Jeudi Saint

Tropaire, t. 8

À l’heure même où les Disciples glorieux * au «baptistère» de la Cène furent tous illuminés, * l’impie Judas, pressé par la fièvre de l’argent, * au même instant dans les ténèbres s’enfonça * et te livra aux juges iniques, toi le Juge juste et bon.* Ô mon âme, si tu recherches l’argent, * regarde où va se pendre celui qui l’aime tant ; * détourne-toi de l’avarice de Judas * qui ose un tel forfait envers le Maitre qu’il trahit. * Toi qui es bon pour tous les hommes, Seigneur, gloire à toi.

À LA LITURGIE

Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu

(26, 2-27, 2; Jean 13, 317; Luc 22, 43-44)

107

   Le Seigneur dit à ses disciples : La Pâque, vous le savez, aura lieu dans deux jours, et le Fils de l’homme sera livré pour être crucifié ! Alors les grands prêtres et les anciens du peuple s’assemblèrent dans le palais du grand prêtre Caïphe et se concertèrent en vue d’arrêter Jésus par ruse et de le mettre à mort. Ils disaient toutefois : Pas en pleine fête, il faut éviter un tumulte parmi le peuple !

   Comme Jésus se trouvait à Béthanie, chez Simon le lépreux, une femme s’approcha de lui, avec un flacon d’albâtre contenant un parfum très précieux, et elle le versa sur la tête de Jésus, alors qu’il était à table. À cette vue, les disciples furent indignés et ils dirent: À quoi bon ce gaspillage, cela pouvait être vendu bien cher et donné aux pauvres ! Jésus s’en aperçut et leur dit: Pourquoi tracassez-vous cette femme ? C’est vraiment une bonne oeuvre qu’elle a accomplie pour moi. Les pauvres, en effet, vous les aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. Si elle a répandu ce parfum sur mon corps, c’est pour ma sépulture qu’elle l’a fait. En vérité je vous le dis, partout où sera proclamée la bonne nouvelle, dans le monde entier, on fera mémoire d’elle en redisant ce qu’elle a fait !

   Alors, l’un des Douze, qui s’appelait Judas Iscariote, alla trouver les grands prêtres et leur dit : Que voulez-vous me donner, et moi je vous le livrerai ? Les grands prêtres lui versèrent trente pièces d’argent, et dès ce moment il cherchait une occasion favorable pour le livrer.

   Le premier jour des Azymes, les disciples vinrent dire à Jésus : Où veux-tu que nous te préparions de quoi manger la Pâque ? Il répondit: Allez à la ville, chez un tel et dites-lui : Le Maître te fait dire : Mon temps est proche, c’est chez toi que je vais faire la Pâque avec mes disciples ! Les disciples firent comme Jésus leur avait ordonné et préparèrent la Pâque.

   Sachant que le Père lui avait tout confié et qu’il était venu de Dieu et retournait à Dieu, Jésus se leva de table, quitta son manteau et, prenant un linge, il s’en ceignit. Puis il versa de l’eau dans un bassin et il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge. Il vint donc à Simon Pierre, qui lui dit : Toi, Seigneur, tu veux me laver les pieds ! Jésus lui répondit : Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, tu le comprendras plus tard ! Pierre lui dit : Tu ne me laveras pas les pieds ! Jésus lui répondit : Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi ! Simon Pierre lui dit alors : Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! Jésus lui dit : Celui qui a pris un bain n’a pas besoin de se laver, il est entièrement pur. Vous aussi, vous êtes purs, pas tous cependant ! II savait en effet qui allait le livrer, voilà pourquoi il dit : Vous n’êtes pas tous purs!

   Quand il leur eut lavé les pieds, qu’il eut repris ses vêtements et se fut remis à table, il leur dit : Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Je vous ai donné l’exemple pour que vous agissiez comme j’ai agi envers vous. En vérité, en vérité je vous le dis, l’esclave n’est pas plus grand que son maître, ni l’envoyé plus grand que celui qui l’envoie. Sachant cela, heureux serez-vous si vous le faites !

   Et tandis qu’ils mangeaient, il déclara : En vérité je vous le dis, l’un de vous me trahira ! Vivement attristés, ils se mirent chacun à lui demander : Serait-ce moi, Seigneur ? Il répondit : Quelqu’un qui a plongé avec moi la main dans le plat, voilà celui qui va me livrer ! Le Fils de l’homme s’en va selon qu’il est écrit de lui ; mais malheur à celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Mieux eût valu pour lui de ne pas naître ! À son tour Judas, celui qui allait le livrer, lui demanda : Serait-ce moi, Rabbi ? Jésus répondit : Tu l’as dit !

   Or tandis qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain et, après avoir prononcé la bénédiction, il le rompit et le donna aux disciples en disant : Prenez, mangez, ceci est mon corps ! Puis, prenant une coupe, il rendit grâce et la leur donna en disant : Buvez-en tous, car ceci est mon sang, celui de la nouvelle alliance, répandu pour une multitude en rémission des péchés. Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce produit de la vigne jusqu’au jour où je boirai avec vous le vin nouveau dans le royaume de mon Père ! Après le chant des psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers. Alors Jésus leur dit : Vous allez tous vous scandaliser à cause de moi cette nuit. Il est écrit en effet : « Je frapperai le pasteur et les brebis du troupeau seront dispersées. » Mais après ma résurrection je vous précéderai en Galilée ! Prenant la parole, Pierre lui dit : Si tous sont scandalisés à ton sujet, moi je ne le serai jamais ! Jésus lui répliqua : En vérité je te le dis, cette nuit même, avant que le coq chante, tu m’auras renié trois fois ! Pierre lui dit : Dussé-je mourir pour toi, non, je ne te renierai pas ! Et tous les disciples en dirent autant.

   Alors Jésus parvint avec eux à un domaine appelé Gethsémani, et il dit aux disciples : Restez ici, tandis que j’irai prier là-bas. Et prenant avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à ressentir tristesse et angoisse. Alors il leur dit: Mon âme est triste à en mourir, demeurez ici et veillez avec moi ! Étant allé un peu plus loin, il tomba la face contre terre, en faisant cette prière : Mon Père, s’il est possible, que ce calice s’éloigne de moi ! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux !

   Alors lui apparut un ange du ciel qui le réconfortait. En proie à la détresse, il priait de façon plus instante, et sa sueur devint pareille à de grosses gouttes de sang, qui tombaient jusqu’à terre.

   Il revint vers ses disciples et les trouva endormis, et il dit à Pierre : Ainsi, vous n’avez pas eu la force de veiller une heure avec moi ! Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation : car l’esprit est ardent, mais la chair est faible ! À nouveau, il s’en alla prier pour la deuxième fois : Mon Père, si ce calice ne peut passer sans que je le boive, que ta volonté soit faite ! Puis il revint et les trouva de nouveau endormis, car leurs yeux étaient appesantis. Il les laissa et s’en alla prier une troisième fois, répétant les mêmes paroles.

   Alors il revint vers les disciples et leur dit : Désormais, vous pouvez dormir et vous reposer ; voici venue l’heure le Fils de l’homme va être livré aux mains des pécheurs. Levez-vous, allons, voici tout proche celui qui me livre !

   Comme il parlait encore, survint Judas, l’un des Douze, et avec lui une bande nombreuse, armée de glaives et de bâtons, envoyée par les grands prêtres et les anciens du peuple. Or le traître leur avait donné ce signe : Celui que j’embrasserai, c’est lui, arrêtez-le ! Et aussitôt il s’approcha de Jésus en disant : Salut, Rabbi ! Et il l’embrassa. Mais Jésus lui dit : Ami, fais ta besogne ! S’avançant alors, ils mirent la main sur Jésus et l’arrêtèrent. Et voilà qu’un des compagnons de Jésus, portant la main à son glaive, le dégaina, frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l’oreille. Alors Jésus lui dit : Rengaine ton glaive, car tous ceux qui prennent le glaive périront par le glaive. Penses-tu donc que je ne puis faire appel à mon Père, qui me fournirait sur-le-champ plus de douze légions d’anges ? Comment donc s’accompliraient les Écritures, d’après lesquelles il doit en être ainsi ?

   Puis Jésus dit à la foule : Suis-je un brigand, que vous vous soyez mis en campagne avec des glaives et des bâtons pour me saisir ? Chaque jour j’étais assis dans le Temple à enseigner, et vous ne m’avez pas arrêté ! Or tout ceci advint pour que s’accomplissent les Écritures des Prophètes. Alors les disciples l’abandonnèrent tous et s’enfuirent. Ceux qui avaient arrêté Jésus l’emmenèrent chez Caïphe le grand prêtre ; et là se réunirent les scribes et les anciens. Pierre le suivait de loin jusqu’au palais du grand prêtre ; il pénétra à l’intérieur et s’assit avec les valets, pour voir le dénouement.

   Or les grands prêtres et le sanhédrin tout entier cherchaient un faux témoignage contre Jésus, en vue de le faire mourir ; et ils n’en trouvèrent pas, bien que de faux témoins se fussent présentés en grand nombre. Finalement, il s’en présenta deux qui déclarèrent : Cet homme a dit: Je puis détruire ce temple de Dieu et le rebâtir en trois jours ! Se levant alors, le grand prêtre lui dit : Tu ne réponds rien ? Qu’est-ce que ces gens attestent contre toi ? Mais Jésus se taisait. Le grand prêtre lui dit : Je t’adjure par le Dieu vivant de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu ! Jésus lui répondit : Tu l’as dit. D’ailleurs je vous le déclare : désormais vous verrez le Fils de l’homme siéger à la droite de la Puissance et venir sur les nuées du ciel !

