Moscou défend les normes canoniques intangibles

Le patriarche Cyrille : Il n’y a pas de conflit entre Constantinople et Moscou, mais Moscou défend les normes canoniques intangibles

Le patriarche Cyrille : Il n’y a pas de conflit entre Constantinople et Moscou, mais Moscou défend les normes canoniques intangibles

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Après l’office, au cours des agapes, le primat de l’Église orthodoxe russe a prononcé un discours sur l’unité spirituelle des peuples dont l’Église orthodoxe a la responsabilité pastorale, et sur les désordres causés dans le monde orthodoxe par les actes inamicaux du Patriarcat de Constantinople.

« Je garde de bons souvenirs de ma visite en Biélorussie, de la réunion du Saint-Synode à Minsk. J’en suis revenu revigoré. Nous sommes effectivement unis, spirituellement et canoniquement, et l’épiscopat, le clergé et les fidèles de l’Église orthodoxe biélorussie sont éduqués dans l’idée de cette unité canonique » a dit le patriarche, partageant ses impressions de voyage en République biélorusse.

Revenant sur la situation en Ukraine, le patriarche Cyrille a exprimé sa certitude que ce pays était devenu un « champ de discorde » sous l’influence de forces étrangères. « Trop de forces géopolitiques et financières sont en jeu en Ukraine, aujourd’hui, cherchant à déchirer l’espace historique de la Sainte Russie, a souligné le primat. C’est pourquoi je suis particulièrement reconnaissant à l’épiscopat de l’Église orthodoxe ukrainienne qui reste fidèle et uni dans ces conditions difficiles, prêchant ce qui correspond à la vérité historique. »

« Dans les faits, l’Église en Ukraine continue à faire ce que nous avons fait à l’époque soviétique. L’idéologie était contre nous, et nous annoncions la vérité du Christ. Nous le faisions sans chercher à provoquer le pouvoir, mais nous le faisions » a ajouté Sa Sainteté le patriarche Cyrille.

Le primat a déclaré que l’unité de l’Église n’avait aucun rapport avec un système de direction impérial, il s’agit d’une unité spirituelle, intellectuelle, civilisationnelle des peuples de la Rus’ historique. Selon Sa Sainteté, les chroniqueurs antiques appelaient leur pays « Rus’ », « terre russe », sans faire de différence entre l’Ukraine, la Biélorussie et la Grande Russie, « nous sommes tous les héritiers des Ross, comme les Byzantins appelaient nos ancêtres, quoiqu’on en dise, quelles que soient les idées historiosophiques incongrues qu’on veuille aujourd’hui imposer aux esprits ».

« Nous sommes effectivement un seul peuple, et je n’ai jamais peur de le dire. Nous avons des dialectes différents, des particularités culturelles différentes, mais nous sommes un seul peuple, sorti du baptistère de Kiev. Dieu fasse que le Patriarcat de Moscou, qui nous unit non pas au niveau politique ou économique, mais au niveau spirituel, demeure et continue à nourrir spirituellement toutes les ethnies que rassemble la grande Rus’ historique » a dit le primat.

« Quant aux derniers agissements de Constantinople, je tiens à préciser qu’il n’y a aucun conflit entre Constantinople et Moscou ! Il y a que Moscou défend les normes canoniques intangibles, a déclaré le patriarche. Si l’une des Églises soutient les schismatiques, si une Église enfreint les canons, elle cesse d’être une Église orthodoxe. C’est pourquoi la position de l’Église orthodoxe russe, qui a cessé de faire mémoire du patriarche de Constantinople, ne concerne pas les relations entre deux Patriarcats, il s’agit de la nature même de l’Église orthodoxe. »

« J’ai discuté un jour de la primauté de Constantinople avec le père Alexandre Schmeman, ce célèbre théologien russe et américain. Il a eu ces sages paroles : « Si nous avons vraiment besoin d’un pape, autant s’adresser à celui qui a le plus d’expérience », voulant dire que ce ne serait sûrement pas au patriarche de Constantinople. Mais nous n’avons pas besoin de pape ! Nous sommes profondément convaincus que la direction collégiale de l’Église est la seule qui soit juste. Si quelqu’un s’immisce dans la juridiction des autres Églises, il transgresse tous les canons, et la seule réponse possible à ces transgressions éhontées, est notre réponse sereine : nous ne pouvons plus communier avec vous, vous avez enfreint les canons, vous vous êtes écartés de l’Orthodoxie. Que Dieu soit votre juge ; et Dieu sera juge » a souligné le patriarche Cyrille.

« Nous vivons un moment historique, qu’on peut comparer à l’époque du concile de Ferrare-Florence et de l’union. A l’époque, le métropolite de Kiev, de Moscou et de toute la Russie Isidore, reniant l’Orthodoxie, s’est cru au sommet du pouvoir, a cru qu’il soumettrait tout au siège de Rome. Mais il a été chassé par le grand-prince, par le clergé et par le peuple, a rappelé le patriarche. Cette résistance de notre peuple, de notre clergé et de notre épiscopat à toute sorte de mauvais tours, à l’hérésie et au schisme est le garant de la sauvegarde de l’Orthodoxie à l’échelle mondiale, le garant de la sauvegarde de notre unité. »

« Je suis heureux que les dernières décisions de la hiérarchie ait été parfaitement comprises du peuple croyant, de l’épiscopat, du clergé. Certes, le patriarche traverse une période difficile. Mais c’est toute l’Église orthodoxe russe qui traverse cette période difficile, l’Orthodoxie dans le monde. C’est pourquoi je vous demande de rester unis et de prier pour l’Église russe et pour toute l’Orthodoxie » a conclu le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie.

Source

Source: Orthodoxie.com

 

Le patriarche Irénée a consacré la première église serbe au Botswana

Le patriarche de Serbie a consacré la première église serbe au Botswana

Le patriarche de Serbie a consacré la première église serbe au Botswana

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Serbie Irénée a consacré, le 27 octobre, une nouvelle église, dédiée à saint Sava, à Gaborone, capitale du Botswana. La première liturgie célébrée dans cette église a été présidée par le patriarche Irénée, assisté du métropolite de Gaborone et du Botswana Gennade (Patriarcat d’Alexandrie) et de l’évêque de Choumadie Jean, ainsi que de plusieurs prêtres. Étaient présents l’ambassadeur de Serbie en République d’Afrique du Sud, Božin Nikolić, l’ambassadeur de la Fédération de Russie au Botswana, Viktor Sibilov, le consul de Serbie à Pretoria, Saša Mart, et de nombreux fidèles serbes qui vivent dans cette partie de l’Afrique. Il y a au Botswana un grand nombre de fidèles orthodoxes grecs et une quarantaine de familles serbes qui, pour la plupart, vivent à Gaberone, ainsi que quelques fidèles russes, bulgares, roumains.

Source (dont photographie) : Église orthodoxe serbe

Source: Orthodoxie.com

L’archimandrite Barsanuphe inhumé au monastère de Grassac

L’archimandrite Barsanuphe inhumé au monastère de Grassac

Les fidèles sont venus rendre un dernier hommage au Père Barsanuphe / © F3 Poitou-Charentes
Les fidèles sont venus rendre un dernier hommage au Père Barsanuphe / © F3 Poitou-Charentes

Figure de l’orthodoxie, l’archimandrite Barsanuphe a été enterré jeudi 25 octobre, dans le cimetière du monastère Korssoun à Grassac, qu’il a fondé il y a plus de 30 ans. De nombreux fidèles sont venus se recueillir pour rendre un dernier hommage à leur père spirituel.

Par Thibault Marotte

C’était une figure de l’Eglise orthodoxe. L’image de sa longue barbe grise et de ses habits aux teintes dorées restera gravée dans l’univers religieux. L’archimandrite Barsanuphe a été enterré, jeudi 25 octobre, dans le cimetière du monastère de Korssoun à Grassac, monastère qu’il avait fondé en 1987.

