Les Rameaux

Homélie pour la Fête de l’Entrée de Notre Seigneur à Jérusalem de saint Ignace Brianchaninov

Réjouis-toi, fille de Sion ! Crie de joie, fille de Jérusalem ! Voici que ton roi vient à toi : il est juste et victorieux, humble, monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse (Zach. 9,9).

Le prophète de Dieu prononça cette prophétie quelque 400 ans avant l’événement que nous commémorons et célébrons aujourd’hui. Ayant achevé Sa prédication sur terre, notre Seigneur Jésus-Christ fit Son entrée triomphale dans la cité royale de Jérusalem, dans la ville où le vrai Dieu était adoré, une ville pieuse à bien des égards. Le Seigneur fit son entrée comme Roi et vainqueur, afin d’achever Sa mission par un exploit décisif : détruire la mort par la mort, enlever la malédiction qui pesait sur la race humaine en la prenant sur Lui-même. Cette entrée dans la cité royale, Il l’a accomplie assis sur le dos d’un ânon “qui n’avait jamais été monté ” (Lc 19,30), afin de restaurer à l’humanité la dignité royale que notre ancêtre avait gâchée ; et restaurer cette dignité en montant sur la Croix. L’ânon a été apprivoisé par le merveilleux Conducteur. Les Apôtres placèrent leurs vêtements sur l’ânon ; une grande foule courut pour accueillir le Seigneur et marcher avec Lui, criant avec joie ” Hosanna au fils de David, bénit soit le roi ” (Lc 19,38) ” qui vient au Nom du Seigneur, Hosanna au plus haut des Cieux “ (Mt 21,9). Le Seigneur est proclamé Roi au Nom du Seigneur à Son propre titre – pas par hasard et pas par volonté humaine consciente. Au cours des 4 jours qui vont suivre, ce même peuple qui L’a proclamé Roi va hurler “crucifie-Le, crucifie-Le…nous n’avons pas d’autre roi que César !” (Jn 19,15).

Quelle est la signification de l’entrée du Seigneur à Jérusalem sur un ânon ? D’après l’explication des saints Pères, cela a une profonde signification prophétique. Le Seigneur, voyant tout, avait déjà vu à l’avance les Juifs approchant l’apostasie finale. Il avait annoncé cette apostasie déjà lorsque la Loi avait été donnée aux Israélites sur le Mont Sinaï, par la bouche du Législateur inspiré. “Ils ont péché,” dit Moïse du futur péché des Juifs contre le Dieu-homme, comme s’il parlait de quelque chose de déjà accompli. ” Ils ont péché, ne Lui étant pas agréables ; enfants indignes, une génération obstinée et perverse. C’est ainsi que vous récompensez le Seigneur ? ” (Deut. 32,5-6 LXX). “Car c’est une nation aux vues courtes, privée de discernement. S’ils étaient sages, certes ils aboutiraient, ils sauraient discerner leur avenir ” (Deut. 32,28-29). ” Car leur vigne vient de la vigne de Sodome et des plantations de Gomorrhe : leurs raisins sont raisins vénéneux, leurs grappes sont amères ” (Deut. 32,32). Alors qu’au contraire, ” Cieux, exultez avec Lui” – le Fils de Dieu ” et que les Anges de Dieu L’adorent ! Nations, exultez avec Son peuple, et que tous les envoyés de Dieu affirment Sa force ! ” (Deut. 32,43). L’entrée à Jérusalem sur un ânon est la répétition de la prophétie de Moïse – pas en paroles mais en symbole. Moïse avait prédit que les païens et les étrangers se réjouiraient dans le Seigneur, mais les Juifs seraient rejetés. Ici, l’ânon jamais monté (Lc 19,30) est une image de ces peuples des nations étrangères. Les vêtements des Apôtres sont les enseignements du Christ par lesquels ils instruiraient les nations, et le Seigneur S’assis Lui-même spirituellement sur les nations, les rendant tels Dieu. Il les conduit dans Jérusalem, dans le sein de l’Église, vers l’éternelle cité de Dieu non-construite par les mains des hommes, vers la cité du Salut et de la béatitude. Les Juifs rejetés y sont aussi présents. Avec leurs lèvres, ils ont crié “le Roi d’Israël,” mais dans leur âme, leur Sanhédrin, ils avaient déjà résolu de tuer le Sauveur.

Voici une autre signification de l’ânon jamais monté. C’est une image de toute personne qui est guidée par des désirs irrationnels, privée de liberté spirituelle, enchaînée aux passions et habitudes de la vie charnelle. Les enseignements du Christ libèrent l’ânon de son attachement ; c’est-à-dire, de l’accomplissement de sa volonté pécheresse et charnelle. Alors les Apôtres mènent l’ânon au Christ, posent leurs vêtements dessus ; le Seigneur assis dessus fait Son entrée dessus dans Jérusalem. Cela signifie que la personne qui a quitté sa vie pécheresse est guidé vers les Évangiles, et est revêtu comme s’il portait des habits apostoliques, dans la connaissance la plus détaillée et précise du Christ et de Ses Commandements. Ensuite le Seigneur s’assied dessus en lui apparaissant spirituellement, et en demeurant spirituellement en lui, car tel était Sa volonté de promettre : ” Celui qui a Mes Commandements et qui les garde, c’est celui-là qui M’aime ; or celui qui M’aime sera aimé de Mon Père ; et Je l’aimerai et Je me manifesterai à lui.” (Jn 14,21) ” et Mon Père l’aimera et Nous viendrons vers lui et Nous Nous ferons une demeure chez lui ” (Jn 14,23). La venue du Seigneur est accompagnée d’une paix surpassant les mots et la compréhension ; une paix qui est pleine de grâce, et digne de Celui Qui l’accorde – le Seigneur. Cette paix n’est pas comparable avec le repos naturel de l’homme qui a chuté, qui peut ressentir du repos et du plaisir dans les délices charnels, et qui peut considérer sa propre insensibilité, sa propre mort éternelle, comme étant du repos. Le Seigneur est au dessus des qualités naturelles de la personne qui s’est soumise à Lui et a assimilé Ses enseignements saints; et Il guide cette personne vers la cité spirituelle de Dieu, la cité de paix – dans la Jérusalem créée par Dieu, et pas par l’homme.

L’âme qui contemple de Seigneur est accueillie par le Saint Esprit, Qui offre à cette âme la joie spirituelle qui est incorruptible et éternelle. Réjouis-toi, ô fille de Sion, la fille de la sainte Église – car tu appartient à nul autre qu’à Dieu. Crie de joie, fille de Jérusalem ! Voici que ton roi vient à toi : il est juste et victorieux, humble, monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse (Zach. 9,9). Tu as ressenti la paix du Christ, pleine de grâce, et tu es devenue enfant de cette paix ; tu as été renouvelée par la jeunesse spirituelle et tu a appris à connaître le Royaume du Christ par l’expérience. Les passions sont apaisées en toi, par la puissance pleine de grâce du Conducteur Qui te dirige ; tes qualités naturelles ne savent pas briser leurs lois naturelles, elles ne savent pas aller au delà de leurs limites et être transformées en d’incontrôlables passions ! Tirant toutes tes pensées, tous tes sentiments, toutes tes actions du Seigneur, tu sais et tu dois proclamer le Nom du Seigneur à ton prochain, et Le louer dans l’assemblée de l’Église (Ps 21,22). Né du Saint Esprit et enfant de l’Esprit, tu es capable de contempler la procession spirituelle de ton Roi, tu es capable de contempler la justice et la droiture de ton Roi. Il est ” humble et doux de cœur ” (Mt 11,29), et ” Il guidera le doux dans le jugement, Il enseignera Ses voies à l’humble ” (Ps 24,9 LXX). Notre Dieu est un Esprit qui est incomparable à tout esprit créé, car Il est en tous les aspects indéfiniment différent de toutes les créatures. Les saints esprits angéliques créés sont Ses trônes et chariots. Il est assis et avance sur les chérubins. Il est assis et avance sur ces âmes humaines bénies qui se sont soumises à Lui et Lui rapportent toutes leurs qualités humaines comme une offrande consumée. Le Roi avance sur de telles âmes, et entre ainsi dans la sainte cité de Dieu, y introduisant aussi les saintes âmes. Hosanna au plus haut des Cieux ! Béni est le Roi d’Israël qui vient.

Amen.

