des non-croyants veulent déterminer le destin de l’Église. Cela me fait vraiment plaisir de voir combien de personnes se sont réunies à cette procession. C’est une résurrection spirituelle », a déclaré Mgr Marc. Dieu ne laissera pas périr ce qui a été construit dans l’Église de Dieu pendant des siècles. « Dieu bénit un tel exploit et ne permettra pas aux incroyants de s’occuper des questions ecclésiastiques », a déclaré l’évêque de Bregalnica.

L’archimandrite Danilo Ljubotina de Peroj (métropole de Zagreb et de Ljubljana) a déclaré qu’eux aussi n’avaient pas cédé leurs sanctuaires, qu’ils n’avaient pas trahi leur identité, leur langue, leurs ancêtres, ni l’histoire que ceux-ci leur avaient transmis. « Il n’y a pas d’argent terrestre qui puisse acheter notre conscience, nos sanctuaires, notre nom, notre prénom, notre langue, notre culture et tout ce qui est notre passé, car c’est notre signe distinctif. Le monde nous reconnaît par la vaillance, la bonne parole, l’amour envers tous » a-t-il dit. Il a ajouté que ce qui se passait au Monténégro était un miracle. « Nous avons vu d’autres manifestations dans de grandes villes, mais personne n’était aussi calme que vous. Vous avez fait preuve de paix, de patience et de sagesse », a déclaré l’archimandrite Danilo Ljubotina.

Source 

Traduction : Orthodoxie.com