Momir Jovanovic

FIDÉLITÉ ET HÉROÏSME SERBE

Le Père Michel, recteur de l’église Saint Aventin de Tarbes, a célébré le 3 mai les funérailles de Momir JOVANOVIC, né au ciel à 97 ans. Momir était né à Belgrade (Serbie) le 12 décembre 1923 et décédé à Maucor (Pyrénées-Atlantiques) le 2 juin 2020. Ce héros de la guerre passa son enfance en Serbie où il reçoit, avec ses frères et sœurs une éducation traditionnelle, où l’on aime Dieu, le Roi que l’on sert fidèlement. Il s’engage sous les ordres de « son » général MIHAILOVIC, en 1942, pour faire la guerre contre les Nazis. Capturé puis déporté dans les camps « de la mort », il sera libéré par le général Montgomery, « Monty ». Il se réengage sous ses ordres, par fidélité à celui qui l’avait délivré, et repart au Front, il participera notamment à l’historique bataille de Monte-Cassino, en Italie, colline qui porte le célèbre Monastère bénédictin qui sera entièrement détruit et reconstruit. À la démobilisation, « pour bons et loyaux services » on lui offre la possibilité de choisir une destination pour un nouveau départ, sans hésiter, ce sera la France ! Il était impossible pour lui de retourner en Yougoslavie où Tito et les communistes avaient profité de la guerre pour s’emparer du pouvoir, il n’y retournera jamais d’ailleurs par fidélité à son Roi. Il séjournera en Allemagne et en Suisse, avant de s’installer dans le Nord de la France, travaillant dans la maçonnerie. Après avoir libéré la France il participera à sa reconstruction.

Il y rencontre Renée Angèle Marie BAUDUIN qu’il choisira pour devenir son épouse, fervente chrétienne, qui avait attirée son regard car ses manières et sa façon de s’habiller étaient différentes des autres , n’ayant pas cédée au modernisme de tenues extravagantes et dévergondées. Ils se marieront et aurons deux filles : Mirjana et Anne.

Renée a des problèmes respiratoires et après avoir fait les quatre coins de la France pour rechercher la région la plus adaptée à sa santé, ils posent leur valises à Pau, et pour Renée la proximité de Lourdes n’est pas un hasard.

En quittant le Nord, il arrête son travail, mais Momir est vaillant, il n’a pas peur de repartir à zéro et sait que Dieu et Saint Nicolas, son protecteur de Slava, ne l’abandonneront pas. Il travaillera d’abord dans une entreprise puis créera la sienne dans la maçonnerie, achètera un terrain à Maucor, petit village près de Pau, et y construira la maison familiale, élevant, avec son épouse, les deux filles, par une éducation foncièrement chrétienne. Dans son salon, avec les photos de famille, trônent le Roi de Serbie et le Général MIHAILOVIC, à qui Momir restera fidèle jusqu’à la mort. Il rend son âme à Dieu dans la maison qu’il avait construite de ses mains. Atteint de la maladie d’Alzheimer, pour sa fille Mirjana, il était impossible que son père quitte ses murs et c’est chez lui qu’il fut soigné et veillé jusqu’au dernier souffle, là où il attend le retour du Christ Roi.

M É M O I R E  É T E R N E L L E  !

Que Saint GEORGES, protecteur des valeureux soldats, le prenne près de Lui, dans sa Milice des Défenseurs des Vraies Valeurs !