Concert de la Maîtrise et Chantres de Saint-Joseph de Lectoure









Exaltez le Seigneur !

Mes bien Chers Frères, en Christ !

   Nous sommes heureux de vous recevoir pour la seconde année en cette Basilique Saint Gény.

    Vous me permettrez de remercier, au nom de l’Église orthodoxe serbe et au notre qui desservons ce lieu de culte ancestral, de l’Église indivise, la Maîtrise et Chantres de St Joseph et de les féliciter du pieux plaisir qu’elle nous procure aujourd’hui.


    C’est, en effet, un vrai régal de vous entendre. Vous vous trouvez dans une communauté où l’on sait apprécier la belle musique : grâce à vos chanteurs et chanteuses, nous avons la joie d’en goûter, des spécimens choisis. Ici donc on ne saurait être insensible à votre exécution, qui touche à la perfection.

    La musique et le chant ont toujours été en honneur dans l’Église, et dans l’Orthodoxie tous les offices,  des dimanches et en semaine, sont chantés entièrement.
    Le chant fut, au cours de ses offices et depuis les temps les plus reculés, une des formes les plus goûtées de la prière. Et c’est un de ses plus illustres Pères, St Augustin, qui disait : « qui chante bien prie deux fois »

    Quand Charlemagne demanda d’ouvrir partout des écoles populaires gratuites, l’Église accepta ce programme qui lui souriait : en plus de la lecture, de l’écriture, du calcul, il exigea que le clergé enseignerait la musique et le chant.

   Les Églises ont d’ailleurs des chants qui leur sont propres, et qui n’a cessé de faire l’admiration des artistes de tous les temps. Elles y tiennent beaucoup, elles l’ont restauré naguère, en les ramenant à leur pureté primitive.

     Mais elles ne condamnent pas pour autant la polyphonie, celle dont vous jouissez cet après-midi. Au contraire, elles l’encouragent de tout son pouvoir ; elles l’admettent chez elles, à condition qu’elles-mêmes respectent la liturgie.

    Aux musiciens, l’Église a donné une Patronne céleste, et elle l’a choisie parmi mes plus grandes et les plus pures sainte de son histoire de l’Église indivise : la vierge Cécile .

Mosaïque de Sainte Cécile

     Comme ils ont fait naître les plus merveilleuses fresques, nos Mystères chrétiens, la Vie de nos Saints ont inspiré aux artistes, anciens et modernes, en même temps que les sublimes icônes, leurs plus splendides compositions musicales. Et quel plaisir, quelle émotion de les entendre exécuter avec talent par nos Maîtrises et nos Chorales !

    Par la musique vocale, plus qu’instrumentale, l’Église se propose, non point de nous distraire, mais de nous faire mieux prier, d’élever plus haut nos âmes et nos cœurs : jusqu’au ciel, où Dieu règne dans sa gloire.

Père David, Archiprêtre de la Cathédrale Sts Gervais & Protais de Lectoure, aumônier de la Maîtrise et Chantres de St Joseph, des écoles, collège et lycée chrétiens de la cité

    Là-haut, on chante aussi et l’on fait de la musique, comme nous l’explique Saint Jean dans son Apocalypse : « jouant de leurs cithares, ils chantaient comme un cantique nouveau, devant le trône » « tenant les harpes de Dieu, ils chantaient le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, et le cantique de l’Agneau disant : « Grandes et admirables sont tes œuvres, Seigneur Dieu Tout-Puissant »

    Chantons ici-bas , de notre mieux, les louanges du Bon Dieu ; et méritons de nous mêler un jour, pour toujours, au chœur des Anges et des Élus qui, au pied du trône de l’Agneau, font entendre sans se lasser, l’Alleluia et le Sanctus éternels. 

Direction: François Bonnet Arrangements: Patrice Albert

Amen

Stella slendens (Livre vermeil de Monserrat, XIV°siècle)
Miserere (Polyphonie Nanino/grégorien, XVI°siècle)
Jesu Salvator Mundi (Menegali, XVI°siècle)
Mariam matrem (Livre vermeil de Monserrat, XIV°siècle)
Lodate Dio (Giovanni Animuccia, XVI°siècle)
Salve Regina des bergers (Chant traditionnel du Rouergue)
Alle psallite cum luya (Manuscrit de Montpellier, XIII°siècle)