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Saint Gilles

fête : 1 Septembre

Gilles naquit à Athènes en 470. Il aborda en Provence où il passa quelque temps auprès de Saint Césaire, à Arles, puis il gagna la campagne d’Uzès, où il se rencontra avec un solitaire du nom de Vérédème qui fut plus tard évêque d’Avignon. Le roi Théodoric lui donna en propre le terrain qu’il avait choisi pour sa retraite. C’était une forêt où il vécut seul, nourri du lait d’une biche qu’il avait élevée. Le roi Childéric étant à la chasse lança l’animal auquel il décocha une flèche au jugé. Le trait atteignit l’ermite et le blessa profondément. Childéric, désolé, tint à réparer de son mieux sa faute involontaire. Il fit construire un monastère et en donna le gouvernement au pieux reclus. L’évêque d’Uzès, probablement Saint Férréol, éleva Gilles au sacerdoce. Le saint abbé fut obligé deux fois de rompre avec ses goûts de solitude pour faire deux voyages l’un à Orléans où Childéric l’avait mandé, l’autre à Rome. Il mourut dans son monastère, le 1er septembre 590. L’emplacement du cloître et ses dépendances forment actuellement la ville de Saint Gilles du Gard, qui l’a choisi pour patron et lui a érigé une église remarquable à bien des titres, mais surtout pour la splendeur de son portail, un des plus imposants spécimens du style roman, en Provence. Son tombeau et ses reliques y sont l’objet de la vénération universelle.

Tropaire t, 4

L‘enfant d’Athènes, né au bord de l’Égée, * de part en part a franchi la Méditerranée, * portant de l’Orient vers l’Occident, * de Grèce en Provence et en Languedoc, * la sagesse de l’Attique et la lumière du Christ ; * en moine, il a fui la célébrité, * mais plus il s’est caché sous le boisseau, * plus le monde l’a élevé sur le chandelier * pour illuminer la route des pèlerins * au carrefour des chemins * conduisant des sombres ténèbres aux clartés de la foi.

Christ Pantocrator

Nouvel an ecclésiastique

FÊTE : 1 Septembre

Cette icône est la reproduction de la Mosaïque byzantine du VIème siècle, restaurée au XIIIème siècle, et vénérée en la Basilique St Paul hors les murs, la plus grande église de Rome, après St Pierre. Saint Constantin, en 314, construit en ce lieu une chapelle et y dépose les reliques de Saint Paul, consécration en 324. Valentinien II, fondateur de la Basilique actuelle, commence les travaux en 386 avec consécration en 390 par Siricio. Après un tremblement de terre en 443, elle fut restaurée par Saint Léon-le-Grand. En 1823, un terrible incendie détruisit une partie de la Basilique mais la mosaïque n’est pas touchée.

Tropaire t, 2

Auteur de l’entière création * qui as soumis à ton pouvoir les moments et les temps, * bénis la couronne de l’année * que ta bonté nous donne de commencer. * Garde en paix le peuple fidèle qui t’appartient * et par l’intercession de ta Mère, Seigneur, sauve-nous.

Divin Roi qui es et qui demeures * dans les siècles sans fin, * reçois la prière des pécheurs implorant ton salut; * accorde, en ton amour du genre humain, * à la terre abondance de fruits * grâce au temps favorable que tu voudras lui donner ; comme autrefois du roi David, * sois l’allié des fidèles chrétiens * pour les sauver des barbares sans-Dieu ; *car ils sont venus dans tes parvis, * ils ont souillé ton lieu saint ; * Sauveur, accorde-nous d’en triompher * par les prières de ta Mère, ô Christ notre Dieu, * car tu es le triomphe et la gloire du peuple chrétien.

Dormition de la Mère de Dieu (2020)

Tropaire, t. 1

Dans ton enfantement tu as gardé la virginité, * dans ta Dormition tu n’as pas quitté le monde, ô Mère de Dieu : * tu as rejoint la Source de la vie, * toi qui conçus le Dieu vivant * et qui de la mort délivres nos âmes par tes prières.