Dimanche des rameaux
Lecture de l’Évangile selon saint Jean
(12,1-18)

Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où se trouvait Lazare, qu’il avait ressuscité des morts. Là, on lui offrait un repas, et Marthe servait ; Lazare était
avec lui parmi les convives. Marie, prenant une livre de parfum très pur et de grand prix, la versa sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; et la
maison fut remplie de la bonne odeur du parfum. Un de ses disciples, Judas l’Iscariote, fils de Simon, celui qui devait le livrer, dit alors : Que n’a-t-on vendu ce
parfum trois cents deniers pour les donner aux pauvres ? Et cela, il le dit non par souci des pauvres, mais parce qu’il était voleur et que, tenant la bourse, il prenait ce qu’on y mettait. Mais Jésus lui dit : Laisse-la ; c’est pour le jour de ma sépulture qu’elle a gardé ce parfum. Les pauvres, en effet, vous les aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours ! Beaucoup de gens parmi les Juifs apprirent qu’il était là et vinrent non seulement pour Jésus, mais pour voir aussi Lazare, qu’il avait ressuscité des morts. Les grands prêtres alors résolurent de tuer aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs les quittaient à cause de lui et croyaient en Jésus. Le lendemain, beaucoup de gens venus pour la fête, ayant ouï dire
que Jésus se rendait à Jérusalem, prirent des rameaux de palmiers et sortirent à sa rencontre en criant : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d’Israël ! Trouvant un ânon, Jésus s’y assit, selon qu’il est écrit : «Sois sans crainte, fille de Sion ; voici venir ton roi, assis sur le petit d’une ânesse.» Cela, ses disciples ne le comprirent pas tout d’abord ; mais, lorsque Jésus fut glorifié, ils se souvinrent
que cela était écrit à son sujet et qu’on l’avait accompli à son égard. Tous ceux qui étaient avec lui quand il avait appelé Lazare du tombeau et l’avait ressuscité des morts, en rendaient témoignage. Et c’est aussi pourquoi la foule vint à sa rencontre, à la nouvelle du miracle qu’il avait accompli.

                                                                 Tropaire, t. 1

Pour affermir avant ta Passion * la croyance en la commune résurrection, * d’entre les morts tu as ressuscité Lazare, ô Christ notre Dieu ; * comme les enfants de ce temps, nous portons les symboles de victoire * et te chantons comme au vainqueur de la mort: * Hosanna au plus haut des cieux, * béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.

Ensevelis avec toi par le baptême, ô Christ notre Dieu, * nous avons pu participer à la vie éternelle par ta résurrection ; * et dans nos hymnes nous te chantons : * Hosanna au plus haut des cieux, * béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.

Venez, peuples et nations, * contemplez en ce jour le Roi des cieux : * humblement, sur l’ânon, il gagne Jérusalem, * comme sur un trône élevé ; * peuples, contemplez le Seigneur qui s’incarne pour nous sauver, * selon la vision du prophète Isaïe ; * voici l’Époux de la nouvelle Sion * et, pour ces noces pures et immaculées, * la multitude innocente des Enfants * accourt en chantant ; * et nous aussi, comme les Anges, nous chanterons : * Hosanna au plus haut des cieux, * béni soit celui * qui nous apporte le salut !

Pourquoi ce tumulte parmi les nations ? * Scribes et Prêtres, pourquoi ce vain grondement, * lorsque vous dites : Quel est celui-ci * auquel les enfants, portant des palmes et des rameaux, * adressent leurs hymnes en chantant : * «Béni soit celui qui vient * au nom du Seigneur notre Sauveur» ?

Saint Sava 1er, unificateur et illuminateur de la Serbie (+ 1237)

Publié par Jean-Michel à 1/12/2009 05:45:00 AM
sur le blog : https://stmaterne.blogspot.com/
Note : Il est le premier nouvel archevêque Orthodoxe pour la Serbie après le Schisme des Occidentaux, schisme ayant suivi la terrible hérésie qui profana toute cette partie du monde, l’arrachant à l’Église du Christ. Car les Balkans étant déjà évangélisés depuis des siècles, ils nous ont donné saint Jérôme et tant d’autres grands saints Orthodoxes.
Icône début 13ème siècle

Saint Sava 1er de Serbie

http://ocafs.oca.org/FeastSaintsViewer.asp?FSID=100156

Saint Sava, premier archevêque de Serbie, né Rostislav (Rastko), était le fils du roi serbe Étienne (Stéphane) Nemanja et d’Anne, fille de l’empereur Romanus de Constantinople. Dès ses plus jeunes années, il participa avec ferveur aux Offices à l’église, et avait un amour particulier pour les icônes
À l’âge de 17 ans, Rostislav rencontra un moine du Mont Athos, quitta secrètement la maison paternelle et partit pour le monastère Saint-Panteleimon. Par divine Providence, en 1169, année de la naissance du saint, l’ancien monastère du grand martyr et médecin Panteleimon avait été donné aux moines Russes.
Sachant que son fils était sur l’Athos, son père mobilisa ses domestiques, dirigés par un fidèle voïvode, et écrivit un courrier au gouverneur dont dépendait le district de l’Athos, disant que si son fils ne lui était pas rendu, il y aurait une guerre contre les Grecs. Lorsqu’ils arrivèrent au monastère, le voïvode avait eu l’ordre de ne pas quitter Rostislav des yeux. Durant les offices du soir, alors que les soldats s’étaient endormis sous l’influence du vin, Rostislav reçut la tonsure monastique (en 1186), et renvoya à ses parents ses vêtements civils, ses cheveux et une lettre. Saint Sava chercha à persuader ses puissants parents d’accepter le monachisme. Le père du moine (Siméon, dans le monachisme, commémoré le 13 février) et son frère menèrent la vie d’ascètes au monastère Vatopedi. Sur l’Athos, ils fondèrent le monastère Serbe d’Hilandar, et ce monastère reçut son nom par permission impériale. Au monastère d’Hilandar, saint Sava fut ordonné au diaconat, puis prêtre. Sa mère Anne devint moniale sous le nom d’Anastasie (21 juin).
Du fait de sa sainte vie et de ses pieuses actions sur le Mont Athos, le moine fut fait archimandrite à Thessalonique. À Nicée, en 1219, en la Fête de la Dormition de la très sainte Mère de Dieu, l’évêque et patriarche de Constantinople, Germain, consacra l’archimandrite Sava comme archevêque de Serbie. Le saint adressa une requête à l’empereur de Constantinople pour qu’il autorise à l’avenir les évêques Serbes à élire eux-mêmes leur propre archevêque. Ceci était un point particulièrement important en cette époque de guerres fréquentes entre les puissances orientales et occidentales.
Étant revenu de Nicée à la sainte Montagne de l’Athos, le saint y visita une dernière fois tous les monastères. Il se prosterna dans toutes les églises, et, se souvenant de toutes les bienheureuses vies des pères du désert, il fit ses adieux à tous les ascètes, avec beaucoup de regrets, “quittant la sainte Montagne comme s’il quittait le Paradis.
Attristé de sa séparation d’avec la sainte Montagne, le saint prit le chemin du départ en traînant. La très sainte Mère de Dieu lui parla dans un songe : “ayant mon patronage, pourquoi es-tu encore attristé ?” Ces paroles le tirèrent de son abattement, changeant sa tristesse en joie. En souvenir de cette apparition, le saint commanda de grandes icônes du Sauveur et de la Mère de Dieu à Thessalonique, et les plaça dans une église.
En Serbie, l’activité du hiérarque pour l’organisation du travail de son Église natale s’accompagna de nombreux signes et miracles. Durant la Liturgie et la Vigile de toute la nuit, lorsque le saint vint encenser la tombe de son père, devenu le moine Siméon, les saintes reliques exhalèrent un parfum de myrrhe.
Étant chargé des négociations avec le roi Vladislav de Hongrie, qui avait déclaré la guerre à la Serbie, le saint évêque n’apporta pas seulement la paix désirée à son pays, mais il amena aussi le monarque Hongrois à l’Orthodoxie. C’est ainsi qu’il facilita le début de l’existence historique de l’Église autonome de Serbie ; saint Sava contribua aussi à renforcer l’État serbe. Afin d’assurer l’indépendance de l’État serbe, l’archevêque Sava couronna son puissant frère Étienne (Stéphane) comme roi. À la mort de ce dernier, son fils aîné, Radislav, fut couronné roi, et saint Sava partit pour la Terre Sainte “afin de vénérer le saint tombeau du Christ et le terrible Golgotha.”
À son retour dans son pays natal, le saint bénit Vladislav et le couronna roi. Pour renforcer plus encore le trône de Serbie, il le maria à la fille du prince Asan de Bulgarie. Le saint hiérarque visita les églises à travers toute la Serbie, il réforma les règles monastiques sur le modèle de l’Athos et de la Palestine, et établit et consacra nombre d’églises, renforçant les Orthodoxes dans leur Foi. Ayant achevé son travail dans son pays natal, le saint nomma le hiéromoine Arsène pour lui succéder, le consacra évêque, et donna sa bénédiction à tous.
Il partit ensuite pour un voyage sans retour “pour achever ses jours comme un vagabond en terre étrangère.” Il passa par la Palestine, la Syrie, la Perse, Babylone, l’Égypte et l’Anatolie, visitant partout les saints lieux, discutant avec des grands ascètes, et rassemblant des reliques de saints. Puis il acheva ses pérégrinations à Trnovo, en Bulgarie, chez son parent Asan, où dans la joie spirituelle, il rendit son âme au Seigneur (+ 1237).
Lors du transfert des saintes reliques de saint Sava vers la Serbie, en 1237, il y eut tant de guérisons que les Bulgares se plaignirent d’Asan “parce qu’il avait laissé partir un tel trésor.” Dans la patrie du saint, ses vénérables reliques furent placées dans l’église de Mileshevo, accordant la guérison à quiconque les approchait avec foi. Les habitants de Trnovo continuèrent à recevoir des guérisons par les restes du cercueil du saint, qu’Asan avait ordonné de récolter et de placer dans un sarcophage nouvellement construit.
L’héritage de saint Sava est vivant dans les traditions de l’Église Orthodoxe dans les nations Slaves. On l’associe avec l’introduction du Typikon de Jérusalem comme base pour les Règles monastiques slaves. Le monastère serbe d’Hilandar sur le Mont Athos applique encore de nos jours le Typikon de saint Sava. Les éditions du “Gouvernail” de saint Sava (“Pedalion,” une collection de Canons ecclésiaux), avec des commentaires d’Alexis Aristines, sont très largement répandues dans l’Église de Russie. En 1270, la première copie du “Gouvernail” de saint Sava fut envoyée de Bulgarie au métropolite Cyril de Kiev. Sur base de celle-là fut réalisée une des plus anciennes copies russe du “Gouvernail”, c’est le “Gouvernail” de Ryazan, de 1284. Cette copie manuscrite sera la source d’une première copie imprimée, publiée en 1653, et depuis lors bien des fois réimprimée par l’Église de Russie. Tel est le leg de saint Sava au trésor canonique de l’Orthodoxie.

