Dimanche de l’Aveugle-né

SIXIÈME DIMANCHE DE PÂQUES

Dimanche de l’Aveugle-né

À LA LITURGIE

Lecture de l’Évangile selon saint Jean

(9, 1-38)

34

En ce temps-là, Jésus vit en passant un homme qui était aveugle de naissance. Ses disciples lui demandèrent : Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu’aveugle il soit né ? Jésus répondit : Ni lui ni ses parents, mais c’est pour qu’en lui se manifestent les œuvres de Dieu. Tant qu’il fait jour, il me faut faire les oeuvres de celui qui m’a envoyé ; la nuit vient où nul ne peut travailler ; tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde ! Cela dit, il cracha à terre, fit de la boue avec sa salive, en enduisit les yeux de l’aveugle et lui dit : Va te laver à la piscine de Siloé, c’est-à-dire à la piscine de l’Envoyé. L’aveugle s’en alla, se lava, et il revint, voyant clair. Les voisins et les gens habitués à le voir mendier auparavant dirent alors : N’est-ce pas celui qui se tenait toujours là à mendier ? Les uns disaient : C’est lui. Les autres disaient : Non, mais il lui ressemble. Mais lui, il affirmait : C’est bien moi ! Ils lui dirent alors : Comment donc tes yeux se sont-ils ouverts ? Il répondit : Celui qu’on appelle Jésus a fait de la boue, m’en a enduit les yeux et m’a dit : Va te laver à Siloé ! Alors je suis parti, je me suis lavé et j’ai vu clair. Ils lui dirent : Où est-il ? Il répondit : Je ne sais !

On amène aux Pharisiens l’ancien aveugle. Or c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux. Les Pharisiens lui demandèrent donc à leur tour comment il avait recouvré la vue. Il leur dit : Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé et je vois. Certains des Pharisiens disaient : Cet homme ne vient pas de Dieu, puisqu’il n’observe pas le sabbat ; d’autres répliquaient : Comment un pécheur pourrait-il faire des miracles pareils ? Ils étaient divisés. Alors ils s’adressèrent encore une fois à l’aveugle : Et toi, que dis-tu de lui, de ce qu’il t’a ouvert les yeux ? L’homme répondit : C’est un prophète !

Cependant les Juifs ne voulurent pas croire que cet homme eût été aveugle et qu’il eût recouvré la vue, avant d’avoir convoqué ses parents ; ils leur demandèrent : Cet homme est-il bien votre fils, dont vous dites qu’il est né aveugle ? Comment se fait-il qu’il voit maintenant ? Ses parents répondirent : Nous savons que c’est notre fils et qu’il est né aveugle ; mais comment il y voit maintenant et qui lui a ouvert les yeux, nous n’en savons rien ; interrogez-le: il est assez grand pour s’expliquer ! C’est par crainte des Juifs que ses parents parlèrent ainsi ; car les Juifs s’étaient déjà mis d’accord pour exclure de la synagogue quiconque reconnaîtrait Jésus pour le Christ. C’est pour cette raison que ses parents avaient dit : Il est assez grand, interrogez-le !

Les Juifs le convoquèrent donc une seconde fois et lui dirent : Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. Il répondit : Si c’est un pécheur, je ne sais ; ce que je sais, c’est que j’étais aveugle et qu’à présent j’y vois ! Ils lui dirent alors : Comment a-t-il fait pour t’ouvrir les yeux ? Il leur répondit : Je vous l’ai déjà dit, et vous ne m’avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous l’entendre une seconde fois ? Auriez-vous envie de devenir ses disciples, vous aussi ? Ils l’accablèrent d’injures, disant : Toi, tu es disciple de cet homme ; nous, c’est de Moïse que nous sommes les disciples. Moïse, nous savons que Dieu lui a parlé ; mais lui, nous ne savons pas d’où il est. L’homme leur répondit : C’est là justement la chose étonnante, que vous ne sachiez pas d’où il est, alors qu’il m’a ouvert les yeux. Nous savons bien que Dieu n’exauce pas les pécheurs, mais que, si un homme l’honore et accomplit sa volonté, celui-là, il l’exauce. Jamais on n’a ouï dire que quelqu’un ait ouvert les yeux à un aveugle de naissance. Si cet homme-là ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire ! Ils lui répondirent : De naissance tu n’es que péché et tu nous fais la leçon ! Et ils le chassèrent au-dehors.

Jésus apprit qu’ils l’avaient chassé. Le rencontrant, il lui dit : Crois-tu au Fils de Dieu ? Il lui répondit : Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? Jésus lui dit : Tu le vois, c’est lui qui te parle. Alors il dit : Je crois, Seigneur, et il se prosterna devant lui.

Gravure sur granit du Tarn offert par Mr René MICHEL , marbrier à Castres

Kondakion, t. 4

Comme en l’Aveugle de naissance * les yeux de mon âme sont clos * et, Seigneur, dans la repentance * je viens à toi et je m’écrie : * pour ceux des ténèbres tu es la suprême clarté.

Dimanche de Thomas

CHRIST EST RESSUSCITÉ !

À LA LITURGIE

Lecture de l’Évangile selon saint Jean

(20, 19-3 1)

65

Le soir de ce même jour, le premier de la semaine, toutes portes étant closes par crainte des Juifs, Jésus vint là où se trouvaient les disciples, il se tint au milieu d’eux et leur dit : La paix soit avec vous ! Ce disant, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie à la vue du Seigneur. Il leur dit encore une fois : La paix soit avec vous ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. Puis il souffla sur eux et leur dit : Recevez le saint Esprit. Ceux à qui vous remettez les péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. Thomas, l’un des Douze, appelé Didyme, n’était pas avec eux lorsque vint Jésus. Les disciples lui dirent : Nous avons vu le Seigneur ! Il leur répondit : Si je ne vois à ses mains la marque des clous, si je ne mets le doigt dans la marque des clous, et si je ne mets la main dans son côté, je ne croirai pas !

Huit jours après, les disciples étaient à nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, toutes portes closes, se tint au milieu d’eux et leur dit : La paix soit avec vous ! Puis il dit à Thomas : Mets ton doigt ici, dans mes mains ; avance ta main et mets-la dans mon côté, et ne sois plus incrédule, mais fidèle ! Thomas lui dit : Mon Seigneur et mon Dieu ! Jésus lui dit : Parce que tu me vois, tu crois. Heureux ceux qui croiront sans avoir vu ! Jésus a fait en présence de ses disciples encore bien d’autres miracles, qui ne sont pas relatés dans ce livre. Ceux-là l’ont été afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom.