Vice-président de la conférence mondiale des religions pour la paix, il était l’une des figures de l’oecuménisme. En Charente, il avait aussi construit une église de style byzantin ainsi qu’un autre monastère à Marcenat dans le Cantal.

Une vie dédiée à l’art et sa religion

Le Père Barsanuphe est né en 1935 à Paris. Après avoir fait l’école des Beaux-Arts, il a été fait moine du monastère Skit du Saint-Esprit situé à Mesnil-Saint-Denis dans le département des Yvelines en 1964.

Il enseignait l’iconographie à Grassac. Quatre Soeurs occupent aujourd’hui le monastère et consacrent une partie de leur temps à la réalisation d’oeuvres iconographiques“L’iconographie est fondamentale dans la foi orthodoxe puisque c’est la foi dans l’incarnation de dieu. Dieu s’est incarné donc on peut le représenter”, explique Mère Anastasie.

Un père spirituel

De nombreux fidèles ont assisté à la cérémonie pour rendre hommage à celui qu’ils considèrent comme un père spirituel“C’est celui qui nous a amenés à l’orthodoxie et c’est celui qui nous a fait vivre dans l’orthodoxie”, raconte le Père Innokenti Viaud, archiprêtre du Patriarcat de Moscou.

L’engagement du Père Barsanuphe pour la paix et dans le dialogue inter-religieux avait fait écho chez les orthodoxes. En France, seuls 300 000 personnes sont affiliées à l’Eglise orthodoxe russe. 

L’archimandrite Barsanuphe inhumé au monastère de Grassac
Reportage : Jérôme Deboeuf, Cécile Landais et Josianne Etienne Intervenants : Mère Anastasie (Mère supérieure du monastère de l’icône de la Mère de Dieu de Korssoum à Grassac), Père Innokenti Viaud (Archiprête du Patriarcat de Moscou), Père Guy Rougerie (Vicaire Général du Diocèse d’Angoulême)

 

Message du skit du Saint-Esprit au monastère:

À l’attention de Père Archimandrite ANTOINE, monastère de Saint Geny

Révérend Père , Bénissez,


Nous tenons tout particulièrement à vous demander vos prières à la suite du décès du Père Archimandrite BARSANUPHE, Higoumène du skit du Saint Esprit (Le Mesnil Saint-Denis, Yvelines). Il avait eu la joie d’échanger avec vous ces dernières années.

Monseigneur Nestor, évêque de l’Eglise orthodoxe russe (Patriarcat de Moscou) a présidé l’office des funérailles en la Cathédrale de la Sainte Trinité à Paris mercredi 24 octobre et Père BARSANUPHE a été inhumé le 25 octobre dans le cimetière du Monastère de l’icône de la Mère de Dieu de Korssoun (Charente) qu’il a fondé.

Grande figure de l’Église orthodoxe russe en France (Patriarcat de Moscou), l’Archimandrite BARSANUPHE est décédé le samedi 20 octobre 2018.  Higoumène du skit du Saint Esprit (Le Mesnil Saint-Denis, Yvelines) et fondateur du monastère de l’icône de la Mère de Dieu de Korssoun (Charente) et de celui de l’icône de la Mère de Dieu de Znaménié (Cantal), le Père BARSANUPHE a été un travailleur infatigable au service de l’Église et de la tradition monastique orthodoxe. Il est aussi connu depuis vingt-cinq ans pour son engagement en faveur de la Paix.

Durant ses cinquante-quatre années de vie monastique, l’Archimandrite BARSANUPHE a engendré spirituellement des personnes de tous horizons. Et il a été un inlassable bâtisseur de lieux monastiques et d’églises orthodoxes en France.

Au total, le Père BARSANUPHE a conçu, dessiné et bâti une dizaine d’églises orthodoxes un peu partout en France et aménagé et équipé huit églises domestiques aujourd’hui disparues.

L’Archimandrite BARNANUPHE s’est engagé dans le travail pour la Paix. En 2005, le Patriarcat de Moscou l’a décoré de l’ordre de Saint Serge de Radonège au titre de son service pour l’Eglise et de son travail fructueux pour promouvoir la Paix.

Avec vos prières,
Fraternellement en Christ

Le skit du Saint Esprit
leskitdusaintesprit@free.fr
tel: 06 61 82 01 10

Déclaration du Synode de l’Église russe hors-frontières au sujet de la rupture de la communion de l’Église orthodoxe russe avec le Patriarcat de Constantinople

Déclaration du Synode de l’Église russe hors-frontières au sujet de la rupture de la communion de l’Église orthodoxe russe avec le Patriarcat de Constantinople

Déclaration du Synode de l’Église russe hors-frontières au sujet de la rupture de la communion de l’Église orthodoxe russe avec le Patriarcat de Constantinople

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Le 18 octobre, le Synode des évêques de l’Église orthodoxe russe hors-frontières a publié le message suivant :