à (re)lire : “Ni Orient, ni Occident,” par saint Sava 1er de Serbie

À Bruxelles, il y a une paroisse qui lui est consacrée, elle est desservie par l’archiprêtre Jakov Markovic
Église Orthodoxe serbe Saint-Sava
rue des Étangs Noirs, 110
1080 Bruxelles (Molenbeek)
mosaïque de la paroisse serbe de Bruxelles
Saint Sava fut le premier archevêque de Serbie, il a vécu au 12ème siècle (1172 – 1235). Ses reliques étaient conservées à la basilique à Belgrade. Afin d’humilier les Serbes, Sinan Pacha, le gouverneur Ottoman, brûla les reliques de saint Sava à Vracar, près de Belgrade, en 1594. Une telle humiliation et tyrannie enflamma la colère et la révolte des Serbes contre la dictature turque. Nombre des révoltes qui suivirent furent réprimées par des bains de sangs. Ce ne sera que lorsque les Russes battront les Turcs musulmans au 17ème siècle que les conditions de vie des Serbes purent être améliorées dans le pays toujours soumis à l’implacable tyrannie turque.”
source

Saint Sava de Serbie
http://orthodoxwiki.org/Sava_of_Serbia

Sava naquit prince Rastko Nemanjic, fils de Stefan Nemanja, le dirigeant de la Serbie et fondateur de l’État serbe médiéval. Son frère, Stefan Prvovencani, fut le premier roi serbe. Rastko Nemanjic est né en 1175 ou 1176.
Au début des années 1190, le jeune Rastko quitta sa maison pour rejoindre la communauté monastique Orthodoxe sur le Mont Athos. Prononçant ses vœux monastiques, il reçut le nom de Sava (forme serbe de Sabas) en l’honneur de saint Sabbas. Au départ, il vécu au monastère russe, mais ensuite rejoignit le monastère grec de Vatopedi. Fin 1197, son père, le grand prince Stefan Nemanja, le rejoint. En 1198, ils partirent ensemble pour le monastère abandonné d’Hilandar, et le restaurèrent ; c’est depuis ce temps-là qu’il est devenu le centre de la vie monastique serbe.
Hilandar
Le père de saint Sava prononça ses vœux monastiques sous le nom de Siméon. Il mourut au monastère d’Hilandar le 13 février 1200. Il a été canonisé sous le nom de saint Siméon.
Après la mort de son père, Sava fut retraite dans une cellule d’ascète à Kareya, cellule qu’il construisit lui-même, en 1199. Il rédigea aussi le Typikon de Kareya et celui d’Hilandar. Le dernier typikon de Kareyea est gravé sur une plaque de marbre dans la cellule d’ascète. Il resta sur l’Athos jusque fin 1207.
Quand Sava rentra dans sa terre natale en 1207, ce fut hélas pour y découvrir le pays tel que son père Siméon le lui avait décrit en songe, dans un état de complète désolation. L’État serbe était divisé en deux. Suite à des négociations secrètes avec la Hongrie et le pape de Rome Innocent III, Vulkan, le plus âgé des trois frères, qui était plein de rancœur parce que son plus jeune frère, Stephen, avait été nommé héritier du trône, fut à même de lever des troupes et de s’emparer de Zeta. Ensuite, il lança une campagne contre Raška, la partie du royaume divisé sous contrôle de Stefan. Cette guerre civile n’était qu’une conséquence minime d’un plus grand conflit initié par l’Occident (dirigé par le vatican) – à savoir, la guerre des Grandes Croisades de l’église papiste. En 1204, les soldats de la 4ème Croisade s’emparèrent de Constantinople et de la plus grande partie du territoire de l’empire, y compris la Sainte Montagne de l’Athos. En 1205, l’Athos fut officiellement placé sous l’autorité et la juridiction d’un évêque catholique-romain. On pense que c’est cet événement précis qui aurait eu la plus grande influence sur la décision de Sava de rentrer en Serbie. Dès lors, le saint rentra dans sa patrie, avec un gros travail à accomplir.
En revenant, Sava emmenait le médicament pour guérir toute la situation : les reliques de son père, le Grand Župan et, Stephen Nemanja – Siméon le myroblite, cofondateur d’Hilandar. En entrant dans le monastère de Studenica, une fondation de saint Siméon, Sava invita ses deux frères à un Office des défunts à la mémoire de leur père. Lorsque le cercueil fut ouvert, devant leurs yeux, ils virent le corps de leur père, totalement incorrompu, exhalant un suave parfum et exsudant de la myrrhe, un corps chaud, comme vivant, comme si leur père n’était qu’endormi. Cet acte de vénération de leur père fut la première étape dans la guérison de la division fraternelle entre Vukan et le grand prince Stefan. Peu après, la guerre civile s’arrêta, et un accord de paix fut signé, restaurant le royaume de Serbie tel qu’il était durant le règne du grand Stefan Nemanja. Lors des discussions avec ses frères réunifiés, Sava dressa aussi des plans pour un programme missionnaire immédiat, systématique et de longue portée, afin de sauver les âmes Orthodoxes du peuple serbe. Le monastère de Studenica, où reposaient les reliques de saint Siméon, se retrouva dès lors sanctuaire national, d’où partiraient toutes les activités. Sava fut nommé archimandrite de Studenica. Saint Sava rédigeale typikon du monastère, ce qui renforça la vie monastique de Studenica.
Archevêque

Saint Sava parvint à persuader le patriarche de Constantinople, qui résidait à Nicée puisque Constantinople sera occupée et pillée par les catholiques-romains jusqu’en 1261, pour établir l’indépendance de l’Église de Serbie en 1219. À la demande du patriarche Manuel, Sava fut choisi pour être élevé au rang d’archevêque. Au départ, Sava refusa avec force cette offre, s’estimant indigne d’une telle position. Il proposa plusieurs moines d’Hilandar, qui étaient présents, pour candidats potentiels. Pour finir, Sava accepta et fut consacré à Nicée lors de la fête de saint Nicolas de Myre, le 6 décembre 1219, devenant le premier archevêque de la nouvelle Église Orthodoxe autocéphale de Serbie. Il avait alors 44 ans.
Voici les paroles exactes traduites du texte grec du patriarche Manuel, le décret élevant Sava comme archevêque, et accordant l’autocéphalie à l’Église de Serbie :

Moi, Manuel, patriarche œcuménique et archevêque de la ville de Constantinople, Nouvelle Rome, au Nom de notre Seigneur Jésus-Christ, j’ai consacré Sava, archevêque de toutes les terres serbes, et lui ai donné au Nom de Dieu l’autorité pour consacrer évêques, prêtres et diacres dans son pays ; de lier et délier les péchés des hommes, et d’enseigner à tous et de baptiser au Nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Dès lors, vous tous Chrétiens Orthodoxes, vous lui obéirez comme vous m’avez obéi.”

