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Fête de Notre-Dame des Moissons

HOMÉLIE DU Rme PÈRE ANTOINE   –   14 JUILLET 2018   ST GÉNY DE LECTOURE

Chers Frères et Sœurs en Christ !

En cette fête de Notre Dame des Moissons, patronne de la Gascogne, nous devons faire un traité avec Celle dont nous allons contempler les vertus. Nous devons lui promettre de les imiter. Essayons de faire comme un bouquet de celles qui semblent nous convenir davantage et promettons-lui, en une consécration intime, de les porter dans notre cœur si souvent blessé. Ce sera notre ressemblance avec Elle.

I/ SON HUMILITÉ

Litanie diaconale

     Le  péché est entré dans le monde par l’orgueil du démon qui disait à Dieu : « Je  ne servirai pas », et le Fils de l’homme  est venu sur la terre pour détruire l’orgueil dans l’humilité de l’Incarnation et dans tous les anéantissements qui devaient en être la suite.

     Or il s’est servi pour instrument de ce mystère prodigieux, où un Dieu consentait à prendre toutes les infirmités de la nature humaine, de la plus humble de toutes les créatures. Qui a été plus humble que Marie ? C’est l’humilité qui a fixé le regard de Dieu sur celle qui devait être la Mère du Fils de Dieu.

Posons-nous la question : Quand serai-je réellement humble ? Une petite violette de Toulouse ? Quand m’abandonnerai-je à toute humiliation, telle que Dieu peut la demander ?

Lecture de l’épitre

Ô MARIE, il faut que ce soit aujourd’hui même, et ma consécration à votre service datera de ce jour où j’aurai vaincu mon orgueil et mon amour-propre, dans une société de suffisance où l’on écrase le prochain pour arriver à ses désirs pervers et dominateurs. Je veux que ce soit sur-le-champ. Aide moi, ô ma Mère !

II/ SA PURETÉ

Quelle triste source de faiblesse pour l’homme, l’impureté devenue banale, presque un chalenge pour les esprits pervers ! Les sens le dominent et l’Esprit de Dieu ne demeure plus en lui, parce qu’il est chair. Ô esclavage de l’âme sous les chaînes de l’impureté ! Ô liberté de l’ange et de l’âme rendue, par la pureté, la sœur des anges !

Marie toujours vierge et, si on peut le dire, rendue plus vierge par la pureté même de Dieu dont elle est la Mère. Marie doit être notre modèle. Comme  Marie, nous donnerons notre être tout entier à Dieu pour être plus pur, et Jésus-Christ, me donnant avec son Corps et son Sang, lors de la Communion, le pain des anges et le vin qui fait germer les âmes nobles, m’aidera à vivre d’une  vie tout entière consacrée à la pureté.

Ô Reine des anges, dans une société pervertie où tout est permis, où des lois sont votées destructrices des valeurs éternelles d’une vraie famille, un père, une mère, des enfants unis dans l’amour sous un même toit, prie pour nous, afin que sous les ailes des séraphins qui entourent ton trône, nous ne brûlions que des flammes célestes et, y consumant toutes nos souillures ou tentations, nous soyons dignes d’être les sujets et les fils de la Reine des vierges !

III/ SA FOI

Sermon

J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé, s’écriait le prophète. N’est-ce pas Marie surtout qui peut prononcer ces paroles, après qu’un ange lui a annoncé qu’elle sera la Mère de Dieu ? Quoi ! Une pauvre et ignorée créature ? Oui, elle croit et elle donne son consentement. « Voici la servante du Seigneur ». Elle croira, à Bethléem, qu’un Dieu veut naître dans une étable, veut fuir en Égypte, vivre trente ans dans le travail de menuisier et l’obscurité. Elle croira malgré les rebuts essuyés par son Fils. Elle verra son Dieu garroté, flagellé, crucifié, expirant, déposé de la croix, réduit à l’état de cadavre, enfermé dans un tombeau, et elle croira, et sur ce tombeau scellé elle répètera son cantique : Mon âme glorifie le Seigneur, tant sera grande est sa foi.

Ô Marie, en qui s’est incarné l’auteur et le consommateur de la foi, donne-moi la foi qui transporte les montagnes, afin que, parlant conformément à ma foi comme David, je dise toujours : J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé… contre des lois iniques qui permettent la fin de vie d’enfants à naître, de malades même incurables, de personnes malades, âgées, grabataires. La vie existe jusqu’au dernier souffle.

 

IV/ SON RECUEILLEMENT ET SA PRIÈRE

Marie, témoin des plus grands prodiges, les conservait dans son cœur, parce qu’Elle était recueillie. Qu’a dû être la vie de Marie après la Nativité ? Le corps de Jésus n’était plus dans ses chastes entrailles, mais l’esprit, l’amour de Jésus n’était-il pas toujours dans son cœur ?

Voilà ce que je voudrais étudier pour apprendre l’union si recueillie de la pensée de Jésus avec la prière de Marie. Qui doutera que celui qui est le Verbe de Dieu, la vérité éternelle, la sagesse infinie, ne fût son docteur ?

Pourquoi, après la communion fervente reçue du prêtre, au pied de mon crucifix, devant le tabernacle, ne dis-je pas plus souvent à Jésus-Christ : Reste avec nous ?

Ô Jésus, qui a absorbé les pensées, les sentiments, la prière de Marie, pourquoi n’absorberais-Tu pas mon être tout entier ? Pourquoi, à l’imitation de ta Mère, ne m’efforcerais-je pas de me recueillir, de prier, de penser à Toi ? Pourquoi, dans ce monde agité, médiatisé, qui a perdu ses repères, ne deviendrais-je pas enfin un chrétien de recueillement dans la solitude de ma chambre et de prière, comme une orante ?

V/ SON AMOUR POUR DIEU, JÉSUS-CHRIST, L’ÉGLISE – SON ZÈLE POUR LES ÂMES

Quel a été l’attrait de Marie ? DIEU. Le Seigneur m’a possédée au commencement de ses voies. Marie dans l’ordre de la création a été le premier être dont Dieu se soit préoccupé, et l’on peut dire que le premier éveil de l’intelligence de Marie a été DIEU. Dieu était son principe, son but, il était aussi son centre. Peut-on supposer un autre repos pour Marie que Dieu ? Mais Dieu lui avait donné son Fils, et comme ce Fils était Dieu, elle l’aimait, et comme son Dieu et comme son Fils. Et comme l’œuvre par excellence du Fils, sur la terre, était l’Église, que le Fils s’était acquise par son sang : Marie, après Dieu et Jésus son Fils, n’aimait rien tant que l’Église. Enfin, comme l’Église n’est instituée que pour les élus, Marie avait, dès le commencement, une tendresse spéciale pour les élus.

