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Le pape et patriarche d’Alexandrie Théodore II a appelé les Ukrainiens à demeurer dans l’Église canonique

Le pape et patriarche d’Alexandrie Théodore II a appelé les Ukrainiens à demeurer dans l’Église canonique

Le pape et patriarche d’Alexandrie Théodore II a appelé les Ukrainiens à demeurer dans l’Église canonique

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Lors de sa visite amicale au diocèse d’Odessa de l’Église orthodoxe d’Ukraine, le patriarche d’Alexandrie Théodore II a appelé les Ukrainiens à demeurer les fidèles enfants de l’Église canonique présidée par le métropolite de Kiev Onuphre. Après un office d’intercession pour l’unité de l’Église du Christ, la cessation des schismes et la paix en Ukraine, célébré en la cathédrale de la Transfiguration du Sauveur à Odessa, le 27 septembre 2018, le patriarche a dit : « Je suis venu ici afin de vous dire : demeurez dans la foi orthodoxe, dans l’Église canonique. L’apôtre Pierre, au premier siècle a vu la Tunique du Christ déchirée. Cette Tunique a été ensanglantée tant d’années. Et il faut tenir cette Tunique dans nos cœurs ». Comme l’a fait remarquer le primat de l’Église orthodoxe d’Alexandrie, « il y a en Ukraine une Église canonique qui est présidée par S.B. le métropolite Onuphre, un homme béni de Dieu et un véritable moine. La semaine dernière, j’ai rendu visite à l’Église orthodoxe de Pologne et j’ai signé avec le métropolite Sava un document selon lequel nous nous trouvons aux côtés de l’Église canonique d’Ukraine. Nous sommes avec ceux qui veulent une Orthodoxie en paix, parce que mon amour est toujours avec vous », a souligné le hiérarque. S’adressant à celui-ci, le métropolite d’Odessa et Izmaïl Agathange a exprimé le souhait que, à l’aide de S.B. le patriarche Théodore II, la situation ecclésiale en Ukraine soit portée à la discussion des Primats des Églises locales orthodoxes. « Nous demandons à Votre Béatitude, d’avoir le discernement spirituel, de ne pas délaisser le peuple de Dieu qui s’adresse au Seigneur et à vous, parce que vous avez exercé votre ministère dans ce pays. Vous connaissez le peuple fidèle d’Ukraine, vous connaissez leur foi, leur espoir. Et nous croyons que le début de votre séjour sur la terre d’Odessa peut résoudre cette question, parce que ce le temps n’est pas venu de diviser, mais de préserver notre unité ecclésiale et rechercher ce qui sert à la paix, à l’unité et à l’édification réciproque », a déclaré le métropolite Agathange. À la fin de l’office, le patriarche d’Alexandrie a béni les nombreux fidèles et s’est exclamé « Le Christ est ressuscité », le peuple répondant « En vérité, Il est ressuscité ! » On peut visionner ci-dessous une vidéo de l’office et des allocutions. Le 28 septembre, le patriarche Théodore II a présidé la divine Liturgie en l’église grecque de la Sainte-Trinité à Odessa, où il a célébré de nombreuses années en tant que représentant du patriarcat d’Alexandrie.

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Source: Orthodoxie.com

Le métropolite Hilarion a rencontré le patriarche Irénée et les membres du Saint-Synode de l’Église orthodoxe serbe

Le métropolite Hilarion a rencontré le primat et les membres du Saint-Synode de l’Eglsie orthodoxe serbe

Le métropolite Hilarion a rencontré le primat et les membres du Saint-Synode de l’Église orthodoxe serbe

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Le 25 septembre 2018, avec la bénédiction de Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, est arrivé dans la capitale serbe. Le 26 septembre, le métropolite Hilarion a rencontré Sa Sainteté le patriarche Irénée de Serbie et les membres du Saint-Synode de l’Eglise orthodoxe serbe : le métropolite Porphyre de Zagreb et de Ljubljana, l’évêque Irénée de Bačka, l’évêque Jean de Sumadija et l’évêque Milutin de Valjevo. L’entretien, qui s’est déroulé dans un climat de fraternité et de concorde, a porté sur la coopération entre les Eglises orthodoxes russe et serbe, ainsi que sur les rapports inter-orthodoxes. L’évêque Antoine de Moravici, recteur du métochion de l’Eglise orthodoxe serbe à Moscpou, et l’évêque Stéphane de Remesiana, vicaire de l’archevêché de Belgrade, prenaient part à la rencontre.

Source

Source: Orthodoxie.com

Le pape et patriarche d’Alexandrie Théodore II et le métropolite de Kiev Onuphre ont concélébré la liturgie au monastère de la Dormition à Odessa

Le pape et patriarche d’Alexandrie Théodore II et le métropolite de Kiev Onuphre ont concélébré la liturgie au monastère de la Dormition à Odessa

Le pape et patriarche d’Alexandrie Théodore II et le métropolite de Kiev Onuphre ont concélébré la liturgie au monastère de la Dormition à Odessa