Kondakion, t. 2

La Mère de Dieu, qui jamais ne se lasse d’intercéder pour
nous * et dont la protection ne pouvait cesser d’être notre espérance, * ne se
laissa vaincre par la mort ni le tombeau,* puisqu’elle est la Mère de la Vie et
qu’elle a rejoint la Source de la vie,* celui qui demeura dans son sein virginal.

Mégalynaire, t. 4

Lorsqu’ils virent la Dormition * de la toute sainte et immaculée, les Anges furent émerveillés, * admirant que la Vierge pût monter * de la terre jusqu’aux cieux.
t. 1: La nature et ses lois * par ton mystère sont dépassées, * Vierge toute-sainte:
tu restes vierge en ton enfantement * et ta mort est le prélude qui annonce
la vie ; * toujours vierge après l’enfantement * et vivante encore après la
mort, * garde pour toujours sous ta protection * ton héritage, ô Mère de Dieu.

Laudes, t. 4

En ta glorieuse Dormition * se réjouissent les deux, * d’allégresse exultent les angéliques armées ; * toute la terre est dans la joie, * te chantant l’hymne des adieux, * Mère du Maître de l’univers, * très-sainte Vierge inépousée * qui as sauvé le genre humain de l’ancestrale condamnation. (2 fois)

Des confins de l’univers * sur un signe divin * accoururent pour t’ensevelir les Apôtres choisis ; * et te voyant portée de terre vers le ciel, * ils t’adressèrent dans la joie la parole de Gabriel: * Réjouis-toi qui fus le char de l’entière divinité, * réjouis-toi, unique Vierge ayant uni * par ton enfantement la terre avec les cieux.

Toi qui as enfanté la Vie, * par ta sainte Dormition * tu as franchi les frontières de l’immortelle vie ; * les Anges, les Principautés, les Vertus, * les Prophètes, les Apôtres et toute la création * te firent cortège, tandis que ton Fils a reçu * ton âme pure en ses mains immaculées, * Vierge Mère et divine Épouse.

Gloire au Père… Maintenant, t. 6

Pour ton immortelle Dormition, * Mère de Dieu et de la Vie, * les nuées portèrent les Apôtres dans les airs ; * eux qui étaient dispersés dans l’univers, * ils furent rassemblés en un seul chœur * auprès de ton corps immaculé * et l’ensevelirent avec respect, * chantant mélodieusement les paroles de Gabriel : * Réjouis-toi, Pleine de grâce, * Vierge Mère inépousée, * le Seigneur est avec toi ! * Avec eux intercède auprès de ton Fils et notre Dieu, * pour qu’il sauve nos âmes.

Appel de l’Évêque serbe André du diocèse d’Autriche-Suisse sur le sort de Sainte-Sophie et du Monastère Saint Sauveur in Chora à Constantinople

En tant qu’évêque du diocèse orthodoxe serbe d’Autriche-Suisse, d’Italie et de Malte, nous, avec les prêtres de paroisse, le clergé et les plus de 500 000 croyants de ces quatre pays, élevons notre voix commune pour soutenir les lieux de culte sacrés sans défense de Sainte-Sophie et du monastère Chora à Istanbul / Constantinople.  Nous exprimons par la présente dans un amour fraternel notre solidarité avec Sa Toute-Sainteté, le Patriarche de Constantinople et de la Nouvelle Rome, Mgr Bartholomée Ier, avec son Saint Synode, son Assemblée épiscopale, le sacerdoce et les fidèles, qui ont tous été culturels au cours des décennies.  Assujettissement depuis les accords de Lausanne en 1923, lorsque l’Église vivante a été exposée à une coercition, des pressions et des persécutions inouïes.  Sur les deux millions de citoyens orthodoxes de la région de Constantinople, il ne reste aujourd’hui qu’un petit groupe de résidents grecs.