Après sa consécration, Sava repartit pour la Sainte Montagne afin de dire adieu à Hilandar et de recevoir bénédiction et prières de toute la communauté monastique de l’Athos.
L’archevêque Sava nouvellement consacré prit ensuite le bateau pour Thessalonique, où il resta un peu au monastère de Philokalos. Là, aidé de quelques autres moines, il traduisit du grec en slavon le traité de droit canon Orthodoxe oriental, le “Gouvernail” ou Nomocanon de saint Photios le Grand (9ème siècle). Appelé KormchajaKnjiga (“Livre du Pilote”) en slavon, cette traduction ne contenait pas seulement les Canons ecclésiastiques – dont les décrets dogmatiques des 7 Conciles Œcuméniques, avec commentaires des meilleurs canonistes médiévaux grecs – mais aussi nombre de préceptes des Pères de l’Église et plusieurs des décrets impériaux du grand empereur Justinien (6ème siècle).
À son arrivée en Serbie, Sava décida que dès le premier jour de son archiépiscopat à Žiča, en la fête de l’Ascension en 1220, en tant que nouvel archevêque de Serbie, il couronnerait son frère Stefan comme premier roi de Serbie. En 1228, il couronnera son neveu Radoslav comme roi. Le bienheureux Sava décida de visiter Jérusalem et la Terre Sainte. C’est ainsi qu’en 1229, après 10 ans de dur et fructueux labeur dans le vignoble du Seigneur planté sur sa terre natale, Sava décida de renouveler son propre esprit en accomplissant un pèlerinage dans le berceau même du Christianisme, à Jérusalem, là où le Seigneur amena pour la première fois le Salut au monde. Lorsqu’il fut temps pour Sava de quitter la Terre Sainte pour rentrer en Serbie, il décida de passer par Nicée. Là, il rencontra Jean (1222-1254), le nouvel empereur, demeurant lui aussi alors à Nicée, et qui avait succédé à Théodore Laskaris. Il rencontra aussi Germanos, le nouveau patriarche qui venait de succéder à feu le patriarche Manuel.
En Serbie, une nouvelle guerre civile avait éclaté, cette fois entre Radoslav et son frère Vladislav. Hélas pour Radoslav, sa capacité militaire n’était pas à la hauteur, car dans cette guerre civile fratricide contre son jeune frère Vladislav pendant l’été de 1223, il fut battu et exilé à Durazzo, en Albanie. Bien que Sava ne réussit pas à réconcilier ces frères – qui étaient de plus déloyaux envers l’appel à l’unité lancé par leur grand père saint Siméon – cependant, Sava comprit qu’il serait mieux pour le pays d’être dirigé par Vladislav. Plusieurs années plus tard, suite à ses négociations avec le roi Vladislav, Sava parvint à obtenir un sauf-conduit pour Radislav, lui permettant de rentrer en Serbie. Hélas à nouveau pour Radislav, son épouse avait profité de son exil en Albanie pour le trahir et le tromper, et elle était partie avec un duc français. Radislav décida alors de devenir moine, et Sava le tonsura, lui donnant le nom de Jovan (Jean).

Retraite
Sava abdiqua du trône archiépiscopal en 1233 et nomma archevêque de Serbie son élève le plus capable, saint Arsenije (1233-1263). Au printemps de 1234, Sava, âgé de 59 ans, à peine 5 ans après son premier voyage vers la Terre Sainte, décida de repartir en pèlerinage à Jérusalem. À son arrivée, Sava logea au monastère Saint-Georges à Acre, un monastère qu’il avait racheté aux catholiques-romains durant son premier pèlerinage. Sava rendit visite au patriarche Athanase de Jérusalem, puis partit en bateau pour Alexandrie, en Égypte, où il rencontra le pape Nicolas, “patriarche d’Alexandrie et de toute l’Afrique.”
Ensuite il partit pour le monastère Sainte-Catherine au Mont Sinaï, où il passa le Grand Carême de 1234. Ce fut un voyage pascal des plus bénis pour Sava, puisqu’il grimpa sur les hauteurs où le grand homme de Dieu, Moïse le visionnaire et libérateur de son peuple, avait passé nombre d’heures à s’entretenir avec le Seigneur Dieu face à face, comme un ami converse avec un ami. Sava avait lui aussi était un nouveau Moïse pour son peuple, le dirigeant, l’organisant pour en faire une communauté de Dieu. Après la célébration de Pâques de 1234, Sava repartit pour Jérusalem, puis continua vers Antioche. Après avoir visité Constantinople, Sava voulu revoir la Sainte Montagne et Hilandar, mais “cela ne plut pas au Saint Esprit.” Au lieu de ça, il partit pour Trnovo, en Bulgarie, la capitale du roi Ivan Asen II et du patriarche de Bulgarie.
En participant à la célébration de la grande bénédiction des eaux (Agiasmos), il attrapa un coup de froid, qui se transforma en pneumonie. Il en mourut le soir du 14 janvier 1235, une nuit de samedi à dimanche. Il fut enterré à la cathédrale des saints 40 Martyrs à Trnovo, où son corps resta jusqu’au 6 mai 1237, lorsque ses ossements sacrés furent transférés jusqu’au monastère de Mileseva, dans le sud de la Serbie. 360 ans plus tard, les Turcs ottomans profanèrent sa sépulture, déterrèrent ses reliques et les brûlèrent sur la place principale à Belgrade.

Héritage
Il y a eu beaucoup de miracles à la tombe de saint Sava au monastère de Mileševa. Le diplomate vénitien Ramberty, qui visita Mileševa en 1534, écrivit que non seulement les Serbes, mais aussi Turcs et Juifs venaient visiter le monastère et demandaient la guérison auprès des reliques. Le diplomate français Jacques de Chenoais écrivit en 1547 qu’il avait vu les reliques incorrompues de saint Sava ; il dit aussi que Turcs et Juifs y faisaient des dons encore plus généreux que les Chrétiens. D’autres visiteurs occidentaux tels que le vénitien Zen et le français Lescalonieur ont rapporté des événements similaires en 1550 et 1574. Lescalonieur a écrit que la tête du saint était recouverte, car un Turc qui l’avait vue en était ensuite mort.
Saint Sava est commémoré comme fondateur de l’Église Orthodoxe autocéphale de Serbie, et il est célébré comme saint patron de l’éducation et de la médecine chez les Serbes. Le prince Miloš de Serbie proclama le 13 janvier 1830 (ancien calendrier) saint Sava comme patron des écoles et écoliers serbes. Le jour de sa fête, les étudiants participent à des récitals dans les églises.
La cathédrale Saint-Sava à Belgrade, dont la construction devait commencer en 1939 mais qui n’a réellement pu être entamée qu’en 1985 et achevée en 2004, est la plus grande église Orthodoxe en usage de nos jours dans le monde entier. Elle a été construite à l’emplacement même où les saintes reliques ont été brûlées.

Le 6 mai, on fête le Transfert (en 1237) des reliques de saint Sava 1er de Serbie.
Sveti Sava, cathédrale Saint-Sava à Belgrade
Cathédrale Saint-Sava à New York
Un surprenant groupe de bâtiments caché sur la 25ème rue Ouest – une église épiscopalienne (anglicane) de 1855, un presbytère de 1866 et une école de 1870 – est à mi-chemin d’un projet de restauration qui sera long et coûteux. Depuis les années 1940, c’est devenu la cathédrale Orthodoxe serbe Saint-Sava, et même pour les New Yorkais natifs, tant l’extérieur que l’intérieur surprendront.
[..]
La Chapelle de la Trinité resta ouverte, et la paroisse de la Trinité considéra qu’il était suffisant d’en retirer les vitraux et autres oeuvres d’art religieux au début de 1942, précautions prises après l’attaque sur Pearl Harbor. Mais par la suite, cette année-là, la paroisse mit l’église en vente, et en 1943, des fidèles de l’Église Orthodoxe de Serbie l’achetèrent, et la transformèrent en cathédrale Saint-Sava, du nom d’un saint du 13ème siècle qui devint le premier archevêque de Serbie. Le roi Pierre II, roi de Yougoslavie en exil, participa ici aux Offices dans les années 1940, et ne rentra jamais dans son pays, qui était encore sous dictature socialiste lorsqu’il mourut en 1970.
Par la suite, le parti communiste des États Unis s’installa au 23 Ouest de la 26ème rue, et entre 1964 et 1972, il y eu une demi-douzaine d’attentats à la bombe contre leur bâtiment. En 1966, une forte explosion détruisit les vitraux de la nef de Saint-Sava, et la cathédrale les remplaça par des nouveaux de style plus familier à ceux qui pratiquent la religion Orthodoxe orientale. Deux ans plus tard, l’extérieur du bâtiment fut classé.
” Texte New York Times
photo tous droits réservés (Creative Commons)
Cathédrale Saint Sava, Paris
Tropaire de saint Sava 1er de Serbie, ton 3
Comme docteur et pasteur suprême, Saint Sava,
tu as montré le chemin qui mène vers la vie ;
et, comme chef de l’Église, tu as illuminé ta patrie ;
l’ayant fait renaître par l’Esprit Saint,
tel un olivier au paradis spirituel,
en sainteté tu as fait croître tes enfants ;
c’est pourquoi, te vénérant comme le compagnon
des apôtres et des pontifes saints, nous te prions
d’intercéder auprès du Christ notre Dieu
pour qu’il accorde à nos âmes la grâce du salut.


Tropaire de saint Sava 1er de Serbie, ton 8
Ô guide de l’Orthodoxie et bienheureux enseignant de toutes vertus,
purificateur et illuminateur de ta patrie,
splendeur des moines,
très sage père, saint Sava,
par ton enseignement, tu as illuminé ton peuple.
Ô cithare de l’Esprit, prie le Christ notre Dieu pour nos âmes.


Kondakion de saint Sava 1er de Serbie, ton 8
Grand premier hiérarque et coopérateur des Apôtres,
l’Église de ton peuple te magnifie,
et puisque tu as trouvé faveur auprès du Christ,
sauve-nous de toute calamité par tes saintes prières,
afin que nous puissions te proclamer : réjouis-toi, père Sava, sage en Dieu.