   Alors le grand prêtre déchira ses vêtements en disant : Il a blasphémé ! Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Là, vous venez d’entendre le blasphème ! Qu’en pensez-vous ? Ils répondirent : Il mérite la mort ! Alors ils lui crachèrent au visage et le giflèrent ; d’autres lui donnèrent des coups en disant : Fais le prophète, Christ, dis-nous qui t’a frappé ! Cependant Pierre était assis dehors, dans la cour. Une servante s’approcha et lui dit : Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen ! Mais il nia devant tout le monde en disant : Je ne sais pas ce que tu veux dire ! Comme il s’était retiré vers le porche, une autre l’aperçut et dit aux gens qui étaient là : En voilà un qui était avec Jésus de Nazareth ! Et de nouveau il nia avec serment : Je ne connais pas cet homme ! Un moment après, ceux qui se tenaient là s’approchèrent et dirent à Pierre : Sûrement, toi aussi, tu en es, et d’ailleurs ton langage te trahit ! Alors il se mit à jurer avec force imprécations : Je ne connais pas cet homme ! Et aussi­ tôt un coq chanta. Et Pierre se souvint de la parole que Jésus avait dite : Avant que le coq chante, tu m’auras renié trois fois !Et sortant dehors, il pleura amèrement.

   Dès le matin, tous les grands prêtres et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus, pour le faire mou­rir. Et, après l’avoir lié, ils l’emmenèrent et le livrè­rent à Ponce Pilate, le gouverneur.

Florilège liturgique

   Celui qui fit les lacs, les sources et les mers * nous montre la plus grande humilité : * d’un linge se ceignant et de ses disciples lavant les pieds, * il s’abaisse, dans sa miséricorde infinie, * et de l’abîme du mal nous fait remonter, * lui le seul Ami des hommes.

   À tes disciples, Seigneur, * au cours du repas tu as révélé * le mystère de ta sainte immolation * qui nous délivre de la mort, * et nous vénérons ta divine Passion.

   Judas le félon * pendant la Cène, Sei­gneur, a mis avec toi * sa main dans le plat ; * et maintenant il tend la main * aux hommes sans loi * pour recevoir les deniers ; * lui qui avait calculé le prix du parfum, * il ne tremble pas de vendre celui * dont on ne peut estimer le prix ; * lui qui ten­dit ses pieds à laver, * il donne à son Maître un faux baiser * pour le livrer aux impies ; * et, du chœur des Apô­tres rejeté, * bien qu’il eût rejeté les trente deniers, * il ne put voir ta Résurrection le troisième jour. * À cause d’elle, Seigneur, prends pitié de nous.

   Fidèles, que nul ne s’approche de la Cène du Seigneur * sans y être ini­tié, * que nul ne s’approche pour tra­hir comme Judas ; * car, ayant reçu sa bouchée, * il quitta le Pain de vie * et, sous l’apparence du disciple, c’était un meurtrier : * à la table des Apôtres il mangeait, mais se réjouissait en compagnie des impies ; * dans sa hai­ne, il embrasse le Seigneur et trahit par un baiser * celui qui nous rachète de la malédiction, notre Sauveur et notre Dieu.

   À ta mystique et sainte Cène, * en ce jour, ô Fils de Dieu, * donne-moi de participer : * devant tes ennemis je n’irai pas révéler ton mystère * ni te trahir par un baiser, comme le fit Judas, * mais comme le Larron je m’écrie : * Souviens-toi de moi, Seigneur, * quand tu entreras dans ton royaume.

Mercredi Saint

Tropaire, t. 8

Voici l’Époux, il arrive au milieu de la nuit ; * bienheureux le serviteur qu’il trouvera vigilant, * malheureux au contraire celui qu’il trouvera dans l’indolence. * Veille donc, ô mon âme, à ne pas tomber dans le sommeil, * pour qu’à la mort tu ne sois livrée et que les portes du royaume ne se ferment devant toi, * mais redouble de vigilance pour chanter : * Saint, saint, saint es-tu, Seigneur notre Dieu, * par les prières de la Mère de Dieu aie pitié de nous.

À LA LITURGIE

Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu

(26, 6-16)

108

   En ce temps-là, comme Jésus se trouvait à Béthanie, chez Simon le lépreux, une femme s’approcha de lui, avec un flacon d’albâtre contenant un parfum très précieux, et elle le versa sur la tête de Jésus, alors qu’il était à table.

   À cette vue, les disciples furent indignés et ils dirent : À quoi bon ce gaspillage ? Cela pouvait être vendu bien cher et donné aux pauvres.

   Jésus s’en aperçut et leur dit: Pourquoi tracassez-vous cette femme ? C’est vraiment une bonne œuvre qu’elle a accomplie pour moi. Les pauvres, en effet, vous les aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours.

   Si elle a répandu ce parfum sur mon corps, c’est pour ma sépulture qu’elle l’a fait. En vérité je vous le dis : partout où sera proclamée la bonne nouvelle, dans le monde entier, on fera mémoire delle en redisant ce qu’elle a fait.

   Alors l’un des Douze, qui s’appelait Judas Iscariote, alla trouver les grands prêtres et leur dit : Que voulez-vous me donner pour que je vous le livre ?

   Les grands prêtres lui versèrent trente pièces d’argent, et dès ce moment il cherchait une occasion favorable pour le livrer.

Florilège liturgique

La Courtisane s’approche de toi * pour verser sur tes pieds, Dieu de bonté, * avec ses larmes le précieux parfum,* et de la pestilence du mal, * sur ton ordre, elle est délivrée, * tandis que le disciple ingrat, de ta grâce comblé, * la rejette et s’enfonce dans la boue * en te vendant par avarice. * Gloire, ô Christ, à ta miséricorde infinie.

Plus que la Courtisane, Dieu très bon, j’ai péché,* et sur toi je n’ai pas versé mes larmes à flots ; * mais, dans le silence, je me prosterne en priant, * baisant avec amour tes pieds immaculés ; * ô Maître, veuille m’accorder, je t’en supplie,* pour mes fautes le pardon, * Sauveur, délivre-moi du bourbier de mes péchés.

La femme respirant l’odeur du péché * s’approche pour verser des larmes sur tes pieds * et annoncer ta Passion, Dieu Sauveur : * Ô Maître, comment oserai-je lever les yeux vers toi * qui es venu sauver la débauchée ? * Toi qui as ressuscité Lazare du tombeau, * relève-moi du gouffre de la mort : * Seigneur, accueille ma misère et sauve-moi.

Mardi Saint

Parabole des vierges sages et des vierges folles

Tropaire, t. 8

Voici l’Époux, il arrive au milieu de la nuit ; * bienheureux le serviteur qu’il trouvera vigilant, * malheureux au contraire celui qu’il trouvera dans l’indolence. * Veille donc, ô mon âme, à ne pas tomber dans le sommeil, * pour qu’à la mort tu ne sois livrée et que les portes du royaume ne se ferment devant toi, * mais redouble de vigilance pour chanter : * Saint, saint, saint es-tu, Seigneur notre Dieu, * par les prières de la Mère de Dieu aie pitié de nous.

À LA LITURGIE

Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu

(24, 16 28, 2)

102

   Le Seigneur dit à ses disciples : Pour ce qui est du jour et de l’heure, nul ne les connaît, pas même les anges du ciel, mais le Père seul. Comme furent les jours de Noé, tel sera l’avènement du Fils de l’homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs filles, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; et ils ne surent rien jusqu’à ce que survînt le déluge, qui les emporta tous : ainsi en sera-t-il à l’avènement du Fils de l’homme. Alors, de deux hommes qui seront dans un champ, l’un sera pris, l’autre laissé ; de deux femmes qui moudront à la meule, l’une sera prise, l’autre laissée. Veillez donc, puisque vous ne savez à quel moment votre Seigneur doit venir. Sachez-le bien, si le père de famille savait à quelle heure le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y pensez pas.

   Quel est donc le serviteur fidèle et prudent que son maître a établi sur les gens de sa maison pour leur distribuer la nourriture en son temps ? Heureux ce serviteur, que son maître à son retour trouvera agissant ainsi ! En vérité je vous le dis, il l’établira sur tous ses biens. Mais, si c’est un méchant serviteur et que, disant en lui-même : Mon maître tarde à venir, il se mette à battre ses compagnons, à manger et boire avec des gens adonnés au vin, le maître de ce serviteur viendra au jour qu’il n’attend pas, à l’heure qu’il ne sait pas, et il le fera déchirer de coups et lui assignera son lot avec les hypocrites : c’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents.

   Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, s’en allèrent au devant de l’époux. Il y en avait cinq qui étaient folles et cinq qui étaient sages. Les folles, en effet, ayant pris leurs lampes, ne prirent pas d’huile avec elles ; mais les sages prirent avec leurs lampes de l’huile dans des vases. Comme l’époux tardait à venir, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. Au milieu de la nuit, on cria : Voici l’époux, allez à sa rencontre ! Alors toutes ces vierges se levèrent et préparèrent leurs lampes. Et les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. Les sages répondirent : Nous craignons qu’il n’y en ait pas assez pour nous et pour vous : allez plutôt chez ceux qui en vendent et achetez-en pour vous ! Mais pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva, et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres vierges vinrent aussi, disant : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! Il leur répondit : En vérité, je vous le dis, je ne vous connais pas !

   Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure où le Fils de l’homme viendra !