Tel est l’ordre de l’amour de Marie, et tel doit être l’ordre de notre amour : Dieu, Jésus-Christ, l’Église, les âmes, la Famille…

Ô Marie, au terme de cette divine Liturgie, offerte à ta gloire, fais, que comprenant ta raison d’être, dans la pensée de Dieu, nous y trouvions la raison de notre existence et de notre bonheur ; et, qu’ornant mon âme des vertus qui ont embelli ton âme, je sois, étant ton imitateur et imitatrice, ton fils, ta fille d’adoption ; que je trouve en toi un modèle de perfection qui attire ta tendresse et me fasse arriver à cette sainteté, à cette rigueur, à cette piété, à cette charité … qu’à tes pieds Dieu récompensera un jour au ciel.

AMEN !

Les autorités de Macédoine ont confisqué le passeport de l’archevêque Jovan

Les autorités de Macédoine ont confisqué le passeport de l’archevêque Jovan
Les autorités de Macédoine ont confisqué le passeport de l’archevêque Jovan

Les autorités de Macédoine ont confisqué le passeport de l’archevêque Jovan

Les autorités macédoniennes ont saisi le passeport du seul évêque orthodoxe canonique servant dans le pays, et qui est persécuté depuis de nombreuses années.
Au poste frontière de Medžitlija, près de Bitola, le ministère de l’Intérieur a confisqué le passeport de l’archevêque d’Ohrid et métropolitain de Skopje, Mgr Jovan (Vraniskovsko), sans aucune explication, le 9 juillet, a indiqué le site de l’archevêché d’Ohrid.
Cette mesure est susceptible d’accroître les tensions déjà existantes entre l’Église de Macédoine et les Églises orthodoxes canoniques, en particulier dans le cadre de sa demande actuelle de reconnaissance canonique en tant qu’Église autocéphale avec le soutien de l’Église de Bulgarie, qui a déjà été critiquée par plusieurs Églises sœurs.
L’archevêché orthodoxe d’Ohrid sous la direction de l’archevêque Jovan s’est séparé de l’église macédonienne (schismatique) en 2002 dans le but de s’unir à l’Église serbe. Mgr Jovan a ensuite été emprisonné pendant de nombreuses années suite à de fausses accusations d’ « incitation à la haine nationale, raciale et religieuse, au schisme et à l’intolérance ». Il a été parfois placé à l’isolement et avait droit à très peu de visites de la part de ses amis de l’Église orthodoxe de Serbie. Il a été libéré de prison le 2 février 2015, mais de nouvelles procédures ont été engagées contre lui peu de temps après.
Dans sa récente déclaration sur cette dernière provocation, l’Église écrit qu’une telle mesure discriminatoire sans aucune explication est caractéristique des États dans lesquels il n’y a pas d’État de droit. D’une part, le gouvernement macédonien se déclare équitable envers tous, écrit l’archevêché, mais en réalité, il viole les libertés religieuses. Dans le cas présent, ils pensent que les autorités ont l’intention de perturber les célébrations à venir qui marqueront le millénaire de l’archevêché d’Ohrid.
L’Église orthodoxe macédonienne (schismatique), qui est l’église majoritaire dans le pays, a déjà organisé ses célébrations pour cet anniversaire. L’Église orthodoxe de Bulgarie, qui entretient des relations amicales avec les Macédoniens, a refusé de participer à la célébration des schismatiques.
L’archevêché ajoute également que les autorités violent à la fois la Constitution et les différentes conventions internationales qu’elles ont signées, « poursuivant ainsi les pratiques du gouvernement précédent, qui a récemment été condamné par la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg à verser des dommages et intérêts à l’archevêché orthodoxe d’Ohrid ».

Source: Orthodoxie.com

Baptême à saint Gény (Marguerite Mallet)

 

Le mercredi 27 juin le Père Antoine, assisté du Père Guilhèm, ont baptisé

MARGUERITE Mallet, née le 28 août 2017 à Agen, de Pascal Mallet et de Lidiia Tikhonova (Russe). Les Grands Parents maternels, venus de Kazan, participaient à la cérémonie, avec grande joie et immense ferveur.

Ad Multos Annos !

Baptême à Saint Michel & Sainte Foy de Nérac (Luca Matteo FERRERO)

Le samedi 30 juin, le Père Antoine, assisté du Père Guilhèm, ont baptisé

LUCA MATTEO Ferrero, né le 02 octobre 2017 à Londres, de Nicolas Ferrero et de Ioana-Teodora Babascu (Roumaine). Les Grands Parents maternels, venus de Bucarest, participaient, avec émotion, à la cérémonie, entourés de près de 80 personnes qui découvraient, avec émerveillement, les rites du baptême orthodoxe.

     Ad Multos Annos !

Session du Saint-Synode de l’Église orthodoxe de Géorgie

Session du Saint-Synode de l’Église orthodoxe de Géorgie
Session du Saint-Synode de l’Église orthodoxe de Géorgie