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Le 29 septembre, jour de la fête de saint Koukcha d’Odessa, le pape et patriarche d’Alexandrie Théodore II et le métropolite de Kiev Onuphre ont célébré la divine liturgie au monastère de la Dormition à Odessa. Aux portes du monastère, le primat de l’Église d’Ukraine a accueilli un grand nombre d’archipasteurs de l’Église orthodoxe d’Ukraine, de Russie et de Moldavie, ainsi que des hiérarques des patriarcats d’Alexandrie et de Bulgarie, le clergé du diocèse d’Odessa et une grande foule de fidèles. Dans son allocution, à l’issue de la liturgie, le primat de l’Église orthodoxe d’Alexandrie a déclaré : « Votre Béatitude le métropolite de Kiev et de toute l’Ukraine, Votre Éminence le métropolite d’Odessa et d’Izmaïl, je suis toujours avec vous. C’est pourquoi je suis ici aujourd’hui. Je suis venu pour fêter le 1030ème anniversaire du baptême de la Rous. Je suis venu pour que tous voient que le patriarche d’Alexandrie est en personne avec vous en ces temps complexes. L’Église d’Alexandrie a toujours préservé les dogmes de l’orthodoxie. Saint Cyrille d’Alexandrie fit convoquer le IIIème Concile œcuménique, afin d’affirmer les dogmes de l’Église. Si nous regardons l’histoire, il y a toujours eu de bonnes relations entre les Églises d’Alexandrie et de Russie. Je voudrais vous offrir, Votre Béatitude, l’icône du saint patriarche d’Alexandrie (Loukaris) qui a visité la terre d’Ukraine pour soutenir la sainte orthodoxie contre l’uniatisme et les schismes. Aujourd’hui, le Seigneur est parmi nous. Qu’Il bénisse l’Ukraine par la paix. C’est ce pour quoi prie l’Église canonique d’Ukraine, qui est présidée par Sa Béatitude le métropolite Onuphre. Comme vous le savez, la vie ecclésiale n’est pas toujours paisible : il y a des troubles et des schismes. Mais restez dans l’Église canonique ! » On peut visionner ici des extraits de la liturgie concélébrée par le patriarche d’Alexandrie et le métropolite de Kiev.

Source (dont photographie)

Source: Orthodoxie.com

Note de mgr Irénée de Bačka à propos de l’Ukraine

Mgr Irénée, évêque de Bačka : « Note à propos du discours ecclésiastique et journalistique imprécis relativement à l’Ukraine »

Mgr Irénée, évêque de Bačka : « Note à propos du discours ecclésiastique et journalistique imprécis relativement à l’Ukraine »

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Nous publions en exclusivité la traduction française d’une note de Mgr Irénée de Bačka(Patriarcat de Serbie) parue en grec sur le site Romfea, où il donne son analyse de la situation ecclésiastique en Ukraine.

“Il est chaque jour perceptible, d’une part, que souvent les ecclésiastiques, et davantage encore les hiérarques et théologiens cultivés, et, d’autre part et en règle générale les journalistes, tant ceux du « dehors » que ceux du « dedans », parlent et écrivent, en se rapportant au problème ecclésiastique en Ukraine, que le patriarcat œcuménique de Constantinople envisage ou, selon d’autres, n’envisage pas, d’accorder l’autocéphalie à l’Église d’Ukraine. Toutefois, cette manière de s’exprimer est imprécise sur les plans de l’ecclésiologie et des saints canons, et donc forcément fallacieuse, indépendamment des bonnes intentions de la grande majorité de ceux qui s’expriment de la sorte. Je ne prétends point, naturellement, que pareille formulation est due à un déficit théologique de certains hiérarques et théologiens de l’Église, ou à la volonté des non-théologiens de déformer les choses. J’ai l’impression, à ce sujet, que la terminologie imparfaite est plutôt due à l’inattention et à la négligence.

Je m’explique. En Ukraine il y a l’Église orthodoxe d’Ukraine, canonique, qui d’une part, relève en tant qu’Église locale autonome, du patriarcat de Moscou et qui, d’autre part, est reconnue sans exception aucune par toutes les Églises orthodoxes, avec lesquelles elle est en communion eucharistique. Cette Église ne désire ni n’a demandé à quiconque l’autocéphalie – ni du patriarcat de Moscou, auquel elle appartient, patriarcat qui, en pareil cas, aurait lancé l’ensemble du processus via une proposition propre, ni du patriarcat de Constantinople qui, alors, en tant que premier trône de l’Église, aurait, dans un but de coordination, transmis la question à un jugement panorthodoxe et une décision finale, positive ou rejetant la demande pour un temps ou sine die. À part cette Église ukrainienne canonique, on compte aussi trois entités schismatiques coexistant dans le pays, auxquelles s’ajoute la communauté uniate agressive. C’est précisément avec ces « Églises » schismatiques que les pourparlers sur l’autocéphalie sont menés et, parallèlement, avec les autorités d’Ukraine, à l’exclusion de l’Église canonique et, malgré leur désir, des uniates qui interviennent de manière arrogante aux côtés des schismatiques, cela va de soi. Dès lors, il ne s’agit pas d’un plan destiné à octroyer l’autocéphalie à l’Église d’Ukraine, comme sans cesse on l’entend et le lit, mais d’un programme visant à conférer l’autocéphalie aux entités schismatiques d’Ukraine.

Les actions de Constantinople s’expliquent et se justifient par le fait qu’elles ont pour objectif d’éteindre les schismes et de rétablir l’unité ecclésiastique du peuple ukrainien, en vertu de la théorie récemment formulée, selon laquelle l’Église de Constantinople, en tant que trône œcuménique et mère historique des Églises slaves, a le droit de décider, de jure et per se, faisant fi des limites juridictionnelles existantes des Églises autocéphales locales et sans être liée par leur position ou leur opposition. Néanmoins, cette théorie est infondée car, en accord avec la gouvernance de l’Église, il n’y a aucune instance supérieure à la hiérarchie et au plérôme de l’Église autocéphale si ce n’est l’institution synodale, à savoir l’autorité du Synode (concile) de toutes ou de la majorité des Églises autocéphales (concile œcuménique) ou du Synode de la plupart des Églises d’une région plus large (grand concile). Le premier évêque de l’Église d’Orient n’est pas le premier dans l’absolu, comme c’est le cas dans la juridiction de l’ancienne Rome, mais il est le premier dans le Synode. Selon le 34e canon apostolique bien connu, le synode sans le premier est inopérant, mais aussi bien le premier sans le synode est inexistant. Il s’ensuit donc que le patriarche œcuménique n’a pas le droit de discuter, et bien davantage de décider, relativement au statut de l’Église d’Ukraine -et, implicitement, de toute autre Église- per se, par-dessus le synode et de sa propre initiative.