   Car il en sera comme d’un homme qui, partant pour un voyage, appela ses serviteurs et leur remit ses biens. À l’un il donna cinq talents, à l’autre deux talents, au troisième un talent, selon la capacité de chacun ; et il partit. Celui qui avait reçu cinq talents s’en alla les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui en avait reçu deux en gagna deux autres. Mais celui qui n’avait reçu qu’un talent s’en alla creuser la terre et y cacha l’argent de son maître. Longtemps après, le maître de ces serviteurs, étant revenu, leur fit rendre compte. Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha et lui en présenta cinq autres en disant: Seigneur, tu m’avais remis cinq talents ; en voici cinq autres que j’ai gagnés. Son maître lui dit : C’est bien, serviteur bon et fidèle, parce que tu as été fidèle en peu de choses, je t’établirai sur beaucoup, entre dans la joie de ton maître ! Celui qui avait reçu deux talents vint aussi et dit : Seigneur, tu m’avais remis deux talents, en voici deux autres que j’ai gagnés. Son maître lui dit : C’est bien, serviteur bon et fidèle, parce que tu as été fidèle en peu de choses, je t’établirai sur beaucoup, entre dans la joie de ton maître !

   S’approchant à son tour, celui qui n’avait reçu qu’un talent lui dit : Seigneur, je savais que tu es un homme dur, qui moissonnes où tu n’as pas semé et ramasses où tu n’as pas vanné. J’ai eu peur et je suis allé cacher ton talent dans la terre : le voici, je te rends ce qui est à toi. Son maître lui répondit : Serviteur méchant et paresseux, tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé et, que je ramasse où je n’ai pas vanné ; il te fallait donc porter mon argent aux banquiers, et à mon retour j’aurais retiré ce qui m’appartient avec un intérêt. Otez-lui donc ce talent et donnez-le à celui qui en a dix. Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance ; mais à celui qui n’a pas, on ôtera même ce qu’il a. Et ce serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres extérieures, où il y aura des pleurs et des grincements de dents !

   Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, escorté de tous les anges saints, il prendra place sur le trône de sa gloire. Devant lui seront rassemblées toutes les nations, et il séparera les uns d’avec les autres, comme le berger sépare les brebis d’avec les boucs. Il placera les brebis à sa droite et les boucs à sa gauche. Alors le Roi dira à ceux de droite : Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le royaume qui vous a été préparé depuis les origines du monde. Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais étranger et vous m’avez accueilli, j’étais nu et vous m’avez vêtu, malade et vous m’avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir ! Alors les justes lui répondront : Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé et de te nourrir, assoiffé et de te désaltérer, étranger et de t’accueillir, nu et de te vêtir, malade ou prisonnier et de te visiter ? Et le Roi leur fera cette réponse. En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait !

   Alors il dira à ceux de gauche : Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges. Car j’ai eu faim et vous ne m’avez pas donné à manger, j’ai eu soif et vous ne m’avez pas donné à boire, j’étais étranger et vous ne m’avez pas accueilli, j’étais nu et vous ne m’avez pas tu, malade et prisonnier et vous ne m’avez pas visité ! Alors ceux-ci lui demanderont à leur tour : Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé ou assoiffé, étranger ou nu, malade ou prisonnier, étranger ou nu, malade ou prisonnier, et de ne t’avoir point secouru ? Alors il leur répondra : En vérité, je vous le dis, dans la mesure où vous ne l’avez point fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez point fait ! Et ils s’en iront, ceux-ci à la peine éternelle, et les justes à une vie éternelle. Et lorsque Jésus eut achevé tous ces discours, il dit à ses disciples : La Pâque, vous le savez, aura lieu dans deux jours, et le Fils de l’homme sera livré pour être crucifié !

Florilège liturgique

Ô Christ, Époux de nos âmes, veuille nous compter parmi les vierges sages, agrège-nous au troupeau de tes élus et prends pitié de nous. Amen.

Pour avoir mépril’ordre du tyran, * les trois nobles Jeunes Gens * furent mis dans la fournaise, * mais ils chantèrent pour rendre gloire à Dieu : * Toutes les oeuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur.

Gloire à toi, notre Dieu, gloire à toi.

Rejetant l’indolence loin de nous, * tenons nos lampes allumées * et partons à la rencontre du Christ, * l’immortel Époux devant lequel nous chanterons : * Toutes ses oeuvres, bénissez le Seigneur.

Bénissons le Seigneur, Père, Fils et saint Esprit.

Que notre âme soit remplie suffisamment * dune huile de charité, * pour ne point devoir en acheter, * au lieu d’accueillir l’Epoux et de chanter : * Toutes ses oeuvres, bénissez le Seigneur.

Maintenant et toujours et dans les siècles des siècles, Amen.

Puisque Dieu vous a donné pareillement * sa grâce et son pouvoir, * faites fructifier votre talent * avec laide du Christ pour qui nous chanterons : * Toutes ses œuvres bénissez le Seigneur.

Mon âme indolente est tombée dans le sommeil, * et je n’ai pas acquis, ô Christ, mon Époux, * la lampe qui brille du feu des vertus ; * vierge folle je suis devenu, * car au temps du labeur j’ai folâtré ; * ô Maître, ne me ferme pas ton amour et ton cœur, * mais dissipe mon sommeil ténébreux, * réveille-moi pour me faire entrer * avec les vierges sages dans ton palais, * là où le choeur des Justes fait retentir sa pure voix * et te chante : Seigneur, gloire à toi.

Gloire au Père… Maintenant… Amen.

Tu as entendu la condamnation * de celui qui cacha son talent : * ô mon âme, ne cache pas la parole de Dieu ; * proclame ses merveilles, multiplie ses dons, * afin d’entrer dans la joie de ton Seigneur.

Lundi Saint

Tropaire, t. 8

Voici l’Époux, il arrive au milieu de la nuit ; * bienheureux le serviteur qu’il trouvera vigilant, * malheureux au contraire celui qu’il trouvera dans l’indolence. * Veille donc, ô mon âme, à ne pas tomber dans le sommeil, * pour qu’à la mort tu ne sois livrée et que les portes du royaume ne se ferment devant toi, * mais redouble de vigilance pour chanter : * Saint, saint, saint es-tu, Seigneur notre Dieu, * par les prières de la Mère de Dieu aie pitié de nous.

À LA LITURGIE

Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu

(24. 3-35)

98

   En ce temps-là, comme Jésus s’était assis sur la montagne des Oliviers, ses disciples vinrent lui demander en privé : Dis-nous quand ces choses arriveront et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde ! Jésus leur répondit : Prenez garde que nul ne vous séduise ; car plusieurs viendront sous mon nom et diront : C’est moi qui suis le Christ ! et ils en séduiront un grand nombre. Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerre : n’en soyez pas troublés, car il faut que ces choses arrivent, mais ce ne sera pas encore la fin. On verra s’élever nation contre nation, royaume contre royaume, et il y aura des pestes, des famines et des tremblements de terre en divers lieux. Tout cela ne sera que le commencement des douleurs. Alors, on vous livrera aux tortures, on vous fera mourir, vous serez en haine à toutes les nations, à cause de mon nom. Alors aussi beaucoup failliront : ils se trahiront et se haïront les uns les autres. Et il s’élèvera plusieurs faux prophètes, qui en séduiront un grand nombre. Et, à cause des progrès croissants de l’iniquité, la charité d’un grand nombre se refroidira. Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. Cet évangile du royaume sera prêché dans le monde entier pour être un témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin.

   Quand donc vous verrez «l’abomination de la désolation», annoncée par le prophète Daniel, établie dans le lieu saint – que celui qui lit comprenne ! alors que ceux qui seront en Judée s’enfuient dans les montagnes ; et que celui qui sera sur la terrasse ne descende Pas Pour prendre ce qu’il a dans sa maison ; et que celui qui sera dans les champs ne revienne pas pour prendre ses vêtements ! Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là ! Priez pour que votre fuite n’arrive pas en hiver ni un jour de sabbat, car il y aura alors une si grande détresse qu’il n’y en a pas eu de semblable depuis le commencement du monde jusqu’ici et qu’il n’y en aura jamais. Et si ces jours n’étaient abrégés personne ne serait sauvé ; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés.

   Alors, si l’on vous dit : Le Christ est ici, ou : II est là, ne le croyez pas. Car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes, et ils feront de grands prodiges et des choses extraordinaires, jusqu’à séduire, si possible les élus. Voilà que je vous l’ai prédit. Si donc on vous dit : Le voici dans le désert, ne sortez point ; Le voici dans le lieu le plus retiré de la maison, ne le croyez point. Comme l’éclair, en effet, part de l’orient et brille jusqu’à l’occident, ainsi en sera-t-il de l’avènement du Fils de l’homme. Où que soit le cadavre, là se rassembleront les vautours. Aussitôt après ces jours d’affliction, le soleil s’obscurcira, la lune perdra son éclat les étoiles tomberont du ciel et les puissances des cieux seront ébranlées. Alors apparaîtra dans le ciel le signe du Fils de l’homme. Toutes les tribus de la terre se frapperont la poitrine et elles verront le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel, avec grande puissance et majesté. Il enverra ses anges avec la trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, d’un bout à l’autre des cieux.

   Écoutez une comparaison prise du figuier : dès que ses rameaux deviennent tendres et qu’il lui pousse des feuilles, vous savez que l’été est proche. Ainsi, lorsque vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l’homme est proche, qu’il est sur le seuil. En vérité je vous le dis, cette génération ne passera point que toutes ces choses n’arrivent. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point !