Session du Saint-Synode de l’Église orthodoxe de Géorgie

Le Saint-Synode de l’Église de Géorgie s’est réuni le 21 juin à Tbilissi. Entre autres décisions, il a confirmé la nomination du métropolite de Senaki et Tchkhorotskhu Chio en tant que locum tenens du trône patriarcal de l’Église orthodoxe de Géorgie. Concernant la situation démographique, le Synode a déclaré que « la Géorgie se trouve devant des défis sérieux ». Pour les surmonter, est-il dit dans le communiqué de la session, il est nécessaire que le pays prenne des mesures importantes. Le patriarche avait, au demeurant, déjà abordé la question dans son message pascal. Actuellement, le parlement géorgien examine un projet de loi selon lequel les familles ayant au moins quatre enfants mineurs disposeront du statut de familles nombreuses, lequel les fera bénéficier d’avantages spéciaux. Parmi les mesures que le Saint-Synode propose pour faire face à la crise démographique, il y a « le renforcement de la lutte contre la propagande de l’avortement, dont les avortements sélectifs ». En outre, les hiérarques recommandent l’adoption de règles spéciales pour l’aide sociale et le renforcement de la santé des femmes enceintes. « Une attention particulière doit être portée à l’amélioration des services médicaux pour les enfants âgés de moins de cinq ans » est-il dit dans le communiqué. Concernant la question des stupéfiants, le Saint-Synode considère que les autorités doivent prendre les « mesures juridiques les plus strictes » concernant les trafiquants et les revendeurs de drogues. Les membres du Synode ont rappelé qu’actuellement, le Conseil constitutionnel examine l’abolition de peines administratives relatives à la possession d’une quantité de marijuana inférieure à 70 grammes. Précédemment, le Conseil constitutionnel avait reconnu comme n’étant plus en vigueur l’article du code pénal géorgien prévoyant la privation de liberté pour acquisition ou détention d’une quantité allant jusqu’à 100 grammes de marijuana pour consommation personnelle. Prenant en compte ce qui précède, le Synode considère que la révision législative actuelle « signifie en fait la légalisation de la marijuana ». « Il en résulte logiquement la question des moyens légaux d’acquisition de la drogue. En fin de compte, cela crée la base légale pour la culture de la marijuana en Géorgie, ce qui est absolument inacceptable. En outre, l’autorisation de la production du cannabis signifie en fait la légalisation du trafic de drogue, dont les conséquences seront des plus lourdes pour le pays » est-il dit dans le communiqué. Le Saint-Synode considère qu’une série de mesures concrètes doivent être prises par les autorités du pays : création de centres de réhabilitation pour les toxicomanes, inclusion active des medias pour populariser un mode de vie sain et pour faire changer l’opinion publique concernant la consommation de drogue, création d’un cours spécial dans les écoles afin d’expliquer aux enfants et aux adolescents que les drogues sont dangereuses pour la santé, mesures plus strictes pour la possession illégale et le trafic de drogue. Il est mentionné ici le trafic de drogues dans les lieux publics et aussi parmi les adolescents. Tenant compte de l’expérience européenne, il convient de résoudre le problème de l’emploi des toxicomanes. Il est important de mentionner que le Saint-Synode a également examiné la question de l’observation des canons ecclésiastiques concernant les personnes décédées des suites de la consommation de drogue. Le Saint-Synode a confié à une commission spéciale le soin de résoudre cette question. Enfin, le Saint-Synode a examiné la question ukrainienne.

Source: Orthodoxie.com

Message du synode de l’Église serbe

Convocation de l’Assemblée des évêques de l’Église orthodoxe serbe
Convocation de l’Assemblée des évêques de l’Église orthodoxe serbe

Message de l’Assemblée des évêques de l’Eglise orthodoxe serbe sur le Kosovo et la Métochie (mai 2018)