Après l’ordre du président turc Recep Tayyip Erdogan de convertir Sainte Sophie en mosquée le 24 juillet 2020, le monastère orthodoxe Chora d’Istanbul (district de Fatih) a connu le même sort !  Ce monastère possède de belles mosaïques de la plus haute qualité artistique et a été converti en mosquée par le grand vizir Atık Ali Paşcha au 16ème siècle, mais ensuite transformé en musée à partir de 1958.  Des processus similaires ont eu lieu dans de nombreuses régions d’Asie Mineure, par exemple dans le Pont, où la célèbre basilique Sainte-Sophie de Trabzon / Trébizonde, après avoir été généralement accessible en tant que musée pendant de nombreuses années, a été récemment transformée à nouveau en mosquée.  Les nombreuses églises orthodoxes de Pont ou de la côte égéenne sont pour la plupart laissées à l’abandon.  En plus de ces actions imprudentes en Turquie, le public mondial doit également déclarer que de nombreuses églises et monastères de la région du Pont, à l’est de Constantinople, ont déjà été convertis en mosquées !  Tous les ancêtres grecs ont été expulsés de toute la région !  Dans le quartier de Pontos, il n’y a plus de fresques qui ornaient autrefois les églises orthodoxes !  Les belles peintures murales orthodoxes étaient soit enduites de mortier, soit recouvertes de décorations turques !

Nous appelons toutes les institutions diplomatiques, juridiques, culturelles et humanitaires compétentes en Autriche, en Italie, en Suisse et à Malte à prendre une position résolue contre les progrès du génocide spirituel dans la région de l’Empire romain d’Orient, dans la Turquie d’aujourd’hui.  Des célèbres centres administratifs de l’Europe à Genève et Vienne à Rome berceau du droit et à la Malte paléochrétienne, ces centres civilisationnels, datant de l’époque apostolique, sont appelés à mettre un terme au génocide spirituel.  Le génocide intellectuel a commencé il y a longtemps dans notre histoire récente, surtout depuis la guerre civile dans les Balkans dans les années 1990.  Elle s’est poursuivie récemment après la fin du conflit militaire sur le champ des merles noirs au Kosovo et aboutit maintenant à la destruction et à l’anéantissement presque complet de tous les biens culturels dans l’un des plus importants lieux d’activité des premiers chrétiens, en Syrie.

C’est une dette d’honneur chrétienne et un devoir civique que nous, peuples européens, protégeons l’héritage chrétien, d’autant plus que notre Europe actuelle est basée sur cet héritage.  En remplissant cette obligation, nous protégeons également la dignité de toutes les personnes, quelle que soit leur appartenance religieuse, car l’être humain, en tant qu’image de Dieu, est l’être le plus précieux.  Au moins d’un point de vue biblique, notre monde a été créé dans ce sens.  En ce moment, il faut rappeler que les chrétiens d’Orient, guidés par leur foi, par leur vision du monde et leur compréhension des gens, ont produit de grandes œuvres culturelles d’une valeur inestimable, surtout encore une fois dans l’art et l’architecture.  Le point culminant immédiat est l’église cathédrale Sainte-Sophie de Constantinople.  Le style architectural orthodoxe, auquel appartient également Sainte-Sophie, est souligné par la construction du dôme, où les dômes indiquent la nature de notre planète Terre et permettent ainsi à la planète de s’élever vers les hauteurs dans sa perfection spirituelle et matérielle. La basilique Sainte-Sophie, transformée en musée dans les années 1930, symbolise un prototype et un modèle pour tous les chrétiens et toutes les églises.  Ce n’est pas simplement une structure impressionnante et discrète.  Hagia Sophia reflète le sens le plus profond de la foi chrétienne et de ses valeurs.  Quand environ 10 000 constructeurs ont achevé cette église après seulement cinq ans lorsque la construction a commencé au 6ème siècle, elle est en fait devenue un cosmos (grec : bijou), un ornement de notre monde.  Il en va de même pour le monastère de Chora, certes à plus petite échelle.

