Dimanche des Myrophores

Liturgie en la chapelle saint Nicolas

Stichères de Pâques, t. 5

1. Que Dieu se lève * et que ses ennemis se dispersent !

Pâque, ta sainteté se révèle en ce jour à nos yeux : * Pâque nouvelle et sacrée, * Pâque mystique du Seigneur, * Pâque vénérable, * Pâque du Christ libérateur, * Pâque tout-immaculée, * Pâque à nulle autre pareille, * Pâque des fidèles, * Pâque nous ouvrant les portes du Paradis, * Pâque dont tout fidèle reçoit la sainteté.

2. Comme se dissipe la fumée ils se dispersent, * comme fond la cire en face du feu !

Venez, femmes annonciatrices de ce que vous avez perçu, * et dites à Sion : * Reçois de nous la joyeuse nouvelle * de la Résurrection du Christ ; * exulte de joie, * Jérusalem, danse d’allégresse, * voyant le Christ ton Roi * sortir du tombeau, comme de la chambre un époux.

3. Périssent les impies en face de Dieu, * mais les justes jubilent devant lui !

Les porteuses de parfum, * venues de bon matin * au sépulcre de la Source de vie, * trouvèrent un Ange assis * sur la pierre du tombeau, * et cet Ange leur parla ainsi : * Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui vit, * pourquoi pleurez-vous sur la tombe du Seigneur immortel ? * Allez informer ses Disciples de la Résurrection.

4. Voici le jour que fit le Seigneur, * exultons d’allégresse et de joie.

Pâque de toute beauté, * Pâque, divine Pâque, * Pâque vénérable se levant sur nous, * Pâque, joyeusement l’un l’autre embrassons-nous. * Ô Pâque, rédemption de nos peines, * car, en ce jour, du tombeau * comme au sortir de la chambre nuptiale * resplendissant s’est levé * le Christ, comblant de joie les myrophores en leur disant : * Informez les apôtres de ma résurrection !

TROISIÈME DIMANCHE DE PÂQUES

ou Dimanche des Myrophores 

Lecture de l’Évangile selon saint Marc

(15, 43- 16, 8)

69

En ce temps-là, Joseph d’Arimathie, membre notable du Conseil, qui attendait lui aussi le royaume de Dieu, s’en vint hardiment trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. Pilate s’étonna qu’il fût déjà mort : il fit appeler le centurion et lui demanda si Jésus était bien mort. Informé par le centurion, il octroya le corps à Joseph. Celui-ci acheta un linceul, descendit Jésus de la croix, l’enveloppa du linceul et le déposa dans un sépulcre taillé dans le roc ; puis il roula une pierre à l’entrée du tombeau. Or Marie Madeleine et Marie, mère de Joseph, regardaient où il était déposé. Lorsque fut passé le sabbat, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer Jésus. De grand matin, le premier jour de la semaine, elles allèrent au sépulcre, au lever du soleil. Elles se disaient entre elles : Qui nous roulera la pierre de l’entrée du tombeau ? Levant les yeux, elles virent qu’on avait roulé la pierre : or elle était fort grande. Elles entrèrent dans le sépulcre et virent un jeune homme, assis à droite, vêtu d’une robe blanche, et elles furent effrayées. Mais il leur dit : Ne craignez point ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié: il est ressuscité, il n’est plus ici ; voici le lieu où on l’avait déposé. Allez dire à ses disciples et à Pierre qu’il vous précède en Galilée ; c’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit. Sortant du sépulcre, elles s’enfuirent, toutes tremblantes de frayeur, et ne dirent rien à personne, car elles étaient saisies d’effroi.

Les Myrophores, de bon matin, * prenant des aromates, vinrent au sépulcre du Seigneur * et, trouvant ce qu’elles n’attendaient point, * s’inquiétèrent du changement survenu * et, devant la pierre roulée, l’une à l’autre se disaient : * Où sont les scellés du tombeau, * où est la garde que Pilate a envoyée * avec tant de précaution ? * Mais leur incertitude fut dissipée * quand elles virent l’Ange resplendissant * qui leur demanda : Pourquoi cherchez-vous * avec des larmes celui qui vit * et vivifie le genre humain ? * Il est ressuscité d’entre les morts, * le Christ, notre Dieu tout-puissant, * qui nous accorde à tous l’immortelle vie, * l’illumination et la grâce du salut.

Pourquoi mêler vos pleurs * à la myrrhe que vous portez ? * La pierre est roulée, la tombe vidée. * Voyez comment la vie a triomphé de la mort, * le témoignage éclatant que rendent les scellés, * voyez quel sommeil appesantit la garde des impies ; * ce qui jadis était soumis à la mort * est sauvé par la chair de notre Dieu, * l’Enfer exhale sa douleur. * Courez donc avec joie vers les Apôtres et dites-leur : * Le Christ vainqueur de la mort et premier- né d’entre les morts * vous précède en Galilée.