« Le Synode des évêques de l’Église orthodoxe russe hors-frontières fait part de sa profonde affliction au plérôme de son clergé et de ses fidèles, ainsi qu’aux orthodoxes du monde entier, à l’occasion des actes non canoniques perpétrés ces derniers jours par le Patriarcat de Constantinople. Cela concerne particulièrement le communiqué de la chancellerie du Synode constantinopolitain du 11 octobre 2018. En même temps, nous exprimons notre soutien complet à la position exprimée par le Saint-Synode du Patriarcat de Moscou lors de sa session du 15 octobre 2018, ainsi qu’à la déclaration de celui-ci, adoptée le même jour. Les actions illicites de l’Église de Constantinople ne peuvent aucunement être justifiées canoniquement et constituent une injustice grave et dangereuse faites aux traditions de l’Orthodoxie, de même que ce mépris et cette indifférence choquantes au bien spirituel du troupeau du Christ (cf. Jn. X, 3 ; 11). Ayant exprimé son intention d’établir une stavropégie de son Église en Ukraine, Constantinople, de cette façon, s’est ingéré sur le territoire canonique d’une autre Église locale, ce qui en soi constitue un arbitraire anti-canonique flagrant, du fait que le Synode de l’Église de Constantinople n’a pour des actions semblables, ni pouvoir, ni droit. Aussi, nous déclarons ouvertement qu’en aucun cas nous ne reconnaîtrons une force juridique à de telles institutions, et nous nierons la légitimité de ceux qui oseront se déclarer pasteurs en appartenant à ces organisations non ecclésiales. Plus grave encore est la décision de l’Église de Constantinople de « rétablir » le statut canonique de certains schismatiques qui, pour des transgressions canoniques évidentes, ont été déposés par l’Assemblée des évêques des l’Église orthodoxe russe et ce avec l’assentiment des autres Églises orthodoxes locales. Partant de cette affirmation fausse selon laquelle la prérogative formée dans les temps anciens et permettant à Constantinople de recevoir les demandes de médiations dans la résolution des conflits et des désaccords dans les Églises orthodoxes, est égale à la possession d’un pouvoir personnel et exclusif, Constantinople s’est approprié de par sa propre volonté des pouvoirs inexistants, et justifie ainsi ses tentatives d’immixtion dans les affaires des autres Églises locales. Cependant, conformément aux canons, Constantinople ne possède pas un tel pouvoir canonique et, dans les cas d’une iniquité semblable, la véritable nature du concept de « premier parmi les égaux » est altérée, ce qui va directement à l’encontre de l’orthodoxie canonique. Dans le but d’une claire compréhension de la situation présente parmi les fidèles, nous déclarons explicitement que l’anathème prononcé à juste titre par le concile des évêques de l’Église orthodoxe russe contre ceux qui se sont engagés dans le schisme et persistent dans leurs erreurs, ne peut être abrogé et n’est pas abrogé par les actes unilatéraux de Constantinople. Aux yeux de Dieu, conformément aux saints canons et à l’enseignement de l’Église orthodoxe, ces gens restent sous leur juste condamnation et sont considérés comme schismatiques, c’est-à-dire déchus de leur appartenance à la sainte orthodoxie. En outre, nous rappelons aux fidèles que les canons nous disent ouvertement que ceux qui entrent en communion avec ceux qui sont légalement déposés se trouvent eux-mêmes dans le schisme (2ème canon du Concile d’Antioche), ce qui expose leurs propres âme à un danger de mort. L’Église orthodoxe d’Ukraine, confiée aux soins de Sa Béatitude le métropolite Onuphre et ses confrères archipasteurs, lesquels sont des confesseurs de la foi, reste aujourd’hui également, tout comme cela est le cas depuis l’acte de 1686, la seule Église canonique sur cette terre bénie de Dieu [de l’Ukraine]. La décision de l’Église de Constantinople de « révoquer » cette « gramata » [Lettre synodale] est sans fondement, et conformément à la tradition canonique orthodoxe, est de par sa nature, impossible. Malgré la déclaration du Saint-Synode de l’Église de Constantinople du 11 octobre de cette année, les fidèles peuvent être certains que la Gramata historique de 1686 reste un acte en vigueur et contraignant, conformément auquel l’autorité canonique de l’Église orthodoxe d’Ukraine et du Patriarcat de Moscou reste inchangée, indépendamment des intentions des autorités actuelles du Phanar. À la lumière du fait que la nature même de l’orthodoxie canonique est gravement atteinte, le Synode des évêques de l’Église orthodoxe russe hors-frontières n’a pas d’autre choix que de déclarer avec profonde affliction, mais en toute conviction, son accord avec la décision du Saint-Synode du Patriarcat de Moscou, par laquelle est reconnue l’impossibilité de continuer la communion eucharistique, à tous les niveaux, avec l’Église de Constantinople, et ce jusqu’à ce que cette Église-sœur, ancienne et jadis glorieuse, fasse pénitence, renonce à l’introduction d’une doctrine fausse et étrangère à l’orthodoxie sur une sorte de primauté avec un pouvoir universel qui soi-disant lui appartiendrait, revienne à la foi orthodoxe et mette fin à ses iniquités. Aussi, nous informons notre clergé et nos fidèles que la communion eucharistique avec Constantinople est actuellement impossible, tant pour les hiérarques et le clergé, que pour les laïcs. Tant que la situation actuelle reste inchangée, le clergé de notre Église ne peut célébrer dans aucune paroisse de l’Église de Constantinople, ni inviter les clercs de cette Église à célébrer dans nos églises. De même, il n’est pas permis aux laïcs de communier aux saints mystères du Christ dans les églises du Patriarcat de Constantinople. Nous informons aussi que l’Église russe hors-frontières ne participera à aucune réunion théologique ou dialogue, y compris les assemblées régionales des évêques canoniques, dont les présidents (ou les vice-présidents) sont des hiérarques et des clercs de l’Église de Constantinople. Nous appelons tous les fidèles à renforcer leurs prières pour la paix ecclésiale qui, aujourd’hui, est tant mise à l’épreuve par les actes iniques dus à des doctrines néo-ecclésiologiques les plus diverses. Malgré cela, nos cœurs ne doivent pas faiblir, car nous croyons que la sagesse de Dieu vaincra tout mensonge, si nous maintenons notre fidélité envers ce qui est vrai et sacré. Nous demandons aux primat des Églises orthodoxes locales de réfléchir sur les circonstances actuelles et à se réunir en temps voulu, afin d’atteindre la résolution authentique, canonique, des problèmes urgents. Nous croyons et nous espérons que notre Seigneur Jésus-Christ, qui n’abandonnera pas Ses enfants et qui surmontera l’orgueil humain par un amour sans limite envers la vérité divine, et qu’Il renforcera Sa Béatitude le métropolite Onuphre, tous les hiérarques, le clergé et les fidèles de l’Église orthodoxe d’Ukraine, ainsi que tous les fidèles orthodoxes de toutes les langues et pays du monde.

Source (de la photographie) : Église orthodoxe russe hors-frontières

Source: Orthodoxie.com

Déclaration commune publiée par le Patriarcat orthodoxe serbe et le Patriarcat grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient

Déclaration commune publiée par le Patriarcat orthodoxe serbe et le Patriarcat grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient

Déclaration commune publiée par le Patriarcat orthodoxe serbe et le Patriarcat grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient

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Déclaration commune publiée par le Patriarcat orthodoxe serbe et le Patriarcat grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient
Déclaration commune publiée par le Patriarcat orthodoxe serbe et le Patriarcat grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient

“Lors de la visite irénique et officielle de Sa Béatitude Jean X d’Antioche et de tout l’Orient à l’Église orthodoxe serbe, entre le 11 et le 19 octobre 2018, un communiqué commun a été publié le 19 octobre.

Cette visite historique, qui est la première depuis la visite du patriarche d’Antioche Théodose IV (Abou Rjaili) à Belgrade, intervient dans le contexte de la situation difficile et douloureuse que connaît l’Église orthodoxe d’Antioche en Syrie, au Liban et le Moyen-Orient, mais aussi, dans le contexte de la crise que vit l’Église orthodoxe universelle aujourd’hui, où les développements qui se succèdent d’une manière soucieuse s’accélèrent et présagent de retombées négatives sur le lien de communion, de paix et d’unité entre les frères.

1. La visite a été une importante occasion fraternelle de rencontre des frères, où les Églises d’Antioche et de Serbie se sont enlacées. Elle dut une occasion de discussion sur différents sujets qui constituent un facteur commun du témoignage et du service des deux Églises dans le « monde en crise » d’aujourd’hui, et sur les nécessités de consolider les processus de concertation et d’entente entre les Églises orthodoxes locales et autocéphales.

2. Les discussions ont été animées entre les deux Églises par esprit très élevé de fraternité, d’amour, de paix, et de transparence ecclésiale. Les échanges se sont ainsi fondés sur les véritables critères ecclésiaux, dénués de tout unilatéralisme et de recherche d’intérêt, ce qui a permis aux deux délégations, serbe et antiochienne, de s’entendre avec harmonie sur les différents dossiers évoqués. Les deux délégations, serbe et antiochienne, ont ainsi passé en revue les facteurs de similitude dans les expériences historiques respectives de leurs deux Églises, de telle manière qu’elles ont pu constater que chacune d’elles est à la fois une Église « témoin » et une Église « martyre », qui continue à témoigner, en dépit des difficultés et des épreuves, pour la vérité et pour le Christ, dans sa société d’origine et dans le monde. Les échanges ont évoqué les domaines théologiques, académiques, culturels, etc. où la coopération entre les deux Églises peut et doit être activée. A été affirmée de même, la prochaine visite irénique que doit effectuer Sa Béatitude le patriarche Irénée, à l’Église orthodoxe d’Antioche.

3. Les deux délégations ont passé en revue les efforts que déploient l’Église orthodoxe serbe devant les différentes instances pour la préservation de son héritage historique, spirituel et national, plus particulièrement dans le Kosovo et la Métochie, qui est considéré comme étant le foyer historique de l’Église orthodoxe serbe. Les deux délégations ont insisté sur la nécessité de soutenir ces efforts étant donné l’importance de cet héritage pour l’histoire et la conscience de l’Église orthodoxe serbe, pour son présent et son avenir et ce, à travers le respect des principes de droit de l’homme et des critères de coexistence pacifique entre les civilisations et les religions, ainsi qu’à travers le respect de l’ordre et du droit international.