Florilège liturgique

Marchant librement vers sa Passion, * le Seigneur disait aux Apôtres en chemin : * Voici, nous montons vers Jérusalem * et, selon qu’il est écrit de lui, le Fils de l’homme sera livré. * Venez, purifions nos pensées pour marcher avec lui, * laissons-nous crucifier comme lui, * en lui mourons aux plaisirs de la vie, * afin de vivre avec lui et de l’entendre nous crier : * Ce n’est plus vers la terrestre Jérusalem * que je monte pour souffrir, * mais je monte vers mon Père et votre Père, * vers mon Dieu et votre Dieu ; * avec moi vous monterez vers la céleste Jérusalem, * dans le royaume des cieux.

Ô Juge invisible, ton incarnation te manifeste à nos yeux, * et tu te laisses condamner à mort par des hommes sans loi ! * Par ta Passion, tu condamnes notre propre condamnation * et tous ensemble nous te louons, * chantant d’une même voix: * Honneur et gloire à ta puissance, Verbe de Dieu.

Seigneur, lorsque tu marchais vers ta Passion, * pour affermir tes Disciples, tu les pris à part et leur dis : * Comment pouvez-vous oublier mes paroles de jadis ? * Tout prophète, selon les Écritures, * ne peut mourir qu’à Jérusalem ! * Maintenant, le temps dont je vous ai parlé est arrivé ; * voici, je vais être livré aux mains des pécheurs ; * ils vont se moquer de moi et me clouer sur la croix ; * et, m’ayant enseveli, ils me compteront parmi les morts ; * prenez courage, cependant, * car je ressusciterai le troisième jour, * pour la joie des croyants et la vie éternelle.

La Sainte Famille

Seigneur Dieu, Maître tout-Puissant, bénis nous t’en prions, ce logis, ainsi que tous tes serviteurs qui y vivent, afin que, protégés par Toi, ils y demeurent en paix, concorde et charité.
Bénis-les, afin qu’en accomplissant Ta sainte volonté, ils habitent, (si c’est
possible ou si cela leur convient) jusqu’à leur vieillesse et voient les fils de leur fils. Bénis-les en leur accordant joie, satisfaction, abondance, afin qu’ils puissent en outre réconforter les indigents; bénis-les en leur accordant longue vie, afin que, t’ayant plu, comme à leur Maître, Sauveur et Créateur, les habitants de ce logis, par Ta miséricorde, puissent habiter aussi le royaume céleste préparé pour ceux qui accomplissent Tes commandements. Exauce-nous donc, Seigneur compatissant, bénis cette demeure et ceux qui y vivent, afin qu’ils Te louent en tout temps, ô notre Dieu, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen
Annonce Joseph la bonne nouvelle à David, * à l’ancêtre de Dieu les merveilles
dont tu fus le témoin : * sous tes yeux une Vierge a enfanté, * avec les mages tu t’es prosterné, * avec les Pâtres tu as rendu gloire au Seigneur * et par l’ange tu fus averti. * Prie le Christ notre Dieu de sauver nos âmes.

Notre Dame de Pitié

Cette icône est connue sous le nom de l’Icône de la Mère de Dieu qui attendrit les coeurs durs. Elle est fêtée le dimanche de tous les Saints et le 13 août. Elle porte aussi le nom du Prophète Siméon qui a dit à la Mère de Dieu :
“Et à Toi-même une épée Te transpercera l’âme afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées” LUC 2,35.
En Occident elle nous rappelle toutes les souffrances de Marie qui commencèrent dès l’instant où elle consentit à devenir la Mère de Dieu et qui durèrent jusqu’à la fin de sa vie. On a choisi sept circonstances très douloureuses qu’on nomme ses “sept douleurs”, mais ce chiffre, selon l’Écriture, est un nombre complet, c’est-à-dire de toutes les douleurs.

Notre esprit est incapable de saisir, *Souveraine comblée de grâce par
Dieu, *le redoutable et grand mystère qui en toi s’est accompli, *car
ayant conçu l’Infini, *de tes chastes entrailles tu l’enfantas *dans les
limites de la chair; *sans cesse, Vierge pure, implore-le comme ton Fils, *pour qu’à nos âmes il accorde le salut.


Ta pure et virginale Mère, ô Christ.
Voyant ton corps suspendu sur la Croix.
Versant des larmes, s’écria maternellement :
Voici la récompense d’un peuple ingrat
qui a joui de tant de bienfaits !
Ô mon Fils, je chante ta divine condescendance.


Sainte Mère de Dieu, * espérance de rous les chrétiens, * garde sous ta
constante protection * ceux qui placent en toi leur espérance. Sainte
Mère de Dieu, * auxiliatrice du monde, en ta bonté, * protège-le, garde-le * de tout péril et de toute peine.

Les Anges et les mortels * sont incapables de saisir * le mystère qui s’accomplit * en toi, Vierge Mère immaculée.
Le vieillard Siméon * enserre dans ses mains * l’Auteur même de la Loi * et le Maître de toutes choses.
Le Créateur, désireux de sauver les fils d’Adam, * a voulu demeurer en ton sein, * Vierge toute-pure.
Le genre humain tout entier * te déclare bienheureuse. Immaculée * et te glorifie avec foi * comme la Mère ayant conçu notre Dieu.
Dans la Basilique Saint Gény de Lectoure nous venons de placer
l’Icône de NOTRE DAME DE PITIE,
appelée communément en Occident
NOTRE DAME DES SEPT DOULEURS.
En ces temps difficiles nous y déposerons les noms et prénoms de ceux, de nos Fidèles et Amis, qui naissent au ciel dans la mouvance de la pandémie mondiale.
Prions-la pour tous ceux qui nous quittent en ces temps de calamités,
souvent sans office religieux par sécurité…








+ TAUZIN Félix Antoine, né le 23 juin 1928 à CANENX et REAULT (40)
Décédé le 14 mars 2020 à Mont-de-Marsan 
Mémoire éternelle !

+ PASSEREAU Roger, né le 07.01.1946 à Aureilhan (65) et décédé le 03.04.2020 à Bagnères de Bigorre (65)
fils d’Elisabeth Passereau et sœur de
Viviane Passereau, fidèles,  qu’il a rejoint
      Mémoire éternelle !

+ DUPUY Simone, née COUDRE, le 24.09.1931 à Biran (Gers), épouse de Jean-Jacques, décédée ce 05.04.2020 à Auch
    Mémoire éternelle !

+ CABIANCA Adrien, né le 03.09.1934 à
Dicenza (Padoue) Italie, décédé le 12.04.2020 à Maubourguet Hautes Pyrénées, beau-frère du Père Angelo et de Marcelle, époux de Hélène FAGGIONATO  
 Mémoire éternelle !
+ LALANNE-DE-HAUT Robert
Né le 16 juillet 1931, fête de Notre Dame du Mont-Carmel, à AGEN (47)
A rejoint le Seigneur le 30 mars 2020 à Montauban, où il repose au cimetière.
Grand Ami de notre Fraternité nous avions la joie de le retrouver tous les trimestres lors de nos visites aux fidèles de cette ville.
Mémoire éternelle !

+ de FORMEL Bernard, né au ciel ce 01.04 .2020 à Toulouse, âgé de 77 ans, suite à la pandémie Membre actif de l’A.P.M.A. (Père Marie-Antoine) et Président de l’Association Notre Dame des Frères de la rue. Très actif dans sa ville de Balma, homme de haute spiritualité, il consacrait sa vie aux défavorisés de la région toulousaine.
         Mémoire éternelle !
 
+ TEISSIER Pierre, né au ciel à 95 ans à RUFIAC près Casteljaloux (47)
Cousin d’ISMENE Buttignol.
Mémoire éternelle !
 

+  SALLES Guy, né le 05.04.1943 à Agen (Lot-et-Garonne)
Décédé le 31.03.2020 à Cahors (Lot)
Mémoire éternelle !
 
+ GIRAULT Alain, né le 27.06.1950 à Paris (Seine)
Décédé le 31.03.2020
  Mémoire éternelle !

+ CHANQUET Jean, né le 14.01.1931 à Assat  (Béarn)
Décédé 01.04.2020
Mémoire éternelle !
Béni soit notre Dieu, en tout temps, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Tropaire t.4

Avec les esprits des justes parvenus à leur ultime perfection, Dieu Sauveur, fais reposer l’âme de ton (ta, tes) serviteur (servante) (s), la (les) menant vers la bienheureuse vie près de toi, l’Ami des hommes.
En ta béatitude, Seigneur, là où tous les Saints jouissent du repos, fais reposer aussi l’âme de ton (ta, tes) serviteur (servante) (s), car toi seul es immortel.
Gloire …
Tu es Seigneur, le Dieu qui aux Enfers est descendu et qui a fait cesser la tristesse des captifs ; toi-même, Sauveur, accorde également à l’âme de ton (ta, tes) serviteur (servante) (s) le repos.
maintenant …
Ô seule toute-pure et seule Vierge immaculée qui sans semence mis au monde notre Dieu, intercède auprès de Lui pour qu’Il sauve l’âme de ton (ta, tes) serviteur (servante) (s).

Litanie

Aie pitié de nous, ô Dieu, dans ton immense miséricorde, nous t’en prions, écoute et prends pitié.
Kyrie eleison (3 fois).

Nous prions encore pour le repos de l’âme du (de la, des) serviteur (servante) (s) de Dieu N. et pour que lui (leur) soient remises toutes ses (leurs) fautes, volontaires et involontaires.
Kyrie eleison (3 fois).

Afin que le Seigneur notre Dieu établisse son (leur) âme là où les justes jouissent du repos.
Kyrie eleison (3 fois).