Il y a un autre problème ! De quelle manière serait-il possible de rétablir les évêques et les prêtres réduits à l’état laïc, de leur chef, Denisenko, pseudo-patriarche de Kiev, qui n’est pas seulement réduit à l’état laïc mais est en outre excommunié et frappé d’anathème ? Une Église, quelle qu’elle soit, y compris la première quant au rang et à l’honneur, peut-elle rejeter ou considérer comme nulles et non avenus les actes et décisions d’une autre Église-sœur ? De plus, une Église, quelle qu’elle soit, a-t-elle le droit de reconnaître ou de ne pas reconnaître les actes canoniques d’une autre Église, au cas par cas, en se fondant, en outre, sur des critères non affirmés ? C’est tout le contraire : les ordinations, promotions, transferts, canonisations etc. qui ont lieu dans une Église, d’une part, mais également les réductions à l’état laïc, les suspensions, les exclusions et autres peines, d’autre part, deviennent automatiquement recevables et valables dans toutes les Églises sans aucune exception. Si ce principe de réciprocité et de périchorèse devenait caduque, c’est toute la structure et tout le mode de fonctionnement de l’organisme ecclésiastique qui serait aussitôt aboli. L’application correcte de ce principe précité exclut tout d’abord, d’une part, le dialogue « sur pied d’égalité » avec les schismatiques, et ensuite, d’autre part, débouche sur leur retour, une fois repentis, dans l’unité et l’ordre canonique de l’Église. C’est alors qu’ils peuvent et ont le droit de présenter leurs requêtes, et surtout l’autocéphalie, dans leur Église, d’abord et, par elle, ensuite, dans l’Église tout entière.

Cette méthode a été suivie de manière immuable par le patriarcat œcuménique de Constantinople, tant vis-à-vis des entités schismatiques en Ukraine, que du schisme à Skopje. A l’époque de Sa Sainteté l’actuel patriarche de Constantinople, il fut un temps où les schismatiques de Skopje n’étaient pas reçus au Phanar, pour discuter de leur sujet, sans l’accord préalable du patriarche serbe. Il était, alors, inconcevable qu’ils s’adressent directement au patriarche œcuménique, passant outre à l’Église dont ils s’étaient séparés, et que leurs écrits soient inscrits sur l’ordre du jour du saint et sacré synode de Constantinople : l’Église de Serbie pour sa part n’a été mise au courant de ces événements que par les mass media, comme cela a eu lieu il y a trois jours. L’analogie avec la question de l’Ukraine saute aux yeux. Et l’on peut s’interroger : quel est le contenu du terme Église autocéphale ?

Cependant, ce qui est pire et bien plus triste, c’est que le but annoncé de l’entreprise Ukraine -à savoir l’abolition des schismes et la réunification des chrétiens orthodoxes d’Ukraine est d’avance condamné à l’échec. On ne vient pas à bout des schismes avec des demi-mesures et sur la base du retour formel et artificiel des schismatiques qui jouissent du soutien actif du pouvoir séculier et de centres politiques étrangers indéfinis, qui agissent généralement dans l’ombre. Tout au plus, c’est la baisse relative du nombre des entités schismatiques qui sera atteinte : en lieu et place des trois entités d’aujourd’hui, nous aurons, éventuellement ou probablement, une nouvelle « fédération », fondamentalement très peu unie, reconnu epar quelques Églises, non reconnue par d’autres, tandis que l’Église canonique, majoritaire, demeurera là où elle se trouve actuellement – sous le patronage et l’égide du patriarcat de Moscou. Et ce même sieur Denisenko -antérieurement Philarète, métropolite de Kiev, l’un des deux candidats les mieux placés, alors, pour occuper le trône patriarcal de Moscou ,et aujourd’hui prétendu « patriarche de Kiev » auto-proclamé (mais conservera-t-il ce titre ?)-, il confirme la certitude de ma parole, en affirmant qu’à l’avenir les russophones appartiendront à Moscou, comme c’est le cas jusqu’à présent, quant à ceux qui parlent ukrainien appartiendront à lui-même (à qui d’autre ?). Un détail pourtant a échappé à cet homme vénérable quant à l’âge mais à part cela pitoyable et lamentable : il a oublié de mentionner que tous les habitants de l’Ukraine sont russophones, tandis que certains, et pas un peu, parlent aussi l’ukrainien. Je présume d’ailleurs que l’âge avancé dans le cas de M. Denisenko, et l’approche des élections dans le cas de Monsieur Porochenko, constituent des tremplins non négligeables pour l’empressement et l’impatience des deux ; mais je ne saisis point la raison pour laquelle Constantinople devait se hâter. Quel est le gain de tout cela pour l’Orthodoxie ? Cela vaut-il la peine de mettre en jeu son unité pour un pareil objectif ? J’en doute fort. Le schisme demeurera d’une façon ou d’une autre, à trois ou à un seul. C’est donc en vain que la grande Église du Christ se fatigue. J’ai bon espoir qu’elle a en vue le glaive tremblant du grand schisme, non seulement en Ukraine mais encore dans toute l’oecumène orthodoxe. Que Dieu nous en garde !

Je sais que dans le passé, de nombreux schismes -mais encore des mouvements hérétiques ont été résorbés et que leurs adeptes, ayant fait pénitence et désavoué leurs erreurs, ont été réunis à l’Église. Mais d’après ce que je sais, c’est la première fois que se produit dans l’histoire multiséculaire de l’Église, l’entreprise de rétablissement des schismatiques dans le Corps ecclésial et simultanément leur ascension automatique vers le mode historique supérieur d’existence ecclésiale ainsi que de leur entrée dans la constellation des Églises les plus illustres et éminentes, et cela sans la moindre période intermédiaire de mûrissement, d’ascèse et de recouvrement de l’esprit et de la conscience ecclésiaux, mais simplement et uniquement « par la grâce et les intercessions » du premier trône de l’Église.