Les chroniqueurs russes au nom du grand-duc de Russie Vladimir ont pu fournir des informations sur la beauté spirituelle de Sainte-Sophie pour toujours et à jamais après avoir pris part à une liturgie à Sainte-Sophie à la recherche de la vraie foi : “Nous ne pouvions pas dire si  nous étions au paradis ou sur terre !  Parce qu’il n’y a pas une telle splendeur sur terre et que nous n’avons même pas été en mesure de décrire la beauté de cette église.  La seule chose que nous savions avec certitude était que Dieu habite là-bas parmi Son peuple.”

Les événements entourant Sainte-Sophie et le monastère de Chora, qui se déroulent sous nos yeux ces jours-ci, pourraient bien dépasser le sort d’autres églises et sanctuaires du monde entier.  La transformation de Sainte-Sophie et du monastère de Chora en mosquées, de toutes choses au 21e siècle, signifie un message complètement faux, en particulier à l’adresse des mouvements radicaux mondiaux qui à leur tour menacent et accablent la coexistence pacifique de personnes de différentes religions sur notre planète.  La transformation des églises en mosquées renverse également symboliquement les efforts de Kemal Ataturk pour transformer la Turquie en un État moderne.
Mais Dieu merci, il y a des théologiens islamiques qui dénoncent publiquement la conversion des églises byzantines en mosquées et soulignent en outre que la conversion des sanctuaires orthodoxes en mosquées est contraire aux valeurs islamiques de tolérance et de paix.  Ils se réfèrent au décret du calife islamique Omar Al-Faruk (592-644), selon lequel, pendant son séjour à Jérusalem, les musulmans n’étaient pas autorisés à prier dans l’église chrétienne du Saint-Sépulcre parce qu’ils ne devaient pas considérer l’église du Saint-Sépulcre comme leur propriété.

Pour ces raisons, le diocèse orthodoxe serbe d’Autriche-Suisse, d’Italie et de Malte appelle tous les chrétiens en cette heure difficile à faire preuve de solidarité, dans l’espoir que notre Europe actuelle puisse saisir le magnifique héritage orthodoxe d’Istanbul (Constantinople)  : Comme une invitation au monde entier, à la communauté universelle, à protéger le droit de la raison, au nom de l’humanité, l’amour de Dieu et la justice.

Évêque André, Vienne
Diocèse d’Autriche-Suisse de l’Église orthodoxe serbe

Saint Phanourios

FÊTE : 27 AOÛT

Le 27 août, nous faisons mémoire du saint et illustre mégalomartyr Phanourios le nouvellement apparu. 

C’est lors de travaux entrepris pour relever les murailles de la forteresse de Rhodes au XIVème siècle que les ouvriers découvrirent une belle église en ruine, sous les dalles de laquelle ils trouvèrent de nombreuses icônes. Parmi elles, la seule qui était intacte était une icône représentant un jeune soldat, tenant en main droite une croix; autour de l’icône étaient représentées douze scènes de son martyre. L’évêque Nil (qui siégea sur le trône de Rhodes de 1355 à 1369) put déchiffrer l’inscription : Saint Phanourios, qui accomplit de nombreux miracles, notamment pour retrouver des objets ou des animaux disparus : d’ailleurs, la racine de son nom ne signifie-t-elle pas “découvrir, montrer” ?

Tropaire t, 1

L‘Église sur terre brillamment *entonne un cantique des cieux ; * à la terrestre solennité * répond l’assemblée des anges festivement ; * par des hymnes sacrées, dans les hauteurs, * l’une acclame tes exploits, * tandis que l’autre, ici-bas, * célèbre la céleste gloire que tu trouvas, * illustre Phanourios, par tes peines de martyr.