Nous, évêques de l’Eglise orthodoxe serbe, du Patriarcat ancien et glorieux de Peć, réunis par la grâce du Saint-Esprit en session ordinaire de l’Assemblée (Synode) épiscopale, d’abord au siège historique des archevêques et patriarches serbes au monastère du Patriarcat de Peć, puis dans la capitale de Belgrade, en cette année préparatoire de la commémoration du 800ème anniversaire de l’acquisition de l’autocéphalie, c’est-à-dire de l’indépendance synodale de l’Eglise de saint Sava (1219-2019), dans l’inquiétude pour la survie et le bien-être du peuple serbe et de ses sanctuaires du Kosovo et Métochie, adressons, avec à notre tête Sa Sainteté le Patriarche, ce Message destiné aux enfants spirituels de notre sainte Eglise, comme à l’opinion publique nationale et internationale.
La question du Kosovo et de la Métochie constitue une question de première importance pour l’Eglise serbe, comme pour le peuple et l’Etat serbes. Notre Eglise, comme mère spirituelle de notre peuple dans son ensemble et la Serbie, comme Etat de la majeure partie du peuple serbe, dont le territoire du Kosovo et de la Métochie fait d’ailleurs partie, assument la responsabilité essentielle en vue du maintien de notre province historique dans les frontières de la Serbie et de l’avenir du peuple serbe qui y habite.
Le Kosovo et la Métochie, avec ses mille cinq cents monastères chrétiens orthodoxes serbes, églises, fondations pieuses et monuments culturels serbes, représentent la partie centrale et inaliénable de la Serbie, dont témoigne éloquemment la conscience spirituelle traditionnelle de notre Eglise, où le Testament du Kosovo symbolise l’expression du message-clé du Nouveau Testament, vécu concrètement dans l’expérience historique du peuple serbe, ainsi que la conscience du peuple serbe de son identité, de ses valeurs spirituelles et éthiques et de son itinéraire historique. Le Kosovo et la Métochie ne constituent pas pour nous, une question d’idéologie nationale ou de mythologie, ni a fortiori de simple territoire, mais représentent la quintessence même de notre existence en tant qu’Eglise et peuple, sans laquelle nous nous perdons dans le processus de la globalisation et de la sécularisation générales. La prospérité de la Serbie ne peut se construire sur la désintégration de ce qui représente la pierre angulaire de son identité, de son histoire et de son existence publique.
L’Eglise orthodoxe serbe renouvelle et confirme sa position séculaire sur le Kosovo et la Métochie, inchangée depuis l’époque de la sainte lignée des Nemanjić et de la bataille de Kosovo jusqu’à nos jours, et encore récemment dans le Memorandum de notre Eglise sur le Kosovo et la Métochie publié en 2003 et réitérée dans les années suivantes. Notre Eglise n’a jamais quitté le Kosovo et la Métochie et elle ne s’en écartera jamais. Quelles que soient les circonstances et les infortunes, elle restera avec ses anciens sanctuaires et avec son peuple de fidèles.
Quant au statut public et juridique de notre Etat au Kosovo et en Métochie, c’est-à-dire sa pleine souveraineté et son intégrité, l’Assemblée réaffirme la position claire, plusieurs fois exprimée par le chef de l’Eglise orthodoxe serbe, Sa Sainteté le patriarche Irénée : „Nous appelons nos autorités publiques à ne jamais donner leur accord sur l’aliénation du Kosovo et de la Métochie, car ce qui est pris de force peut être retrouvé, tandis que ce qui est offert à quelqu’un, est perdu à jamais, et cela, les Serbes et la Serbie ne sauraient l’admettre“. Nous espérons sincèrement, tout en priant le Seigneur, que le problème, né d’abord à la suite d’une révolte armée des séparatistes albanais, puis du fait de l’occupation de la province, sera résolu exclusivement par des moyens pacifiques, sur les principes de justice et du droit. La paix est la condition indispensable pour que les Serbes du Kosovo-Métochie puissent vivre librement, sans craindre pour leur existence même, et que la justice pour eux corresponde simultanément à une solution juste pour les Albanais locaux et toutes les commuanutés vivant en Kosovo-Métochie.
Le maintien du Kosovo-Métochie comme partie intégrante de la Serbie, conformément à tous les standards internationaux et en même temps conformément à la Constitution de la Serbie et à la Résolution 1244 des Nations Unies, ne correspond pas à une confrontation avec le monde, mais précisément à l’affirmation de la position selon laquelle, en l’absence des droits fondamentaux et de la liberté d’un peuple, de son identité, de son essence spirituelle et culturelle, il est impossible de trouver une solution stable à long terme. Jamais comme aujourd’hui, notre obligation n’a été aussi grande de témoigner de façon argumentée, en tout lieu et en toute circonstance, qu’au Kosovo et en Métochie, on ne construit pas une société d’hommes égaux en droits et en libertés, mais une société qui est contraire, dans tous ses aspects, aux valeurs fondamentales sur lesquelles reposent les sociétés démocratiques.
Les institutions albanaises du Kosovo, depuis la fin de la guerre de 1999 et en particulier après la proclamation de la soi-disant indépendance en 2008, ont montré clairement et sans le dissimuler, qu’elles souhaitent créer un Etat albanais ehniquement pur sur ce territoire, où il n’y aura pas de place pour les Serbes ni d’ailleurs pour les autres non-Albanais. La violation manifeste des droits de l’homme des Serbes lors des expulsions en masse à la fin de la guerre, l’arrêt du processus de retour des Serbes expulsés, les entraves à la restitution (aux Serbes) des biens fonciers usurpés et le non-respect des droits de l’Eglise orthodoxe serbe, ne permettent pas d’espérer que la position de l’Eglise et de son peuple puisse s’améliorer dans un „Kosovo indépendant“, quelles que soient les garanties données par quiconque et sous quelque forme que ce soit, car les autorités actuelles du Kosovo ne respectent même pas leurs propres lois. Les meilleurs exemples de la violation des droits de notre peuple et de l’Eglise, sont fournis par les obstacles mis à la formation d’une Communauté fonctionnelle des municipalités serbes, le non-respect d’une décision de la Cour suprême du Kosovo au sujet de terrains appartenant au monastère de Visoki Dečani, comme le reconnaissent d’ailleurs les représentants internationaux présents au Kosovo-Métochie, ou le blocage de la régularisation de la position juridique de l’Eglise orthodoxe serbe et du patrimoine culturel serbe. La décision récente du soi-disant gouvernement du Kosovo de construire une route à grande circulation à proximité du monastère de Visoki Dečani, constitue une violation directe des normes juridiques élémentaires. Bien que les autorités de l’Union européenne et de l’OSCE, en tant que principales missions occidentales au Kosovo-Métochie, aient clairement souligné qu’une telle route serait illégitime, le „gouvernement“ du Kosovo ne renonce pas à une route qui serait une menace à long terme pour le monastère de Dečani, qui est le monument le plus marquant de l’UNESCO en Métochie. Ce ne sont d’ailleurs que les prémices de la façon dont „l’Etat indépendant du Kosovo“ se comporterait à l’égard de notre Eglise et de ses fidèles.
L’Assemblée exige tout particulièrement l’invulnérabilité des droits confessionnels et de la liberté du peuple serbe et des autres peuples vivant au Kosovo-Métochie. Ces droits et libertés sont indissolublement liés à la position et au statut de nos lieux saints – monastères, églises, cimetières, monuments culturels…La Serbie fait tout – et continuera à le faire à l’avenir – pour la protection, la restauration et la préservation de ces sanctuaires et monuments du patrimoine sacré et culturel ; pour ce faire, elle dispose du soutien unanime des institutions internationales responsables, et d’abord de l’UNESCO. Sans relâche et infatigablement, les plus hauts représentants de notre Eglise se consacrent à la conservation de ces lieux saints, car il ne s’agit pas d’une question politique ordinaire, mais cela correspond à une réalité historique essentielle et à la valeur identitaire du peuple serbe. Nous ne pouvons garder passivement le silence devant le constat qu’une partie significative de cet héritage religieux, spirituel et culturel, a déjà été détruit, et cela sous les yeux du monde entier, et que l’héritage qui subsiste est menacé par un destin semblable. A ce propos, nous nous interrogeons et demandons comment ceux qui ont commencé leur insurrection en incendiant le konak (résidence monastique) du patriarcat de Peć en 1981, vont protéger à l’avenir les autres sanctuaires et monuments culturels serbes?
Nous rappelons à tous que l’ordre public international, instauré au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, justifie en tous points la position de l’Eglise orthodoxe serbe, de la république de Serbie et du peuple serbe sur cette question douloureuse. Cela vaut pour l’opinion publique dans la plupart des pays dans le monde, dont un grand nombre, parmi lesquels les pays les plus grands, et même des Etats-membres de l’Union européenne, ne reconnait pas la sécession illégale et „l’indépendance“ unilatéralement proclamée. Cette „indépendance“ n’a pas été non plus reconnue par les institutions internationales les plus importantes (Nations Unies et Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, en particulier).
Sans l’accord de la Serbie et du Conseil de sécurité de l’ONU et sans le consensus de tous les pays européens (parmi lesquels cinq membres de l’Union européenne ne reconnaissent pas l’indépendance du Kosovo), cette situation ne peut être modifiée de force en dépit de toutes les pressions politiques auxquelles sont confrontés non seulement la Serbie mais aussi d’autres Etats qui ne reconnaissent pas le Kosovo „indépendant“. Après plus de dix ans de persécutions et de discriminations à l’égard du peuple serbe, et de la destruction de cent cinquante sanctuaires – hélas, en présence des forces internationales – la reconnaissance de l’indépendance illégitimement proclamée de notre province méridionale, qu’on s’efforce opiniâtrement d’imposer à la Serbie, porterait atteinte à la survie à long terme de notre Eglise et de notre peuple, et contribuerait à proclamer que les sanctuaires serbes sont des monuments culturels kosovars ou albanais. Tout cela conduirait rapidement à la désintégration de l’identité chrétienne orthodoxe de l’ensemble du peuple serbe et constituerait un véritable „homicide de la mémoire“ (mémoricide) du peuple serbe.
Dans l’opinion, on continue à évoquer l’idée d’un partage du Kosovo et de la Métochie entre la Serbie et „l’Etat kosovar“ auto-proclamé. Consciemment ou non, on passe ainsi sous silence le fait qu’un tel partage ne serait rien d’autre que la reconnaissance d’un „Etat kosovar indépendant“, donc le don de la majeure partie du territoire de la province. Dans l’histoire du monde, on ne trouve pas d’exemple d’un peuple faisant en temps de paix, deux décennies après un conflit armé, un tel don de son territoire. Avec un partage, la population serbe d’une grande partie du Kosovo et de Métochie serait automatiquement laissée à la merci du régime du soi-disant Etat kosovar, exposé à un pogrom semblable à celui subi en mars 2004 ou, sous la pression d’une terreur rampante, forcé à l’exode.
Nous rappelons que la situation difficile du Kosovo et de la Métochie résulte de la non-application systématique et du travail de sape mené à l’encontre de la Résolution 1244 du Conseil de sécurité, qui garantit le retour des personnes expulsées et la liberté pour tous, quelle que soit leur origine. Les efforts obstinés de quelques pays d’édifier à tout prix au Kosovo-Métochie, une construction sur de la boue vivante, ont conduit le monde à une situation où le Kosovo-Métochie, soumis aujourd’hui au pouvoir des anciens chefs de l’UCK, représente plus que jamais le trou noir en Europe et un précédent susceptible d’être un facteur de désintégration pour de nombreux Etats en Europe et à travers le monde. Ce qui a été créé dans l’iniquité, n’apporte ni paix ni perspective aux Albanais kosovars eux-mêmes.
Le motif de ce message pastoral et de cet appel paternel ne correspond pas seulement à un effort pour protéger les intérêts spirituels, nationaux et publics vitaux du peuple serbe, mais aussi à un sentiment d’amour évangélique envers tous et chacun, y compris les Albanais du Kosovo-Métochie, et au souhait en prière que Dieu, seul Ami-des-hommes, qui veut que tous les hommes soient sauvés (1 Tm 2,4) nous éclaire nous tous et tous les hommes, avec la lumière de l’amour de Dieu et de celui de nos frères. Amen, exauce-le Seigneur !
*
Ce texte a été publié à l’issue de l’Assemblée des évêques de l’Eglise orthodoxe serbe qui a eu lieu du 29 avril au 10 mai 2018.