Ordre de Saint Sava

Cet ordre honorifique a été institué par le roi Milan I de Serbie le 23 janvier 1883, en même temps que l’Ordre de l’Aigle Blanc. L’Ordre porte le nom de l’archevêque saint Sava, de la maison royale des Nemanjic (+ 1237). On y voit des aigles bicéphales entre les bras d’une croix maltaise bleue et blanche. L’autre face du médaillon représente l’icône du saint, entourée d’un cercle ovale où on lit “par ses efforts, il a tout réussi !” Le roi Petar I continua d’octroyer l’Ordre, mais le chiffre du fondateur fut enlevé de l’arrière du médaillon, et on y substitua l’année de la fondation (1883).
L’Ordre était organisé en 5 classes, et accordé à des citoyens Serbes ou étrangers, pour actes méritoires dans les domaines de la culture, de l’instruction publique, la science, le service civil et la théologie, de même que pour des services rendus au roi, à l’état et à la nation, par des civils ou des militaires.
L’Ordre était conféré par la Couronne. Il ne doit pas être confondu avec son homonyme actuellement conféré dans l’Église Orthodoxe de Serbie, Ordre de mérite comportant 3 classes.
L’insigne de l’Ordre fut à l’origine manufacturé à Vienne, Autriche, par Rothe & Neffe, Vincent Mayer’s Soehne, Karl Fischmeister et G. Scheid. Après qu’aient éclatés guerre des Balkans et Grande Guerre, l’insigne fut manufacturé chez Arthus Bertrand à Paris et Huguenin frères à Le Locle, Suisse, de même que dans certains ateliers nationaux tels que Sorlini à Varazdin et Griesbach & Knaus, à Zagreb). Par la suite, l’insigne fut modifié, les vêtements du saint recevant une couleur vert pâle au lieu du rouge foncé original.

Prières à Saint Sava de Serbie

http://www.st-george-church.org/English/St_Sava.htm
Prière 1
Ô dirigeant sacré, très glorieux thaumaturge, Sava, hiérarque du Christ, toi le premier d’entre les évêques de Serbie, protecteur et illuminateur, fiable intercesseur pour tous les Chrétiens auprès du Seigneur : nous nous prosternons devant toi et te prions : accorde-nous de partager ton amour pour Dieu et le prochain, cet amour dont, pendant ta vie terrestre, ta sainte âme déborda.
Répands sur nous les rayons de la vérité, illumine nos esprits et nos cœurs de la lumière du divin enseignement, apprends-nous à t’être fidèles en t’imitant, et aimant alors Dieu et notre prochain, pour ainsi parvenir à accomplir sans faille les commandements du Seigneur, de sorte que nous aussi puissions être tes enfants, pas seulement de nom mais aussi par toute notre vie.
Saint hiérarque, prie pour la sainte Église Orthodoxe et pour ta patrie terrestre, qui t’honore toujours avec amour.
Dans ta bonté, regarde vers chacune des âmes qui t’honorent avec foi, espérant être guidé et aidé ; soit pour nous tous un guérisseur de nos infirmités, un consolateur de nos afflictions, à l’écoute de nos peines, une aide dans nos épreuves et besoins, et à l’heure de notre mort, un miséricordieux protecteur et défenseur. De sorte qu’aidé par tes saintes prières, nous pécheurs puissions cependant être bénis et hériter le Salut des fidèles et le Royaume du Christ.
Oui, ô saint de Dieu, ne transforme pas notre espoir en honte, car nous nous confions fermement à toi; mais au contraire, montre-nous ta puissante intercession, afin que nous puissions glorifier et louer Dieu, Qui est merveilleux dans Ses saints, le Père, le Fils et le Saint Esprit, pour les siècles. Amen.
Prière 2
Toi le grand ornement des hiérarques, père Sava, sage en Dieu, nous tes serviteurs nous te supplions et nous prosternons et te crions : n’oublie pas tes enfants, père, mais soit toujours avec nous, comme tu nous l’a promis. Afin que nous aussi nous puissions t’élever des chants de louange, comme il convient, et te bénir et te glorifier avec force et puissance, et t’offrir un chant digne, clamant et disant :
Nous te louons, ô hiérarque!
Nous te chantons, ô luminaire!
Nous nous agenouillons devant toi, ô père Sava !
Nous t’en supplions, prie pour le Salut de tous ceux qui gardent ta sainte mémoire.
Amen.

Écrits de saint Sava, en serbe :
http://www.rastko.org.yu/knjizevnost/liturgicka/svsava-sabrana/index_c.html

Homélie sur Sainte Marie l’Égyptienne (cinquième dimanche de carême)

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit !

“Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d’une vache, répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la pureté de la chair, combien plus le sang de Christ, qui, par un esprit éternel, s’est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant! ” Ebr. 9. 13-14

Ces paroles de l’Apôtre Paul, adressées aux Hébreux nous invitent à réfléchir, en ces jours saints et salutaires du Grand Carême, au suprême Sacrifice apporté sur le Golgotha.

Par Sa souffrance, Sa mort et Sa résurrection le Seigneur nous donne la force de vaincre le péché, et c’est cela qu’illustre tout particulièrement la vie da Sainte-Marie l’Égyptienne, que l’Église commémore en ce cinquième dimanche du Carême. Tombée dans l’abîme du péché, qu’elle s’est relevée jusqu’à la hauteur des anges par un repentir profond et sincère.

L’Église orthodoxe lui rend tout particulièrement honneur est également et lui dédie un office spécial “l’exploit” de Marie l’Egyptienne, au cours de laquelle lit tout le canon pénitentiel de saint André de Crète et le récit de la vie de cet ascète extraordinaire.

En commémorant Marie l’Égyptienne, la sainte Église nous donne un exemple remarquable : comme il est nécessaire d’avoir la volonté de changer sa vie pécheresse et d’apporter les fruits de la repentance. La Vie de Marie l’Égyptienne est la preuve vivante que le Dieu d’amour est prêt à pardonner même le péché le plus grave et le grand à celui qui se repent.

Sainte-Marie l’Égyptienne a vécu au VI siècle à Alexandrie. Dans sa jeunesse elle s’est étourdie dans le péché, c’était une femme de mœurs légères, une femme déchue dans cette grande ville corrompue d’Égypte. Elle a consacré à la débauche 17 ans de sa jeune vie et cela a duré tant que le Seigneur ne lui fit comprendre qu’elle devait changer de vie.

C’est arrivé quand elle a voulu entrer dans le Temple du Seigneur à Jérusalem avec des pèlerins ; elle a été arrêtée par une espèce de force invisible, comme si la main invisible de Dieu ne la laissait pas franchir le seuil de l’église. Et Marie se demanda : que se passe-t-il ?

Elle se mit à prier la Mère de Dieu, dont elle vit l’icône à l’entrée du Temple. Elle se mit à prier Notre Dame pour le pardon de ses péchés et elle fit le vœu de changer de vie, de se détourner du péché de la chair et d’observer la chasteté.

Elle n’a pas simplement prononcé les mots de repentance, ni simplement prié Dieu de pardonner ses péchés et revenue à son ancienne vie. Non. Elle a complètement changé sa vie à partir de ce moment là : Et nous savons par l’histoire de sa vie qu’elle est ensuite partie dans le désert au delà du Jourdain, où, année après année pendant 47 ans, en jeûnant et en priant dans la chaleur brûlante, dans une solitude totale, elle s’est battue avec tout le mal qui se s’était accumulé dans son cœur.

La vie de sainte Marie l’Égyptienne nous apprend qu’il ne suffit pas de se repentir de ses péchés en paroles, mais que nous devons aussi avoir la détermination de ne plus y revenir. Que cette grande figure d’ascète soit pour nous un exemple et un modèle dans la lutte contre le péché. En pensant à Celui qui s’est sacrifié pour nous et pour notre salut ne nous désespérons pas de notre salut, mais préparons avec de nouvelles forces pour la fête de Pâques, pour la victoire sur toutes les tentations de ce monde.

Que le Seigneur nous aide dans cette voie de salut et, par les prières de la sainte Marie l’Égyptienne qu’il nous accorde Ses Célestes bienfaits.

Amen.
Sainte Marie l’Égyptienne recevant la communion des mains de Saint Zosime

La Sainte Famille

Seigneur Dieu, Maître tout-Puissant, bénis nous t’en prions, ce logis, ainsi que tous tes serviteurs qui y vivent, afin que, protégés par Toi, ils y demeurent en paix, concorde et charité.
Bénis-les, afin qu’en accomplissant Ta sainte volonté, ils habitent, (si c’est
possible ou si cela leur convient) jusqu’à leur vieillesse et voient les fils de leur fils. Bénis-les en leur accordant joie, satisfaction, abondance, afin qu’ils puissent en outre réconforter les indigents; bénis-les en leur accordant longue vie, afin que, t’ayant plu, comme à leur Maître, Sauveur et Créateur, les habitants de ce logis, par Ta miséricorde, puissent habiter aussi le royaume céleste préparé pour ceux qui accomplissent Tes commandements. Exauce-nous donc, Seigneur compatissant, bénis cette demeure et ceux qui y vivent, afin qu’ils Te louent en tout temps, ô notre Dieu, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen
Annonce Joseph la bonne nouvelle à David, * à l’ancêtre de Dieu les merveilles
dont tu fus le témoin : * sous tes yeux une Vierge a enfanté, * avec les mages tu t’es prosterné, * avec les Pâtres tu as rendu gloire au Seigneur * et par l’ange tu fus averti. * Prie le Christ notre Dieu de sauver nos âmes.