Saint Césaire d’Arles

FÊTE : 27 Août

470-543. Né à Chalon-sur-Saône, il devint à vingt ans moine à Lérins et fut choisi en 500 comme évêque d’Arles. Il présida plusieurs conciles, entre autres celui d’Orange (529), qui condamna le semi pélagianisme. À Arles, il fonda le grand monastère féminin qui portera plus tard son nom et pour lequel il écrivit une règle. Il attacha beaucoup d’importance à la dignité liturgique et fut un prédicateur remarquable, dont les sermons gardent encore tout leur intérêt. Il se montra toujours digne de l’admiration de ses fidèles et de la confiance qu’ils lui témoignèrent. Lors du siège d’Arles, en 508, il vendit les trésors de son église pour venir en aide aux pauvres. Il aurait été le premier archevêque d’Europe à recevoir le pallium du pape.

Tropaire

Chantons le pontife du Christ qui a sanctifié la cité d’Arles par sa vie, Césaire, ce moine de Lérins, que ses humbles vertus ont porté sur le trône élevé ; les âmes, il les a de sa parole nourries, les souffrances des corps, il les a soignées et guéries ; par sa prestance et son authenticité, il en imposa même au plus terrible des rois ; par ses aumônes et sa charité, il a permis aux pauvres et aux captifs, amis ou ennemis, de louer le Seigneur dans la joie.

Saint Louis

FÊTE : 25 Août

Saint roi 1214-1270. Né à Poissy, près de Paris, il accéda au trône en 1226, sous la régence de sa mère, Blanche de Castille. II régna quarante-qua­tre ans. Dans sa vie privée, il était plus austère qu’un religieux et il priait davantage.
En tant que législateur, il se montra énergique mais plein de considération pour son peuple et spécialement pour les pauvres. Guerrier courageux, il conduisit ses armées vers la vic­toire contre le roi Henri III d’Angleterre, à Taillebourg en 1242. Il fonda plusieurs monastères et pour abriter sa large collection de reli­ques, il constuisit à Paris la Sainte Chapelle.Époux dévoué, il était père de onze enfants. Il dirigea deux croisades ; la première fois, il fut emprisonné en Égypte, la seconde il mourut de dysenterie devant Tunis.
En 1297, il fut canonisé avec l’approbation de toute la chrétienté occidentale. II est représenté comme roi, les vêtements souvent ornés de lys, tenant une croix, une couronne d’épines ou quel­que autre symbole de la passion du Christ.

Tropaire t, 8

Au royaume des lys ayant imité, * bienheureux Louis, l’insouciance des lis des champs, * qui ne filent ni ne tissent, mais surpassent pourtant * la magnificence du roi Salomon, * tu ne t’es pas mis en quête de vêtements somptueux, * mais ton âme fut pure comme un lis * et tu as resplendi par ton extraordinaire sainteté, * servant le Christ Jésus de royale façon.

Saint Privat de Mende

FÊTE ; 21 Août

Saint Privat évêque des Gabales, c’est-à-dire du Gévaudan, au début du Vème siècle. L’invasion des Alamans le contraignit à se réfugier dans une grotte. Pris par les barbares, il devait amener à se rendre les habitants assiégés de Grèze, sa cité épiscopale, mais il s’y refusa de même qu’il refusa de sacrifier aux idoles des païens. Pour ces deux raisons il fut longuement battu et torturé. Finalement les barbares retirèrent leur siège et les habitants, trouvant leur évêque à demi mort, le vénérèrent comme martyr. Ses reliques furent transférées de Mende à Saint Denis en 632 par Dagobert, puis en Lorraine en 777 et finalement elles firent retour à Mende. En conséquence, le nom de Privat illustre encore la toponymie de la Moselle et de la Lozère.

Kondakion t, 6

Les princes des peuples s’étaient ligués * contre le troupeau du Seigneur, * mais le Christ s’était choisi des pasteurs * capables de garder les brebis * des Loups ravisseurs qui désiraient les entraîner * dans l’idolâtrie ou l’hérésie. * C’est ainsi que Privat de Mende et Sidoine de Clermont, * n’étant pas des mercenaires, mais d’authentiques bergers, * ont défendu de toutes leurs forces la vraie foi * jusqu’à donner leur vie pour leurs frères ; * et nous, les fidèles sauvés par eux, nous célébrons, * dans l’action de grâces, leur mémoire sacrée.