Source: Orthodoxie.com

Fête de saint Justin

Fête de saint Justin Popović au monastère de Ćelije

Fête de saint Justin Popović au monastère de Ćelije

Fête de saint Justin Popović au monastère de Ćelije
Fête de saint Justin Popović au monastère de Ćelije

De même que les années précédentes, le monastère de Ćelije a été le lieu de rencontre dans la prière des fidèles de Serbie et de l’étranger à l’occasion de la mémoire annuelle de saint Justin le 14 juin. La divine liturgie était présidée par le métropolite du Monténégro et du Littoral Amphiloque, assisté du métropolite de Zaporojié et Melitopol Luc (Église orthodoxe d’Ukraine), de l’évêque diocésain Mgr Miloutine de Valjevo, de l’évêque de Timok Hilarion, de l’évêque d’Australie et de Nouvelle Zélande Silouane, de l’évêque émérite de Herzégovine Athanase, ainsi que de nombreux prêtres de différents diocèses de Serbie, de l’archiprêtre Valery Mikheïev, recteur de la paroisse russe hors-frontières de Berlin. À l’issue de la liturgie a eu lieu la cérémonie de la « slava » puis le repas festif. Dans son homélie, le métropolite Amphiloque a déclaré, entre autres : « La beauté divine, la beauté de la création est réunie dans le visage de l’homme. Dieu s’est révélé de la façon la plus parfaite, Il a révélé la plénitude de Sa beauté et de Sa bonté dans la Personne de Son Fils unique qui pour nous et notre salut est devenu homme. Ceux qui Le rencontrent sur terre, et ensuite dans l’éternité, reçoivent de Sa beauté. Ce sont les saints prophètes, les apôtres et ensuite tous ceux qui sont baptisés en Son nom jusqu’à la fin du monde et des siècles. Parmi eux occupent une place spéciale les saints hommes de Dieu, chez lesquels le Dieu d’Israël, le Dieu du peuple élu, est particulièrement merveilleux. Nous nous trouvons aujourd’hui sur le lieu où a brillé la beauté divine d’une façon particulière, là où le Seigneur a envoyé deux de Ses nouveaux élus, le saint évêque Nicolas et le père Justin… Ici, le Seigneur a envoyé deux témoins merveilleux, magnifiques, qui n’ont pas seulement cru en Lui, pas seulement écrit à son sujet des livres précieux, mais L’ont rencontré de la même façon que les femmes myrrophores, les saints apôtres, tous ceux qui ont vu Dieu et les prophètes. Dieu, en notre temps, a envoyé deux saints à notre peuple, deux prophètes, deux témoins. Non seulement à notre peuple mais à tous les peuples de la terre… Aux jours de son incarcération dans le tristement célèbre camp de Dachau, l’évêque Nicolas a vu l’horreur de son temps de façon prophétique. Dieu lui a donné les yeux qui voient les mystères de ce monde. C’est en ce lieu qu’a commencé pour lui le mystère de la vision de Dieu, et c’est ici que son disciple le saint père Justin a vécu dans l’ascèse, a célébré et a rencontré le Seigneur vivant. Lisez ses écrits et ceux du saint évêque Nicolas et vous verrez qu’ils n’ont pas été rédigés par des intellectuels habituels, des gens aux nombreuses connaissances, dont la Sainte Écriture et les vies des saints de Dieu. Ces écrits émanent de gens qui ont rencontré le Christ. Ce qu’ils ont vu, ce qu’ils ont entendu, ce qu’ils ont palpé de leurs mains, à l’instar des apôtres, ils l’ont témoigné. De même que l’évêque Nicolas est le prophète de notre temps, la voix prophétique du saint staretz Justin a été entendue ici. Cette voix retentit jusqu’à nos jours. Sa vision, sa connaissance et sa sagesse qu’il a puisées de sa rencontre avec le Seigneur, Auquel il a consacré toute sa vie, nous rassemblent aujourd’hui auprès de son reliquaire en ce lieu saint ancien de Ćelije » a conclu le métropolite.

Source: Orthodoxie.com

Les Rogations

FÊTE DES ROGATIONS

Rogations, du latin « rogatio », veut dire une prière de demande. « Les Rogations » sont une prière de demande liturgique, accomplie par la Communauté chrétienne à une époque de l’année fixée au printemps, les trois jours avant l’Ascension.

Elles ont pour objet de demander à Dieu un climat favorable, une protection contre les calamités et sont accompagnées d’une bénédiction de la terre, des arbres, des arbustes, des plantations, des champs et des instruments de travail.

Les Rogations ont été instituées vers 474 par Saint Mamert, à l’époque où peuvent survenir les dernières gelées, les plus dangereuses pour la végétation.