Florilège liturgique

Hypakoï, t. 6

Comme tu es apparu au milieu de tes Disciples en leur donnant ta paix, * viens aussi parmi nous, Dieu Sauveur, et sauve-nous.

Kondakion, t. 8

D‘une main curieuse, l’apôtre Thomas * explora ton côté vivifiant, ô Christ notre Dieu, * et, toutes portes étant fermées lorsque tu vins * au milieu des Disciples, il te cria : * Tu es en vérité mon Seigneur et mon Dieu.

lkos

La main du Disciple, comment n’a-telle pas fondu, * lorsqu’elle approcha le côté brûlant du Seigneur ? * Qui lui a donné l’audace d’y toucher ? * Assurément, celui qui fut touché ! * S’il n’avait donné la force à cette pauvre main, * comment aurait-elle pu toucher les plaies qui firent trembler le ciel et la terre ? * Et Thomas reçut la grâce de toucher le Christ et de lui crier : * Tu es en vérité mon Seigneur et mon Dieu.

Après ta merveilleuse Résurrection, * Seigneur source-de-vie, * comme tu n’avais pas brisé les scellés du tombeau, * tu entras de même, toutes portes fermées, * chez tes Apôtres glorieux, * que tu comblas de joie, * leur donnant l’Esprit de vérité * dans ton immense bonté.

Thomas, appelé Didyme, * n’ était pas avec eux * lorsque tu apparus à tes Disciples, Seigneur ; * aussi ne crut-il pas à ta Résurrection * et dit à ceux qui t’avaient vu : * Si je ne mets mon doigt dans son côté * et dans la marque des clous, * je ne croirai pas qu’il est ressuscité !

Thomas, disait le Christ, * touche-moi, puisque tu le veux, * approche ta main * et sache que j ‘ai des os, de la chair, un corps humain ; * ne deviens pas incrédule, mais croyant ! * Et celui-ci répondit : Tu es mon Seigneur et mon Dieu, * gloire à ta sainte Résurrection.

Samedi Radieux

CHRIST EST RESSUSCITÉ !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

 1. Que Dieu se lève et que ses ennemis se dispersent, * que ses adversaires fuient devant sa face !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

2. Comme se dissipe la fumée ils se dispersent, * comme fond la cire en face du feu !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

3. Périssent les impies en face de Dieu, * mais les justes jubilent devant lui !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

4. Voici le jour que fit le Seigneur,* exultons d’allégresse et de joie.

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

Gloire au Père et au Fils * et au saint Esprit. Maintenant et toujours. * et dans les siècles des siècles. Amen.

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

SAMEDI DU RENOUVEAU

Lecture de l’Évangile selon saint Jean

(3, 22-33)

11

En ce temps-là, Jésus se rendit avec ses disciples au pays de Judée ; il y séjourna avec eux et il y baptisait. Jean aussi baptisait, à Ainon, près de Salim, car les eaux y abondaient, et les gens venaient s’y faire baptiser. Car Jean n’avait pas encore été mis en prison. Or il s’éleva une discussion entre les disciples de Jean et un Juif, à propos de purification. Ils allèrent donc trouver Jean et lui dirent : Rabbi, celui qui était avec toi de l’autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous viennent à lui ! Jean leur répondit : Nul ne peut rien s’attribuer, qui ne lui soit donné du ciel. Vous-mêmes, vous m’êtes témoins que j’ai dit : je ne suis pas le Christ, mais je suis envoyé devant lui. Celui qui a l’épouse, celui-là est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui se tient là et qui l’entend, est ravi de joie à la voix de l’époux. Voilà ma joie: elle est parfaite maintenant. II faut qu’il grandisse et que moi, je diminue. Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous ; celui qui est de la terre est terrestre et parle en terrestre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous ; il témoigne de ce qu’il a vu et entendu, mais son témoignage, nul ne le reçoit. Qui reçoit son témoignage certifie que Dieu est vérité.

Florilège liturgique

Du ciel tu descendis, ô Dieu de miséricorde, trois jours dans le tombeau tu souffris de demeurer * pour nous délivrer de nos péchés ; * notre Vie et notre Résurrection, Seigneur, gloire à toi.

Seigneur, si l’on te déposa comme un mort dans le tombeau, * les soldats montèrent la garde cependant, * comme pour veiller sur le sommeil du Roi ; * et, pour garder le trésor de la Vie, * ils y posèrent les scellés, * mais tu as procuré par ta Résurrection l’immortalité à nos âmes.

Seigneur, tu nous as donné pour triompher du démon * l’arme de ta sainte Croix ; * devant elle il tremble et frémit, ne pouvant souffrir de contempler sa puissance, * puisqu’elle fait surgir les morts et triomphe de la mort ; * c’est pourquoi nous nous prosternons * devant ta sépulture et ta sainte Résurrection. 

Ton Ange, Seigneur, en proclamant la Résurrection, * remplit d’effroi ceux qui te gardaient ; * mais, s’adressant aux saintes femmes, il leur demanda : * Pourquoi cherchez-vous parmi les morts Celui qui vit ? * II est ressuscité, notre Dieu, * accordant la vie au monde entier.

Kondakion. t. 8

Lorsque tu gisais dans le tombeau, Seigneur immortel, * tu as brisé la puissance de l’Enfer * et tu es ressuscité victorieusement, ô Christ notre Dieu, * ordonnant aux Myrophores de se réjouir, * visitant tes Apôtres et leur donnant la paix, * toi qui nous sauves en nous accordant la résurrection.

Vendredi Radieux

CHRIST EST RESSUSCITÉ !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

 1. Que Dieu se lève et que ses ennemis se dispersent, * que ses adversaires fuient devant sa face !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

2. Comme se dissipe la fumée ils se dispersent, * comme fond la cire en face du feu !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

3. Périssent les impies en face de Dieu, * mais les justes jubilent devant lui !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

4. Voici le jour que fit le Seigneur,* exultons d’allégresse et de joie.

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

Gloire au Père et au Fils * et au saint Esprit. Maintenant et toujours. * et dans les siècles des siècles. Amen.

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

VENDREDI DU RENOUVEAU

Lecture de l’Évangile selon saint Jean

(2, 12-22)

7

En ce temps-là, Jésus descendit à Capharnaüm avec sa mère, ses frères et ses disciples, et ils y demeurèrent quelques jours. La Pâque des Juifs approchant, Jésus monta à Jérusalem ; et il trouva dans le Temple les marchands de bœufs, de brebis et de pigeons, et les changeurs assis à leurs comptoirs. Se faisant un fouet de cordes, il les chassa tous hors du Temple, avec leurs brebis et leurs bœufs. Il dispersa la monnaie des changeurs, renversa leurs tables et dit aux vendeurs de pigeons : Otez cela d’ici ; ne faites plus de la maison de mon Père une maison de trafic ! Ses disciples se rappelèrent alors qu’il est écrit : «Le zèle de ta maison me dévore.» Alors les Juifs intervinrent et lui dirent : Quel signe nous montres-tu pour agir ainsi ? Jésus leur répondit : Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai ! Les Juifs lui répliquèrent : Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, tu le relèveras en trois jours ? Mais il parlait du temple de son corps. Aussi, quand Jésus se releva d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent ce qu’il avait dit, et ils crurent à l’Écriture et à la parole de Jésus.