Demandons au Christ, notre Roi immortel et notre Dieu, de lui (leur) accorder la miséricorde divine, le pardon de ses (leurs) fautes et le royaume des cieux.
Accorde, Seigneur.

Prions le Seigneur.
Kyrie eleison

Dieu des esprits et de toute chair, qui as triomphé de la mort et terrassé le Diable pour donner la vie au monde, accorde, Seigneur, à l’âme de ton (ta, tes) serviteur (servante) (s) défunt (e) (s) N. le repos dans le séjour de la lumière, de la fraîcheur et de la paix, en un lieu d’où sont absents la peine, la tristesse et les gémissements ; dans ta divine bonté et ton amour pour les hommes, pardonne-lui (-leur) toutes les fautes commises en parole, en pensée, en action. Car il n’est personne qui vive et ne pèche pas. Toi seul, Seigneur, Tu es sans péché, ta justice est une justice éternelle et ta parole est vérité.
Car Tu es la Résurrection, le repos et la vie de ton (ta, tes) serviteur (servante) (s) défunt (e) (s) N., ô Christ notre Dieu, et nous te rendons gloire, ainsi qu’à ton Père éternel et à ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Amen.

Éternelle soit ta (votre) mémoire, inoubliable (s) frère (sœur) (s) digne (s) de
béatitude! (3 fois)
Mémoire éternelle. (3 fois)

Prions le Seigneur.
Kyrie eleison.

Seigneur, toi qui as tout accompli par ta parole et qui as ordonné à la terre de produire des fruits nombreux et variés pour notre jouissance et notre nourriture, toi qui as manifesté les trois Jeunes Gens et Daniel qui se nourrissaient de légumes à Babylone, plus éclatants de santé que ceux qui prenaient des mets recherchés, toi même, ô Roi de bonté, bénis ces graines et ces fruits divers et sanctifie ceux qui en goûteront, car ils ont été offerts par tes
serviteurs à la gloire et en l’honneur de saint N. et en la mémoire de ceux qui sont décédés dans la foi. Accorde en ta bonté à ceux qui ont présenté ces nourritures et qui célèbrent cette mémoire toutes leurs demandes, en vue du salut et la jouissance de tes biens éternels, par les prières de notre très pure Souveraine la Mère de Dieu et toujours Vierge Marie, de saint N. dont nous célébrons la mémoire, et de tous les Saints. Car Tu es celui qui bénis et
sanctifie toutes choses, ô notre Dieu, et nous te rendons gloire, au Père sans
commencement, avec ton Fils unique et ton très saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Amen.

Notre Père

Français
Notre Père qui es aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne arrive, que ta volonté soit faite
sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain substantiel
et remets-nous nos dettes, comme nous remettons à nos
débiteurs et ne nous soumets pas à l’épreuve mais délivre-
nous du malin.
Languedocien
Nòstre Paire del Cèl Sant es lo teu Nom !
Veni ton Reialme !
Ta volontat se faga sus la tèrra coma al Cèl.
Dona-nos uèi nòstre pan substancial. Remete-nos
nòstres deutes, coma nosautres remetèm a nòstres
deuteires, non daissa pas dins la temptacion, mas desliura-
nos del Malfaseire.
Provençal
Paire nostre que siés dins lou cèu, que toun
noum se santifique, que toun regne nous avèngue, que ta
voulounta se fague sus la terro coume dins lou cèu.
Douno-nous vuei neste pan sustentaire e perdouno-
nous nòsti dèute coume nous-autre perdounan à
nòsti debitour, fai que toumben pas davans l’esprovo,
mai deliéuro-nous dou maufasènt.

Prière d’intercession

Selon les pères spirituels (startsy) de la sainte Russie, surtout ceux d’Optina,
il existe une manière efficace de lutter contre les forces du mal. En premier lieu, ils enseignent de ne pas leur donner plus de pouvoir qu’ils n’ont, car notre foi en Dieu reste la plus sûre des défenses, ne jamais se décourager car si Dieu permet une épreuve, elle sera à la mesure que notre foi peut supporter “Nous avons avec nous le Seigneur, sa Très Sainte Mère et les Saints, c’est une source inépuisable de lumière, d’amour, d’instructions providentielles. Il ne faut pas parler des forces du mal, car cela mène à la confusion de l’âme, à des connaissances inutiles et nuisibles.”
Pour compléter leurs instructions ils demandent à ces personnes souffrantes
qu’elles viennent plus fréquemment à l’église, se confesser et communier, accomplir des œuvres bonnes, c’est à dire aider son prochain, réciter ses prières avec un passage d’un Evangile, le plus possible en famille car pour eux c’est là qu’est le ciment de vie chrétienne.

TU AIMERAS LE SEIGNEUR TON DIEU DE TOUT TON COEUR, DE TOUTE TON ÂME ET DE TOUT TON ESPRIT. VOILÀ LE PLUS GRAND ET PREMIER COMMANDEMENT.

LE SECOND LUI EST SEMBLABLE : TU AIMERAS TON PROCHAIN COMME TOI-MÊME.

À CES DEUX COMMANDEMENTS SE RATTACHENT TOUTE LA LOI ET LES PROPHÈTES.

(Mt 22,36-40)

Prières :

Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Roi du ciel, consolateur, Esprit de vérité, Toi qui est partout présent et qui remplit tout, trésor des bons et donateur de vie, viens et demeure en nous, purifie-nous de toutes souillures et sauve nos âmes, Toi qui est bonté.

Seigneur prend pitié. (3 fois)

Notre Père qui es aux Cieux, que Ton soit sanctifié, que Ton règne arrive, que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain substantiel et remets-nous nos dettes comme nous remettons à nos débiteurs et ne nous soumets pas à l’épreuve, mais délivre-nous du Malin.
Psaume 90 :

Celui qui demeure sous l’abri du Très-haut
repose à l’ombre du Tout-Puissant.
Je dis au Seigneur : Tu es mon refuge et ma forteresse,
mon Dieu en qui je me confie!
Car c’est lui qui te délivre du filet de l’oiseleur,
de la peste et de ses ravages.
Il te couvrira de Ses plumes
et tu trouveras un refuge sous Ses ailes.
Sa fidélité est un bouclier et une cuirasse.
tu ne craindras ni les terreurs de la nuit,
Ni la flèche qui vole le jour,
ni la peste qui marche dans les ténèbres,
Ni la contagion qui frappe en plein midi.
que mille tombent à tes côtés
Et dix mille à ta droite,
tu ne seras pas atteint;
De tes yeux seulement tu regarderas
et tu verras la rétribution des méchants.
Car Tu es mon refuge, Seigneur !
Tu fais du Très-Haut, ta retraite.
Aucun fléau n’approchera de ta tente.
Car il ordonnera Ses Anges
de te garder dans toutes tes voies.
Ils te porteront sur les mains,
de peur que ton pied ne heurte contre une pierre.
Tu marcheras sur le lion et sur l’aspic,
tu fouleras le lionceau et le dragon.
Puisqu’il m’aime, je le délivrerai;
je le protégerai, puisqu’il connaît mon nom.
Il m’invoquera et je lui répondrai;
je serai avec lui dans la détresse.
Je le délivrerai et je le glorifierai,
je le rassasierai de longs jours
et je lui ferai voir mon salut.

( ICI PEUT SE LIRE UN PASSAGE D’ÉVANGILE )

Prière au saint Ange gardien :

Ange du Christ, mon gardien, saint protecteur de mon âme et de mon corps, pardonnemoi tous les péchés que j’ai commis aujourd’hui ; délivre-moi de toute la perversité de l’ennemi qui me combat, afin que par aucun péché je n’irrite mon Dieu. Prie donc pour le pécheur, l’indigne serviteur que je suis, pour me rendre digne de la grâce et miséricorde de la Trinité
toute sainte, de la Mère de mon Seigneur, de saint N (dont on porte le prénom) et de tous les saints.
Amen.
Prière à la Sainte Vierge Marie :

Que retentissent nos accents de victoires en ton honneur, invincible Reine, toi qui nous sauves des périls du combat, Mère de Dieu, Vierge souveraine ! Vers toi montent nos louanges, nos chants d’actions de grâce. De ton bras puissant dresse autour de nous le plus solide des remparts, sauve-nous de tout danger, hâte-toi de secourir les fidèles qui te chantent : Réjouis-toi, Épouse inépousée.
Prière à la Croix :
Que Dieu se lève et que ses ennemis se dispersent, que ses adversaires fuient devant sa face ! Comme se dissipe la fumée, ils se dispersent, comme fond la cire en face du feu, ainsi périssent les démons en face de ceux qui aiment Dieu et qui, se marquant du signe de la Croix, disent avec allégresse : Réjouis-toi, vénérable et vivifiante Croix du Seigneur, toi qui chasses les démons par la puissance de celui qui sur toi fut crucifié, notre Seigneur Jésus-Christ ; descendu aux enfers, il a vaincu la puissance du démon et t’a donnée à nous, précieuse Croix, afin de repousser tout ennemi. Vénérable et vivifiante Croix du Seigneur, avec notre sainte Dame la Vierge Mère de Dieu et tous les Saints, viens à notre aide pour les siècles. Amen.
Prière de demande :

Lorsque deux ou trois d’entre vous, sur la terre, unissent leur voix pour demander quelque chose, cela leur sera accordé par mon Père qui est dans les Cieux, car lorsque deux ou trois sont réunis en mon Nom, je suis là au milieu d’eux. (Mt 18, 19-21). Ineffables sont tes paroles, Seigneur, ton amour des hommes est sans limite et ta miséricorde est infinie. Nous, tes serviteurs N.N. (noms de ceux qui prient en même temps), te prions d’un commun accord pour tes serviteurs … (nom des personnes pour lesquelles on prie). Viens-nous en aide, Seigneur, dans tout ce que nous ferons aujourd’hui, demain et tous les jours de notre vie. Aide-nous à faire en ton Nom, non pas comme nous voulons, mais comme tu veux. Que ta volonté soit faite, Seigneur, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Mère de Dieu, toujours Vierge, bénie et glorifiée, présente nos suppliques à ton Fils, notre Dieu, et demande que par toi, Il sauve nos âmes.