4. Les deux délégations serbe et antiochienne, ont passé en revue les circonstances douloureuses et difficiles que connaît l’Église orthodoxe antiochienne en Syrie, au Liban et dans l’ensemble des États et sociétés du Moyen-Orient, qui endurent les meurtres, le terrorisme, les destructions, les déplacements forcés de population, l’émigration ainsi que toutes formes d’instabilité politique et sociétale qui portent atteinte à l’être humain, sa dignité, sa liberté et la dignité de son vécu au quotidien. Les deux délégations ont réaffirmé que la présence chrétienne antiochienne en Orient est une présence originelle, et remonte à deux mille ans d’histoire. Elles ont affirmé de même que les chrétiens ne sont pas, et ne se considèrent point, des minorités dans cette région, mais une de ses composantes historiques originelles, et de celle de ses États et de ses sociétés et constituent une partie intégrante du tissu sociétal historique du Moyen-Orient et de l’espace antiochien où ils continuent à vivre et demeurent attachés à leur terre et à leur témoignage dans cette région centrale du monde.

5. Les deux Églises, serbe et antiochienne, insistent ainsi sur l’importance d’apporter à l’Église orthodoxe apostolique d’Antioche tout le support dont elle a besoin pour aller de l’avant dans son témoignage de salut, dans la région du Moyen-Orient, et dans ses œuvres pour affirmer et consolider les chrétiens dans leurs terres, de les ériger en partenaires dans la construction de « l’État de la citoyenneté » qui assure à tous les citoyens l’égalité des droits et des obligations. Les deux Églises considèrent que la solution unique possible pour mettre fin aux tragédies de tous les États de la région du Moyen-Orient réside dans le respect de l’autre, dans l’adoption du dialogue ouvert, dans la coexistence pacifique entre toutes les composantes de cette région et dans l’égalité de tous les citoyens devant la loi, droite et obligation. Plus que jamais, l’instauration de la paix et le respect de la diversité religieuse sont deux facteurs d’importance pour que la paix puisse régner dans toutes les contrées de la région du Moyen-Orient.

6. Les deux Églises regrettent le silence marqué qui persiste autour de la question de l’enlèvement des deux métropolites d’Alep, Mgr Paul Yazigi et Mgr Jean Ibrahim, de telle manière que le monde a oublié ou fait semblant d’oublier depuis plus que cinq ans, cette cause humanitaire centrale. Les deux Églises, serbe et antiochienne, en appellent à toutes les instances locales, régionales et internationales, pour assurer un suivi étroit de cette cause afin de révéler le sort des deux évêques et œuvrer pour leur libération pour les ramener sains et sauf à leurs diocèses.

7. Les deux Églises, serbe et antiochienne, regrettent le fait qu’il n’a pas été mis fin à ce jour, d’une manière irénique et pacifique, au différend canonique qui persiste entre les deux patriarcats d’Antioche et de Jérusalem, et qui résulte de la décision du Patriarcat de Jérusalem d’élire et d’ordonner un archevêque pour le Qatar qui est une juridiction canonique historique du Patriarcat d’Antioche. Les deux Églises regrettent de même que la portée de ce différend et de ses conséquences n’ont pas été pris en comptent de la part des autres Églises orthodoxes autocéphales, différend qui persiste en dépit de l’accord qui a été conclu entre les deux patriarcats de Jérusalem et d’Antioche à l’issue de leurs discussions en juin 2013 en présence et avec la médiation du Patriarcat œcuménique et du ministère grec des affaires étrangères, accord dont les termes sont connus et documentés au dit ministère et dans les correspondances du Patriarcat œcuménique qui attestent de son existence et celle de ses termes en trois points.

8. Les deux Églises, serbe et antiochienne, expriment leur grande inquiétude devant le danger de distanciation, de division, de séparation et de schisme qui menace aujourd’hui les Églises orthodoxes autocéphales, en raison des décisions unilatérales qui menacent ici et là, par leurs conséquences négatives, les fondements du consensus ecclésial et les relations fraternelles de toutes les Églises orthodoxes autocéphales et heurtent les liens de l’unité ecclésiale entre elles, ce qui affecte le témoignage de l’orthodoxie dans le monde d’aujourd’hui. Les deux Églises considèrent que la période historique actuelle est très sensible, délicate et difficile et nécessite, aujourd’hui plus que jamais, beaucoup de sagesse, de retenue et de non-précipitation ainsi qu’une vigilance spirituelle afin de préserver le lien de la paix à l’intérieur de l’Église orthodoxe et de préserver son unité, et d’éviter qu’elle ne glisse, consciemment ou inconsciemment, dans les pièges de la politique des axes et des intérêts politiques des États, ce qui heurte et affaiblie la témoignage de l’orthodoxie dans le monde d’aujourd’hui.

Par conséquent, les deux Églises déclarent ce qui suit :

A. L’unité du monde chrétien orthodoxe et sa paix nous ont été donnés par Jésus Christ et ont été mis entre nos mains. Sur ce, les deux Églises affirment que la consolidation et l’affermissement de l’unité de l’Église orthodoxe universelle est une affaire d’une grande importance puisque l’Église est exposée, de nos jours, à des dangers et des défis que le monde d’aujourd’hui avec ses contradictions, ses divisions et ses influences existentielles et sociétales diverses qui impactent l’être humain, produit.

B. Il n’est pas possible de traduire l’unité de la foi, en une vérité sensible et en réalité, et dans un témoignage efficient qui influence positivement l’être humain du monde d’aujourd’hui, qui est affecté par les tiraillements existentiels et sociétaux, que si l’Église orthodoxe réussie à extérioriser au monde, en parole et en acte, son unité et ce, à travers des processus conciliaires de travail et de concertation, et des processus de prise de décision fondés sur l’ordre canonique traditionnel de l’Église orthodoxe et sur le consensus de toutes les Églises, quelle que soit leur taille. L’Église orthodoxe est en effet, l’Église une, sainte, catholique et apostolique, et non pas une fédération ou une confédération d’Églises, séparées les unes des autres, qui se traitent réciproquement à travers les prismes des considérations animées par l’intérêt, et qui apparaissent au monde, comme un ensemble d’Églises qui se disputent, qui se distancent l’une de l’autre, et qui sont en conflit.

C. Dans le contexte de la présence de l’Église orthodoxe sur le plan mondial, le témoignage de l’orthodoxie, nécessite plus que jamais, le déploiement de plus de transparence, de concertation et d’échange d’expérience ainsi que la conciliarité traditionnelle entre toutes les Églises orthodoxes pour tout ce qu’implique l’unification du témoignage de l’orthodoxie dans le monde d’aujourd’hui. Par conséquent, les deux Églises serbe et antiochienne, affirment le fait que l’intérêt de l’Église orthodoxe universelle, et la nécessité de préserver les liens d’unité et de communion dans la fraternité, l’amour et la paix entre toutes les Églises orthodoxes, étant donné qu’elles constituent les membres d’un seul corps, le corps du Christ, impliquent une remise en cause critique de tous les processus et décisions fondés sur l’unilatéralisme, et impliquent aussi une réactivation effective et sérieuse et méthodique, de l’esprit d’unité, de concertation, de conciliarité et le recours au principe d’unanimité dans l’approche de toutes les questions orthodoxes ecclésiales communes, en ce compris, les questions de l’octroi de l’autocéphalie, et la nécessité de prendre les décisions qui la concerne à l’unanimité, et ce en partant et en se fondant sur les critères et les principes ecclésiologiques orthodoxes et selon l’ordre canonique ecclésial.

D. Seule la conciliarité orthodoxe est le moyen efficace pour éviter que les questions conflictuelles entre les Églises orthodoxes ne se transforment en autant de facteurs de distanciation, de division et de séparation, et de schisme entre elles, ce qui porte atteinte et menace l’ensemble du corps ecclésial. Seule la bonne synodalité fondée en premier lieu sur la communion commune au même calice eucharistique, est le fondement et la substance des liens entre les Églises orthodoxes.