Notre Dame Source vivifiante

Florilège liturgique

Si vous voulez être forts, * accourez à la Source, * car la Vierge est là, * elle est présente dans les eaux ; * exulte et danse de joie, * multitude des croyants : * au temple tu recevras * la réponse à tes prières.

Du sommeil où reposait ton corps, * ô mon Roi et mon Seigneur, * le troisième jour tu es ressuscité, * de la fosse faisant surgir Adam, * car tu as vaincu la mort, * Pâque où nous puisons l’immortelle vie, * Pâque où le monde trouve le salut.

Kondakion, t. 8
De ta source inépuisable accorde-moi, * Vierge comblée par la grâce de Dieu,* les flots sans cesse jaillissants * de ta grâce qui dépasse l’entendement : * comme à celle qui enfanta le Verbe ineffablement je te demande de me rafraîchir afin que je crie : * Réjouis-toi, fontaine du salut

Ta Croix représente pour ton peuple, Seigneur, * la vie et la résurrection ; * ayant mis en elle notre espoir, nous te chantons : * ô notre Dieu ressuscité, prends pitié de nous.

Ô Maître, ton sépulcre a ouvert au genre humain * les portes du Paradis ; * délivrés de la mort, nous te chantons : * ô notre Dieu ressuscité, prends pitié de nous.

Avec le Père et l’Esprit * glorifions le Christ * ressuscité d’entre les morts ; * disons-lui à pleine voix : * tu es notre Vie, notre Résurrection, aie pitié de nous.

Le troisième jour, * tu es ressuscité du tombeau, * selon les Écritures, ô Christ ; * et tu fis lever notre premier père avec toi : * le genre humain te glorifie * et chante ta sainte Résurrection.

Jeudi Radieux

CHRIST EST RESSUSCITÉ !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

 1. Que Dieu se lève et que ses ennemis se dispersent, * que ses adversaires fuient devant sa face !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

2. Comme se dissipe la fumée ils se dispersent, * comme fond la cire en face du feu !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

3. Périssent les impies en face de Dieu, * mais les justes jubilent devant lui !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

4. Voici le jour que fit le Seigneur,* exultons d’allégresse et de joie.

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

Gloire au Père et au Fils * et au saint Esprit. Maintenant et toujours. * et dans les siècles des siècles. Amen.

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

JEUDI DU RENOUVEAU

Lecture de l’Évangile selon saint Jean

(3 , 1- 15)

8

   En ce temps-là, il y avait parmi les Pharisiens un homme du nom de Nicodème, un notable des Juifs. Il vint de nuit trouver Jésus et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un maître venu de la part de Dieu ; personne ne peut accomplir les signes que tu accomplis, si Dieu n’est avec lui. Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître d’en haut, nul ne peut voir le royaume de Dieu ! Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître, une fois qu’il est vieux ? Peut-il une seconde fois entrer dans le sein de sa mère et naître ? Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, nul ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas si je t’ai dit : il vous faut naître d’en haut. Le vent souffle où il veut ; tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de l’Esprit ! Nicodème reprit : Comment cela peut-il se faire ? Jésus lui répondit : Tu es docteur en Israël et tu ignores cela ? En vérité, en vérité, je te le dis, nous parlons de ce que nous savons et nous attestons ce que nous avons vu, mais vous ne recevez pas notre témoignage. Si vous ne croyez pas quand je vous dis les choses de la terre, comment croirez-vous quand je vous dirai les choses du ciel ? Nul n’est monté au ciel, hormis celui qui en est descendu, le Fils de l’homme qui est au ciel. Et comme Moïse éleva le serpent au désert, ainsi faut-il que soit élevé le Fils de l’homme, afin que tout homme qui croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle.

Florilège liturgique

Seigneur, malgré les scellés posés par les impies, * tu es sorti du tombeau * comme tu es né de la Mère de Dieu ; * et, comme les Anges ne purent s’expliquer * ta mystérieuse incarnation, * les soldats ne purent observer le moment de ta sainte résurrection, * car cette double merveille est scellée pour les savants,* mais se révèle à ceux qui adorent avec foi * le mystère qu’ils célèbrent de leurs chants. * Donne-nous la joie et la grâce du salut.

Seigneur, les saintes femmes coururent au sépulcre pour te voir, * ô Christ qui as souffert pour nous ; * et, lorsqu’elles furent arrivées, elles trouvèrent un Ange assis sur la pierre du tombeau ; * et cet Ange leur dit : * Le Seigneur est ressuscité ; * allez dire aux Apôtres qu’il est ressuscité des morts, * le Sauveur de vos âmes !

Seigneur, malgré les scellés tu es sorti du tombeau * et tu entras chez tes disciples, toutes portes fermées : * tu leur montras sur ton corps les souffrances qu’en ton amour tu enduras pour nous sauver. * Comme fils de David, tu supportas d’être meurtri, * mais en tant que Fils de Dieu * tu sauvas le monde entier. * Grande est ta miséricorde, * Seigneur que l’univers entier ne peut contenir : * Sauveur, aie pitié de nous.

Le Christ, vainqueur de la mort, * en ce jour est ressuscité, * ainsi qu’il l’avait prédit ; * au monde il a donné la joie,* pour que tous nous proclamions sa louange et chantions : * Lumière inaccessible et Source de vie, * Sauveur tout-puissant, aie pitié de nous.

Mercredi Radieux

CHRIST EST RESSUSCITÉ !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

 1. Que Dieu se lève et que ses ennemis se dispersent, * que ses adversaires fuient devant sa face !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

2. Comme se dissipe la fumée ils se dispersent, * comme fond la cire en face du feu !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

3. Périssent les impies en face de Dieu, * mais les justes jubilent devant lui !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

4. Voici le jour que fit le Seigneur,* exultons d’allégresse et de joie.

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

Gloire au Père et au Fils * et au saint Esprit. Maintenant et toujours. * et dans les siècles des siècles. Amen.