Mentionnons de même, que certaines Églises historiques, glorieuses de par leur niveau spirituel, de leur témoignage et de leur apport, qui ne sont jamais tombées dans le gouffre de l’hérésie ou du schisme, qui n’ont pas encore obtenu l’autocéphalie et ne l’obtiendront jamais, et qui malgré cela ne protestent pas, et encore moins se plaignent ou se lamentent. Par conséquent la conclusion oxymore s’impose : une communauté schismatique, tôt ou tard, sera innocentée et rétablie, et plus encore promue Église autocéphale. De cette manière, le schisme cesse d’être un péché et un crime mortel, même pas lavé par le sang du martyre, et est transformé en faute simple et légère, facilement guérissable et, finalement c’est un comble !- sera récompensé. Que nous le voulions ou non, les clôtures sont ignorées pour de nouveaux schismes, et l’Église orthodoxe court le danger de devenir une quelconque vigne sans clôture : dommage irréparable, scandale pour les consciences, et la perte de tout crédit dans le chef de notre Église face aux hétérodoxes, aux autres croyants et aux incroyants.

J’écris cela avec beaucoup de peine et plus encore de douleur, respectueux et aimant, du fond de mon âme, la grande Église du Christ martyre. « Je dis la vérité en Christ, je ne mens point, ma conscience m’en rend témoignage par le Saint-Esprit : J’éprouve une grande tristesse, et j’ai dans le cœur un chagrin continuel » (Rom 9,1 ; cf. 2 Cor 11,31. Gal 1,20. 1 Tim 2,7), en raison des situations, tensions et dissensions à propos de la guérison des plaies dues aux schismes. Les schismes, comme celui dont il est question, au lieu d’être abolis, provoquent, paradoxalement, des schismes spirituels et psychiques supplémentaires au sein même de ceux qui luttent pour l’unité, la stabilité et la marche harmonieuse des saintes Églises de Dieu. Et c’est précisément pour ces dernières valeurs que « le souci pour toutes les Églises » (2 Cor, 11, 28) irrigue aussi mon cœur, moi évêque orthodoxe, de sorte qu’à « moi qui suis le moindre de tous les saints » (Eph. 3,8 ; cf. 1 Cor, 15,9), c’est-à-dire des chrétiens, il n’est pas permis de me taire, afin d’échapper aux causes, méprisables et nombreuses, de manque de foi, de traîtrise, de désertion, etc. Au contraire, mon amour pour l’Église du saint apôtre André et pour toute Église orthodoxe me pousse à m’exprimer au lieu de me taire, et de parler en conscience et sincérité.

Je souhaite de tout cœur et avec passion : que le Fondateur et Époux de l’Église, notre Seigneur Jésus Christ, par la grâce du très saint Esprit, et la complaisance de Dieu le Père, par les intercessions de nos saints Pères théophores Jean Chrysostome, Grégoire le Théologien, Photius le Grand et de tous ceux qui ont orné le siège de la Nouvelle Rome, ainsi que des saints métropolites de Kiev et des patriarches de Moscou, et de tous les saints, aie pitié de nous, nous illumine et nous sauve tous !

† Irénée de Bačka”

Source: Orthodoxie.com

Le président de Solidarité Kosovo interdit de séjour… au Kosovo

Le président de Solidarité Kosovo interdit de séjour… au Kosovo

Arnaud Gouillon, président et fondateur de l’association humanitaire « Solidarité Kosovo », vient d’être interdit de séjour au Kosovo. Cette sanction met en évidence l’intensification du harcèlement et des manœuvres d’intimidation visant la communauté serbe du Kosovo-Métochie à qui l’ONG française vient en aide depuis quatorze ans en partenariat avec l’Église orthodoxe locale.

Une mesure arbitraire et injustifiée

Ce matin, le 10 septembre, Arnaud Gouillon se rendait au Kosovo dans le cadre d’un séjour humanitaire lorsque des policiers albanais l’ont arrêté à un poste de contrôle. L’empêchant de poursuivre son trajet, les représentants des services albanais lui ont notifié qu’il était sous le coup d’une interdiction de séjour sur le territoire du Kosovo. Ce qui l’empêche de fait d’y exercer son métier de directeur d’association humanitaire.

L’ONG Solidarité Kosovo dénonce une procédure abusive. Aucune information sur la base légale, les critères retenus et le processus qui ont conduit à la prise de cette décision n’est connue. Cette mesure est totalement arbitraire et injustifiée, surtout en l’absence de clarification ultérieure et de transparence.

Un acte d’hostilité envers les Serbes du Kosovo-Métochie

Dans un communiqué adressé à la presse « Solidarité Kosovo s’indigne de cette sanction aux ressorts politiques. Car si l’interdiction de séjour au Kosovo n’alternera pas l’engagement solidaire d’Arnaud Gouillon envers la communauté serbe du Kosovo-Métochie, elle impactera en revanche d’une manière fatale sur l’avenir de l’association. En empêchant Solidarité Kosovo d’exercer son activité humanitaire au Kosovo, c’est davantage la minorité serbe qui en sera la première victime politique. Il s’agit donc clairement un acte d’hostilité envers Solidarité Kosovo et les Serbes du Kosovo. »

Et l’association de poser des questions :

L’exclusion n’étant pas une condition favorable au dialogue avec les Serbes, les représentants albanais signent un nouvel acte d’escalade dont les motivations interrogent.
Cette mesure est-elle une preuve de l’efficacité de l’action humanitaire de Solidarité Kosovo dans les enclaves serbes du Kosovo ?
Cette mesure est-elle une mise à distance de témoignages possédant une large portée sur la condition des minorités au Kosovo ?
Cette mesure est-elle une provocation spectaculaire visant à attiser les relations Belgrade -Pristina déjà bien boiteuses ? 

L’ONG « Solidarité Kosovo » demande par ailleurs solennellement aux autorités de Pristina de revenir sur cette décision qui va priver les Serbes du Kosovo d’une aide humanitaire vitale.