La situation dangereuse actuelle dans le monde orthodoxe qui résulte des évolutions en Ukraine ne peut perdurer sans qu’elle préside à la fondation d’une situation de division permanente entre tous les membres de la famille orthodoxe, situation qui porte un grand préjudice et dommage au lien de paix au sein du plérôme de l’Église orthodoxe et de son témoignage dans le monde d’aujourd’hui.

Par conséquent, et étant donné la nécessité urgente de prévenir une plus grande détérioration de cette crise, les deux patriarches, serbe et antiochien, en appellent à leur frère, sa Toute-Sainteté le patriarche œcuménique, pour reprendre le dialogue fraternel avec l’Église orthodoxe russe afin de résoudre le différend entre les deux patriarcats de Constantinople et de Moscou, avec l’assistance et la participation de tous les primats des Églises orthodoxes locales autocéphales, et de rétablir le lien de paix au sein du plérôme de l’Église orthodoxe.

Sa Béatitude patriarche Irénée              Sa Béatitude patriarche d’Antioche Jean X

Source: Orthodoxie.com

Icône Notre Dame des Ibères

Les Ibères dont il s’agit ici ne sont pas Espagnols, mais des Géorgiens établis dans le monastère d’Iviron au Mont-Athos.

L’icône de Notre-Dame des Ibères remonte au moins au IXe siècle. Elle fut cachée par une pieuse veuve de la ville de Nicée, durant la persécution iconoclaste qui eut lieu sous le règne de l’empereur Théophile (829-842). L’un des iconoclastes, ayant découvert la sainte icône, la transperça de sa lance. L’icône se mit à saigner (depuis lors, on représente toujours cette icône avec une petite marque noire sur la joue de la Vierge).

La veuve obtint des soldats que l’image sainte ne fût pas détruite avant le lendemain. Durant la nuit, elle mit l’icône à la mer et celle-ci navigua, dressée sur les flots, jusqu’au Mont-Athos. Les moines, ayant aperçu une colonne de feu allant de la mer jusqu’au ciel, descendirent sur la plage et trouvèrent l’icône, dressée sur l’eau. Ils la placèrent immédiatement dans l’église, mais l’icône, chaque matin, se retrouvait à la porte du monastère. La Mère de Dieu révéla au Frère Ibère qui l’avait recueillie qu’elle entendait assurer la garde du monastère et son icône est, depuis, à l’entrée du monastère des Ibères et surnommée « portaitissa », ce qui signifie « portière ».

Une copie de cette icône fut transportée à Moscou le 13 octobre 1648. Cette copie, elle-même miraculeuse (de nombreux miracles se manifestèrent dès son arrivée au monastère Novodiévitchi de Moscou), est l’une des icônes les plus vénérées de Russie. La fête de sa translation est fixée, dans l’Église russe, au 13 octobre. L’icône est proposée à la vénération des fidèles au monastère durant les jours de fête.

Source: Schola Sainte Cécile

Le métropolite du Monténégro Amphiloque : « La décision du Patriarcat œcuménique est non canonique »

Le métropolite du Monténégro Amphiloque : « La décision du Patriarcat œcuménique est non canonique »

Le métropolite du Monténégro Amphiloque : « La décision du Patriarcat œcuménique est non canonique »

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Dans son interview à la première chaîne de la TV russe, le métropolite Amphiloque a d’abord expliqué que le patriarche de Constantinople « dans cette décision, se réfère, comme le font ces derniers temps d’autres évêques du Patriarcat de Constantinople, au droit d’appel des Églises locales au patriarche de Constantinople. C’est « l’enkliton ».

Lorsque dans une quelconque Église locale surgit un problème avec quelques évêques, ceux-ci auraient soi-disant la possibilité d’appel au Patriarcat de Constantinople, et celui-ci pourrait alors prendre sa décision sur une telle question. Cependant, ont-ils réellement ce droit d’appel ? D’autant plus dans l’esprit où Denisenko l’a appliqué maintenant. Le patriarche œcuménique le fonde sur certains faits historiques, certains canons. Par exemple, les canons 9, 17 et 28 du IVème Concile œcuménique, qui ont été rédigés dans les temps anciens et qui se rapportent à l’état et au rôle du Patriarcat de Constantinople, précisément à cette époque. Sur quelle base lui a été donné ce droit ?

Avant tout, ce droit concerne les diocèses métropolitains se trouvant sous la direction canonique du patriarche de Constantinople. Ce droit ne se rapportait pas à toute l’Église. Deuxièmement, ce droit est fondé sur les canons d’un Concile œcuménique conformément auquel le patriarche œcuménique a reçu ce statut en tant qu’évêque de la ville de Byzance, Constantinople, puisque cette ville était la ville impériale, la résidence de l’empereur et de son conseil. Or, actuellement, la capitale impériale n’existe plus. Constantinople a cessé d’être la capitale impériale depuis 1453. Aussi, ce droit, auquel se réfère le patriarche de Constantinople est remis en question. L’Église orthodoxe ne met pas en doute son statut comme premier d’honneur au sein de l’Église orthodoxe, mais cela ne lui donne pas le droit de s’immiscer de cette façon dans la vie de quelque autre Église locale, dont l’Église orthodoxe russe. Ici, le patriarche se réfère à une certaine décision de 1686, donnant soi-disant par économie au métropolite de Moscou le droit d’ordination du métropolite de Kiev, sous condition que ce métropolite commémore en premier lieu le patriarche de Constantinople. Or, la Rus de Kiev, celles de Vladimir et de Moscou étaient une seule et même Rus à cette époque. Aussi, il est impossible de séparer la Rus de Kiev de celle de Moscou ou de Vladimir. 300 années se sont écoulées, et Constantinople n’a jamais posé la question du pouvoir ecclésiastique en Ukraine, lequel lui appartiendrait. Il l’a fait pour la première fois aujourd’hui. Et il est impossible de l’accepter. Je suis étonné que Constantinople n’a pas été arrêté en cela par la réaction négative de toutes les Églises locales, dont les patriarcats anciens d’Orient, tels que Jérusalem, Alexandrie, Antioche. Le patriarche d’Alexandrie était justement chez nous récemment. Je suis certain qu’il donnera son évaluation de tout cela. Il a séjourné récemment à Odessa et s’est prononcé là-bas, avec le métropolite de l’Église orthodoxe de Pologne, qui a également exprimé son point de vue très clairement. En général, toutes les Églises locales ont réagi, dont la nôtre, qui a adopté en Synode une lettre très documentée à ce sujet. Constantinople n’y a pas répondu. Notre patriarche vient de rencontrer le patriarche œcuménique à Thessalonique et lui a fait part de la position de notre Église. Malheureusement, ils ont répondu comme ils ont répondu. Cela ne résout pas la question ukrainienne, mais ne fait que la compliquer. Quoi qu’il en soit, cette décision, comme je l’ai déjà dit, est catastrophique. Notamment, pour la résolution de cette question importante pour l’Église orthodoxe en Ukraine. Cette décision créée le problème radical de l’immixtion dans la vie d’une autre Église locale, et non seulement de l’Église russe, mais aussi de n’importe laquelle. En même temps, cela remet en question l’unité de l’Orthodoxie. Et cela s’est déjà répercuté sur celle-ci, particulièrement sur la diaspora orthodoxe, sur les assemblées des évêques orthodoxes. Selon ce que je sais, les évêques en Amérique latine refusent de participer aux assemblées panorthodoxes, et c’est la même chose en Europe. Je suis sûr qu’il en sera ainsi également aux États-Unis. Cela a commencé déjà en partie. Or, le rôle du premier des patriarches ne consiste pas à diviser les autres, mais à les réunir. Par ses actions, le patriarche de Constantinople, précisément, divise. Il ne résout pas cette question, mais fait pénétrer plus profondément le problème dans l’Église orthodoxe.