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

MERCREDI DU RENOUVEAU

Lecture de l’Évangile selon saint Jean

(1, 35-52)

4

   En ce temps-là, Jean se trouvait avec deux de ses disciples lorsque, voyant passer Jésus, il dit : Voici l’Agneau de Dieu ! Ses deux disciples, l’entendant parler ainsi, suivirent Jésus. Voyant qu’ils le suivaient, Jésus se retourna pour leur dire : Que cherchez-vous ? Ils répondirent : Rabbi, c’est-à-dire Maître, où demeures-tu? Il leur dit : Venez et voyez ! Ils allèrent donc et virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était environ la dixième heure. André, le frère de Simon Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu les paroles de Jean et suivi Jésus. Le premier qu’il rencontra fut son propre frère Simon ; il lui dit: Nous avons trouvé le Messie, c’est-à-dire le Christ ! Il l’amena à Jésus qui le regarda et lui dit : Tu es Simon, le fils de Jonas ; tu t’appelleras Céphas, ce qui veut dire Pierre.

Le lendemain, Jésus avait résolu de partir pour la Galilée. Il rencontra Philippe et lui dit : Suis-moi ! Philippe était de Bethsaïde, la ville d’André et de Pierre. Philippe rencontra Nathanaël et lui dit: Celui dont il est question dans la Loi de Moïse et les Prophètes, nous l’avons trouvé ! C’est Jésus, le fils de Joseph, de Nazareth. Nathanaël lui répondit: De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? Philippe lui dit : Viens et vois ! Jésus vit s’approcher Nathanaël et dit de lui : Voici un authentique Israélite, un homme sans artifice ! Nathanaël lui demanda : D’où me connais-tu ? Jésus lui répondit : Avant que Philippe t’appelât, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. Nathanaël lui dit: Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le Roi d’Israël ! Jésus lui répliqua : Parce que je t’ai dit : je t’ai vu sous le figuier, tu crois ; tu verras mieux encore ! Et il lui dit : En vérité, en vérité je vous le dis, vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au dessus du Fils de l’homme.

Florilège liturgique

Par ta croix, ô Christ, tu nous as délivrés de l ‘antique malédiction, * par ta mort tu as anéanti le diable qui tyrannisait le genre humain, * par ta Résurrection tu as rempli de joie tout l’univers ; * aussi nous te chantons : * Ressuscité d’entre les morts, Seigneur, gloire à toi.

Par ta précieuse Croix, ô Christ, * tu as dompté le démon* et par ta Résurrection tu as émoussé l’aiguillon du péché, * des portes de la mort tu nous as tous sauvés : * Fils unique de Dieu, nous te glorifions.

Ô Lumière sans déclin, * nous t’offrons notre vespérale adoration : * par ton incarnation vers la fin des temps * tu as brillé, comme en un miroir, pour illuminer l’univers ; * jusqu’aux Enfers tu descendis * pour y dissiper la ténébreuse obscurité ; * aux nations tu as montré ta lumineuse résurrection : * Source de vie, Seigneur, gloire à toi.

Merveille, vraiment : * le Créateur des célestes esprits, * par amour pour les hommes, a souffert dans sa chair, * le Dieu immortel est ressuscité ; * venez, toutes les familles des nations, * prosternons-nous devant lui, * car sa miséricorde nous a tirés de l’erreur * et nous avons appris à chanter un seul Dieu en trois personnes.

Mardi de Pâques

CHRIST EST RESSUSCITÉ !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

 1. Que Dieu se lève et que ses ennemis se dispersent, * que ses adversaires fuient devant sa face !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

2. Comme se dissipe la fumée ils se dispersent, * comme fond la cire en face du feu !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

3. Périssent les impies en face de Dieu, * mais les justes jubilent devant lui !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

4. Voici le jour que fit le Seigneur,* exultons d’allégresse et de joie.

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

Gloire au Père et au Fils * et au saint Esprit. Maintenant et toujours. * et dans les siècles des siècles. Amen.

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

MARDI DU RENOUVEAU

Lecture de l’Évangile selon saint Luc

(24, 12-35)

113

En ce temps-là, Pierre se leva et courut au sépulcre. En se penchant pour regarder, il ne vit que les bandelettes. Et il s’en retourna chez lui dans l’étonnement de ce qui était arrivé. Et voici que ce même jour deux disciples faisaient route vers un village nommé Emmaüs, à soixante stades de Jérusalem, et ils s’entretenaient de tout ce qui s’était passé. Or tandis qu’ils parlaient et devisaient ensemble, Jésus lui-même s’approcha et fit route avec eux. Mais leurs yeux ne pouvaient le reconnaître. Il leur dit : De quoi vous entretenez-vous, chemin faisant ? Et d’où vient que vous êtes si tristes ? L’un d’eux, nommé Cléopas, lui répondit : Es-tu le seul étranger dans Jérusalem à ne pas savoir ce qui s’est passé ces jours-ci ? Quoi donc ? leur dit-il. Ils lui répondirent : Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth. C’était un prophète puissant en œuvres et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple. Nos grands prêtres et nos chefs l’ont livré pour être condamné à mort et l’ont crucifié. Nous espérions qu’il serait le libérateur d’Israël, mais avec tout cela, c’est aujourd’hui le troisième jour depuis que ces choses sont arrivées.

À vrai dire, quelques femmes qui sont des nôtres nous ont fort étonnés. S’étant rendues de grand matin au sépulcre et n’y ayant pas trouvé son corps, elles sont revenues nous dire que des anges leur étaient apparus et assurent qu’il est vivant. Quelques-uns des nôtres sont allés au tombeau et ont trouvé les choses comme les femmes avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu.

Alors Jésus leur dit: Ô gens sans intelligence, comme votre cœur est lent à croire tout ce qu’ont annoncé les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ainsi pour entrer dans sa gloire ? Et, commençant par Moïse et tous les prophètes, il leur interpréta dans toutes les Écritures ce qui le concernait. Quand ils furent près du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin, mais ils l’invitèrent en disant : Reste avec nous, voici le soir et le déclin du jour. Il entra donc pour rester avec eux.

Or, pendant qu’ils étaient à table, il prit le pain et le bénit, le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il avait disparu de devant eux. Et ils se dirent l’un à l’autre : Notre cœur n’était-il pas tout brûlant au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ?

Sur l’heure ils partirent et revinrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent assemblés les Onze et ceux qui demeuraient avec eux ; et ils disaient tous : Le Seigneur est vraiment ressuscité, il est apparu à Simon ! Et ils leur racontèrent eux-mêmes ce qui leur était arrivé en chemin et comment ils l’avaient reconnu à la fraction du pain.

Florilège liturgique

Louez-le pour ses hauts faits, * louez-le pour sa suprême majesté.