A l’époque, il y avait des calamités de tout ordre, non seulement agricoles, mais aussi tremblements de terre, destructions, incendies et guerres. Saint Mamert, archevêque de Vienne-en-Dauphiné, proposa donc au peuple chrétien trois jours de prières, processions, litanies et jeûne. Plus tard, Charlemagne suivait lui-même à pied cette procession. Les rogations, en tout cas, avaient été étendues à toute la Gaule Romaine par Sidoine Apollinaire à Clermont et Césaire d’Arles dans son diocèse. Les Conciles d’Orléans en 511, de Tours et de Lyon en 567 ordonnent de les célébrer, et unifient leur date aux trois jours précédant l’Ascension.

L’Archimandrite DENIS né au ciel près de la Basilique St Gény de Lectoure, au-milieu de ses frères, le 18 juin 2008, et qui attend la Résurrection au Cimetière du Saint Esprit, fut un grand liturge et a traduit en de nombreuses langues, il en connaissait seize, tous les Offices orthodoxes très nombreux et qui sont utilisés notamment dans les paroisses francophones.  Les Pères du Monastère poursuivent cette tradition millénaire et utilisent la version du Père Denis pour cette procession au-milieu de la végétation du Monastère, comme le montre la photo ci-dessous à l’instar de la gravure de Saint Mamert.

Procession autour des champs ensemencés

Tout d’abord on célèbre à l’église un office d’intercession. Quand on commence à chanter le canon, on sort de l’église et l’on va vers les champs. Arrivés à la première station, le Prêtre et les Chantres s’arrêtent, se tournent vers l’orient, et l’on dit ou change le psaume 84.

Psaume 84

Tu aimes ton pays, Seigneur, * tu fais revenir les captifs de Jacob.                            Tu pardonnes à ton peuples ses torts, * tu jettes un voile sur tous ses pêchés.    Tu mets fin à ta colère,* tu réfrènes l’ardeur de ton courroux.                        Fais-nous revenir, Ô Dieu, notre salut,* détourne de nous ta fureur.                    Seras-tu pour les siècles irrité contre nous,* ta colère durera-t-elle de génération en génération ?                          O Dieu, c’est toi qui reviens nous vivifier,* et ton peuple en toi se réjouit.                                                                        Montre-nous, Seigneur, ton amour,* accorde-nous le salut.                                          J’écouterai ce que dit en moi le Seigneur notre Dieu.* car il parle de paix à son peuple, à ses fidèles,* à ceux qui reviennent à lui de tout cœur.                              Son salut est proche de ceux qui le craignent,* sa gloire habitera notre pays.        Amour et Vérité se rencontrent,* Justice et Paix s’embrassent.                                      La vérité se lève sur la terre,* la justice se penche du haut du ciel.                        Car le Seigneur accordera ce qui est bon* et notre terre va produire son fruit.  Justice marchera devant lui* et ses pas traceront le chemin.

Le Prêtre :                                                                  Prions le Seigneur.

Seigneur tout-puissant, Dieu d’avant les siècles, Père de miséricorde, abaisse ton regard, nous t’en prions, sur nos besoins de chaque jour, et accorde-nus des récoltes suffisantes pour notre existence.   Magnifie en notre faveur ton nom très-saint, et répands sur nos jardins, nos vignes et nos champs ton abondante bénédiction, afin que tous les travaux de tes serviteurs fassent fructifier pleinement nos arbres et nos plantations. Détourne de nos confins, Dieu de miséricorde, la colère du ciel, le gel, la tempête, la grêle, les averses, les inondations et tout malheur pouvant endommager ce dont les hommes ont besoin.

Car tu es notre Dieu, et nous te rendons gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Amen.

Le Prêtre : Sagesse, debout, écoutons le saint Evangile. Paix à tous.

Lecture de l’Evangile selon saint Matthieu

(12, 1-8)

 En ce temps-là, Jésus traversa des champs de blé un jour de sabbat. Ses disciples avaient faim : ils arrachèrent des épis et se mirent à manger. Ce que voyant, les Pharisiens lui dirent : Voilà que tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire pendant le sabbat !  Mais il leur dit : N’avez-vous pas lu ce que fit David lorsqu’il eut faim, lui et ses compagnons, comment il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de proposition, qu’il ne lui était pas permis de manger, ni à ses compagnons, mais qui étaient réservés aux prêtres seulement ? Ou encore, n’avez-vous pas lu dans la Loi que, le jour du sabbat, les prêtres dans le Temple voilent le sabbat sans se rendre coupables ? Or, je vous le dis, il y a ici plus grand que le Temple. Et si vous saviez ce que signifie cette parole : « C’est la miséricorde que je veux, et non le sacrifice », vous n’auriez pas condamné des innocents. Car le Fils de l’homme est le maître du sabbat.

Le chœur : Gloire à toi, Seigneur, gloire à toi.

 

Le Prêtre :                                     Prions le Seigneur.

Seigneur tout-puissant, nous invoquons ta miséricorde, afin que reçoivent ta bénédiction ces semailles que tu as bien voulu nourrir d’air et de pluie. Accorde, Seigneur, à ton peuple de pouvoir toujours te rendre grâces pour tes bienfaits, et garde la terre de la stérilité, à cause des affamés, afin que riches et pauvres, faibles et forts puissent louer ton nom, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Amen.

Le Prêtre bénit les semailles :

Que le Seigneur Dieu nous bénisse, qu’il donne à notre terre la fertilité, qu’il la fasse produire au centuple, afin que, nous avançant avec allégresse, nous puissions récolter nos gerbes dans l’action de grâces envers le Christ Jésus notre Seigneur, à qui revient toute gloire, tout honneur et toute adoration, avec son Père éternel et son très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Amen.

Le Prêtre asperge les champs avec l’eau bénite, puis on continue à marcher, en chantant le canon d’intercession. Arrivant à la deuxième station, on se tourne vers le sud, et l’on dit ou chante le psaume 125.

Psaume 125

Quand le Seigneur ramena les captifs de Sion,* ce fut pour nous comme un rêve.  Alors notre bouche s’emplit de joie,* et nos lèvres de chansons.                                Alors on disait chez les païens : * « Merveille que fit pour eux le Seigneur ! »                                                              Merveille que fit pour nous le Seigneur : *nous étions dans la joie.                                                                                      Ramène, Seigneur, nos captifs* comme torrents au désert.  Ceux qui sèment dans les larmes* moissonnent en chantant.                                                                                             On s’en va, on s’en va en pleurant : on porte la semence ; * on s’en vient, on s’en vient en chantant : on rapporte les gerbes.