Mon espoir est le Père, mon refuge le Fils, mon bouclier l’Esprit-Saint, Trinité Sainte gloire à Toi !

En toi je place mon espérance entière, ô Mère de Dieu, garde moi sous ta protection!

Prière de Saint Éphrem (Carême)

Seigneur et Maître de ma vie,
L’esprit d’oisiveté, de domination,
De découragement et de parole facile,
Éloigne de moi !
(prosternation)

L‘esprit de pureté, d’humilité,
De patience et de charité,
Donne à ton serviteur !
(prosternation)

Oui, Seigneur mon Roi,
Accorde moi de voir mes fautes,
Et de ne pas juger mon frère,
Car Tu es béni dans les siècles des siècles,
Amen.
(prosternation)

Dieu, purifie-moi pécheur ! (12 fois, avec métanies)

Seigneur et Maître de ma vie,
L’esprit d’oisiveté, de domination,
De découragement et de parole facile,
Éloigne de moi !
L‘esprit de pureté, d’humilité,
De patience et de charité,
Donne à ton serviteur !
Oui, Seigneur mon Roi,
Accorde moi de voir mes fautes,
Et de ne pas juger mon frère,
Car Tu es béni dans les siècles des siècles,
Amen.
(prosternation)

OFFICE D’INTERCESSION EN CAS D’ÉPIDÉMIE MORTELLE

(Molebnik de Kiev el Trebnik de Rome)

Notre Dame du Perpétuel Secours

Cette icône du type Hodighitria est très connue en Occident sous le nom de Notre-Dame du Perpétuel-Secours, et en Orient comme la “Vierge de la Passion“. Par ses nombreux caractères de ressemblance avec la Vierge peinte par St Luc, et qui fut fort célèbre au VIème siècle de l’Église indivise, cette icône appartient au trésor de la chrétienté et nous vient des premiers siècles de l’Église. C’est cette image, la “Vierge Conductrice” que les premiers empereurs chrétiens faisaient porter en tête de leurs armées.

La même tradition de Saint Luc nous apprend que la Mère de Dieu a béni cette icône lorsqu’elle lui fut présentée, en disant : ” Toujours ma faveur accompagnera cette image. ” Cette icône resta en Crète jusqu’au XVème siècle mais lors de l’invasion turque, un marchand l’emporta pour la protéger et échoua à Porto Romano. ll continua son chemin et alors qu’il quittait Rome, il mourut. Par son icône sainte, MARIE, vient rappeler le juste enseignement et l’Occident n’est pas resté ignorant de cette Tradition. Cette Icône si répandue depuis lors, prouve bien que cette dévotion plongeait ses racines dans le passé orthodoxe des nations européennes.

Une lampe brûle en permanence, jour et nuit, dans la basilique Saint Gény de Lectoure jusqu’à la fin de la pandémie

Ô Mère de Dieu, notre conductrice, nous voici à tes pieds pour exposer nos misères et implorer le perpétuel secours que tu as promis à tes enfants. Écoute, Mère très
secourable, ma prière pour les pécheurs que nous sommes. Écoute aussi les demandes de tous ceux qui te prient et en particulier pour les âmes qui me sont le plus chères. Protège aussi nos malades,
nos infirmes, nos vieillards, nos agonisants, les âmes victimes de l’erreur et du péché, les âmes découragées, nos défunts et toute l’Église du Christ. Amen.

Le Prêtre ayant dit Béni soit notre Dieu, le Lecteur dit les prières initiales (Roi céleste,) Dieu saint, Trinité toute-sainte, Notre Père. Le Prêtre: Car à toi. Le Lecteur: Amen, puis 12 Kyrie eleison et Gloire … Maintenant… Puis: Venez, adorons, et le psaume 37 (ou bien le psaume 90)

Venez, adorons, prosternons-nous devant Dieu, notre Roi.

Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ, notre Roi et notre Dieu.

Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ lui-même, notre Roi et notre Dieu.

Psaume 37

Seigneur, ne me reprends pas dans ton courroux, * ne me châtie pas dans ta fureur.

En moi tes flèches ont pénétré,* sur moi ta main s’est abattue.

Il n’est plus rien de sain dans ma chair devant ta colère, * plus de paix dans mes os à cause de mes fautes.

Car mes iniquités me dépassent la tête, * comme un fardeau trop lourd elles pèsent sur moi.

Mes plaies se corrompent et suppurent, * conséquence de mes folies.

Je ploie sous le faix du malheur, * je marche dans la tristesse tout le jour.

Mes reins sont brûlants de fièvre, * plus rien de sain dans ma chair.

Malmené, humilié à l’excès,* je rugis, tant gronde mon coeur.

Seigneur, tout mon désir est devant toi,* rien ne t’échappe de mes soupirs.

Mon coeur est troublé, la force me manque, * et même la lumière abandonne mes yeux.

Amis et voisins, venant à ma rencontre, s’arrêtent,* les plus proches se tiennent à distance.

Ceux qui traquent mon âme préparent leurs coups, * ceux qui cherchent mon malheur bavardent sans raison * et tout le jour méditent perfidement.

Et moi, je suis comme un sourd, je n’entends pas, * comme un muet, je n’ouvre pas la bouche.

Je suis comme un homme qui n’a rien entendu,* qui n’a point de réplique en sa bouche.

Seigneur, c’est en toi que j’espère,* c’est toi qui m’exauceras, Seigneur mon Dieu.

Car j’ai dit: ne permets pas que mes ennemis se réjouissent à mon sujet,* qu’ils se rengorgent en me voyant trébucher!

Or, je suis prêt de chanceler sous les coups * et ma douleur est devant moi constamment.

Mon iniquité, je la confesse, * je suis dans l’angoisse à cause de mon péché.

Cependant, mes ennemis sont pleins de vie, plus forts que moi, * ils sont légion à m’en vouloir injustement.

Quand je cherche le bien, ils m’accusent,* ceux qui me rendent le mal pour le bien.

Ne m’abandonne pas, Seigneur mon Dieu, * ne t’éloigne pas de moi.

Empresse-toi de venir * à mon aide, Seigneur, mon salut

Gloire au Père… Maintenant… puis Alleluia, alleluia, alleluia, gloire à toi, ô Dieu (3 fois).

Grande litanie:

En paix prions le Seigneur.

Pour la paix qui vient d’en haut…

Pour la paix du monde entier…

Pour ce saint temple…

Pour notre archevêque (ou évêque)…

Pour notre patrie…

Pour cette cité (ce village ou ce saint monastère)…

Pour qu’il ne se souvienne pas des fautes et des iniquités des pécheurs, des indignes serviteurs que nous sommes, mais que, dans sa miséricorde, il efface nos péchés et détourne de nous sa juste colère, prions le Seigneur.

Pour qu’il ne nous reprenne pas dans son courroux et ne nous châtie pas dans sa fureur, mais se souvienne que nous sommes chair, un souffle qui passe et disparaît, et pour qu’il délivre nos âmes de la mort, prions le Seigneur.

Pour qu’il ne cite pas en jugement ses serviteurs et ne considère pas nos iniquités, mais qu’il les efface et se montre miséricordieux, et qu’il épargne son peuple qui a péché, prions le Seigneur.

Pour qu’il se souvienne de sa tendresse et de sa miséricorde, qui sont de toujours, qu’il oublie nos péchés de jeunesse et les fautes que nous avons commises par ignorance et nous prenne en pitié, prions le Seigneur.

Pour qu’il entende notre appel depuis sa sainte demeure, qu’il nous guérisse des mortelles douleurs dont nous sommes la proie et tarisse les flots d’iniquité qui nous troublent, prions le Seigneur.

Pour qu’il nous arrache promptement aux filets de la mort et nous délivre des douleurs de l’enfer, prions le Seigneur.

Afin que, dans sa miséricorde, il prolonge pour ses serviteurs le temps du repentir et ne nous dessèche pas avant l’heure comme le figuier stérile, mais que, dans sa clémence, il nous serfouisse et nous abreuve de la rosée de sa miséricorde, attendant, par amour pour les hommes, les fruits de notre repentir et de notre conversion, prions le Seigneur.

Pour qu’il nous arrache aux portes de la mort et détourne de nous, dans sa miséricorde, le glaive dégainé, l’ arc tendu, ainsi que les projectiles de mort dirigés contre nous avec des flèches enflammées, prions le Seigneur.

Pour qu’il écoute notre supplication et exauce notre prière, qu’il ne garde pas le silence devant nos larmes, mais nous pardonne, afin que nous trouvions le repos avant que nous ne nous en allions et que nous ne soyons plus, prions le Seigneur.

Pour être délivrés de tout mal…

Protège-nous, sauve-nous…

Faisant mémoire de notre Dame…

Ecphonèse:

Car à toi revient toute gloire, tout honneur et toute adoration, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

Puis on chante les versets du matin (ton 4):

Le Seigneur est Dieu, * il nous est apparu; * béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.