Venez, tous les peuples, * connaître la puissance du mystère étonnant, * car le Christ notre Sauveur, * le Verbe qui était au commencement, * fut crucifié pour nos péchés * et se laissa mettre au tombeau, * puis il ressuscita des morts pour sauver l’univers : * prosternons-nous devant lui.

Louez-le par l’éclat du cor, * louez-le sur la harpe et et la cithare.

Tes gardiens racontèrent toutes tes merveilles, Seigneur, * mais l’assemblée des orgueilleux leur fit remettre des présents, * pensant cacher ainsi ta Résurrection, * que le monde entier glorifie : * Seigneur, aie pitié de nous.

Louez-le sur la lyre et le chalumeau, * louez-le par la danse et le tambour.

L‘univers fut rempli de joie * à la nouvelle de ta sainte Résurrection, * et Marie Madeleine, venue près du tombeau, * trouva un Ange assis sur la pierre ; • ses vêtements resplendissant, * et il disait : Pourquoi cherchez-vous parmi les morts Celui qui vit ? * Il n’est plus ici, car il est ressuscité : * comme il vous l’a dit, il vous précède en Galilée.

Louez-le par le son des cymbales, * louez-le par les cymbales triomphantes. * Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur !

Seigneur ami des hommes, * dans ta lumière nous verrons la lumière, * car tu es ressuscité des morts, * accordant le salut au genre humain * pour que la création entière te glorifie ; * toi, le seul sans péché, prends pitié de nous.

Lundi de Pâques

CHRIST EST RESSUSCITÉ !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

 1. Que Dieu se lève et que ses ennemis se dispersent, * que ses adversaires fuient devant sa face !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

2. Comme se dissipe la fumée ils se dispersent, * comme fond la cire en face du feu !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

3. Périssent les impies en face de Dieu, * mais les justes jubilent devant lui !

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

4. Voici le jour que fit le Seigneur,* exultons d’allégresse et de joie.

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

Gloire au Père et au Fils * et au saint Esprit. Maintenant et toujours. * et dans les siècles des siècles. Amen.

Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.

LUNDI DU RENOUVEAU

Lecture de l’Évangile selon saint Jean

(1, 18-28)

2

Nul n’a jamais vu Dieu: le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, nous l’a fait connaître. Voici quel fut le témoignage de Jean, quand les Juifs envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : Qui es-tu ? Il le reconnut ouvertement et déclara : Je ne suis pas le Christ ! Ils lui demandèrent : Qui es-tu donc ? Es-tu Élie ? Il dit : Je ne le suis pas. — Es-tu le Prophète ? Il répondit : Non ! Ils lui dirent alors : Qui es-tu, que nous donnions réponse à ceux qui nous ont envoyés ? Que dis-tu de toi-même ? — Moi, dit-il, je suis une voix qui crie dans le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe ! Les envoyés étaient des Pharisiens ; il lui posèrent encore cette question : Pourquoi baptises-tu, si tu n’es ni le Christ ni Élie ni le Prophète ? Jean leur répondit : Moi, je baptise dans l’eau ; mais au milieu de vous il est quelqu’un que vous ne connaissez pas, c’est celui qui, venant après moi, est passé devant moi, et de ses sandales je ne suis pas digne de dénouer la courroie ! Cela se passait à Béthanie, au-delà du Jourdain, où Jean baptisait.

Florilège liturgique

Jour de la Résurrection ! * Peuples,  rayonnons de joie : * c’est la Pâque, la Pâque du Seigneur ! * De la mort à la vie, * de la terre jusqu’au ciel * le Christ notre Dieu nous conduit : * chantons la victoire du Seigneur.

Refrain : Le Christ est ressuscité des morts.

Purifions nos sentiments * et nous verrons le Christ * resplendissant de l’inaccessible clarté * de sa Résurrection ; * et nous L’entendrons crier : * Réjouissez-vous * en chantant la victoire du Seigneur.

Le Christ est ressuscité des morts.

Le ciel se réjouisse comme il convient * et la terre soit avec lui dans la joie, * qu’à cette fête prenne part * l’univers tout entier, * le monde visible et l’immatériel, * car il est ressuscité, * le Christ, notre allégresse sans fin.

Le Christ est ressuscité des morts.

Jour de la Résurrection ! * Peuples, «rayonnons de joie : * c’est la Pâque, la Pâque du Seigneur ! * De la mort à la vie, * de la terre jusqu’au ciel * le Christ notre Dieu nous conduit : * chantons la victoire du Seigneur. Le Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a triomphé de la mort, * il nous délivre du tombeau * pour nous donner la vie. (3 fois)

Hypakoï, t.. 4

Devançant l’aurore et trouvant la pierre roulée près du tombeau, * Marie et ses compagnes entendirent l’Ange qui leur demandait : * Pourquoi cherchez-vous parmi les morts * celui qui vit dans l’éternelle clarté ? * Voici les bandelettes : allez vite annoncer à tous * que le Seigneur s’est levé, triomphant de la mort, * car il est le Fils de Dieu qui sauve le genre humain.

t. 6

Ayant contemplé la Résurrection du Christ, * prosternons-nous devant notre saint Seigneur Jésus : * Il est le seul sans péché. * Ô Christ, nous nous prosternons devant Ta Croix * et nous chantons et glorifions Ta sainte Résurrection, * car Tu es notre Dieu, * nous n’en connaissons nul autre que Toi : * Ton nom, nous le proclamons ; * venez, tous les fidèles, * prosternons-nous devant la sainte Résurrection du Christ ; * voici que par la croix la joie a pénétré le monde entier ; * sans cesse louons le Seigneur * et chantons sa Résurrection, * car en souffrant pour nous sur la croix * Il a détruit la mort par sa mort. (3 fois)

Ressuscité du tombeau * comme Il l’avait prédit, * Jésus nous donne l’éternelle vie * et la grâce du salut. ( 3 fois)

Samedi Saint

Tropaires t.2

Le noble Joseph, lorsque de la croix * il eut descendu ton corps immaculé, * l’enveloppa d’un blanc linceul * et l’embauma de précieux parfums, * et pour sa sépulture il le déposa dans un tombeau tout neuf.

Gloire au Père…

Lorsque tu es descendu vers la mort, immortelle Vie, * l’Enfer fut renversé par la splendeur de ta divinité * et, lorsque tu ressuscitas les morts * qui gisaient au fond du tombeau, * tous les Anges dans les cieux se mirent à chanter : * Gloire à toi, Source de vie, ô Christ notre Dieu.

Maintenant…

Près du sépulcre, un Ange du Seigneur * apparut aux Myrophores et leur dit : * Aux morts conviennent la myrrhe et les aromates ; * le corps du Christ est affranchi de toute corruption.