Sainte Marie l’Égyptienne

Fête : 2 (15) Avril
Égyptienne, elle devint actrice puis vécut à la cour d ‘Alexandrie.
Après qu’elle se fût convertie, devant le Saint Sépulcre à Jérusalem, elle se retira au désert en Transjordanie, où elle passa le restant de sa vie en faisant pénitence pendant dix-sept ans.
Après tant d’années, un saint vieillard, nommé Zosime qui, selon la tradition instaurée par saint Euthyme, s’était engagé dans le désert au-delà du Jourdain pour y passer le Grand Carême, aperçut un jour un être humain, le corps noircit par le soleil et les cheveux blancs comme de la laine tombant jusqu’aux
épaules. Il courut derrière cette apparition qui s’enfuyait à son approche, en la
suppliant de lui accorder sa bénédiction et quelque parole de salut. Quand il parvint à portée de voix, Marie, appelant par son nom celui qu’elle n’avait jamais vu, lui révéla qu’elle était une femme et elle lui demanda de lui jeter son manteau afin de couvrir sa nudité.
Sur les instances du moine, ravi d’avoir enfin rencontré un être théophore
qui avait atteint la perfection de la vie monastique, la sainte lui raconta avec
larmes sa vie et sa conversion. Puis ayant achevé son récit, elle le pria de se rendre l’année suivante, le Grand Jeudi, avec la sainte Communion sur les bords du Jourdain. Le jour venu, Zosime vit Marie apparaître sur l’autre rive du fleuve. Elle fit un signe de Croix et traversa le Jourdain en marchant sur les eaux. Ayant communié avec larmes, elle dit : ” Maintenant. ô Maitre, Tu peux laisser aller en paix ta servante, selon ta parole, car mes yeux ont vu ton salut ” (cf Luc 2 29)
Puis elle le congédia, lui donnant rendez-vous l’année suivante à l’endroit de leur première rencontre. Lorsque l’année fut écoulée, Zosime trouva à l’endroit convenu le corps de la sainte étendu à terre, les bras croisés et le visage tourné vers l’orient.
Kondakion, t 3 :
Celle qui d’abord s’adonna au vice et aux passions * par la pénitence devient en ce jour une épouse du Christ, * émule des Anges par son genre de vie, destructrice des démons par les armes de la croix ; * et c’est pourquoi tu apparus, ô Marie, comme une épouse glorieuse au royaume des cieux.

Notre Dame de Pitié

Cette icône est connue sous le nom de l’Icône de la Mère de Dieu qui attendrit les coeurs durs. Elle est fêtée le dimanche de tous les Saints et le 13 août. Elle porte aussi le nom du Prophète Siméon qui a dit à la Mère de Dieu :
“Et à Toi-même une épée Te transpercera l’âme afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées” LUC 2,35.
En Occident elle nous rappelle toutes les souffrances de Marie qui commencèrent dès l’instant où elle consentit à devenir la Mère de Dieu et qui durèrent jusqu’à la fin de sa vie. On a choisi sept circonstances très douloureuses qu’on nomme ses “sept douleurs”, mais ce chiffre, selon l’Écriture, est un nombre complet, c’est-à-dire de toutes les douleurs.

Notre esprit est incapable de saisir, *Souveraine comblée de grâce par
Dieu, *le redoutable et grand mystère qui en toi s’est accompli, *car
ayant conçu l’Infini, *de tes chastes entrailles tu l’enfantas *dans les
limites de la chair; *sans cesse, Vierge pure, implore-le comme ton Fils, *pour qu’à nos âmes il accorde le salut.


Ta pure et virginale Mère, ô Christ.
Voyant ton corps suspendu sur la Croix.
Versant des larmes, s’écria maternellement :
Voici la récompense d’un peuple ingrat
qui a joui de tant de bienfaits !
Ô mon Fils, je chante ta divine condescendance.


Sainte Mère de Dieu, * espérance de rous les chrétiens, * garde sous ta
constante protection * ceux qui placent en toi leur espérance. Sainte
Mère de Dieu, * auxiliatrice du monde, en ta bonté, * protège-le, garde-le * de tout péril et de toute peine.

Les Anges et les mortels * sont incapables de saisir * le mystère qui s’accomplit * en toi, Vierge Mère immaculée.
Le vieillard Siméon * enserre dans ses mains * l’Auteur même de la Loi * et le Maître de toutes choses.
Le Créateur, désireux de sauver les fils d’Adam, * a voulu demeurer en ton sein, * Vierge toute-pure.
Le genre humain tout entier * te déclare bienheureuse. Immaculée * et te glorifie avec foi * comme la Mère ayant conçu notre Dieu.
Dans la Basilique Saint Gény de Lectoure nous venons de placer
l’Icône de NOTRE DAME DE PITIE,
appelée communément en Occident
NOTRE DAME DES SEPT DOULEURS.
En ces temps difficiles nous y déposerons les noms et prénoms de ceux, de nos Fidèles et Amis, qui naissent au ciel dans la mouvance de la pandémie mondiale.
Prions-la pour tous ceux qui nous quittent en ces temps de calamités,
souvent sans office religieux par sécurité…








+ TAUZIN Félix Antoine, né le 23 juin 1928 à CANENX et REAULT (40)
Décédé le 14 mars 2020 à Mont-de-Marsan 
Mémoire éternelle !

+ PASSEREAU Roger, né le 07.01.1946 à Aureilhan (65) et décédé le 03.04.2020 à Bagnères de Bigorre (65)
fils d’Elisabeth Passereau et sœur de
Viviane Passereau, fidèles,  qu’il a rejoint
      Mémoire éternelle !

+ DUPUY Simone, née COUDRE, le 24.09.1931 à Biran (Gers), épouse de Jean-Jacques, décédée ce 05.04.2020 à Auch
    Mémoire éternelle !

+ CABIANCA Adrien, né le 03.09.1934 à
Dicenza (Padoue) Italie, décédé le 12.04.2020 à Maubourguet Hautes Pyrénées, beau-frère du Père Angelo et de Marcelle, époux de Hélène FAGGIONATO  
 Mémoire éternelle !
+ LALANNE-DE-HAUT Robert
Né le 16 juillet 1931, fête de Notre Dame du Mont-Carmel, à AGEN (47)
A rejoint le Seigneur le 30 mars 2020 à Montauban, où il repose au cimetière.
Grand Ami de notre Fraternité nous avions la joie de le retrouver tous les trimestres lors de nos visites aux fidèles de cette ville.
Mémoire éternelle !

+ de FORMEL Bernard, né au ciel ce 01.04 .2020 à Toulouse, âgé de 77 ans, suite à la pandémie Membre actif de l’A.P.M.A. (Père Marie-Antoine) et Président de l’Association Notre Dame des Frères de la rue. Très actif dans sa ville de Balma, homme de haute spiritualité, il consacrait sa vie aux défavorisés de la région toulousaine.
         Mémoire éternelle !
 
+ TEISSIER Pierre, né au ciel à 95 ans à RUFIAC près Casteljaloux (47)
Cousin d’ISMENE Buttignol.
Mémoire éternelle !
 

+  SALLES Guy, né le 05.04.1943 à Agen (Lot-et-Garonne)
Décédé le 31.03.2020 à Cahors (Lot)
Mémoire éternelle !
 
+ GIRAULT Alain, né le 27.06.1950 à Paris (Seine)
Décédé le 31.03.2020
  Mémoire éternelle !

+ CHANQUET Jean, né le 14.01.1931 à Assat  (Béarn)
Décédé 01.04.2020
Mémoire éternelle !
Béni soit notre Dieu, en tout temps, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Tropaire t.4

Avec les esprits des justes parvenus à leur ultime perfection, Dieu Sauveur, fais reposer l’âme de ton (ta, tes) serviteur (servante) (s), la (les) menant vers la bienheureuse vie près de toi, l’Ami des hommes.
En ta béatitude, Seigneur, là où tous les Saints jouissent du repos, fais reposer aussi l’âme de ton (ta, tes) serviteur (servante) (s), car toi seul es immortel.
Gloire …
Tu es Seigneur, le Dieu qui aux Enfers est descendu et qui a fait cesser la tristesse des captifs ; toi-même, Sauveur, accorde également à l’âme de ton (ta, tes) serviteur (servante) (s) le repos.
maintenant …
Ô seule toute-pure et seule Vierge immaculée qui sans semence mis au monde notre Dieu, intercède auprès de Lui pour qu’Il sauve l’âme de ton (ta, tes) serviteur (servante) (s).

Litanie

Aie pitié de nous, ô Dieu, dans ton immense miséricorde, nous t’en prions, écoute et prends pitié.
Kyrie eleison (3 fois).

Nous prions encore pour le repos de l’âme du (de la, des) serviteur (servante) (s) de Dieu N. et pour que lui (leur) soient remises toutes ses (leurs) fautes, volontaires et involontaires.
Kyrie eleison (3 fois).