– Ces derniers temps, on a beaucoup parlé de l’immixtion des grandes puissances dans les affaires internes de l’Église orthodoxe. Pouvez-vous dire concrètement de quels États il s’agit, et ce qu’ils s’efforcent de réaliser ?

– Cela est manifeste en Ukraine même. C’est précisément le pouvoir ukrainien qui est le principal « acteur » dans la question de l’octroi de l’autocéphalie à l’Église d’Ukraine. Il ne faut pas perdre de vue que naguère l’État intervenait dans les affaires ecclésiales, ou en d’autres termes, il y avait une coopération, la « symphonie » entre l’État et l’Église dans l’Orthodoxie. Mais c’étaient alors des États chrétiens, des gouvernants chrétiens. Alors, l’État même défendait la foi chrétienne orthodoxe. Les gouvernants, depuis l’empereur byzantin jusqu’au tsar moscovite, jusqu’à nos rois, étaient des chrétiens orthodoxes. La constitution du Monténégro prescrivait même que le successeur du roi Nicolas Ier devait être chrétien orthodoxe. Il en est tout autrement maintenant. Ce sont tous des États séculiers, particulièrement après l’effondrement de l’Union soviétique. Cette dernière a fait naître des contradictions au sein du peuple russe, des peuples slaves sur le territoire de l’ancien Empire russe. La question de la soi-disant Église orthodoxe ukrainienne n’est pas apparue aujourd’hui. Elle a surgi précisément avec la création de l’Ukraine par le pouvoir soviétique dans les années 1920. C’est alors que sont apparus les « auto-consacrés » qui se sont déclarés eux-mêmes métropolites de Kiev. Or, le métropolite de Kiev était alors le métropolite Antoine (Khrapovitzky), candidat au trône patriarcal de Moscou, et enterré à Belgrade. Il décéda en 1936. Avec plus de trente évêques, il avait été contraint de quitter la Russie. Notre Église locale l’a aidé à créer le Synode de l’Église orthodoxe russe hors-frontières qui existe jusqu’à nos jours, à la seule différence qu’il est réuni maintenant au Patriarcat de Moscou. Donc une chose sont les États contemporains, les pouvoir actuels, et tout à fait autre chose, le temps où Constantinople était la capitale de l’Empire romain d’Orient et Moscou, la capitale de l’Empire russe comme héritier de l’Empire byzantin. Mais cette époque, celle de la symbiose de l’Église et de l’État, « l’époque constantinienne », commença avec l’empereur Constantin le Grand et est terminée. Elle s’est terminée – c’est là mon avis, et non seulement le mien – avec l’assassinat de la famille impériale en 1918. En Occident, cette période impériale du christianisme a été promulguée dogmatiquement en la personne de l’évêque de Rome, le pontifex maximus. En Orient, cela a été et est resté une tentation. Cependant, après la chute de Constantinople en 1453, il n’y avait plus d’empereur byzantin assurant comme précédemment à l’évêque de Constantinople le statut dont il disposait depuis les temps de l’empereur Constantin. Ensuite, ce rôle de l’Empire byzantin est passé, par Kiev et Vladimir à Moscou. C’est-à-dire aux tsars russes. Mais le tsar russe et sa famille ont été tués en 1918. Et cela a mis fin à l’époque constantinienne dans l’histoire de l’Église. Elle est terminée. Et maintenant, l’Église doit retourner à sa structure pré-impériale, sans imiter ce qui s’est passé dans les siècles passés, lorsqu’il y avait symbiose de l’État, de l’Église et du peuple. Elle doit revenir à la structure qui existait avant l’empereur Constantin. En ayant une attitude de respect envers ce qui s’est passé après, mais en ne se limitant pas seulement à l’expérience historique. Ce que l’Église a vécu lors de la période impériale doit être laissé au passé. Ainsi, la première Rome a abandonné la [vraie] foi, la seconde Rome est tombée et a disparu en 1453. Après l’assassinat de la famille impériale, la troisième Rome a déjà perdu, dans la vie de l’Église, la place qu’elle occupait durant les siècles précédents. Aussi, la façon de vivre de l’Église et son mode de fonctionnement pendant la période impériale, doit être laissé au passé. De ce point de vue, Constantinople a fait ce qu’elle n’avait pas le droit de faire. Avant tout, cet État, l’Ukraine, est le fruit du sécularisme lénino-stalinien, du sécularisme communiste. Et cette situation pénible pour le peuple d’Ukraine, le peuple chrétien, est également le résultat de la conversion à l’uniatisme des Ukrainiens du XVIème siècle, et de ce qui s’est passé avec ce peuple en 1920. Il faut avoir en vue aussi le sens de l’appellation même « d’Ukraine ». Il est semblable à notre mot serbe « Krajina » [« confins », désignant les zones tampons de l’Empire autrichien créées en Slavonie et autres régions]. On se pose question : « confins » de quoi ? Et par ailleurs, Kiev était dans le passé l’Église-Mère de l’Église russe. Ensuite son centre a été déplacé à Vladimir (période de la Rus de Vladimir), puis à Moscou. Cette continuité de l’Église orthodoxe en Russie commence à Kiev, passe par Vladimir et se termine à Moscou. C’est une succession ininterrompue. Alors quel est le sens de faire appel pour une chose qui s’est produite au XVème, au XVIème siècle ? Sur cette base, on ne peut résoudre la question ukrainienne. En fait, il faut le résoudre sur la base de la structure de cet État, qui est laïc, à l’instar de tous les États laïcs contemporains en Occident. Ce sont des relations fondamentalement différentes des États, des nations, des nations non chrétiennes. Le même problème s’est fait jour maintenant en Macédoine. Là, les autorités civiles, les communistes, ont créé la soi-disant Église orthodoxe de Macédoine. De la même façon qu’ici, au Monténégro, les communistes, héritiers du régime titiste, tentent de créer la soi-disant Église orthodoxe du Monténégro. Les autorités monténégrines, du temps des communistes, ont tué ici 129 prêtres. Le pouvoir communiste a tué le métropolite du Monténégro Joannice. Et c’est ce pouvoir qui, pour la première fois a posé la question de la soi-disant Église orthodoxe du Monténégro. Le pouvoir athée, le pouvoir séculier dans un État séculier, où l’Église est séparée de l’État, s’immisce dans les affaires internes de l’Église. La même chose se produit en Ukraine et dans les autres États qui ont surgi après la révolution bolchevique. L’Église doit s’efforcer d’unir la société et de résoudre comme il est possible la question douloureuse de l’Église orthodoxe en Ukraine. Là-bas en tant qu’Église d’Ukraine, il existe les « uniates » ou « gréco-catholiques », ensuite la soi-disant Église autocéphale orthodoxe ukrainienne, et l’Église auto-proclamée du Patriarcat de Kiev. Constantinople, pour la première fois, sur la base soi-disant de l’ekkliton, le droit d’appel, s’immisce ainsi dans la vie d’une autre Église locale, et ce encore 300 ans après que se soit terminée sa juridiction ecclésiastique sur l’Ukraine. Ainsi, il est question d’un phénomène absolument incompréhensible. Jusqu’à maintenant, j’espère qu’il sera encore possible de ne pas produire ce tomos, et qu’il ne puisse être octroyé sans l’accord de l’Église canonique. Constantinople ne reconnaissait, comme Église canonique en Ukraine que l’Église du Patriarcat de Moscou. Mais maintenant, Constantinople a reconnu des évêques défroqués et excommuniés par l’une des Églises orthodoxes locales. Il est simplement inimaginable que le Patriarche œcuménique ait pu faire cela. Ces immixtions sont dirigées contre la Russie et en fait contre l’Orthodoxie. En ce qui concerne les immixtions, je voudrais dire, qu’elles ne sont pas seulement le fait du pouvoir ukrainien. Il est clair que celles-ci sont dirigées contre la Russie et en fait contre l’Orthodoxie. Elles ont pu diviser tout le monde dans ces contrées. Seule l’Église orthodoxe est restée une. Maintenant, ces forces, ces forces démoniaques de ce monde, s’appliquent à diviser aussi l’Église orthodoxe. Pour ce faire, elles ont réussi à utiliser l’ancienne Église de Constantinople, afin qu’elle applique le droit qui lui appartenait du temps de l’empire. Dans la bataille pour l’Ukraine, c’est-à-dire pour saper le fondement de la Russie, la main de l’Amérique est visible. On parle de l’immixtion de la Russie, mais comment peut-elle s’immiscer, alors qu’elle est née là ? La Rus de Kiev est née là, et s’est développée sans interruption pendant 1030 années. Le fait que les États occidentaux, l’Union européenne et, avant tout l’Amérique, attisent et soutiennent les guerres fratricides, comme ils l’ont fait chez nous au Kosovo, démontre que ce qui se produit en Ukraine est le deuxième acte de la tragédie du Kosovo : ils ont fait d’un groupe de malfaiteurs et de criminels, qui font honte au digne peuple albanais, les dirigeants du Kosovo et ont reconnu le soi-disant Kosovo indépendant, tandis que l’Église orthodoxe de Dieu, notre culture séculaire et le peuple serbe en sont expulsés. Ce qu’ont commencé les communistes a été poursuivi par le bloc de l’OTAN par ses bombardements de la Serbie et du Monténégro. Ce qui a commencé en Russie avec l’arrivée au pouvoir des bolcheviques et l’assassinat de la famille impériale donne maintenant de tels fruits amers. Je regrette que le patriarche de Constantinople n’ait pas compris à quel point ces problèmes sont profonds et sérieux. Il est parti d’une bonne intention : réunifier, mais la voie choisie n’est pas celle de la réunification, mais seulement de l’aggravation des difficultés qui se sont emparées de l’Ukraine, de la même façon que la création dans l’Église orthodoxe d’un schisme profond qui, indubitablement, n’apportera aucun bon fruit, si de telles tentatives sont poursuivies. Et non seulement chez les Russes et les Ukrainiens, mais chez nous aussi. En effet, ce Denisenko est le seul à avoir reconnu notre Miraš Dedeić [chef de la pseudo-Église du Monténégro, ndt] que le Patriarcat de Constantinople a destitué de la prêtrise et anathématisé. Nous avons communiqué à ce sujet avec le patriarche de Constantinople, mais il n’a pas répondu jusqu’à présent. Bien sûr, il ne reconnaît pas Dedeić. Mais par cet acte, en recevant celui [Denisenko] qui soutient tous les schismes dans les autres endroits comme structures canoniques, il renforce contre sa volonté les schismes qui minent l’unité de l’Église orthodoxe. Et ce sur le fondement de l’ethno-phylétisme condamné antérieurement par l’Église. Même le Concile de Crète (il est dommage que le Patriarcat de Moscou n’y ait pas participé, mais malgré cela, ses décisions restent en vigueur) a confirmé les décisions du concile de 1872 condamnant l’ethno-phylétisme comme une hérésie et comme un venin qui détruit l’unité de l’Église. Constantinople a confirmé et signé cette décision du grand concile et c’est maintenant précisément sur la base de l’ethno-phylétisme – ukrainien à caractère séculier – et sur la base des demandes de personnes formées sous l’influence du bolchevisme, et encore des admirateurs de Bandera, des fascistes ukrainiens et anciens nazis – qu’il crée une Église. Cela est-il normal ? Non. Sans parler du fait que Denisenko prétendait, en tant que métropolite d’Ukraine, au poste de patriarche de Moscou et, lorsqu’il ne fut pas élu, s’est déclaré lui-même patriarche. Telle est sa folie. Comment déclarer normal tout cela, sans accord de l’Église-mère ? Or, l’Église-mère de l’Ukraine n’est pas le Patriarcat de Constantinople, mais depuis plus de 300 ans, lPatriarcat de Moscou.