ÉVANGILES DU SAMEDI SAINT

À L’ORTIIROS

Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu

(27. 62-65)

114

   Le lendemain, c’est-à-dire après la Parascève, les grands prêtres et les Pharisiens allèrent ensemble trouver Pilate et leur dirent : Seigneur, nous nous sommes souvenus que cet imposteur a dit de son vivant : Après trois jours je ressusciterai ! Veuille donc faire garder le sépulcre jusqu’au troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent le dérober et ne disent au peuple : Il est ressuscité des morts ! Cette dernière imposture serait pire que la première ! Pilate leur dit : Voici une garde, allez et gardez-le comme vous l’entendez ! Ils allèrent donc et s’assurèrent du sépulcre, en scellant la pierre et en y mettant une garde.

À LA LITURGIE

Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu

(28, 1-20)

115

   Après le sabbat, dès l’aube du premier jour de la semaine, Marie Madeleine et l’autre Marie allèrent visiter le sépulcre. Et voilà qu’il se fit un grand tremblement de terre : car un ange du Seigneur, étant descendu du ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus. Il avait l’aspect de l’éclair, et sa robe était blanche comme la neige. À sa vue, les gardes tressaillirent d’effroi et devinrent comme morts. Et l’ange, s’adressant aux femmes, leur dit : Vous, ne craignez pas, car je sais que vous cherchez Jésus, le Crucifié. Il n’est pas ici : il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez et voyez le lieu où gisait le Seigneur, et hâtez-vous d’aller dire à ses disciples qu’il est ressuscité des morts. Voici qu’il vous précède en Galilée : là vous le verrez, je vous l’ai dit !

  Aussitôt elles sortirent du sépulcre, tout émues et pleines de joie, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples. Et voici que Jésus se présenta devant elles en disant : Réjouissez-vous ! Elles s’approchèrent et embrassèrent ses pieds, se prosternant devant lui. Alors Jésus leur dit : Ne craignez point ; allez dire à mes frères de se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront ! Pendant qu’elles étaient en chemin, quelques-uns des gardes vinrent dans la ville et annoncèrent aux grands prêtres tout ce qui était arrivé. Ceux-ci se réunirent avec les anciens, puis ayant tenu conseil, ils donnèrent une grosse somme d’argent aux soldats en leur disant : Publiez que ses disciples sont venus de nuit et l’ont enlevé pendant que vous dormiez. Et si le gouverneur vient à le savoir, nous l’apaiserons et nous vous mettrons à couvert ! Les soldats prirent l’argent et firent ce qu’on leur avait dit ; et ce bruit qu’ils répandirent se répète encore aujourd’hui parmi les Juifs.

   Les onze disciples s’en allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée. Quand ils le virent, ils se prosternèrent devant lui ; quelques-uns cependant hésitaient encore. Et Jésus, s’approchant, leur parla ainsi : Toute puissance m’a été donnée au ciel et sur la terre. Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et du saint Esprit, leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit ; et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. Amen.

Florilège liturgique

En ce jour dans le sépulcre * tu fus déposé, ô Christ notre Vie ; * les puissances angéliques étaient saisies d’effroi, * mais chantèrent : Gloire à ta condescendance.
2. Bienheureux ceux qui scrutent ses témoignages, * ceux qui Je cherchent de
tout coeur.

Le tombeau fut ta demeure : * dans la mort comment descend notre Vie, * pour détruire à tout jamais l’empire de la mort * et sauver d’Enfer les morts en les ressuscitant.
3. Car ce n’est pas les artisans d’iniquité * qui empruntent ses voies.
Vénérant ta sépulture, * la Passion que tu souffris pour nous sauver * et la mort qui nous délivre de la corruption, * nous te magnifions et nous chantons ta royauté.
4. Tu nous as donné tes préceptes * pour les garder fidèlement.
Toi qui as créé la terre, * lui fixant ses dimensions, sa grandeur, * en ce jour, ô Roi de tous, tu loges à l’étroit, * mais dans leurs tombeaux les morts se lèvent avec toi.
5. Puissent mes voies se fixer * dans l’observance de ta loi !
Ô Seigneur de toutes choses, * Christ Jésus, ô Roi de tout l’univers, * aux Enfers que cherchais-tu pour être descendu ? * C’est la race des mortels que tu voulais sauver.
6. Alors je ne serai pas confondu, * en fixant des yeux tous tes préceptes.
Le Seigneur, le Roi du monde, * à nos yeux se laisse voir dans la mort, * et Joseph a déposé dans un tombeau tout neuf * le Sauveur qui a vidé les tombes de leurs morts !
7. Je te louerai dans la droiture de mon cœur, * instruit de tes justes jugements.          En  ce jour dans le sépulcre * tu fus déposé, ô Christ notre Vie : * par la mort tu as vaincu l’empire de la mort, * pour le monde tu ouvris les sources de la vie.                  8. Tes volontés, je les veux  observer, * ne me délaisse pas jusqu’à la fin.                Vrai Soleil de la justice, * tu es arrê­té, ô Christ, comme un brigand ; * toi qui  justifies tout homme, tu es mis en croix * au milieu de deux larrons, Sauveur du monde.
9. Comment, jeune, garder pur son che­min ? * En observant  ta parole.
Plus que tous les fils des hommes  * rayonnant par la splendeur de sa beauté, * il a pris l’aspect  d’un mort sans grâce et sans éclat, * lui dont la nature
entière tire sa beauté.
10. De tout cœur, c’est toi que j’ai cher­ché, * ne permets pas que je m’écarte de ta loi.
La splendeur de ta présence * pour l’Enfer aura l’effet d’un éclair * et l’Ha­dès par ta venue sera tout ébloui, * ne pouvant pas soutenir le jour et la clar­té.
11.  Au fond de mon cœur j’ai  conservé tes paroles  * pour ne point faillir envers toi.
Ô Jésus,  douce lumière * qui m’é­claires et donnes au monde le salut, * au  sépulcre ténébreux comment  te caches-tu, * en ton ineffable et mysté­rieuse soumission ?
12.  Tu  es  béni,  Seigneur, * apprends­ moi tes volontés.
Ineffable est le mystère * de ta sépulture,  ô Christ  notre  Dieu, * et les Anges dans les cieux ne peuvent s’expliquer * la façon dont Dieu lui-même gît dans le tombeau.

Seigneur mon Dieu, je chante pour toi * sur ton sépulcre une hymne d’adieu : * par ta mise au tombeau tu m’ouvres les portes de la vie, * détruisant la mort et l’Enfer par ta mort.