1. Rendez grâce au Seigneur, car il est bon, car éternel est son amour .

Le Seigneur est Dieu…

2. Toutes les nations m’ont entouré, au nom du Seigneur je les ai repoussées.

Le Seigneur est Dieu…

3. Non, je ne mourrai pas, je vivrai et publierai les hauts faits du Seigneur .

Le Seigneur est Dieu…

4. La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle; c’est là œuvre du Seigneur, une merveille à nos yeux.

Le Seigneur est Dieu…

Tropaire, t. 2

Dans ta colère, Seigneur, souviens-toi * de tes miséricordes , * car nous sommes cendre et poussière, * un souffle qui passe et disparaît; * dans ta fureur, ne nous livre pas au châtiment, * de peur que nous ne périssions tout à fait, * mais épargne nos âmes, en l’unique tendresse de ton coeur.

Gloire au Père… Maintenant… Théotokion

Protectrice intrépide, tu pries pour nous tous, * Mère du Seigneur très-haut, ton Fils notre Dieu * et fais en sorte que trouvent le salut * tous ceux qui se réfugient sous ta puissante protection. * Notre Dame, en ta royale seigneurie, * assiste-nous qui sommes accablés * de maux, d’épreuves, de douleurs * à cause du nombre de nos péchés * et t’implorons avec tendresse, d’un coeur contrit, * versant des larmes devant ton image sacrée; * à nous qui mettons en toi notre espérance à jamais * procure la délivrance de tout mal et à chacun ce qu’il lui faut; * Vierge Mère de Dieu, sauve-nous tous, * car tu es pour tes serviteurs la divine protection.

Psaume 50

Aie pitié de moi, ô Dieu, en ta grande bonté, * en ton immense miséricorde efface mon péché. 
Lave-moi de toute iniquité * et de ma faute purifie-moi.
Car je connais mes transgressions, * et ma faute est constamment devant moi.
Contre toi seul j'ai péché, * ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait.
En sorte que tu seras juste dans ta sentence, * sans reproche dans ton jugement.
Oui, je suis né dans l'iniquité, * pécheur ma mère m'a conçu.
Et pourtant tu aimes la droiture, * tu m'as instruit des profonds mystères de ta sagesse.
Purifie-moi avec l'hysope, et je serai net; * lave-moi, et je serai blanc plus que neige.
Rends-moi la joie et 1' allégresse, * pour qu'exultent mes os humiliés. Détourne ton regard de mes péchés, * efface toutes mes iniquités.
Ô Dieu, crée en moi un coeur pur, * renouvelle en mon coeur un esprit de droiture.
Ne me rejette pas loin de ta face, * ne retire pas de moi ton Esprit saint.
Rends-moi la joie de ton salut, * et que me soutienne un esprit souverain! J'enseignerai tes voies à ceux qui les transgressent, * et vers toi reviendront les pécheurs.
Délivre-moi du sang versé, Seigneur Dieu de mon salut, * et ma langue célébrera ta justice.
Seigneur, ouvre mes lèvres, * et ma bouche annoncera ta louange.
Si tu avais voulu des sacrifices, je t'en aurais offert, * mais tu ne prends point plaisir aux holocaustes.
Le sacrifice agréable à Dieu, c'est un esprit brisé, * d'un coeur contrit et humilié Dieu n'a point de mépris.
Seigneur, dans ta bienveillance, accorde à Sion le bonheur * et rebâtis Jérusalem en ses murailles.
Alors tu te plairas aux justes sacrifices, holocauste et parfaite oblation,* alors on offrira des victimes sur ton autel.

Odes 1 et 3 du canon à la sainte Trinité.

Après l’ode 3, on chante ce tropaire, t. 6:

Délivre de tout mal tes serviteurs, * en ta grande compassion, * car avec ferveur nous accourons * vers toi le Rédempteur compatissant * et le Maître de l’univers, * Dieu qu’en trois personnes nous glorifions.

Le Diacre dit la litanie triple:

Aie pitié de nous, ô Dieu, dans ta grande miséricorde, nous t’en prions, écoute et prends pitié.

Nous te prions encore pour notre archevêque (ou évêque)…

Nous te prions encore pour notre patrie…

Nous te prions encore pour qu’obtiennent merci, longue et paisible vie, santé de l’âme et du corps, pardon et rémission de leurs péchés les serviteurs de Dieu atteints ou menacés par l’épidémie.

Nous te prions encore pour le peuple ici présent, pour tous nos frères et pour tous les chrétiens, qui attendent de toi le grand trésor de ta miséricorde.

Ecphonèse:

Car tu es un Dieu de miséricorde, plein d’amour pour les hommes, et nous te rendons gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

Et l’on chante ce cathisme, t. 2:

Seigneur, ne repousse pas jusqu’à la fin ton peuple pécheur, * n’éloigne pas de nous ta miséricorde et ta pitié, * mais toi, l’abîme de miséricorde, l’océan de pitié, * agrée nos prières, délivre-nous de l’angoisse et du mal: * toi seul, en effet, tu te laisses fléchir.

Odes 4, 5 et 6 du canon.

Après l’ode 6, on chante ce tropaire, t. 6:

Délivre de tout mal tes serviteurs, * en ta grande compassion, * car avec ferveur nous accourons * vers toi le Rédempteur compatissant * et le Maître de l’univers,* Dieu qu’en trois personnes nous glorifions.

Petite litanie, conclue par l’ ecphonèse:

Car tu es un Dieu de bonté, plein d’amour pour les hommes, et nous te rendons gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

Et l’on chante ce kondakion, t. 6:

Nous sommes environnés par les douleurs de l’enfer, * nous voici couverts par l’ombre de la mort* et comme cire en face du feu * fondent nos jours devant ta colère, Seigneur; * mais, en ta miséricorde, souviens-toi de ton amour, * épargne ton peuple afin que nous vivions * et dans la pénitence nous puissions te glorifier, * toi le seul Ami des hommes.

D. Soyons attentifs. P. Paix à tous. D. Sagesse, soyons attentifs!

Prokimenon, t. 4: Seigneur, ne me reprends pas dans ton courroux,* ne me châtie pas dans ta fureur. Verset: Car tes flèches m’ont pénétré, sur moi ta main s’est abattue.

Lecture de l’épître du saint apôtre Paul aux Hébreux

(12, 6-13)

Frères, «le Seigneur châtie celui qu’il aime, il frappe tout fils qu’il agrée». Supportez donc cela pour votre correction, car Dieu vous traite comme des fils. Quel est, en effet, le fils que son père ne corrige pas? Si vous êtes exempts de cette correction dont tous ont leur part, c’est que vous êtes des enfants illégitimes et non des fils. D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas être soumis davantage au Père des esprits, pour avoir la vie ? Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme il leur semblait bon, mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin de nous faire participer à sa sainteté. Il est vrai que toute correction semble, sur le moment, être un sujet de peine plutôt que de joie, mais elle procure, par la suite, à ceux qu’elle a exercés un fruit de justice et de paix. Redressez donc vos mains inertes et vos genoux défaillants et rendez droits pour vos pas les sentiers tortueux, afin que ce qui boite ne dévie pas, mais guérisse plutôt.

Alleluia, t. 4. Versets: 1. Les douleurs de la mort m’ont environné, les torrents de l’iniquité m’ont troublé. 2. Les douleurs de l’enfer m’ont cerné, les filets de la mort se sont tendus devant moi.

D. Et pour qu’il nous soit donné d’écouter dignement le saint Évangile, prions le Seigneur notre Dieu. Ch. Kyrie eleison (3 fois).

D. Sagesse, debout, écoutons le saint Évangile. P. Paix à tous.

Lecture de l’Évangile selon saint Luc

(4, 38-40)

En ce temps-là, Jésus entra dans la maison de Simon. La belle-mère de Simon était prise d’une forte fièvre, et l’on implora en sa faveur. S’étant penché sur elle, il menaça la fièvre, qui la quitta; et à l’instant même elle se leva et les servit. Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de maux divers les lui amenèrent: à chacun d’eux il imposa les mains et les guérit.

Gloire à toi, Seigneur, gloire à toi.

On chante les odes 7, 8 et 9 du canon.

Icône serbe ND aux trois mains vénérée en la basilique Saint Gény

Ô toute Sainte Souveraine, Mère de Dieu, mon espérance, Toi qui défends les orphelins et les errants, qui protège ceux qui sont offensés, Toi qui sauves ceux qui sont en train de se perdre et qui apportes à tous les affligés la consolation, vois ma peine, vois mon affliction et mon chagrin. Aide-moi dans mon infirmité, fortifie-moi, moi qui souffre. Toi qui connais mes peines et chagrins, disperse-les, étends sur moi Ta main, car je n’ai qu’en Toi mon espérance. Tu es ma seule défense, Toi qui intercèdes auprès du Seigneur, car j’ai péché sans mesure contre toi et contre les gens. Ma Mère, sois ma consolatrice et mon aide, et sauve-moi, éloigne de moi l’affliction, le chagrin et la sécheresse spirituelle. Aide-moi, Toi la Mère de mon Sauveur. Amen.

Il est digne en vérité de te bénir, ô Mère de Dieu, toujours bienheureuse et tout-immaculée et la mère de notre Dieu. Plus vénérable que les Chérubins et combien plus glorieuse que les Séraphins, Toi qui sans tâche enfanta Dieu le Verbe, Toi, véritablement la Mère de notre Dieu, nous te magnifions.

Trisagion et prière du Seigneur. Ecphonèse : Car à toi.

Ch. Amen, et les tropaires de componction : Aie pitié de nous, Seigneur, aie pitié de nous… Seigneur, aie pitié de nous… Ouvre-nous la porte de ta compassion…

Le Diacre dit la litanie ardente :

Aie pitié de nous, ô Dieu, dans ta grande miséricorde, nous t’en prions, écoute et prends pitié.