Source: Breizh-info.com

Crédit photo : DR
Breizh-info.com, 2018

Fête de la Dormition de la Mère de Dieu

Tropaire

Dans ton enfantement tu as gardé la virginité,  * dans ta Dormition tu n’as pas quitté le monde, ô Mère de Dieu: * tu as rejoint la Source de la vie, *  toi qui conçus le Dieu vivant * et qui de la mort délivres nos âmes par tes prières. 

Nous te magnifions, ô tout-immaculée Mère du Christ notre Dieu, et nous célébrons ta glorieuse Dormition.

Fête de la Transfiguration

Le dimanche 19/6 août 2018, nous célébrions la fête de la Transfiguration en présence du père Marc GENIN recteur de la paroisse Saint Jean de San Fransisco d’Asnières (92).

Raisins préparés pour la bénédiction

 

Tropaire

Tu t’es transfiguré sur la montagne, ô Christ notre Dieu, * laissant tes Disciples * contempler Ta gloire autant qu’ils le pouvaient: * fais briller aussi sur les pécheurs que nous sommes  * ton éternelle clarté * par les prières de la Mère de Dieu,  * Source de lumière, gloire à Toi !

Credo

Réveillez-vous de la torpeur dont vous êtes accablés, * ne restez pas toujours couchés sur le sol; * pensées qui inclinez mon âme vers le bas, * élevez-vous vers le sommet de la divine ascension; * avec Pierre et les deux fils de Zébédée * empressons-nous de gravir le mont Thabor * afin de contempler nous aussi la gloire de notre Dieu * et d’écouter la vois céleste qu’ils ont eux-mêmes entendue, * si bien qu’ils proclamèrent à la face du monde * celui qui est en vérité le reflet * de la splendeur et de la gloire du Père.

Bénis, Seigneur, ce fruit nouveau de la vigne, que grâce au climat favorable, aux gouttes de pluie et au beau temps tu as bien voulu faire venir à pleine maturité; afin qu’il nous procure la joie, lorsque nous goûterons au produit de la vigne, et que nous puissions te l’offrir en don, pour la rémission de nos péchés, à travers le précieux Sang de ton Fils Jésus Christ, avec lequel tu es béni, ainsi que ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.

Après les agapes fraternelles et la divine Liturgie, clergé & fidèles ont visité les nouveaux bâtiments et le parc.

Nous te magnifions, ô Christ source de vie, et nous vénérons de ta chair immaculée la sainte Transfiguration.

Naissance au Ciel de Guy STUPPA

NAISSANCE AU CIEL : Guy STUPPA nous a quitté  

C’est une grande figure de notre Fraternité qui est entrée dans la Félicité éternelle ce mardi 4 septembre, il s’est éteint en douceur.

Né le 2 juillet 1927 à Philippeville (Borge de Serailla) il est arrivé en France avec les évènements de triste mémoire.

Dans les affaires, il se maria avec LYS et ils eurent deux enfants, un garçon et une fille. Installé à Toulouse, avec beaucoup d’activités sur Bordeaux, il prit en charge la construction d’une vaste église à Toulouse, consacrée à Saint Saturnin, et s’y donna à plein temps une année avec les plans, les entrepreneurs, et elle fut consacrée le 2 septembre 1985 par S.E. Monseigneur ANDREAS, de Grèce, en présence du Clergé, du Peuple et des Catéchumènes. De nombreuses personnalités civiles participaient à la cérémonie et au banquet de plus de 300 couverts. Il reçut une médaille de l’Archevêque.

Il continua à soutenir le Père Antoine jusqu’à sa mort dans la fidélité et reçut avec joie Mgr Luka, avant notre entrée dans l’Église Orthodoxe Serbe.

Le Père Antoine  et le Père Guilhèm célébrèrent l’Office des Défunts à Toulouse ce 7 septembre et il repose en la basilique St Gény de Lectoure.

Quelques photos souvenirs conservées malgré sa discrétion et humilité

À Lavardac (assis à gauche) avec le Conseil de Fabrique du Doyenné

 

Les personnalités

 

Remise médaille à Guy Stuppa

 

Première visite (fin 1998) de Mgr Luka à Toulouse en discussion avec Mr Stuppa à gauche avec Père Jovan (né au ciel) et Kosta

 

Conseil diocésain à Lavardac de l’Eglise Orthodoxe Serbe d’Europe Occidentale les 15 et 16 octobre 1999, présidé par S.E. Mgr Luka et en présence du Prince Alexandre de Yougoslavie (en haut à gauche Mgr Stuppa et devant lui son épouse)

 

4 juin 2001 consécration de la Basilique St Gény par le Métropolite Nicolas de Saravejo, l’Evêque Athanase d’Herzégovine et l’Evêque Luka de Paris

 

Les personnalités civiles et politiques, au-milieu Mr Stuppa et Mr Michel de Castres
Mr Stuppa à droite face à l’orateur

 

Conseil administratif à Lectoure  présidé au fond par Mr Guy Stuppa
Le dimanche à l’église saint Saturnin à droite

L’Eglise St Saturnin, propriété de notre Doyenné, est utilisée par le Clergé de l’Eglise serbe, de l’Eglise russe du Patriarcat de Moscou, de l’Eglise de Géorgie.

Fête de Notre Dame Reine de France à Tarbes (2018)

HOMÉLIE DU Rme PÈRE ANTOINE    

Église St Aventin, TARBES – 15 AOÛT 2018

Chers Frères et Sœurs en Christ,

Regnum Galliae, regnum Mariae – Royaume de France, royaume de Marie –

La solennité de Marie, Reine de France, en revenant chaque année en cette église de Tarbes, consoler notre foi, éveille l’idée de la plupart des gloires. Reine du ciel, Marie l’est devenue pour l’éternité par l’éclat de ses grandeurs et par l’incomparable auréole qui couronne son front virginal. Reine de la terre, il ne nous est pas moins doux de la saluer sous ce titre béni qu’elle doit à notre affection et mieux encore à ses bontés : tous nous sommes heureux de lui vouer une obéissance et une tendresse filiales. Mais, pour son cœur, il y a dans le monde une famille privilégiée, une terre de choix, c’est la doulce France.