Au ciel sur un trône, ici-bas gisant dans le tombeau, * Dieu Sauveur, tu ébranlas par ta mort * les puissances du ciel et de l’enfer * contemplant le spectacle inouï * du Créateur couché dans la mort.

Pour que de ta gloire fût rempli tout l’univers,* au plus profond de la terre tu es descendu ; * et là je n’ai pu te cacher ma nature déchue en Adam,* mais ta sépulture me renouvelle, Seigneur ami des hommes.

Les Anges dans le ciel * furent frappés d’effroi * lorsqu’ils virent celui qui siège dans le sein du Père éternellement * déposé comme un mort dans le tombeau ; * ils firent cercle autour de lui * pour glorifier avec les morts dans les Enfers * leur Créateur et Seigneur.

Les soldats gardant ton sépulcre, Sauveur, * furent terrassés par la splendeur * de l’Ange qui se manifesta * pour annoncer aux femmes ta sainte Résurrection ; * et toi qui nous délivres de la mort, * nous te glorifions et nous prosternons devant toi, * Ressuscité du tombeau et notre unique Dieu.

Vendredi Saint

Tropaire, t. 2

Le noble Joseph, lorsque de la croix * il eut descendu ton corps immaculé, * l’enveloppa d’un blanc linceul * et l’embauma de précieux parfums, * et pour sa sépulture il le déposa dans un tombeau tout neuf.

Gloire au Père… Maintenant…

Près du sépulcre un Ange du Seigneur * apparut aux Myrophores et leur dit * Aux morts conviennent la myrrhe et les aromates ; * le corps du Christ est affranchi * de toute corruption.

À VÊPRES

Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu

(27, 1-62 ; Luc 23, 39-44 ; Jean 19, 31-37)

110

   En ce temps-là, dès le matin, tous les grands prêtres et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus, pour le faire mourir. Et, après l’avoir lié, ils l’emmenèrent et le livrèrent à Ponce Pilate, le gouverneur.

  Alors Judas, qui l’avait trahi, voyant que Jésus était condamné, fut pris de remords et rapporta les trente pièces d’argent aux grands prêtres et aux anciens en disant : J’ai péché en livrant le sang innocent ! Ils répondirent : Que nous importe ? Cela te regarde ! Alors il jeta les pièces dans le sanctuaire et alla se pendre. Cependant les grands prêtres ramassèrent l’argent et se dirent : Il n’est pas permis de le verser au trésor sacré, puisque c’est le prix du sang ! Après avoir délibéré, ils achetèrent avec cet argent le champ du Potier pour la sépulture des étrangers. C’est pourquoi ce champ s’appelle encore aujourd’hui le Champ du Sang. Alors fut accompli l’oracle du prophète Jérémie : « Ils ont pris les trente pièces d’argent, le prix du Précieux qu’ont apprécié les fils d’Israël, et ils les ont données pour le champ du potier, ainsi que me l’a prescrit le Seigneur. »

   Jésus comparut devant le gouverneur, qui l’interrogea en disant : Tu es le roi des Juifs ? Jésus répondit : C’est toi qui le dis ! Mais il ne répondait rien aux accusations des grands prêtres et des anciens. Alors Pilate lui dit : N’entends-tu pas tout ce qu’ils attestent contre toi ? Mais il ne lui répondit sur aucun grief, si bien que le gouverneur était fort étonné.

   À chaque fête de Pâque le gouverneur avait coutume de relâcher un prisonnier, celui que la foule réclamait. On avait alors une prisonnier fameux, nommé Barabbas. Pilate dit au peuple rassemblé : Lequel voulez-vous que je vous relâche, Barabbas ou Jésus qu’on appelle Christ ? Car il savait bien qu’on l’avait livré par jalousie. Or, tandis qu’il siégeait à son tribunal, sa femme lui fit dire : Ne te mêle point de l’affaire de ce juste, car aujourd’hui j’ai été très affectée dans un songe à cause de lui.

   Cependant les grands prêtres et les anciens persuadèrent le peuple de réclamer Barabbas et de perdre Jésus. Reprenant la parole, le gouverneur leur dit : Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? Ils répondirent: Barabbas ! Pilate leur dit : Que ferai-je donc de Jésus qu’on appelle Christ ? Ils répondirent tous : Qu’il soit crucifié ! Le gouverneur leur dit : Quel mal a-t-il donc fait ? Mais ils crièrent encore plus fort : Qu’il soit crucifié ! Pilate, voyant qu’il ne gagnait rien, mais que le tumulte allait croissant, prit de l’eau et se lava les mains devant le peuple en disant : Je ne suis pas responsable du sang de ce juste ; cela vous regarde ! Et tout le peuple répondit : Que son sang soit sur nous et sur nos enfants ! Alors il leur relâcha Barabbas ; quant à Jésus, après l’avoir fait flageller, il le livra pour être crucifié.

   Alors les soldats du gouverneur emmenèrent Jésus dans le prétoire et ils ameutèrent sur lui toute la cohorte. L’ayant dévêtu, ils lui mirent une chlamyde écarlate. Ils tressèrent une couronne d’épines, qu’ils posèrent sur sa tête, et lui mirent un roseau dans la main droite ; puis, fléchissant le genou devant lui, ils se moquèrent de lui en disant : Salut, roi des Juifs! Et, crachant sur lui, ils prenaient le roseau et en frappaient sa tête. Après s’être ainsi moqués de lui, ils lui ôtèrent la chlamyde, lui remirent ses vêtements et l’emmenèrent pour le crucifier.

   Comme ils sortaient, ils rencontrèrent un homme de Cyrène, nommé Simon : ils le requirent pour porter la croix.

   Puis, étant arrivés au lieu appelé Golgotha, c’est-à-dire le lieu du Crâne, ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel ; il en goûta et n’en voulut point boire. Quand ils l’eurent crucifié, ils se partagèrent ses vêtements en les tirant au sort, afin que s’accomplît l’oracle du Prophète : « Ils se sont partagé mes vêtements; ma tunique, ils l’ont tirée au sort. » Et, s’étant assis, ils le gardaient. Au-dessus de sa tête, ils mirent un écriteau indiquant le motif de sa condamnation : Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs. Alors furent crucifiés avec lui deux larrons, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche.

   L’un des malfaiteurs suspendus à la croix l’insultait en disant : Puisque tu es le Christ, sauve-toi toi-même et nous aussi ! Mais l’autre, le reprenant, lui dit : Tu n’as même pas crainte de Dieu, toi qui subis la même peine ! Pour nous, c’est justice, car nous recevons le salaire de nos crimes ; mais lui, il n’a rien fait de mal. Et il dit à Jésus : Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu entreras dans ton royaume !