Le Prêtre :                                                      Prions le Seigneur.

Maître saint, Père tout-puissant, Dieu d’avant les siècles, nous te prions ardemment de nous donner, en signe de ta miséricorde, quantité de récoltes, abondance de fruits, le produit de nos vergers et profusion de toutes choses, tout en détournant de ces biens les tempêtes dévastatrices, la grêle et le gel.              Car à toi revient toute gloire, tout honneur et toute adoration, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Amen.

Le Prêtre : Sagesse, debout, écoutons le saint Evangile. Paix à tous.

Lecture de l’Evangile selon saint Marc

(4, 24-34)

Le Seigneur dit à ses disciples : Prenez garde à ce que vous entendez. De la mesure dont vous mesurerez on usera pour vous, et à vous qui entendez on donnera encore plus. Car à celui qui a l’on donnera, mis à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a. Et il disait : Il en est du royaume des cieux comme d’un homme qui aurait semé en terre du grain ; qu’il dorme ou qu’il veille, la nuit comme le jour, la semence germe et croît sans qu’il sache comment. D’elle-même, la terre produit, d’abord l’herbe, puis l’épi, puis le grain tout formé dans l’épi. Et quand le fruit s’y prête, aussitôt il y met la faucille, parce la moisson est à point. Et il disait : A quoi allons-nous comparer le royaume de Dieu, ou par quelle parabole allons-nous le figurer ? C’est comme un grain de sénevé qui, lorsqu’on le sème sur le sol, est la plus petite de toutes les graines qui existent sur la terre ; mais une fois semé, il monte et devient la plus grande de toutes les plantes potagères, et il pousse de grandes branches, au point que les oiseaux du ciel peuvent s’abriter sous son ombre.

Le chœur : Gloire à toi, Seigneur, gloire à toi.

Le Prêtre :                                                 Prions le Seigneur.

Seigneur, nous t’en prions, multiplie pour nous ta miséricorde, pour que descende sur nos semailles l’abondance de la bénédiction que nous souhaitons, afin que, comblés de ce dont nous avons besoin, nous puissions en tout temps magnifier le saint nom de ta gloire.                                                                                  Car tu es notre Dieu, et nous te rendons gloire. Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Amen.

Le Prêtre bénit la terre :

Bénis, Seigneur, cette terre, pour qu’elle donne du bon fruit en son temps, et que nul vent et tempête ne puisse l’endommager, puisque sur elle ton saint nom a été invoqué.

Le Prêtre asperge les champs avec l’eau bénite, puis on continue à marcher, en chantant le canon d’intercession.  Arrivant à la troisième station, on se tourne vers le couchant, et l’on dit ou chante le psaume 146.

Psaume 146

    Louez le Seigneur : il est bon de psalmodier ; * que la louange soit agréable à notre Dieu.                                Le Seigneur qui édifie Jérusalem * rassemblera les dispersés d’Israël, lui qui guérit les cœurs brisés * et bande leurs blessures, qui compte le nombre des étoiles, * qui appelle chacune par son nom.                                                        Il est grand, notre Maître, grande est sa puissance, * à son intelligence il n’est pas de mesure.                                                    Le Seigneur soutient les humbles, * jusqu’à terre il abaisse les impies.          Entonnez pour le Seigneur l’action de grâce, * psalmodiez pour notre Dieu avec la harpe.                                                                                                                                    Il drape le ciel de nuages, * prépare pour la terre la pluie.                                            Il fait croître l’herbe sur les montagnes * et les plantes à l’usage des humains.      Il donne leur nourriture aux bestiaux, * aux petits du corbeau qui appellent vers lui.                                                                                                                                              Ce n’est pas en la force du cheval qu’il se plaît, * ni aux jarrets de l’homme          qu’il prend goût.                                                                                                                      Le Seigneur se plaît en ceux qui le craignent, * en ceux qui espèrent sa grâce.

 

Le Prêtre :                                                       Prions le Seigneur.

Seigneur Jésus Christ, Fils du Dieu vivant, des cieux envoie ton Ange saint pour garder nos récoltes, nos grains et nos fruits des trombes d’eau, de la foudre et des oiseaux nuisibles, des dommages causés par les rats et les vers, et de toute action diabolique, pour qu’il garde à l’abri de ses ailes nos cultures et soit autour d’elles une clôture ardente. Qu’il leur confère son angélique bénédiction et multiplie nos céréales, afin que nous puissions glorifier ton saint nom, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Amen.

Le Prêtre : Sagesse, debout, écoutons le saint Evangile. Paix à tous.

Lecture de l’Evangile selon saint Luc.

(8, 5-8)

Le Seigneur dit cette parabole : Le semeur est sorti pour semer sa semence. Tandis qu’il semait, une partie du grain est tombée le long du chemin : on l’a foulée aux pieds, et les oiseaux du ciel l’ont mangée. Une autre est tombée sur le roc, où à peine levée, elle s’est desséchée, faute d’humidité. Une autre est tombée au milieu des épines, et les épines, croissant avec elle, l’ont étouffée. Une autre est tombée dans la bonne terre, a poussé et donné du fruit au centuple. Ayant ainsi parlé, il s’écria : Entende qui a des oreilles pour entendre !

Le chœur : Gloire à toi, Seigneur, gloire à toi.

Le Prêtre :                                               Prions le Seigneur.

Seigneur tout-puissant, Dieu d’avant les siècles, toi qui du néant créas le monde et le maintiens suspendu, et qui as ordonné aux champs de produire les vivres du genre humain, de tout cœur nous recourons à ta miséricorde, afin que tu bénisses, d’un regard de ta bonté, ce qui a été semé ou planté de sain sur ces champs et ces vignobles, que tu rendes fertiles les semences, en exterminant la mauvaise herbe et les ronces, et que tu accordes, en temps opportun, une parfaite croissance, afin que nous, tes serviteurs, rassasiés de tes dons parvenus à leur maturité, nous puissions te rendre la gloire qui t’est due, en tout temps, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Amen.

Le Prêtre bénit les emblavures :

Que vous bénisse Dieu le Père, que vous bénisse Dieu le Fils, que vous bénisse Dieu le saint Esprit : croissez et multipliez, remplissez nos greniers et nos maisons, pour l’honneur du Dieu tout-puissant et de tous les Saints. Amen.

Le Prêtre asperge les champs avec l’eau bénite, puis on continue à marcher, en chantant le canon d’intercession. Arrivant à la quatrième station, on se tourne vers le nord, et l’on dit ou chante le psaume 147.