Afin que le Seigneur notre Dieu établisse son (leur) âme là où les justes jouissent du repos.
Kyrie eleison (3 fois).

Demandons au Christ, notre Roi immortel et notre Dieu, de lui (leur) accorder la miséricorde divine, le pardon de ses (leurs) fautes et le royaume des cieux.
Accorde, Seigneur.

Prions le Seigneur.
Kyrie eleison

Dieu des esprits et de toute chair, qui as triomphé de la mort et terrassé le Diable pour donner la vie au monde, accorde, Seigneur, à l’âme de ton (ta, tes) serviteur (servante) (s) défunt (e) (s) N. le repos dans le séjour de la lumière, de la fraîcheur et de la paix, en un lieu d’où sont absents la peine, la tristesse et les gémissements ; dans ta divine bonté et ton amour pour les hommes, pardonne-lui (-leur) toutes les fautes commises en parole, en pensée, en action. Car il n’est personne qui vive et ne pèche pas. Toi seul, Seigneur, Tu es sans péché, ta justice est une justice éternelle et ta parole est vérité.
Car Tu es la Résurrection, le repos et la vie de ton (ta, tes) serviteur (servante) (s) défunt (e) (s) N., ô Christ notre Dieu, et nous te rendons gloire, ainsi qu’à ton Père éternel et à ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Amen.

Éternelle soit ta (votre) mémoire, inoubliable (s) frère (sœur) (s) digne (s) de
béatitude! (3 fois)
Mémoire éternelle. (3 fois)

Prions le Seigneur.
Kyrie eleison.

Seigneur, toi qui as tout accompli par ta parole et qui as ordonné à la terre de produire des fruits nombreux et variés pour notre jouissance et notre nourriture, toi qui as manifesté les trois Jeunes Gens et Daniel qui se nourrissaient de légumes à Babylone, plus éclatants de santé que ceux qui prenaient des mets recherchés, toi même, ô Roi de bonté, bénis ces graines et ces fruits divers et sanctifie ceux qui en goûteront, car ils ont été offerts par tes
serviteurs à la gloire et en l’honneur de saint N. et en la mémoire de ceux qui sont décédés dans la foi. Accorde en ta bonté à ceux qui ont présenté ces nourritures et qui célèbrent cette mémoire toutes leurs demandes, en vue du salut et la jouissance de tes biens éternels, par les prières de notre très pure Souveraine la Mère de Dieu et toujours Vierge Marie, de saint N. dont nous célébrons la mémoire, et de tous les Saints. Car Tu es celui qui bénis et
sanctifie toutes choses, ô notre Dieu, et nous te rendons gloire, au Père sans
commencement, avec ton Fils unique et ton très saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Amen.

Saint Valéry de Luxeuil et premier Abbé de Leuconaus

FÊTE : 1 (14) AVRIL
Né en Auvergne d’une famille pauvre, il y garda les troupeaux, puis en compagnie d’un oncle, il resta quelque temps au Monastère d’Autoin, près
d’Issoire. C’est là qu’il sentit le désir d’une vie religieuse.
Après un séjour au Monastère St Germain, à Auxerre, il rejoignit Saint Colomban à Luxeuil où il y vécut de 594 à 610. Puis, pendant deux années, des
moines partirent prêcher dans diverses provinces, opérant de nombreuses conversions. Les deux solitaires missionnaires sur la demande de l’évêque d’Amiens, se retirèrent dans un lieu désert où des foules de fidèles vinrent
solliciter leurs conseils, vivant dans la prière et la pénitence. Il rendit paisiblement son âme le 1er avril 619.
KONDAKION
Ce moine choisi par ses frères comme abbé,
Ce Père élu comme pasteur par ses brebis
Chantons-le : C’est Valéry de Luxeuil,
qui à la suite du Maître s’illustra
par ses vertus et sa prédication,
par son souci des pauvres, des plus démunis
et par sa bonté envers tous.

Notre Père

Français
Notre Père qui es aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne arrive, que ta volonté soit faite
sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain substantiel
et remets-nous nos dettes, comme nous remettons à nos
débiteurs et ne nous soumets pas à l’épreuve mais délivre-
nous du malin.
Languedocien
Nòstre Paire del Cèl Sant es lo teu Nom !
Veni ton Reialme !
Ta volontat se faga sus la tèrra coma al Cèl.
Dona-nos uèi nòstre pan substancial. Remete-nos
nòstres deutes, coma nosautres remetèm a nòstres
deuteires, non daissa pas dins la temptacion, mas desliura-
nos del Malfaseire.
Provençal
Paire nostre que siés dins lou cèu, que toun
noum se santifique, que toun regne nous avèngue, que ta
voulounta se fague sus la terro coume dins lou cèu.
Douno-nous vuei neste pan sustentaire e perdouno-
nous nòsti dèute coume nous-autre perdounan à
nòsti debitour, fai que toumben pas davans l’esprovo,
mai deliéuro-nous dou maufasènt.

Homélie du quatrième dimanche de Carême

Saint Philarète de Moscou

Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.

Frères, à plus d’une reprise, il a été mentionné que chaque dimanche durant le Grand Jeûne (Carême), il y a d’autres commémorations en plus de celle de la Résurrection. En ce jour donc, l’Église glorifie le bienheureux Jean Climaque, un des plus grands ascètes, que l’Église, parlant d’eux, appelle “les anges terrestres et hommes célestes.”

Ces grands ascètes étaient des gens extraordinaires. Ils commandaient aux éléments ; les bêtes sauvages leur obéissaient volontairement et prestement. Pour eux, il n’existait pas de maladie qu’ils ne puissent guérir. Ils marchaient sur les eaux comme si étant sur la terre sèche ; tous les éléments du monde leur étaient soumis, parce qu’ils vivaient en Dieu et avaient la puissance de la grâce pour vaincre les lois de la nature terrestre. Saint Jean Climaque était pareil ascète.

L’Échelle sainte

Il a été surnommé “Climaque” (Échelle) parce qu’il a composé un ouvrage immortel, “l’Échelle Sainte”. Dans cet ouvrage, nous voyons comment, par le moyen de 30 étapes, le Chrétien gravit progressivement du bas jusqu’aux hauteurs de la suprême perfection spirituelle. Nous voyons comment une vertu amène à une autre, au fur et à mesure que l’homme s’élève encore et toujours plus, et pour finir atteint ce sommet où se trouve la couronne des vertus, qui est appelée “l’amour Chrétien”.

Saint Jean a composé son immortel ouvrage en particulier pour les moines, mais dans le temps, son “Échelle” était toujours la lecture favorite en Russie pour quiconque de zélé voulait vivre pieusement, bien que n’étant pas moine. Dedans, le saint démontre clairement comment l’on passe d’un échelon au suivant.

Souviens-toi, âme Chrétienne, que cette ascension vers le sommet est indispensable pour quiconque aspire à sauver son âme pour l’éternité.

Lorsque nous jetons une pierre en l’air, elle monte jusqu’à ce qu’elle arrive au point où la force de propulsion cesse d’être effective. Tant qu’agit cette force, la pierre monte toujours plus haut, surmontant la force de la gravitation terrestre. Mais quand cette force de propulsion est épuisée et cesse d’agir, alors, comme vous le savez, la pierre ne reste pas suspendue en l’air. Immédiatement, elle commence à retomber, et au plus loin elle retombe, au plus grand sera sa force de chute. Et ceci, uniquement en raison des lois physiques de la gravitation terrestre.

Il en est de même dans la vie spirituelle. Au fur et à mesure que le Chrétien gravit progressivement, la force des travaux spirituels et ascétiques le porte. Notre Seigneur Jésus Christ a dit : “Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite.” Cela signifie que le Chrétien doit être un ascète. Pas seulement le moine, mais tout Chrétien. Ça doit lui en coûter pour son âme et sa vie. Il doit diriger sa vie sur la voie Chrétienne, et purger son âme de toute souillure et impureté.

Saint Jean Climaque

Mais si le Chrétien qui est occupé à gravir cette échelle de perfection spirituelle par ses luttes et travaux ascétiques, soudain, cesse son œuvre et effort ascétique, son âme ne restera pas dans la condition atteinte ; mais comme la pierre, elle retombera sur terre. Et si rapide sera la chute que pour finir, si l’homme ne reprend pas ses esprits, elle le fera s’enfoncer dans les abysses de l’Hadès.

C’est nécessaire de s’en souvenir. Les gens oublient que la voie du Christianisme est en effet un travail ascétique. Dimanche dernier, nous avons entendu le Seigneur dire : “Si l’on veut venir à Ma suite, il faut renoncer à soi-même, prendre sa croix, et Me suivre ainsi” (Mt 16,24). Le Seigneur a beaucoup insisté sur cela. Dès lors, le Chrétien doit être celui qui prend sa croix, et sa vie, dès lors, doit être l’œuvre ascétique de porter cette croix. Quelles que soient les circonstances extérieures de sa vie, qu’il soit moine ou laïc, cela n’a pas d’importance. Dans les deux cas, s’il ne se force pas de lui-même à entreprendre l’ascension, alors, assurément, il chutera toujours plus bas.