Jésus lui répondit : En vérité je te le dis, aujourd’hui même tu seras avec moi dans le Paradis !

   Les passants l’injuriaient en hochant la tête et disant : Toi qui détruis le Temple et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même ; si tu es Fils de Dieu, descends de la croix ! Pareillement les grands prêtres avec les scribes et les anciens se moquaient en disant : Il en a sauvé d’autres et il ne peut se sauver lui-même ! S’il est roi d’Israël, qu’il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui ! Il a compté sur Dieu : que Dieu le délivre à présent, s’il l’aime ; car il a dit : Je suis le Fils de Dieu !

   Depuis la sixième heure jusqu’à la neuvième, il y eut des ténèbres sur toute la terre. Vers la neuvième heure, Jésus cria d’une voix forte : Eli, Eli, lama sabacthani ? C’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Quelques-uns de ceux qui étaient là dirent en l’entendant : Il appelle Elie ! Et aussitôt l’un d’eux courut prendre une éponge qu’il imbiba de vinaigre et, l’ayant mise au bout d’un roseau, il lui donnait à boire. Mais les autres lui dirent : Attends, que nous voyions si Elie va venir le sauver ! Or Jésus poussa de nouveau un grand cri et rendit l’esprit.

   Et voici que le voile du Temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent, les sépulcres s’ouvrirent et plusieurs justes trépassés ressuscitèrent en leur corps ; étant sortis de tombe après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte et apparurent à plusieurs. Le centurion et ceux qui étaient avec lui pour garder Jésus, devant ce tremblement de terre et tout ce qui se passait, furent saisis d’une grande frayeur et dirent : Vraiment, celui-ci était le Fils de Dieu !

   C’était le jour de la Préparation : pour éviter que les corps ne restent sur la croix durant le sabbat, car ce sabbat était un jour de grande solennité, les Juifs demandèrent à Pilate qu’on leur brisât les jambes et qu’on enlevât les corps. Les soldats vinrent donc et brisèrent les jambes au premier, puis au second de ceux qui avaient été crucifiés avec lui. Arrivés à Jésus et le voyant déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais l’un des soldats lui perça le côté avec sa lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau. Celui qui a vu en témoigne – et son témoignage est digne de foi, et il sait qu’il dit vrai – afin que vous aussi vous croyiez. Car cela est arrivé pour que l’Écriture fût accomplie : « Aucun de ses os ne sera brisé. » Ailleurs, l’Écriture dit encore : « Ils regarderont celui qu’ils ont transpercé. »

   Il y avait là aussi plusieurs femmes qui regardaient de loin ; elles avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir. Parmi elles étaient Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée.

   Le soir venu, il arriva un homme riche d’Arimathie, nommé Joseph, qui était aussi un disciple de Jésus. Il alla trouver Pilate et lui demanda le corps de Jésus. Et Pilate ordonna qu’on le lui remît.

   Joseph prit le corps, l’enveloppa d’un linceul blanc et le déposa dans le tombeau tout neuf qu’il s’était fait tailler dans le roc ; puis il roula une grande pierre à l’entrée du sépulcre et s’en alla.

   Or Marie Madeleine et l’autre Marie étaient là, assises en face du sépulcre.

Florilège liturgique

En ce jour, les enfants d’Israël * clouèrent sur le bois de la croix * celui qui par le bois divisa la mer autrefois, * le Seigneur qui leur fit traverser le désert. * En ce jour, d’une lance ils transpercent le côté * de celui qui pour eux frappa l’ Égypte de plaies ; * celui qui fit pleuvoir la manne, ils l’abreuvent de fiel. Lorsque tu marchais librement vers ta Passion, * à tes disciples, Seigneur, tu disais : * Vous qui n’avez pu veiller une heure avec moi, * comment parlez-vous de mourir pour moi ? * Voyez, Judas le traître ne dort pas, * mais se hâte de me livrer aux impies ! * Levez-vous, et priez pour que nul ne me renie * en me voyant suspendu à la croix. * Longanime Seigneur, gloire à toi.

Celui qui se revêt de la lumière comme d’un manteau * devant ses juges est présenté sans vêtements ; * et des mains qu’il a créées * et il reçoit sur ses joues les soufflets ; * un peuple injuste cloue à la croix * le Dieu de gloire, son Seigneur ; * et le voile du Temple se déchire en deux ; * le soleil se couvre de ténèbres pour ne point voir * l’humiliation du Créateur * devant qui tremble l’univers. Prosternons-nous devant lui.

Pour les bienfaits dont tu les avais comblés, * les enfants d’Israël te condamnent à la croix, * ils t’abreuvent de vinaigre et de fiel, * mais toi, Seigneur, tu pardonnes leur péché, * car ils n’ont pas compris ton abaissement.

En plus de la trahison, * les enfants d’Israël ajoutèrent les moqueries,* les hochements de tête et la dérision, * mais toi, Seigneur, Tu pardonnes leur péché, * car ils ne savent ce qu’ils font.

Ni la terre, en tremblant, * ni les rochers, en se fendant, * ne purent convaincre les Hébreux, * ni le voile du Temple déchiré en deux * ni les morts ressuscités, * car ils n’ont pas compris ton abaissement.

Ô mon peuple, que t’ai-je fait ? dit le Seigneur, * en quoi t’ai-je contristé ? * À tes aveugles j’ai rendu la clarté, * j’ai purifié tes lépreux, * j’ai fait lever le paralytique de son grabat ; * ô mon peuple, que t’ai-je fait * et que me donnes-tu en retour ? * Pour la manne, le fiel * et le vinaigre pour l’eau du rocher, * pour mon amour, tu me cloues à la croix ; jamais plus tu ne seras mon élu, * j’appellerai les nations pour me glorifier * avec le Père et  l’Esprit, * et je leur donnerai la vie éternelle.

En ce jour, le voile du Temple se déchire en deux * pour confondre les impies, * et le soleil cache ses rayons * en voyant le Seigneur sur la croix.

Le chœur des Apôtres crie aux docteurs de la Loi : * Scribes et Pharisiens, * voyez le Temple que vous avez détruit ; * voyez l’Agneau de Dieu que vous avez crucifié, * vous l’avez mis au tombeau, * mais dans sa puissance il est ressuscité ! * C’est lui qui dans la mer Rouge vous a sauvés, * c’est lui qui vous a nourris dans Je désert, * c’est lui qui donne au monde la vie, la lumière et la paix.

Tu nous as rachetés de la malédiction de la Loi * par ton Sang très précieux; * cloué sur la croix et par la lance transpercé, * tu es devenu pour les hommes la source d’immortalité: * ô notre Sauveur, gloire à toi.