– Récemment Milo Đukanović, le président du Monténégro, a déclaré que l’Église russe est la force d’intervention des intérêts impériaux russes. Que voulait-il dire ?

– Il faut le lui demander. Probablement, il supposait que la métropole du Monténégro qui existe ici 800 ans, maintient sa relation envers l’Église russe et la Russie, maintenant tout comme dans le passé, et particulièrement à l’époque du métropolite Danilo. S’il n’y avait pas eu, comme il l’exprime « la Russie impériale », il n’y aurait pas non plus de Monténégro. Ni en 1878, ni plus tard. Le tsar Nicolas II a sauvé la Serbie et le Monténégro en 1915 et 1916, lorsque le Monténégro était contraint de capituler, et alors que le roi Pierre, avec toute l’armée serbe, se retirait par le Kosovo jusqu’à la côte albanaise. Alors le tsar russe a émis un ultimatum menaçant, suivant lequel, si les alliés n’aidaient pas l’armée serbe à se sauver (l’armée austro-hongroise poursuivait de près les Serbes), la Russie signerait une paix séparée avec l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie. C’est ainsi que les alliés envoyèrent des bateaux pour sauver les Serbes. Si Nicolas II avait signé une paix séparée, il n’aurait pas été tué et sa famille n’aurait pas été anéantie. Le kaiser envoya Lénine et a accompli la révolution à Petrograd en 1916-1917. Le tsar et sa famille ont été tués par les bolcheviques, en fait par les Allemands. C’est lui, sa famille, et la Russie impériale qui ont payé de leur vie le salut de leurs alliés, la Serbie et le Monténégro.

– De quoi s’agit-il ? De quelle « Russie impérialiste » s’agit-il ?