La Sainte Face

FÊTE: 16 Août

Translation d’Édesse à Constantinople de l’Image non-peinte-de-main-d’homme, le saint Mandylion de notre Seigneur Jésus-Christ, Accueillie par une foule immense, la Sainte Image, prototype de toutes les icônes chrétiennes, fut d’abord déposée le 15 août 944, dans l’église des Blachernes, puis, le lendemain, à Sainte Sophie, et de là dans l’église de la Mère de Dieu du Phare, dans l’enceinte du palais, pour la protection de la Reine des villes et de tout le peuple. Lors de la prise de Constantinople par les Croisés en 1204, on perdit la trace du Mandylion. Il aurait été parmi les reliques achetées par Louis IX en 1247, qui déposées à la Ste Chapelle de Paris, furent détruites lors de la Révolution. Le Suaire de Turin, par la photographie en négatif, révèle une effigie ayant une ressemblance frappante avec le type iconographique de la Sainte Face. Icône russe offerte par les Fidèles de notre Pèlerinage en Terre Sainte et Sinaï, en juillet 1999, et vénérée dans le Sanctuaire de la Basilique St Gény de Lectoure, bénite par S.B. le Patriarche Diodore Ier de Jérusalem.

Tropaire t, 2

Devant ta sainte Icône nous nous prosternons, Dieu de bonté, * implorant le pardon de nos fautes, ô Christ notre Dieu, * car tu as bien voulu souffrir en montant sur la croix * pour sauver ta créature de la servitude de l’Ennemi ; * aussi dans l’action de grâce nous te crions : * tu as rempli de joie l’univers, * ô notre Sauveur, en venant porter au monde le salut.

Moine Pierre de Toulouse

Mémoire : 17 Août

Pierre Martial Emilien Léon DELORT, né le 01 juillet 1906 à Lézat dans l’Ariège, fut guéri miraculeusement le 10 mars 1931 par une relique du Père Marie-Antoine (1825-1907) “le saint de Toulouse” d’une maladie incurable et attestée par les médecins. Entre 1933 et 1938 il suivit l’enseignement du Père Lev GILLET (1893-1980), un moine d’Orient pour une Église Orthodoxe Locale. C’est dans cette mouvance qu’il est ordonné diacre à la Cathédrale Saint Alexandre Nevsky, rue Daru, puis prêtre, le 4 décembre 1939 dans l’église de la Présentation de la Vierge, rue Olivier de Serres, à Paris, par le Métropolite Euloge (1868-1946). Cette foi orthodoxe de l’Église indivise il sut la porter en Languedoc et la dispensa, sans compter, chaque jour auprès des malades, des pauvres et des humbles en cette période troublée de la guerre. Épuisé par son dévouement et son zèle missionnaire, lors des bombardements d’avril, mai, juin, avec de nombreux morts, il rendit pieusement son âme à Dieu le 17 août 1944. ll avait fondé la Paroisse Notre-Dame de Consolation et tous ses fidèles âgés étaient présents le 2/15 septembre 1985, lors de la consécration de l’église Saint Saturnin de Toulouse. Mémoire éternelle à celui qui sema, le temps d’un sourire, prémices d’une récolte, 40 ans après.

Tropaire

Dans la foi, l’espérance et l’amour, *dans la douceur et la pureté, * de même qu’en la sacerdotale dignité, * inoubliable Père Pierre, pieusement tu as vécu ; * aussi le Dieu d’avant les siècles que tu servis * placera lui-même ton esprit * dans le lieu de lumière et de beauté * où les justes jouissent du repos ; * tu trouveras au tribunal du Christ notre Dieu * le pardon de tes péchés et la grâce du salut.