Lorsqu’on veut étudier les origines du culte de la sainte Vierge en France, il faut se reporter aux origines mêmes de l’Église. Du fait, les premiers autels élevés sur notre sol en l’honneur du vrai Dieu furent accompagnés aussitôt des autels de Marie. Le nom de France ne se disait pas encore, et déjà les premiers évêques de Lyon et de Paris, l’un disciple de St Jean, l’autre de St Paul, en apportant à nos aieux la nouvelle d’un Sauveur, leur parlait aussi de sa Mère. À n’en pas douter, ces hommes apostoliques demandèrent à Marie une bénédiction par le pays confié à leur zèle : et ce fut là comme la prise de possession de sa royauté.

 

Dès lors, et avec le cours des âges, la France devient en vérité le domaine de Marie. Partout, au seuil des maisons et à l’entrée des chemins, son image se montre parée de fleurs. Sa chapelle, cachée au fond des vallées ou sous les sombres arceaux de la forêt, garde l’empreinte des genoux qui depuis longtemps se sont courbés devant Elle. Aussi bien, à côté de l’humble sanctuaire du hameau, quels monuments admirables le génie de la France n’a-t-il pas élevés à la gloire de sa Souveraine ! Sur les bords de l’Eure, Notre Dame de Chartres, proclamée l’une des plus belles demeures de la Reine des Cieux ; Notre Dame de Paris, sur les bords de la Seine, d’une magnificence éclatante ; Notre Dame de Fourvière, au confluent de la Saône et du Rhône ; et, sur la ceinture bleue des mers qui nous entourent, comme autant de phares lumineux bâtis par la piété des fidèles, Notre Dame de la Garde, Notre Dame de Boulogne. Tous ces monuments séculaires portent sous leurs voûtes radieuses le Nom de Marie et avec son nom le symbole de sa royauté sur la France.

Depuis quinze siècles, la France n’a cessé d’ajouter de nouveaux fleurons au diadème de Marie. Nos vieux imagiers, nos sculpteurs, nos peintres sur bois et sur verre, se sont plus à la représenter le sceptre en main, tout en lui demandant leurs inspirations les plus pures. Aucun pays n’a produit autant de défenseurs dévoués à sa gloire, les Césaire d’Arles, Fulbert,  Rémy de Reims dont les noms sont inscrits à jamais dans nos annales. St Anselme et St Bernard ont trouvé des accents d’une inexprimable douceur pour la chanter. Elle a été célébrée par les Pères de l’Eglise indivise avec une éloquence sublime. Pour la glorifier, des Moines et Ermites créent des familles de vierges et de moines. Aujourd’hui même sa mémoire n’est pas moins bénie ; de toute part et sur les lèvres les plus autorisées s’élève un concert admirable pour louer Celle qui est dessus de toute louange.

Toutefois la France a donné à Marie autre chose qu’un domaine, des monuments et des hymnes : elle lui a donné son cœur, le cœur de son peuple et le cœur de ses rois, depuis le jour où ceux-ci se disputèrent la gloire, parmi tous les princes chrétiens, d’être les fils aînés de l’Eglise. On sait la tendre piété des uns envers Marie, d’autres qui récitent chaque matin l’office de la Madone ou portent suspendue à leur cou une de ses images, d’autres consacrent leur royaume par un voeu, annuellement, dont le 15 août rappelle le souvenir par Liturgie solennelle et procession, et qui nous réunit ce jour en cette terre de Bigorre, par nos prières et nos chants.

Pour savoir jusqu’où va le culte de la France envers la Très Sainte Vierge, entrez dans nos églises : vous y verrez agenouillés devant nos multiples icônes de Marie, le génie qui vient de lui vouer sa plume, et l’homme de labeur, heureux de rendre hommage à la Souveraine de son champ ; l’humble fille  que l’on trouve au chevet de toutes les douleurs, et la mère inquiète qui lui parle de sa famille… Pas une vertu, une gloire, une douleur, un dévouement qui ne chante sa royauté. Reine bienfaisante en tout temps et en toute saison, son Icône miraculeuse est de celles dont on a toujours peine à s’éloigner : Notre Dame Porte du Ciel, Notre Dame  Il est digne, Notre Dame aux Trois Mains, Notre Dame du Perpétuel Secours, Notre Dame du Bon Conseil… des centaines d’Icônes de la Mère de Dieu vénérées dans le monde entier sous des vocables différents.

Voilà la couronne que la main de la France a déposé sur le front de la Vierge des vierges. Les sceptres faits de main d’homme se brisent, mais le sien est immortel, les hommes politiques disparaitront, laissant aucun souvenir de leur passage si ce n’est un esprit laïc destructeur et un échec cuisant de leur politique, des révolutions violentes et sanglantes voudront supprimer la Foi de notre terre mais la France immortelle est impérissable parce qu’elle est le Royaume de Marie restera comme un phare.

Reine de France, Marie en a exercé tous les privilèges, tous les droits. Sans vouloir établir de comparaison entre les divers peuples qui envient l’honneur de sa protection et de son amour, je puis dire qu’elle a toujours eu pour nous et qu’elle nous garde une bienveillance marquée, comme pour la sainte Russie qui s’est relevée après des décennies de tyrannies et des dizaines de millions de néo-martyrs.

Pour une Nation, le premier bienfait est celui de la Foi. La religion et la foi lui sont aussi nécessaires que le pain est nécessaire à la vie : car elles forment l’appui naturel de l’ordre, et, par le fait, de la société même. Or, de toutes les faveurs dont Marie a comblé la France, la Russie et tous les pays orthodoxes de l’Est dans la suite des siècles en retour de leur piété filiale, la plus grande est de les avoir protégés contre l’hérésie. Le néo-paganisme, le laicisme, l’abomination de la désolation… pourront profaner nos sanctuaires, abattre les Croix aux croisées de nos chemins et routes, mutiler ou saccager des icônes, jeter au vent les reliques des Saints ; ce qu’elle n’a pu déraciner dans l’âme de l’humble peuple placé sous l’égide de Marie c’est son attachement à Jésus-Christ, même si la Foi a bien diminuée en certaines contrées.