Nous te prions encore pour notre archevêque (ou évêque)…

Nous te prions encore pour notre patrie…

Nous avons péché, nous avons commis l’iniquité ; c’est pourquoi ta juste colère nous a frappés, Seigneur notre Dieu, l’ombre de la mort nous entoure et nous sommes près des portes de l’enfer; mais, dans nos souffrances, nous te crions de tout coeur : épargne ton peuple, Seigneur, épargne-le, ne nous fais pas périr jusqu’au dernier, nous t’en prions humblement, écoute et prends pitié.

Toi le maître de la vie et de la mort, Seigneur, n’enferme pas dans la mort les âmes de tes serviteurs, mais calme ta fureur et cesse de t’irriter, de peur que nos jours ne disparaissent en fumée, que notre force ne s’évanouisse et que nous ne périssions jusqu’au dernier à cause de nos péchés; montre ta miséricorde envers tes serviteurs, avec larmes et repentir nous t’en prions: écoute et prends pitié.

Souviens-toi, Seigneur, que nous sommes chair, un souffle qui passe et ne revient plus; détourne donc, par miséricorde, ta colère justement soulevée contre nous et dont tu nous frappes comme d’un glaive, prématurément; arrête la maladie, apaise le fléau qui nous fait périr inutilement. Car ce ne sont pas les morts qui te loueront, ni tous ceux qui descendent aux enfers; mais nous les vivants, nous te louons et, gémissant dans la peine de notre coeur, nous te prions : écoute et prends pitié.

Plus que tous nous avons péché contre toi et nous avons commis l’iniquité; Seigneur, si nous n’avons pas atteint la conversion, accepte notre ferme propos en guise de conversion et, passant de la colère à la miséricorde, en Maître tout-puissant, délivre des funestes douleurs et de la mortelle maladie tes serviteurs ; c’est dans la peine et les gémissements que nous t’en prions : bien vite, écoute et prends pitié.

Ne te souviens pas des fautes et des iniquités de ton peuple, ne cite pas en jugement tes serviteurs ni ne t’éloigne d’eux par ressentiment. Si tu tiens compte de nos fautes, Seigneur, qui donc subsistera ? Car nous somme poussière et cendre, et notre consistance est comme nulle devant toi ; mais, dans la tendresse de ton amour pour les hommes, laisse-toi émouvoir, ne nous fais pas périr, dans ta colère, au milieu de nos iniquités, nous t’en prions, Dieu de bonté, écoute et prends pitié.

Toi qui ne désires pas la mort des pécheurs, mais qu’ils se convertissent et qu’ils vivent, toi la source de vie, veuille nous vivifier, nous qui sommes dignes de la mort selon ton juste jugement ; car tu es le Dieu qui a pouvoir sur les vivants et sur les morts ; ne nous fais pas périr, dans ta colère menaçante, nous t’en prions en larmes et à grand cri, dans l’affliction de notre coeur : écoute et prends pitié.

Dans ta miséricorde, Seigneur, jette un regard sur les malheurs de ton peuple et laisse-toi émouvoir ; ordonne à l’ Ange qui étend la main pour nous faire tous périr, comme tu l’as fait jadis au temps de David, de s’en tenir là pour le moment et de retenir sa main pour ne pas nous faire périr jusqu’au dernier. Et nous, te confessant nos fautes avec repentir, nous nous écrions comme David: nous avons péché, nous avons commis l’ iniquité et nous ne sommes pas dignes de ta miséricorde ; mais toi, Seigneur, te laissant fléchir en vertu de l’unique tendresse de ton coeur, montre-nous ton amour d’autrefois, épargne ton peuple et les brebis de ton bercail, nous t’en prions, écoute et prends pitié.

Ecphonèse:

Exauce-nous, Dieu notre Sauveur, espoir de ceux qui demeurent aux extrémités de la terre et de ceux qui sont loin sur mer; sois indulgent, ô Maître, pour nos péchés et prends pitié de nous. Car tu es un Dieu de miséricorde, plein d’amour pour les hommes, et nous te rendons gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen. Le Diacre:

Avec dévotion, en fléchissant les genoux, prions le Seigneur.

Le Chœur : Kyrie eleison (3 fois). Le Prêtre dit cette prière:

Seigneur notre Dieu, du haut de ton sanctuaire penche ton regard sur la prière des pécheurs, des indignes serviteurs que nous sommes, car nous avons courroucé ta bonté, nous avons offensé ta miséricorde ; ne cite pas en jugement tes serviteurs, mais détourne la terrible menace justement soulevée contre nous, apaise ta mortelle fureur, arrête ce glaive menaçant qui d’invisible façon nous retranche avant l’ heure, épargne tes pauvres, tes misérables serviteurs, n’enferme pas dans la mort les âmes de ceux qui, d’un coeur contrit et dans les larmes du repentir, se prosternent devant toi, le Dieu de miséricorde, propice et indulgent.

Car il t’appartient de nous faire miséricorde et de nous sauver, ô notre Dieu, et nous te rendons gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

Le Prêtre:

Gloire à toi, Christ Dieu, notre espérance, gloire à toi.

Ch. Gloire au Père… Maintenant… Kyrie eleison (3 fois). Père, bénissez (ou veuille bénir).

Le Prêtre:

Que le Christ notre vrai Dieu, par l’intercession de sa Mère toute pure et immaculée, des saints et illustres Apôtres et de tous les Saints, ait pitié de nous et nous sauve, lui qui est bon et qui aime les hommes.

Ch. Amen.

Reliquaire du Saint Voile de Marie
conservé et vénéré au monastère Saint Gény de Lectoure

Prière à la Mère de Dieu récitée à Lectoure

Dans ma misère, dans ma détresse, 
Où donc pourrai-je trouver l'espoir.
Qui implorer dans mon infortune ?
Vers Qui se tourneront mes regards ?

Tu es la Seule Vraie Protectrice
et mon refuge le plus certain,
Je n'ai pas d'autre Consolatrice,
que Toi, la pure, l'Immaculée !

J'ai dans la Protection de Ton voile
une espérance pour mon salut !
Ne laisse pas s'égarer mon âme,
ô Toute Sainte, Vierge aide-moi !

C'est Toi qui donne l'espoir au monde
et le refuge aux désespérés,
Tu guides l'étranger et l'aveugle
et Tu consoles les affligés !

Par Tes prières sois ma défense
devant le Tribunal de Ton Fils,
De Sa colère qu'Il me préserve,
et qu'Il se montre Compatissant !

Qu'Il ne s'arrête pas à mes fautes
mais les ignore dans Sa bonté,
De mes épreuves qu'Il me délivre,
Il est mon Bienfaiteur et mon Dieu.

À moi le pauvre le misérable,
qu'Il ne m'accorde qu'un seul regard
Un rayon de divine Lumière,
au sein de mon âme enténébrée !

Que Sa miséricorde me garde,
qu'Il ait pitié de ma nudité,
Dans sa divine chambre nuptiale,
qu'Il me reçoive vêtu de blanc !

Et ne me laisse dans les ténèbres,
hors de Son Royaume rejeté,
Vierge Mère c'est ma prière,
ne permets pas que je sois privé !

Des mélodies des Armées des Anges,
de la Lumière tant espérée,
de la contemplation de la Gloire,
et de la splendeur du Verbe Dieu !

C'est bien là tout ce que je désire
mais je ne cesse de Te prier,
Accorde-moi que me soit remise,
la multitude de mes péchés !

Ô sois ma Mère ma Protectrice,
Console-moi et sois mon espoir,
Dans les ténèbres où je chemine,
Sois ma Gardienne de tout instant.

Accorde-toi ta miséricorde,
et de la patiente la vertu,
Dans les ténèbres ne m'abandonne,
de la détresse écarte-moi !

Vois ma souffrance mon infortune,
vois le danger que mon âme court,
si Tu ne voles pas à mon aide,
je n'ai plus d'espoir d'être sauvé.

Sans cesse mes péchés s'accumulent, et
risquent même de m'engloutir,
À tout instant l'ennemi m'accable,
de ses embûches, de ses tourments !

Tantôt me hausse, tantôt m'abaisse,
jetant le trouble dans mon esprit,
et puis dans le désespoir me plonge,
il a plus d'une arme contre moi !

Le misérable que deviendrai-je ?
À qui donc pourrai-je m'adresser ?
Qui me redonnera l'espérance ?
Qui vais-je appeler à mon secours ?

Si Tu n'exauces pas ma prière,
et ne me garde en Ton souvenir,
Si Tu ne m'ouvres pas Ta clémence,
et ne Te penches pas sur mes plaies

Qui abreuvera de paix mon âme ?
Qui m' apportera le réconfort ?
Qui chassera de moi· les ténèbres ?
et qui pourra réchauffer mon coeur ?

Du Créateur Ô Toi la Mère,
plus Vénérée que les Chérubins,
Toi bien plus Pure, plus Glorieuse,
infiniment plus que les Séraphins !

Ô Toi Qui enfanta Dieu le Verbe,
Rosée mystique du Paradis,
Printemps céleste, splendeur du monde
Salut à Toi ô Trône Royal !

Salut ô Vierge gloire des vierges
Salut beauté des Incorporels,
Salut Toi Qui es Pure et sans tâche
et bien plus haute que tous les Saints.

Ô Toi qui nous a tirés des chaînes
ô Toi qui as relevé Adam,
Vierge Très Pure salut du monde,
Salut Épouse de Dieu MARIE.