– Le Monténégro, depuis 1700 et jusqu’à maintenant, a été créé par les efforts de la Russie. Tant son éducation que son organisation jusqu’au roi Nicolas en 1918. Le diocèse métropolitain [du Monténégro] ne fait que continuer la tradition. Et aucune Russie impérialiste ne s’en mêle. Des évêques russes viennent chez nous, avec lesquels, récemment, au monastère de Duklevo, avons érigé un monument aux saints martyrs impériaux, sur lequel sont sculptés leurs visages. C’est peut-être le plus beau monument à la famille impériale. Si c’est cela l’impérialisme… Je dis parfois que ce sont « les sanctions du diocèse métropolitain contre la Russie »… M. Đukanović, dans sa lutte avec « l’impérialisme russe », est devenu un jouet dans les mains de l’empire d’Europe occidentale, d’Amérique et du bloc de l’OTAN. Ceux qui ont bombardé le Monténégro, la Serbie et le Kosovo, qui faisait partie du Monténégro lorsque celui-ci était un royaume indépendant. Maintenant, le Kosovo est reconnu par Đukanović, tandis que les Russes ont tenté de sauver l’unité de notre peuple et de notre État. Malheureusement, la Russie n’était pas dirigée alors par son président actuel, mais par son prédécesseur, qui ne comprenait pas cela. Aussi, je ne comprends pas ce que Đukanović sous-entend par « impérialisme ». Si c’est ce dont j’ai parlé, alors oui. Pour revenir à la décision de Constantinople, j’ajouterais que cette décision provoque la catastrophe pour le Patriarcat de Constantinople et l’unité de l’Église orthodoxe. Aussi, nous espérons que très prochainement, comme l’a demandé le Patriarcat de Moscou et les autres Églises locales, qui en ont pleinement le droit, cette question sera résolue au niveau panorthodoxe. La question de l’Ukraine ne peut être réglée par une seule Église locale, car cette question est si large qu’elle demande la participation de toutes les Églises orthodoxes. Cette question est plus importante que toutes celles qui ont été discutées en Crète. Aussi, la position de Constantinople étonne. En effet, elle s’est toujours adressée aux autres Églises locales (par exemple, pendant le schisme dans l’Église bulgare en 1994, Constantinople a invité les représentants de toutes les Églises locales à régler le problème du schisme de façon canonique), tandis que maintenant, des discussions ont commencé, sur la base du précédent ukrainien, au sujet de la question de l’Église orthodoxe de Macédoine, laquelle serait réglée par l’intervention sur son territoire d’une autre Église locale. Le patriarche œcuménique n’en est empêché que par le fait que son exigence quant à la renonciation à l’appellation « Église orthodoxe de Macédoine » (en Ukraine, l’appellation « Église orthodoxe d’Ukraine » ne le gêne pas) n’a pas été remplie. La question est qu’il y avait la Macédoine, remontant à Alexandre de Macédoine et au roi Philippe, et là nous revenons à la question des mythes communistes. Comme au Monténégro, les néo-communistes continuent à les développer. Ils ont exigé que la métropole du Monténégro, c’est-à-dire l’Église orthodoxe serbe, soit enregistrée à nouveau, comme si elle est été née hier. La loi de 1987 prévoit l’enregistrement des seules communautés religieuses nouvelles, et non des Églises et des communautés religieuses traditionnelles. Et maintenant, nos néo-communistes ont commencé à exiger cela et c’est à peine s’ils n’organisent pas de persécutions. Chez nous vivent des moines et des moniales russes, des prêtres de République de Serbie (Bosnie) et de Serbie. On ne leur donne pas le permis de séjour parce qu’ils ne sont pas citoyens du Monténégro. Cette même approche est réalisée en Macédoine. Le soi-disant métropolite du Monténégro, une création des néo-communistes, Dedeić, destitué par le patriarche de Constantinople, a été reconnu seulement par Philarète. Depuis des années, il concélèbre avec lui. Et comment agira maintenant Constantinople, s’il reconnaît Philarète qui est destitué, transgressant ainsi les décisions du Patriarcat de Moscou ? Alors il lui faudra reconnaître aussi ceux qui concélèbrent avec Philarète et celui qui a été lui-même destitué par Constantinople ! Aussi, nos frères de Constantinople on mal raisonné. Je prie le Seigneur pour qu’Il les aide. Et aussi pour que le Patriarcat de Moscou et nos frères en Ukraine, avec humilité et patience, surmontent un schisme malsain, qui n’est rien d’autre que le fruit de tout ce qui s’est passé, particulièrement dans les années 1920. L’Église est la seule force qui réunit les peuples. Or, maintenant, les forces démoniaques de ce monde et les forces destructrices à l’intérieur de l’Église ainsi que les dirigeants de ce monde réalisent de véritables desseins impérialistes. La guerre en Ukraine continue, et maintenant Constantinople confirme [par sa conduite] que cette guerre est dirigée contre l’Église et l’unité du peuple de Dieu et contre la Russie comme le plus grand pays orthodoxe. Ce n’est pas bon et il n’y a rien de bon pour Constantinople non plus. Elle n’avait pas le droit d’accomplir un tel pas. Il y a encore un espoir que les gens reviendront malgré tout à la raison et au véritable ordre canonique. Comme je l’ai déjà dit, de telles actions de Constantinople remettent en question sa primauté. Je le répète, elle fonde ses actions sur le fait qu’elle est capitale impériale, or elle n’existe plus depuis le XVème siècle. Elle n’existe plus ni en Russie, ni à Constantinople. Aussi, même s’il n’y a plus d’empire, russe ou romain d’Orient, l’Église est restée et elle doit fonctionner sur des bases évangéliques saines. C’est ainsi qu’elle fonctionnait jusqu’à l’empereur Constantin.

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Le patriarche de Serbie Irénée : « Ce que fait le patriarche œcuménique est inouï ! »

Le patriarche de Serbie Irénée : « Ce que fait le patriarche œcuménique est inouï ! »

Le patriarche de Serbie Irénée : « Ce que fait le patriarche œcuménique est inouï ! »

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Le patriarche de Serbie s’est exprimé sur la chaîne télévisée de l’Église orthodoxe serbe « HRAM » (voir ci-dessous) au sujet des événements en Ukraine : « Actuellement, l’Église se trouve dans une grande épreuve. Une épreuve, une tentation, qui incite le premier hiérarque de notre Église, le patriarche de Constantinople, à prendre une décision qui peut être catastrophique pour l’Église, à faire ce qu’il n’a aucun droit à faire : c’est de reconnaître une Église schismatique, et voire même de lui accorder l’autocéphalie, c’est inouï ! Nous – je pense toutes les Églises – ferons tout,  pour montrer à quel point cette décision est catastrophique, afin que nous n’en arrivions pas à la division dans l’Église même, qui est encore plus catastrophique. Nous espérons que le Seigneur nous préservera de cette épreuve.

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Une moniale orthodoxe parmi les victimes des inondations dans l’Aude

Une moniale orthodoxe parmi les victimes des inondations dans l’Aude
Une moniale orthodoxe parmi les victimes des inondations dans l’Aude

 

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Le monastère du Buisson Ardent, situé à Villardonnel, dans l’Aude a été durement frappé par les très fortes pluies qui ont provoqué des inondations dans la région.
La communauté monastique de la Résurrection se trouve dans la juridiction de la  métropole orthodoxe antiochienne d’Europe occidentale et centrale.
Sœur Elisabeth, une moniale de 88 ans a été retrouvée morte sous les cyprès qui bordent le monastère hier lundi en début de matinée.
Ces inondations sans précédent ont causé de très importants dégâts. Au milieu de la nuit, la véranda du rez-de chaussée a explosé, et lorsque les sœurs sont descendues le matin, elles ont constaté que tout était inondé. Elles ont expliqué avoir eu de l’eau jusqu’aux épaules. Des volontaires sont venus du voisinage afin d’aider la communauté à remettre les meubles et les objets à leur place.
La chapelle a été l’une des pièces les plus touchées. Les livres liturgiques ont été détruits par l’eau et la boue, les stalles ont été déplacées, brisées, mais, grâce à Dieu, les fresques qui ornent le cloître sont presque intactes.
Face à cette situation exceptionnelle, la solidarité des voisins et amis s’est immédiatement manifestée. Pour aider le monastère, vous pouvez faire un don par virement bancaire.

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Vidéo ci-dessous : un reportage de France 3 Occitanie sur le nettoyage au monastère.

Le patriarche Irénée visite le Mont Athos

Le patriarche de Serbie Irénée visite le Mont Athos

Le patriarche de Serbie Irénée visite le Mont Athos

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Dès son arrivée sur le Mont Athos, le 1er octobre, le patriarche Irénée s’est rendu à Karyès, où il a été reçu solennellement par les membres de la Sainte Épistasie et le gouverneur civil de la Sainte Montagne, Konstantinos Dimtsas. Après la doxologie en l’église du Protaton, une réception officielle a eu lieu dans le bâtiment de la Sainte Épistasie. De Karyès, le patriarche s’est rendu au monastère de Chilandar, où il a été accueilli par l’higoumène, l’archimandrite Méthode, et sa communauté. Le 2 octobre, le patriarche Irénée a célébré la sainte Liturgie en l’église du monastère, dédiée l’Entrée au Temple de la Très sainte Mère de Dieu. Un grand nombre de fidèles, venus vénérer l’icône miraculeuse de la Mère de Dieu dite « Tricheroussa » (« aux trois mains »), ont assisté à la Liturgie patriarcale.

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