Au surplus, le culte de Marie sera chez nous l’emblème du culte de la patrie et de la foi combattante. Notre nationalité se formait à peine que ce cri retentissait de toutes parts : Regnum Galliae, regnum Mariae ! Royaume de France, royaume de Marie ! Comment dire l’amour de la Sainte Vierge pour la France ? Si aucune nation n’a élevé à sa gloire autant de sanctuaires, à aucune autre la Sainte Vierge n’a donné d’aussi multiples témoignages de sa bonté et de sa puissance maternelles. C’est entre Marie et la France un échange perpétuel de bienfaits et d’hommages. Son doux nom est associé à tous nos malheurs comme à tous nos triomphes. Mille marques de reconnaissance : épées dee chevaliers, cœurs d’argent, ex-votos avec lettres gravées, témoignent des grâces reçues et des miracles accomplis par Marie.

Notre Dame Reine de France ! Quel sens profond est attaché à ce vocable. Quels touchants souvenirs il perpétue ! Quelles gloires et quelle bonté il nous rappelle !…

Daigne Marie continuer à bénir nos destinées dans un monde qui a perdu ses repères et ses valeurs, en France même. Qu’elle bénisse et protège la France de tous ceux qui veulent la détruire, de l’intérieur comme de l’extérieur, dans ses représentants, en écartant de leurs conseils l’esprit de vertige et d’erreur. Qu’Elle bénisse et protège la France dans son humble peuple, souvent écrasé par des forces occultes ou des lavages de cerveau. Et puisse la France, de son côté, garder toujours à son immortelle Patronne et à sa Protectrice séculaire un filial amour et une inaltérable confiance contre tous ceux qui en veulent à sa Foi millénaire de l’Eglise indivise. Amen

Protestation du Patriarche Irénée au sujet de “l’autocéphalie” ukrainienne

Le patriarche de Serbie Irénée adresse une protestation au patriarche de Constantinople Bartholomée au sujet de « l’autocéphalie » ukrainienne et d’autres entités schismatiques semblables

Le patriarche de Serbie Irénée adresse une protestation au patriarche de Constantinople Bartholomée au sujet de « l’autocéphalie » ukrainienne et d’autres entités schismatiques semblables

