Ljubomir Mihailović, « Le monastère de Chilandar (Hilandar) sur la Sainte Montagne », Éditions Metokhia, Paris, 2019, 151 p.
Continuant sa série d’ouvrages consacrés à la présentation des monastères et églises orthodoxes de Serbie, Ljubomir Mihailović nous propose ici un volume sur le plus prestigieux des monastères serbes, celui de Chilandar au Mont-Athos. Fondé et richement doté, au XIIIe siècle, par saint Sava et son père saint Syméon le Myroblite (roi de Serbie devenu moine à l’Athos), il est aussi l’un des plus beaux de la Sainte Montagne.
L’ouvrage porte principalement sur l’évolution historique du monastère au cours des siècles, fortement soutenu par les successeurs des fondateurs: le roi Milutin, le puissant roi Dušan, grand bienfaiteur des Balkans, de la Grèce et du Mont-Athos, le prince Lazare, la famille Brancović, avant que, la Serbie étant sous occupation ottomane, la Russie ne prenne le relai. Comme tous les monastères de l’Athos, Chilandar a connu au XXe siècle une baisse du nombre de ses moines, puis une renaissance dans les années 70 où il a connu un rétablissement de la vie cénobitique. L’incendie du monastère en mars 2004 fut une terrible épreuve dont s’émut le monde entier; les bâtiments ont cependant retrouvé aujourd’hui leur aspect d’origine grâce à un remarquable travail de reconstruction et de restauration.
L’auteur ne se contente pas de suivre l’évolution historique du monastère et de ses dépendances (dont certaines sont très importantes). Il présente aussi le Typikon du monastère, ses icônes prestigieuses (outre plusieurs icônes miraculeuses connues – dont la Mère de Dieu « aux trois mains », ayant appartenu à saint Jean Damascène – le monastère possède l’une des plus belles collections d’icônes anciennes de l’Athos), et plusieurs figures spirituelles anciennes et contemporaines qui ont contribué à son rayonnement spirituel (le moine Mitrophane, le prohigoumène Nikanor, le moine Jovan, le hiéromoine Kirilo, et le charismatique higoumène actuel, l’archimandrite Métodije).
Le livre peut être acquis à l’église Saint-Sava, rue du Simplon, Paris XVIIIe.
Jean-Claude Larchet.