Psaume 147

Célèbre le Seigneur, Jérusalem, * proclame sa louange, Sion.                                      Car il a renforcé les barres et tes portes, * il a béni tes fils en tes murs.                      Il assure la paix à tes frontières, * te rassasie de la fleur du froment.                  Il envoie son verte sur la terre, * rapide court sa parole.                                              Il fait tomber la neige comme laine, * répand le givre comme cendre.                  Il jette sa glace comme on lance des miettes de pain : * à sa froidure qui peut résister ?                                                                                                                                    Il envoie son verbe pour qu’ils fondent, * fait souffler son esprit, et les eaux coulent.                                                                                                                                      Il annonce sa parole de Jacob, * ses jugements et ses préceptes à Israël.                    Il n’a pas agi de même pour toutes les nations, * ne leur a pas manifesté ses jugements.

Le Prêtre :                                                      Prions le Seigneur.

Créateur de l’univers, ô notre Dieu, toi qui as demandé à ton serviteur Moïse de dire aux fils d’Israël : « Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne et quand vous y ferez la moisson, vous apporterez au prêtre la première gerbe de votre récolte, et il offrira les gerbes en présence du Seigneur, pour qu’il vous soit favorable », nous implorons de ton incommensurable bonté de bénir nos semailles, nos légumes et nos plantes, et de bien vouloir assurer et protéger leur croissance, afin que nous puissions t’en offrir les prémices, par l’intermédiaire de tes prêtres, en donner aux pauvres, et en avoir pour notre nourriture et les besoins de nos bestiaux.

Car tu es notre nourricier, à qui revient toute gloire, tout honneur et toute adoration, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Amen.

Le Prêtre : Sagesse, debout, écoutons le saint Evangile. Paix à tous.

Lecture de l’Evangile selon saint Jean

(4, 35-38)

Le Seigneur dit à ses disciples : Ne dites-vous pas, vous : Encore quatre mois, et ce sera la moisson ? Eh bien moi, je vous dis : Levez les yeux et voyez, les champs sont blancs pour la moisson. Déjà le moissonneur reçoit son salaire : il amasse du grain pour la vie éternelle, et le semeur partage ainsi la joie du moissonneur. Car s’est bien le cas de dire : L’un sème, l’autre moissonne. Moi, je vous ai envoyés moissonner là où vous n’aviez pas travaillé ; d’autres ont peiné et vous, vous héritez le fruit de leur labeur.

Le chœur : Gloire à toi, Seigneur, gloire à toi.

Le Prêtre :                                                        Prions le Seigneur.

Seigneur, Père saint, créateur du ciel et de la terre, que tu ne cesses de gouverner et de garder par ta providence, humblement nous te prions et demandons, en ta grâce incomparable, de bénir nos semailles, nos champs, nos vergers, nos bois et nos prairies, et de bien vouloir le faire fructifier, pour que nous y trouvions, nous tes serviteurs et tes servantes, la sustentation et la consolation de nos corps ainsi que l’aliment spirituel de nos âmes, que nous puissions en vivre et fidèlement te servir, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Amen.

Le Prêtre asperge les champs avec l’eau bénite, puis on retourne vers l’église, en chantant le reste de l’office d’intercession. Le Prêtre achève par cette petite litanie, le Chœur répondant par un triple Kyrie eleison.

Aie pitié de nous, ô Dieu, en ta grande miséricorde, nous t’en prions, écoute et prends pitié.

Nous te prions encore de nous accorder un temps favorable, l’abondance des fruits de la terre et des jours de paix.

Nous te prions encore de nous accorder un temps favorable, l’abondance des fruits de la terre et des jours de paix.

Nous te prions encore pour qu’obtiennent merci, longue et paisible vie, santé de l’âme et du corps, pardon et rémission de leurs péchés tes serviteurs, les habitants de cette contrée.

Nous te prions encore pour ceux qui apportent leurs prémices et leurs offrandes à ce saint temple, pour ceux qui y servent et pour ceux qui y chantent, et pour tout le peuple ici présent, qui attend de toi le grand trésor de ta miséricorde.

Ecphonèse :

Car tu es un Dieu de miséricorde, plein d’amour pour les hommes, et nous te rendons gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

Le Prêtre dit la formule habituelle du Congé.

Office de l’ Archimandrite Denis GUILLAUME

 

Première liturgie orthodoxe serbe à Grande Canarie

Première liturgie orthodoxe serbe à Grande Canarie

Le lundi après la Pentecôte, dans le sud de Grande Canarie, près de Maspalomas, a été célébrée pour la première fois la liturgie orthodoxe serbe avec la bénédiction de l’évêque d’Europe occidentale Mgr Luc (Église orthodoxe serbe). L’office a été célébré par le prêtre Marc Dabić, qui dessert les paroisses existantes sur les îles de Lanzarote et Tenerife. À cette occasion a été baptisé un Serbe de Sarajevo, qui, comme beaucoup d’expatriés orthodoxes travaillent sur ces îles. Il est prévu dorénavant de célébrer des offices réguliers sur l’île de Grande Canarie. Outre trois prêtres du diocèse serbe d’Europe occidentale (l’archiprêtre Joan Garcia, vicaire épiscopal pour la péninsule ibérique, le hiéromoine Miquel de Majorque et le père Marc Dabić) qui desservent tous les lieux de culte, deux prêtres roumains et un prêtre russe célèbrent en permanence aux Canaries. Après avoir célébré la liturgie à Grande Canarie, le père Marc Dabić a célébré la liturgie des défunts le 26 mai 2018 à l’église russe située au Sud de Tenerife, et le dimanche 27 mai, jour de la Pentecôte, à Puerto de la Cruz, au nord de Tenerife, à la chapelle du diocèse serbe d’Europe occidentale.

Concert à saint Gény

      Ce samedi 26 mai 2018 a été chanté un concert exceptionnel, en l’église du monastère, par la “Maîtrise Saint-Joseph”, chœur d’une vingtaine d’enfants du collège Saint-Joseph de Lectoure & par les “Chantres de Saint-Joseph”, chœur d’hommes, sous la direction de François Bonnet.

Le concert était précédé d’un discours du Rvd Père abbé Antoine retraçant la vie de la communauté & du monastère.

“Chers Amis et Frères en Christ !

    Nous sommes heureux de vous accueillir en ce Saint Lieu, un des plus anciens de Lectoure, qui était entouré d’un immense cimetière qui recouvrait notre propriété et tout le stade, avec des légions de sarcophages que nous découvrons lors de nos travaux  de restauration. Continuer la lecture de Concert à saint Gény