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L’agence grecque Romfea.gr publie en exclusivité des extraits d’une lettre de 15 pages adressée par le patriarche de Serbie Irénée au patriarche œcuménique Bartholomée, au sujet de l’autocéphalie ukrainienne, et des problèmes similaires au Monténégro et en République de Macédoine. Nous publions ci-dessous le résumé de la lettre effectué par Romfea.gr avec les citations du document original :
“La raison de la lettre est l’inquiétude du Saint-Synode de l’Église orthodoxe serbe et de son patriarche suite aux immixtions des hiérarques du Patriarcat œcuménique relatives à l’octroi du Tomos d’autocéphalie à des entités schismatiques ukrainiennes « contre la volonté… de l’Église orthodoxe russe… au nom de la maternité ecclésiastique du passé, qui est un paramètre canonique récemment apparu », ajoutant qu’un « argument semblable est programmé également pour ‘l’Église orthodoxe de Macédoine’ ». « L’hérésie de l’ethnophylétisme constitue l’une des infortunes essentielles de l’Orthodoxie contemporaine », est-il dit entre autres dans la lettre. En outre, le patriarche de Serbie souligne que les États contemporains sécularisés s’efforcent d’utiliser l’Église pour servir leur idéologie et leur autorité et, pour atteindre ce but, recourent à un ethnophylétisme malsain et à une mentalité étatique sécularisée, qui à leur tour « ne réussissent qu’à une chose – menacer le caractère catholique et universel de l’Église de Dieu, et ce faisant, sa mission naturelle envers tous les peuples ». Le patriarche Irénée écrit : « Les États, peuples et ‘peuples’, parmi lesquels est demandée aujourd’hui l’autocéphalie, mènent en réalité des                « schismes politiques » et justifient ouvertement leur activité funeste en invoquant l’intérêt étatique et national (Ukraine, « Macédoine du Nord », Monténégro…). Ces États sont des créations des communistes, ayant aujourd’hui pour la plupart à leur tête des athées, comme c’est le cas du gouvernant non baptisé et athée du Monténégro [Milo Đukanović, ndt] ou le « fidèle très rassemblant » à la tête de l’Ukraine [i.e. Petro Porochenko, ndt], qui se fait voir tant dans l’Église canonique, que chez les schismatiques et les uniates. Ces gouvernants ne demandent pas l’Église autocéphale en tant que – prétendus – membres fidèles de celle-ci, mais dans un but opportuniste ou plutôt inopportun, l’utilisant pour consolider une idéologie séculière, en fait athée, ainsi que leurs intérêts mesquins. Il s’agit, en dernière analyse, d’une maltraitance de l’Église et de la foi ». « Le consentement de l’Église à une telle maltraitance est-elle    permise ? Destinée à transformer et à sauver le monde déchu, lui est-il permis de s’adapter et de plaire à celui-ci ? » sont les questions que pose le primat de l’Église de Serbie, en premier lieu au Patriarcat œcuménique « notre Église-mère, qui est appelée, en sa qualité d’Église primatiale, à servir, de façon désintéressée et sacrificielle, l’unité de l’Église ». Selon l’opinion du patriarche de Serbie Irénée, « dans toutes les conditions, sous les influences et les pressions possibles, il ne saurait être permis [au Patriarcat œcuménique, ndt] de procéder à quelque action hâtive pouvant provoquer un dommage à l’unité panorthodoxe, et particulièrement de prolonger la vie des schismes, que par ailleurs il aspire à guérir et à dépasser». Se référant à l’Ukraine, le patriarche de Serbie caractérise de « fort périlleux voire de catastophique, probablement aussi fatal pour l’unité de la sainte Orthodoxie », l’acte « d’innocenter et de rétablir les schismatiques au rang des évêques, particulièrement l’archi-schismatique, le ‘patriarche’ de Kiev Philarète Denissenko, et de faire revenir des schismatiques dans la communion liturgique et canonique, sans leur repentir et leur retour dans l’unité de l’Église orthodoxe russe dont ils se sont détachés, et tout cela sans le consentement du Patriarcat de Moscou et sans coordination avec lui ». Le patriarche de Serbie souligne que l’immixtion de feu le patriarche [de Constantinople] Grégoire VII dans les affaires de l’Église russe et sa position envers le saint patriarche Tykhon (auquel il avait proposé de démissionner), son soutien au schisme des « rénovés » [formation schismatique moderniste soutenue par les bolcheviques, ndt] dans les années 1920, ne peut en aucun cas servir d’exemple à imiter. Selon l’auteur de la lettre, l’acte de rétablissement des schismatiques ukrainiens « signifierait en même temps une attitude inamicale envers l’Église martyre des pays russes », ce que le patriarche Serbe ne saurait attendre « de la Grande Église du Christ [i.e. le Patriarcat de Constantinople, ndt] martyre ». Examinant la question de la soi-disant subordination du diocèse métropolitain de Kiev à la juridiction de Constantinople, l’affirmation selon laquelle ce diocèse « a appartenu continuellement » à cette dernière, le patriarche Irénée demande « comment on peut alors expliquer le fait que Moscou, aussi longtemps, durant plus de trois siècles, a exercé et exerce maintenant sa juridiction sur Kiev sans protestation aucune, y compris de la Grand Église du Christ », concluant que « les sources historiques disponibles ne confirment pas l’affirmation selon laquelle Moscou n’aurait pas en fait de compétence sur Kiev ». La lettre fait encore référence à l’ancienne tradition et pratique canoniques « de l’ancienneté », « des anciens usages », des « relations admises par tous » qui soutiennent les droits des Russes sur Kiev. Le patriarche Irénée rappelle que le Concile de Crète a entériné l’existence des quatorze Églises orthodoxes autocéphales dans leur limites territoriales canoniques actuelles. « Par la constatation en question du Concile de Crète, il est reconfirmé implicitement que l’Église autonome d’Ukraine se trouve sous la juridiction du patriarcat de Moscou et qu’elle appartient entièrement à celui-ci organiquement ». Soulignant le fait que l’Église de Constantinople est à égalité Église-Mère tant de Kiev, de Moscou, de Tarnovo et d’autres, le patriarche de Serbie observe : « L’honneur et la dignité de la maternité ecclésiastique n’accorde pas ipso facto à l’Église-Mère le droit de mépriser et, d’autant plus, de mettre en doute, les autocéphalies et juridictions historiquement instituées ». Il ressort de ce qui est dit que le Patriarcat œcuménique ne peut décider de plein droit, sans les Églises de Serbie et de Russie, l’avenir de l’archevêché d’Ohrid et du diocèse de Kiev. La lettre souligne que la procédure d’acquisition et de proclamation de nouvelles autocéphalies a été convenue d’un commun accord par les Églises orthodoxes locales [lors d’une réunion préconciliaire à Chambésy, ndt]. Elle prévoit que Constantinople est une simple coordinatrice du problème. Après avoir reçu la proposition d’une Église quelconque relativement à l’octroi de l’autocéphalie à certains diocèses de celle-ci, elle [i.e. Constantinople, ndt] transmet la demande à toutes les Églises locales autocéphales, et la question est réglée en conformité avec leur décision commune. « Le texte officiel définitif y relatif a été publié dans les pages de la publication périodique « Synodika » du Centre du Patriarcat œcuménique à Chambésy ». Le patriarche de Serbie déclare : « C’est là la prise de position acceptée et reçue communément par les Églises orthodoxes et non la position de l’un des hiérarques de Votre très-sainte Église, selon laquelle le Trône œcuménique seul, sans les autres, sans les égaux (sine paribus), accorde ou abroge les autocéphalies, agissant ainsi depuis 1350 années continues ( !) ». Dans un autre passage de la lettre, le patriarche Irénée s’adresse au Patriarche œcuménique comme suit : « Il ne vient nullement à notre esprit, Toute-Sainteté – le souhait et l’intention ne nous en effleurent même pas – de vous froisser ou de vous attrister tant soit peu, mais nous sommes néanmoins contraints de vous rappeler votre promesse, donnée à Chambésy, en présence des Primats des Églises orthodoxes – en présence, par conséquent de notre humble personne également – que vous n’interviendrez pas dans les affaires de l’Église d’Ukraine ». La lettre du patriarche de Serbie attribue une grande importance au danger de violation des droits juridictionnels de sa propre Église au Monténégro, où « une parasynagogue ou secte dépourvue de la grâce divine », s’appelle « Église du Monténégro », tandis que « sa sœur aînée à Skoplje, croit et claironne qu’après l’octroi de l’autocéphalie aux schismatiques ukrainiens, elle aussi recevra la reconnaissance et l’autocéphalie ». Évoquant les dirigeants des schismes au Monténégro et en Ukraine, le patriarche serbe conclut que le cas du Monténégro est à mettre en relation avec celui de l’Ukraine et que le clergé non canonique de l’ex-République Yougoslave de Macédoine et du Monténégro espère bien qu’il sera rétabli à l’instar de Denissenko [le « patriarche » schismatique de Kiev, ndt]. Le patriarche Irénée croit qu’une telle chose, du point de vue du droit canon, serait tragiquement absurde. En conclusion, le Primat de l’Église serbe appelle le patriarche œcuménique à être circonspect, souhaitant en même temps que le Christ accorde la force à l’Église-Mère « afin de ne pas se courber devant les pressions, ainsi que la sagesse qui vient d’en-haut afin de demeurer toujours et à jamais fidèle à elle-même, à sa mission et à son ministère ».”

Source

Source: Orthodoxie.com