Et hélas, à cet égard, les gens sont dans la confusion. Par exemple, un clerc rend visite à une maison durant une période de jeûne. Cordialement et avec prévenance, ils lui offrent de la nourriture carémique, et disent : “Pour vous, de la nourriture carémique, bien entendu !” À cela, un de nos hiérarques répond habituellement : “Bien sûr, puisque je suis Orthodoxe. Mais qui vous a donné l’autorisation de ne pas respecter le jeûne ?” Tous les jeûnes de l’Église, toutes les ordonnances, sont obligatoires pour tout Chrétien Orthodoxe. Parlant des moines, des ascètes tels que saint Jean Climaque et ses semblables jeûnaient bien plus rigoureusement que ce que l’Église prescrit ; mais cela faisait partie de leur ardeur spirituelle, une illustration de leur travail ascétique personnel. Cela, l’Église ne le demande de personne, parce que ce n’est pas dans les forces de tout un chacun. Mais l’Église demande à tout Orthodoxe de respecter les jeûnes qu’elle a décrétés.

J’ai souvent cité des paroles de saint Séraphim, et à nouveau je vais le citer. Un jour, une mère de famille vint le trouver, elle était soucieuse pour savoir comment arranger le meilleur mariage possible pour sa fille cadette. Alors qu’elle était près de saint Séraphim pour lui demander conseil, il lui dit : “Avant tout, assures-toi que celui que ta fille choisit comme compagnon pour la vie respecte bien les jeûnes. S’il ne le fait pas, alors c’est qu’il n’est pas Chrétien, quoi qu’il puisse lui-même penser être.” Vous voyez comment parlait des jeûnes saint Séraphim de Sarov, le plus grand saint de l’Église de Russie, un homme qui, mieux que nous, connaissait ce qu’est l’Orthodoxie.

Dès lors, souvenons-nous de ceci. Saint Jean Climaque a décrit l’échelle de l’ascension spirituelle : n’oublions pas que chaque Chrétien doit l’escalader. Les grands ascètes la gravissaient comme des aigles agiles ; nous ne la montons que fort péniblement. Et cependant n’oublions pas qu’à moins que nous appliquions tous nos efforts à nous corriger, nous-mêmes et nos vies, nous cesserons notre ascension, et, sans aucun doute, nous commencerons à chuter.
Amen.

Saint Philarète, métropolite de Moscou

Prière d’intercession

Selon les pères spirituels (startsy) de la sainte Russie, surtout ceux d’Optina,
il existe une manière efficace de lutter contre les forces du mal. En premier lieu, ils enseignent de ne pas leur donner plus de pouvoir qu’ils n’ont, car notre foi en Dieu reste la plus sûre des défenses, ne jamais se décourager car si Dieu permet une épreuve, elle sera à la mesure que notre foi peut supporter “Nous avons avec nous le Seigneur, sa Très Sainte Mère et les Saints, c’est une source inépuisable de lumière, d’amour, d’instructions providentielles. Il ne faut pas parler des forces du mal, car cela mène à la confusion de l’âme, à des connaissances inutiles et nuisibles.”
Pour compléter leurs instructions ils demandent à ces personnes souffrantes
qu’elles viennent plus fréquemment à l’église, se confesser et communier, accomplir des œuvres bonnes, c’est à dire aider son prochain, réciter ses prières avec un passage d’un Evangile, le plus possible en famille car pour eux c’est là qu’est le ciment de vie chrétienne.

TU AIMERAS LE SEIGNEUR TON DIEU DE TOUT TON COEUR, DE TOUTE TON ÂME ET DE TOUT TON ESPRIT. VOILÀ LE PLUS GRAND ET PREMIER COMMANDEMENT.

LE SECOND LUI EST SEMBLABLE : TU AIMERAS TON PROCHAIN COMME TOI-MÊME.

À CES DEUX COMMANDEMENTS SE RATTACHENT TOUTE LA LOI ET LES PROPHÈTES.

(Mt 22,36-40)

Prières :

Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Roi du ciel, consolateur, Esprit de vérité, Toi qui est partout présent et qui remplit tout, trésor des bons et donateur de vie, viens et demeure en nous, purifie-nous de toutes souillures et sauve nos âmes, Toi qui est bonté.

Seigneur prend pitié. (3 fois)

Notre Père qui es aux Cieux, que Ton soit sanctifié, que Ton règne arrive, que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain substantiel et remets-nous nos dettes comme nous remettons à nos débiteurs et ne nous soumets pas à l’épreuve, mais délivre-nous du Malin.
Psaume 90 :

Celui qui demeure sous l’abri du Très-haut
repose à l’ombre du Tout-Puissant.
Je dis au Seigneur : Tu es mon refuge et ma forteresse,
mon Dieu en qui je me confie!
Car c’est lui qui te délivre du filet de l’oiseleur,
de la peste et de ses ravages.
Il te couvrira de Ses plumes
et tu trouveras un refuge sous Ses ailes.
Sa fidélité est un bouclier et une cuirasse.
tu ne craindras ni les terreurs de la nuit,
Ni la flèche qui vole le jour,
ni la peste qui marche dans les ténèbres,
Ni la contagion qui frappe en plein midi.
que mille tombent à tes côtés
Et dix mille à ta droite,
tu ne seras pas atteint;
De tes yeux seulement tu regarderas
et tu verras la rétribution des méchants.
Car Tu es mon refuge, Seigneur !
Tu fais du Très-Haut, ta retraite.
Aucun fléau n’approchera de ta tente.
Car il ordonnera Ses Anges
de te garder dans toutes tes voies.
Ils te porteront sur les mains,
de peur que ton pied ne heurte contre une pierre.
Tu marcheras sur le lion et sur l’aspic,
tu fouleras le lionceau et le dragon.
Puisqu’il m’aime, je le délivrerai;
je le protégerai, puisqu’il connaît mon nom.
Il m’invoquera et je lui répondrai;
je serai avec lui dans la détresse.
Je le délivrerai et je le glorifierai,
je le rassasierai de longs jours
et je lui ferai voir mon salut.

( ICI PEUT SE LIRE UN PASSAGE D’ÉVANGILE )

Prière au saint Ange gardien :

Ange du Christ, mon gardien, saint protecteur de mon âme et de mon corps, pardonnemoi tous les péchés que j’ai commis aujourd’hui ; délivre-moi de toute la perversité de l’ennemi qui me combat, afin que par aucun péché je n’irrite mon Dieu. Prie donc pour le pécheur, l’indigne serviteur que je suis, pour me rendre digne de la grâce et miséricorde de la Trinité
toute sainte, de la Mère de mon Seigneur, de saint N (dont on porte le prénom) et de tous les saints.
Amen.
Prière à la Sainte Vierge Marie :

Que retentissent nos accents de victoires en ton honneur, invincible Reine, toi qui nous sauves des périls du combat, Mère de Dieu, Vierge souveraine ! Vers toi montent nos louanges, nos chants d’actions de grâce. De ton bras puissant dresse autour de nous le plus solide des remparts, sauve-nous de tout danger, hâte-toi de secourir les fidèles qui te chantent : Réjouis-toi, Épouse inépousée.
Prière à la Croix :
Que Dieu se lève et que ses ennemis se dispersent, que ses adversaires fuient devant sa face ! Comme se dissipe la fumée, ils se dispersent, comme fond la cire en face du feu, ainsi périssent les démons en face de ceux qui aiment Dieu et qui, se marquant du signe de la Croix, disent avec allégresse : Réjouis-toi, vénérable et vivifiante Croix du Seigneur, toi qui chasses les démons par la puissance de celui qui sur toi fut crucifié, notre Seigneur Jésus-Christ ; descendu aux enfers, il a vaincu la puissance du démon et t’a donnée à nous, précieuse Croix, afin de repousser tout ennemi. Vénérable et vivifiante Croix du Seigneur, avec notre sainte Dame la Vierge Mère de Dieu et tous les Saints, viens à notre aide pour les siècles. Amen.
Prière de demande :

Lorsque deux ou trois d’entre vous, sur la terre, unissent leur voix pour demander quelque chose, cela leur sera accordé par mon Père qui est dans les Cieux, car lorsque deux ou trois sont réunis en mon Nom, je suis là au milieu d’eux. (Mt 18, 19-21). Ineffables sont tes paroles, Seigneur, ton amour des hommes est sans limite et ta miséricorde est infinie. Nous, tes serviteurs N.N. (noms de ceux qui prient en même temps), te prions d’un commun accord pour tes serviteurs … (nom des personnes pour lesquelles on prie). Viens-nous en aide, Seigneur, dans tout ce que nous ferons aujourd’hui, demain et tous les jours de notre vie. Aide-nous à faire en ton Nom, non pas comme nous voulons, mais comme tu veux. Que ta volonté soit faite, Seigneur, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Mère de Dieu, toujours Vierge, bénie et glorifiée, présente nos suppliques à ton Fils, notre Dieu, et demande que par toi, Il sauve nos âmes.

Mon espoir est le Père, mon refuge le Fils, mon bouclier l’Esprit-Saint, Trinité Sainte gloire à Toi !

En toi je place mon espérance entière, ô Mère de Dieu, garde moi sous ta protection!